Titre : (j'y réfléchis)
Auteur :
preskunange Jour/Thème : 31 Mai - Avec une loyauté cruelle...+ thème du mois: politique
Fandom : Original
Personnages/Couple : Harold Nachberg, Allan Klein, Harold/Allan
Rating : PG-13
Warnings : mort, mention de violence
Nombre de mots : environ 350
Participation au vote de fin de mois : Non
Note:
gabylc m'a fait remarquer que le thème du mois était "politique". J'ai un OC politicien (le mutant sur mon icône). Je me suis donc lancé le défi stupide d'écrire le maximum de texte sur lui ce mois ci...
Voici le dernier. J'aurais aimé en faire plus, pas mal de thèmes me plaisaient ces derniers jours, mais pour cause de real life très remplie et de manque d'inspiration, je n'ai rien écrit... Mais je voulais très fort écrire quelque chose sur ce dernier thème pour conclure... Et bien sûr, m'y étant encore pris trop tard, voilà à nouveau un truc court et mauvais \o/.
Edit: Bon, je me suis aperçu - et gabylc m'a fait remarqué que j'ai déjà écrit un autre texte presque pareil sur mon lj et j'avais zappé... Boarf...
***
En voyant le regard d'Allan, juste avant de perdre connaissance, Harold savait qu'il ne tiendrait pas. Il savait que la conséquence de sa mort qu'il regretterait le plus - si jamais une forme de conscience devait subsister d'une manière ou d'une autre après la mort - serait la solitude d'Allan, sa culpabilité -sa folie sans doute. Il ne se montrait pas présomptueux quand à ce qu'il représentait pour Allan, il savait, simplement. Il savait qu'Allan était un sentinelle de première génération, un humain fabriqué, conditionné pour protéger jusqu'à la mort. L'efficacité d'un garde du corps sentinelle tient à une chose : son amour obsessionnel pour son maître. Souvent, un garde du corps sentinelle perd la raison à la mort de son employeur, à plus forte raison s'il est aussi son amant.
Quand Harold eut fermé les yeux, Allan sera une dernière fois ses doigts osseux et se redressa, les pupilles dilatés, le coeur cognant à lui faire mal contre sa poitrine. Il leva les yeux et chercha le toit d'où le tueur avait probablement tiré, là où il avait vu brièvement briller un reflet de soleil sur la lentille d'un viseur. Quand il partit en courant Ruth cria "Non, Allan !" mais personne tenta de l'arrêter. Il y avait mieux à faire -et personne n'arrête un sentinelle de première génération assoiffé de vengeance.
Plus tard, quand il fut attaché à un lit d'hôpital, en psychiatrie, endormis par la quantité excessive de tranquillisants qu'on lui avait administré, on lui dit que c'était mal, qu'il n'aurait pas dû faire ça, que ce n'était pas ce que Harold aurait voulu et que, s'il avait survécu, il lui en aurait sans doute voulu énormément, qu'il avait entravé le cour de la Justice en éliminant ainsi cette mercenaire qui aurait pu révélé l'identité de ceux qui l'avaient employée, que, même politiquement, c'était un geste stupide qui avait donné une image terrible des mutants... On lui avait dit tout cela mais il n'avait rien écouté, sa lucidité engourdie par les calmants, la maigre partie de sa conscience qui restait éveillée ne ressassant qu'une seule est même pensée: "Harold est mort - Harold est mort - Harold est m..." Plus aucune vie n'avait de prix.