6 juillet/Dicton - Black Cat - Une nouvelle forme de braille

Jul 06, 2006 16:29

Titre: Une nouvelle forme de braille
Auteur: drakys
Jour/Thème: 6 juillet/Dicton
Fandom: black cat
Pairing: kranz x bardol
Rating: R
Disclaimer: kentarô yabuki
Participation au vote de fin de mois: non
Notes: "L'amour est aveugle, il faut donc toucher." ah, tiens. voilà qui ne m'inspire pas d'idées discutables. et complètement débiles. avertissement de gros PWP sale? très possiblement beaucoup OOC aussi.


Il avait eu une faiblesse, d'accord. Ça pouvait être dû à une immensité de facteurs pas entièrement en son contrôle: la fatigue, la fatigue... la fatigue. Ou n'importe quoi d'autre qui pouvait justifier sa stupidité (sauf sa stupidité elle-même). Il n'avait pas l'intention de laisser l'autre homme récidiver. Une stupide nuit était déjà stupidement assez et tiens, il avait bien fait de filer dès que Kranz s'était endormi.

Et s'il y repensait constamment, ça n'avait rien à voir avec rien.

Parce qu'il n'était pas gay.

Il n'avait malheureusement pas beaucoup d'arguments pour prouver le contraire, mais au moins, il n'y avait pas grande chose non plus pour soutenir la thèse.

...Sauf une nuit.

Il allait foutre une de ces raclées à Kranz, tellement fort que ses descendants allaient s'en ressentir jusqu'à la huitième génération. Sauf que non! Parce qu'il était gay!

Bardol en était à cette suite horrifiante de conclusions désespérantes quand le blond qui lui pourrissait l'esprit décida de se pointer. Sans faire cas de rien, comme de s'être réveillé tout seul (bien fait pour lui, le salaud!), il semblait avoir adopté la stratégie du silence. L'autre homme n'allait pas s'en plaindre, ce n'était pas comme s'il voulait vraiment de parler de ses baisers, et de ses mains, et de sa-

D'en parler. En général.

"Aaah!", gueula-t-il en voyant Kranz s'approcher, ce qui le tira violemment des ses pensées noires avec lesquelles il essayait d'enterrer les roses. "Quoi!?", cria-t-il, sur la défensive.

Aussitôt, il n'aima pas le sourire qui s'étala, victorieux, sur les lèvres de l'autre homme. Il y avait là-dedans quelque chose de malsain, qui sentait la remarque tout aussi ironique que tuante qui allait tomber dans... trois, deux, un-

"Excuse-moi, j'avais oublié que tu aimais crier", elle tomba, implacable.

Bardol pâlit. Puis rougit, une couleur qui passa par chacune de ses nuances, de la plus subtile jusqu'à la plus évidente, avant de s'arrêter sur une teinte appropriée à la plus parfaite rage. Il serra les poings et faillit en envoyer un dans le visage du blond. Sauf que le damné blond en question agrippa aisément son poignet, le tordit sans peine et soudainement leurs visages furent particulièrement près l'un de l'autre.

Bardol oublia le concept de la respiration, bloqué quelque part entre inspiration et expiration. Et il avait au moins une excuse pour sa négligence, parce que la langue de l'autre homme lui occupait un peu beaucoup la bouche.

"Hmpff, unghh!", se plaignit-il contre l'envahisseur buccal. "Hm", sa belle résolution faiblit, ce qui l'irrita tellement qu'il finit par redoubler d'efforts pour se libérer. "Espèce de-", commença-t-il à siffler, mais aucune insulte ne lui vint aux lèvres.

Peut-être parce qu'il était distrait par la constatation que son poignet était à nouveau libre. Et si ça c'était une bonne nouvelle, sous l'intitulé désastre total, danger danger!, il réalisa que les mains de Kranz s'étaient trouvés autre chose à molester. Pas qu'il n'avait jamais trouvé ceinture et fermeture-éclair ennuyants, mais c'était généralement dû à essayer de faire fonctionner l'un et l'autre pour s'habiller pendant qu'il était à moitié endormi et non pas parce que ni l'un, ni l'autre ne résistait bien longtemps.

Et comme il ne se souciait que de ses pantalons, il ne remarqua pas les doigts agiles qui venaient assez rapidement à bout des boutons de sa chemise. Quand une petite lumière s'alluma dans son cerveau (bonjour crétin, faut que je te la gueule fort comment, l'alerte?), Kranz était déjà en train de lécher et d'embrasser un chemin en descendant sur sa poitrine.

"A- arrête ça", ordonna Bardol en restant pourtant planté là comme une asperge (mais bouge! bouge!). "Je suis pas gay", affirma-t-il d'une toute petite voix qui n'avait pas grand chose à voir avec son ton je-parle-fort-donc-j'existe habituel.

"Ça tombe bien", sourit Kranz en relevant la tête vers lui (et il revit son visage sans le casque, et ses cheveux délicieusement collés sur son visage par la sueur, et quand il-). "Moi non plus.

- Oh, alors pourquoi tu-", Bardol ne se résolut pas tout à fait à dire me tripote d'la langue en descendant au sud? et opta plutôt pour: "Te pourrais pas te grouiller plus que ça, merde!?"

Bardol fronça les sourcils (c'est pas la bonne suite logique de la conversation!). Il était à peu près certain que ce n'était pas ce qu'il avait voulu dire, son cerveau venait de déraper sur une connexion et il venait de débiter bêtement n'importe quoi. Avant qu'il ne puisse corriger sa grossière erreur, Kranz le plaquait à terre.

Il se demanda fugitivement quand au juste il était passé de la verticale à l'horizontale.

Fugitivement, parce que la langue, les mains, chaque doigt du blond sur lui le firent réaliser que ce n'était pas un détail vraiment important. Par contre, et c'était le triste côté de l'histoire, il constata que ça ne le dérangeait absolument pas... ou enfin, pas trop, que Kranz lise avec son corps tout ce qu'il ressentait, puisque son bel aveugle ne pouvait le faire avec ses yeux.

(06 juillet 2006)

black cat, juillet 06

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