[Barakamon] 1.20 Et je t'aime même dans l'incertitude

Apr 20, 2018 17:25

Fandom : Barakamon
Couple : Hiroshi/Seishu
Genre : Fluff
Rating : tout public
Résumé : Seishû attend. Il attend sans douter. Il sait que même s'il est en retard, il finira par arriver.

[Retard]
Seishû attend.
                Assis dans sa cuisine, ses yeux ne quittent pas la fenêtre. Aujourd'hui c'est son anniversaire.
                Hiroshi lui a promis de rentrer le voir et même de lui faire un repas spécial, un repas de grande occasion.
                Il a déjà une heure de retard.
                Toutes les minutes, le calligraphe regarde son portable en espérant recevoir un message. Il n’y a rien. Il éteint et rallume l’appareil frénétiquement. De temps en temps il vérifie la batterie ; à son maximum.
                Son cœur est serré. Toutefois il tente de se rassurer comme il peut : s’il était arrivé malheur à Hiroshi, on l’aurait contacté. Naru ou les Kido ou même directement les policiers… Après tout il a fait promettre à son compagnon de le noter en numéro d’urgence.
                Pour calmer son esprit il prend un pinceau, et une feuille et commence à calligraphier.
                Bien vite, l’encre noire recouvre la blancheur du papier. Son inquiétude, sa solitude, son amour ; tout se retrouve écrit sur cette nouvelle œuvre.
                C'est probablement une bonne chose que Kawafuji ne soit pas là pour le voir ou autrement son ami en aurait profité pour lui faire remarquer à quel point c’était du gâchis qu’il ait abandonné la calligraphie. Qu’il vaut beaucoup mieux qu’un simple professeur.
                Quand la lumière commence à vaciller, Seishû a déjà fini son œuvre.
                Hiroshi n’est toujours pas là et il n’a encore reçu aucun message.
                La fatigue s’empare peu à peu de lui et sa tête penche peu à peu vers la table. Il essaie de résister mais son besoin de sommeil est plus fort que sa volonté. Sa tête s’écrase sur l’encre.

Hiroshi court.
                Il court sans se soucier de la pluie qui tombe sur lui et en traînant sa valise bringuebalante.
                Il court en serrant précieusement le gâteau qu’il avait fait le jour précédent.
                Son cœur bat vite. Depuis qu’il a réalisé que son avion avait plus de quatre heures de retard, il n’a jamais ralenti.
                Dans sa poche, un téléphone qui n’a plus de batterie depuis longtemps sautille à chacun de ses pas.
                Et puis, enfin, le cuisinier arrive à destination. Ses mains tremblent alors qu’il cherche ses clés. Il lui faut quelques minutes pour ouvrir.
                Il laisse sa valise dans l’entrée et tourne directement dans la cuisine.
                Son cœur se serre quand il aperçoit son compagnon endormit. Il se demande combien de temps il a passé à l’attendre. Puis ses yeux se tournent vers la calligraphie et un sentiment de bonheur intense bien que mêlé de regret le parcourt. Il aurait aimé être à l’heure, aimé être là pour lui souhaiter son anniversaire. Et en même temps, cela lui fait plaisir de voir que cette magnifique œuvre est née des sentiments de l’autre homme pour lui.
                Il pose son gâteau avant de délicatement passer une main dans les cheveux de l’autre

Seishû grogne légèrement avant de se tourner vers lui.

« Je ne t’attendais plus.
- Tu as de l’encre sur le visage.
- C’est de ta faute. Si tu étais arrivé à l’heure, cela ne serait pas arrivé.
- L’avion était en retard. J’ai fait aussi vite que j’ai pu.
- Tu aurais pu m’appeler. On est plus au 19ème siècle, on peut se contacter quand on est loin.
- J’avais plus de batterie.
- La belle excuse.
- Joyeux anniversaire ! »

Ils se regardent. Seishû lève les yeux au ciel avant de se lever et de poser sa tête sur l’épaule d’Hiroshi.

« Je suis fatigué, emmène-moi dormir.
- Tu es en train de salir mes vêtements.
- C’est mon anniversaire, fais ce que je te dis. »

Hiroshi souffle dans les cheveux de maître Handa avant de capituler. Il le porte jusqu’à son futon et quand il s’allonge à côté de lui, il murmure :

« Franchement tu n’es pas léger.
- Tu n’as qu’à faire plus de sport. Ce n’est pas moi qui t’ai dit d’arrêter le baseball. »

Le plus jeune comprend que cette nuit, il n’aura pas le dernier mot. Il ferme les yeux. Mais alors qu’il est déjà à moitié endormi, Seishû parle de nouveau :

« Je suis content que tu sois là »

En réponse, Hiroshi le serre contre lui.

thème 20

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