4 octobre - Carton - D.Gray-man

Oct 04, 2006 13:49

Titre: Facultés de déduction
Auteur: drakys
Jour/Thème: 4 octobre/Carton
Fandom: d.gray-man
Couple: komui/riba-ish
Rating: PG
Disclaimer: katsura hoshino
Notes: yay! une autre idée totalement débile!
Participation au vote de fin de mois: Non


La boîte était apparue il ne savait trop quand. Il ne l'avait pas remarquée plus tôt, mais Komui savait que ce n'était pas causé par un mauvais sens de l'observation. Le sien était excellent (supérieur même) et s'il n'avait pas remarqué la boîte qui trônait (essayant de toute évidence de se faire invisible) à une extrémité de son bureau, ce ne pouvait être que pour deux raisons.

Soit cette boîte n'était pas là avant, avant quoi tenant d'un tout autre niveau d'interrogation. Après tout, quand avait-il la dernière fois pris un moment pour cataloguer le contenu de son bureau? Ce matin, la veille? Il y avait cinq minutes en essayant de faire n'importe quoi d'autre plutôt que de lire ses dossiers à étamper? Aucune réponse ne lui semblait satisfaisante et ainsi, la boîte n'était pas là avant n'était pas une option viable. La seconde possibilité faisait beaucoup plus de sens: la boîte avait été jusque là cachée derrière un tas absolument énorme de documents.

Komui évalua la surface de son bureau, chaque centimètre carré occupé par quelque chose, généralement quelque chose d'empilé de façon plus ou moins précaire sur un autre quelque chose jusqu'à former des montagnes branlantes ou semi-stables de plusieurs choses. Il n'y avait qu'un espace dégagé devant lui et encore, il s'en servait pour consulter, approuver et signer les documents qui semblaient se multiplier dès qu'il détournait le regard.

Ou alors il se servait de cet espace pour piquer un petit roupillon quand personne ne regardait. Depuis la porte et en jetant un regard direct vers son bureau idéalement placé, il était impossible de remarquer la nature exacte de ses activités. Komui plaçait ses piles de dossier en paravent devant lui, pour se protéger des simples regards inquisiteurs qui risquaient de se métamorphoser en subalternes criards si quelqu'un remarquait qu'il dormait (encore) au lieu de travailler.

Donc c'était définitivement parce que la boîte s'était tenue sournoisement cachée derrière une pile qu'il ne l'avait pas remarquée plus tôt. Satisfait de ce premier point qui sauvait son (excellent) sens de l'observation, Komui s'interrogea ensuite sur le contenu exact de la boîte. Oh, bien sûr, il aurait pu tout simplement l'ouvrir, mais ça enlevait beaucoup du défi qu'était d'essayer d'en deviner le contenu selon la forme de cet intrus sur son bureau!

Il la rapprocha donc de lui et l'examina sous toutes ses coutures, deux fois pour être bien sûr de ce que ses yeux lui révélaient. Après examen complet, il lui était absolument impossible d'ignorer que la boîte était enveloppée de papier coloré tenu ensemble par un ruban.

En conclusion, c'était un cadeau que quelqu'un avait laissé là. Ou peut-être était-ce une feinte de cadeau. Peut-être cette boîte à peine haute comme une main et un peu plus large que le poing cachait quelque chose de terrible. Les pensées de Komui dérivèrent sur le calcul soigneux du volume de cette intrigante boîte, abandonnant aussitôt le dossier ouvert pour cette nouvelle (et beaucoup plus intéressante) expérience.

Une fois le volume étant devenu une variable connue, il essaya de trouver une à une toutes les possibilités d'objets qui pouvaient entrer dans une boîte de cette taille précise. Expression songeuse au visage, il appuya son menton dans ses bras repliés, fixant le mystérieux cadeau du regard. La forme pouvait être trompeuse, le contenu pouvait être plié ou comprimé pour justement en camoufler la nature exacte. Ou la boîte pouvait contenir une autre boîte...

"Qu'est-ce que vous faites encore!?", tonna une voix et Komui sursauta, remontant ses lunettes sur son nez.

Ah tiens, il s'était endormi en plein casse-tête mental et (réveille-matin) Riba le surplombait de toute sa hauteur, dossiers dans une main, pot de café dans l'autre et essayant d'avoir l'air plus meneur d'esclave que domestique... Koui se redressa aussitôt, effaçant de son visage tout air de culpabilité qui aurait pu filtrer derrière un sourire avenant. Riba fronçait tellement les sourcils que son supérieur pensa une seconde qu'il allait s'endommager le visage de façon permanente à rester coincé comme ça.

"N'importe quelle excuse est bonne pour chômer, hein!", s'exclama le blond en laissant d'abord tomber les nouveaux dossiers qu'il apportait sur le sommet presque inaccessible d'une pile.

Puis cette main libre alla récupérer la boîte et Komui le regarda, étonné, tirer sur le ruban et défaire l'emballage. Une simple boîte de carton resta entre eux, dénudée de son joli papier coloré. Riba ouvrit la boîte sans rien dire, avec des mouvements rapides et en sortit une tasse qu'il remplit de café.

"...Comment vous saviez que c'était une tasse?", demanda Komui.

Riba eut aussitôt l'air coupable et son supérieur ne comprit pas tout à fait pourquoi il rougissait.

"Supposition chanceuse", marmonna-t-il rapidement avant de prendre la fuite, oubliant du coup de l'encourager à travailler de quelques cris énervés.

Komui fixa le café fumant dans la nouvelle tasse, franchement impressionné. Comment Riba avait-il fait pour deviner le contenu de la boîte? C'était génial, il sous-estimait ce garçon! Hop! Arriver comme ça, pot de café en main et lui servir le délicieux breuvage aux propriétés magiques de motivation dans une nouvelle tasse qu'il ne savait même pas encore qu'il avait reçue!

Il prit une gorgée, ignorant le travail encore un tout petit moment de plus.

Une pause appréciable puisqu'elle lui permit de se rappeler de l'incident de sa veille, quand Riba avait accidentellement renversé et brisé sa tasse précédente en apportant une autre décharge de papiers à signer. Le pauvre s'était étendu en excuses comme s'il venait de tuer le premier-né de son patron. Tout chamboulé, il en avait même oublié de lui rappeler de se remettre à bosser avec force de cris et de sourcils froncés.

Komui sourit en revoyant l'air inconfortable (entièrement adorable, il devait avouer) de son subalterne. Il prit une autre gorgée et commença à échafauder des plans pour lui faire ravoir exactement le même air. Travailler pouvait bien attendre encore un peu.

(04 octobre 2006)

d.gray-man, octobre 06

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