Jul 26, 2007 18:50
Auteur: Chromosome ascendant schtroumpf
Thème: 1_ Cinq nuances de Blanc
Personnage: Captain Jack Harkness
Série: Doctor Who - Torchwood
Rating : R
Spoilers : toute la saison 1 de TW
Disclamer : Jack n’est pas à moi. La vie est injuste. Je veux celle de Russel T. Davies.
Merci à Shakes et à Sponny pour leurs commentaires sur mon précédent post ; ça m’a motivé, d’où l’arrivée en avance de ce thème, mais ça m’a aussi mis la pression. En espérant ne pas vous décevoir…
Cinq nuances de blanc.
Pour Gwen, Jack est l’incarnation du prince charmant auquel toutes les petites filles ont rêvé un jour ; chevalier des temps modernes décontracté, charmeur et enjôleur, il fait exploser sa vie et elle le laisse faire parce qu’un homme comme lui sait, n’est-ce pas ? Mais elle a oublié quelque part qu’en dépit de son immortalité, Jack n’est qu’un homme.
Alors quand elle fait irruption dans son bureau pour lui demander comment - mais bon dieu comment ? - il a pu laisser Suzie travailler sur le Gant alors que son père mourrait devant elle, elle ne sait pas bien pourquoi elle en veut tant a Jack.
Parce qu’il n’a pas tenu compte des émotions des membres de son équipe ? Oui, sans doute, mais Jack n’a jamais rien eu d’un chef attentionne. Parce que les mots de Suzie ont détruit l’image qu’elle avait de lui ? Oui, aussi.
Parce que Jack n’est pas omniscient, même s’il en donne l’impression. Parce que le blanc immaculé dans lequel elle l’a enveloppe se tache soudain de noir. Ce blanc qui est reste pur, même alors qu’il laissait une enfant innocente suivre des créatures qui tuent par jeu. Oh, elle lui en a voulu, bien sur, comme tous les autres : c’est tellement plus facile de lui en vouloir à lui que de reconnaitre leur propre impuissance.
Alors oui, lorsqu’elle entre en furie dans son bureau, elle lui en veut d’avoir détruit l’image qu’elle avait de lui. Mais depuis, Jack s’est sacrifie pour eux. Sa mort a lavé les taches sur son linceul. Alors Gwen veut croire qu’il reviendra, pour eux, pour ce monde qui a tellement besoin de lui…
Pour Owen, Jack n’est qu’un homme, teinté du même gris indifférence que les autres. Un homme que d’autres ont placé au-dessus de lui. Ca lui va très bien, pour tout dire ; il faut bien des gens pour diriger, n’est-ce pas ? Et à voir Jack batailler avec les hauts responsables de l’UNIT et la première ministre, Owen se dit qu’il est très bien, seul dans sa fosse.
Mais depuis Diane, il n’est plus seul. Alors lorsqu’elle le supplie d’ouvrir la faille, et que Jack argue de ses qualités de chef pour le lui refuser, pour la première fois de sa vie, Owen goute à l’amertume de ceux qui n’ont pas le pouvoir. Owen n’a jamais laissé rien ni personne l’empêcher d’atteindre son but. Et Jack ne sera certainement pas le premier.
Alors quand il voit Abbadon s’élever au-dessus de lui, Owen comprend que le pouvoir a lui aussi un gout amer ; celui des conséquences. Et lorsqu’il voit Jack vivant, il ne ressent qu’un intense soulagement à l’idée que ce sera encore Jack qui aura à dormir la nuit avec le poids de ses actes, pas lui, plus lui, et le gris devient noir.
Noir, parce que c’est la couleur de sa propre lâcheté. Noir, parce que s’il espère égoïstement que Jack reviendra, il ne voit pas pourquoi un homme reviendrait pour continuer à vivre ça…
Pour Toshiko, si elle devait attribuer une couleur à Jack, ce serait crème ; la couleur du dessert auquel elle peut comparer son travail ; doux, parfois amer, et addictif. Jack est l’homme qui lui a donné un job à la hauteur de ses attentes et qui lui a montre que son monde n’était qu’un grain de poussière dans l’univers. Jack a ouvert une porte qu’elle ne peut refermer, qu’elle n’a jamais voulu refermer, même alors qu’un pendentif détruisait ses certitudes.
Toshiko respecte Jack en tant qu’homme, et en tant que chef. Et alors que, perdue dans une époque hostile, il lui affirme qu’il prendra soin d’elle, elle commence même a le considérer comme un ami.
Mais Toshiko le voit également hésiter, à cause de cet homme qu’il connait à peine. Le crème devient alors le blanc innocence de cette manière qu’ont les enfants d’aimer. Inconditionnellement et sans penser au lendemain, parce que c’est de cette manière qu’aime Jack. Elle voit ses yeux sur le seuil de la faille temporelle qui les ramène chez eux. Elle voit ses yeux lorsqu’Owen lui rétorque que sans lui, ils seraient encore en 1941. Elle voit ses yeux crier que, oui, il aurait préféré y rester.
Toshiko a vu Jack envisager de les abandonner pour une nuit dans les bras du capitaine Jack Harkness, alors elle sait que la disparition de la main à laquelle il tient tant ne signifie qu’une chose : il ne reviendra pas. Et elle est quelque part trop émerveillée de voir qu’on peut aimer et être aime à ce point là pour lui en vouloir.
Pour Ianto, Jack est la lumière. Apres la mort de Lisa, il a cesse de lutter contre le trou noir que d’autres appellent Torchwood. Il sent la froideur de la lame sous sa gorge et l’odeur écœurante du sang l’étreint. La Mort est assez près pour qu’il voie son sourire, et il se félicite de cette métaphore. Torchwood détruit tous ceux qui l’approchent, irrémédiablement ; insidieusement d’abord, puis inexorablement.
Mais la lumière de Jack repousse la mort; elle combat le trou noir et Ianto, tel un papillon, ne peut s’empêcher de la suivre, ne peut plus se résoudre à retourner dans les ténèbres de lui-même. Et quand la lumière de Jack se dérobe a sa vue, Ianto se sent retomber dans le noir.
Alors il se demande maintenant quelle sorte de lumière repousse les ténèbres alors qu’on ne peut pas la voir, alors que la seule certitude qu’on a est qu’elle continue de briller, quelque part. Ailleurs
Les cinq nuances : blanc - crème - gris - noir - lumière.
S’il y a des erreurs ou des incohérences, je m’en excuse ; je n’étais pas censée publier de thèmes sur TW avant d’avoir revérifie les épisodes concernes mais je sais que ca va se finir en intégrale (raison officielle. En fait, je suis terrifiée à l’idée d’écrire Ianto, parce que je n’arrive pas à l’analyser aussi bien que le fait Shakes T_T).