Titre : Blast
(parce que je n'ai pas trouvé de meilleur titre et que j'aime bien ce mot...)
Auteur :
preskunange Jour/Thème : 18 Mai - Armoire + thème du mois: politique
Fandom : Original
Personnage : Harold Nachberg (et son entourage habituel..)
Rating : PG-13 pour énumération de blessures et quelques autres trucs pas cool ?
Warnings : rapide énumération de blessures
Nombres de mots: 1000
Participation au vote de fin de mois : Non
Notes:
gabylc m'a fait remarquer que le thème du mois était "politique". J'ai un OC politicien (le mutant sur mon icône). Je me suis donc lancé le défi stupide d'écrire le maximum de texte sur lui ce mois ci... Voici le neuvième (whou, bientôt le cap symbolique du dix...)
- Mes partielles commençant demain et mes révisions n'étant pas tout fait au point, aujourd'hui je me permet de poster un truc qui part plutôt hors du thème mais que je n'ai pas vraiment le temps de refaire ^^u
- Même chose pour les aspects médicaux: j'ai pu dire des belles bêtises faute d'avoir vérifié quelques trucs dont je ne suis pas sûre...
- Même si je shippe souvent mes personnages entre eux n'importe comment, je tiens à préciser que non, il n'y a rien de spécial entre Harold et Hestia. Parce qu'on peu se poser des questions, c'est vrai, mais non. Ils sont un peu copains, c'est tout...
***
Installée dans son armoire. Conception et matière explosive utilisée restant à définir. La police fait son travail.
Une bombe.
C'était le deuxième attentat contre la vie du sénateur Harold Nachberg et encore une fois, il l'avait manqué de peu.
Un mécanisme devait déclencher la bombe au moment où Harold Nachberg ouvrirait la porte de sa chambre. Ce n'était pas lui qui l'avait ouverte ce soir là, mais Hestia Grangovitch, sa femme de ménage, à un horaire où elle était sensée avoir fini son travail et ne plus se trouver chez le sénateur.
Harlod Nachberg était dans son salon. Il buvait un café en essayant de joindre la ministre de la Santé qu'il devait voir le lendemain.
Le souffle de l'explosion l'avait projeté contre un mur contre lequel il s'était ouvert l'arcade sourcilière droite, cassé le nez, fendu la lèvre inférieur, déboîté l'épaule, brisé la clavicule droite et deux côtes. Ses tympans s'étaient fendus et sa plèvre avait été déchirée. Il avait réussi à sortir dans le couloir avant de perdre connaissance. En tachycardie sévère, provoquée par la violente décharge d'adrénaline- bien plus violente chez un mutant einheri au sang pur qu'elle ne l'aurait été chez n'importe quel autre être humain. Quand les secours arrivèrent quelques minutes plus tard il était, pour la deuxième fois de sa vie, en arrêt cardiaque.
Une défibrillation rapide pu faire repartir son coeur sans qu'aucune séquelles cérébrales ne soit a déplorer, l'hypoxie ayant été courte, Al Hamdoulillah. Il repris connaissance quinze heures plus tard, dans une chambre d'hôpital.
- Ce n'est pas ta faute, furent ses premiers mots à son réveil, faibles mais sûrs, adressés à Allan dont le regard de chien laissait transparaître une culpabilité si douloureuse de ne pas avoir été là à cet instant, de ne pas avoir pu protéger son maître de son corps, d'avoir échoué pour la première fois dans son rôle de garde du corps loyal et infaillible.
Puis il essaya de s'asseoir et une main maternelle sur sa poitrine l'en dissuada.
- Qu'est ce qu'y s'est passé ? demanda-t-il a Sonia.
Elle lui répondit. Ses lèvres bougèrent, mais les mots qu'elle prononçait semblait lointains, étouffés, tout juste perceptibles.
Harold la regarda un instant avec affolement. Il réalisait qu'il ne s'était pas d'avantage entendu prononcer sa question. Il était un mâtin, fils de voltigeur de première génération, son ouïe avait toujours été parfaite. Perdre une telle part de son acuité auditive lui semblait presque pire que perdre un membre.
Sonia le rassura d'une main sur le bras.
"tes tympans on été déchirés mais ce n'est pas irréversible, le médecin a dit que ça cicatrise bien, tu devrais entendre presque comme avant dans une quinzaine de jours" écrivit-elle sur une page d'un petit cahier à spiral.
Harold poussa un bref soupir de soulagement -et ressentit une douleur profonde dans la poitrine- et répéta sa question.
- Qu'est ce qu'il s'est passé ?
"une bombe dans l'armoire de ta chambre. la police enquête, mais c'est clairement ta vie qui était visée"
Harold ferma les yeux et pris une inspiration douloureuse.
- Des blessés ?
Sonia hésita un instant, et sa main trembla un peu quand elle écrivit:
"A part toi, il y a eu deux blessés légers, un voisin qui s'est pris la porte, et un passant des éclats de verre.
Mais Hestia est morte
je suis désolée
tu n'y es pour rien, ce n'est pas ta faute, d'accord"
Harold cogna sa tête contre son oreiller.
- Non ! Pourquoi ?
Il dégagea sa main gauche des mains d'Allan pour se couvrir le visage.
- Mektoub... répondit-il à sa propre question, dans un souffle étranglé.
Sonia étendit la main pour le caresser la tête, mais il se dégagea.
- Laissez moi seul un instant. S'il vous plait. Juste quelques minutes. J'aimerais prier.
Harold ne priait que quand quelque chose n'allait pas du tout. Quelque chose qu'il n'était pas capable de résoudre par le droit ou le bluff, ni même par la force physique, dernier recourt. Il priait quand c'était la seule chose qu'il lui restait pour avoir la sensation d'avoir fait tout ce qui était en son pouvoir. Et il priait seul.
Sur un signe de Sonia, tout le monde quitta la chambre.
Une demi heure plus tard Harold était paraissait presque calme et demandait des précisions sur l'avancement de l'enquête, sur son état de santé. Il voulait qu'on lui apporte les journaux du jour. Il voulait qu'on téléphone au commissaire de police en charge de l'affaire. Il voulait sortir. Il voulait faire une conférence de presse.
Les infirmières eurent toutes les peines du monde à lui faire lâcher son ordinateur à minuit passé.
Trois jours après l'attentat, contre avis médical, il quitta sa chambre d'hôpital pour se rendre au Parlement et faire une déclaration publique sur la lâcheté de ceux qui avait commandité ce crime - le bras droit en écharpe, toujours presque sourd, toussant encore du sang. Avec, au fond de la poitrine, un myocarde qui avait déclaré clairement à l'ECG: "Ca commence à bien faire: si je dois m'arrêter une troisième fois, je ne repars plus !"
Ses collaborateurs n'hésitèrent pas une seconde de plus et n'eurent aucun scrupule. Après son allocution, ses trois gardes du corps l'accompagnèrent de force jusqu'à la gare et personne n'écouta son avis et ses protestations contre cette idée absurde de l'envoyer se reposer loin, dans l'endroit le plus perdu possible, sans ordinateur, sans téléphone, sans aucun moyen de communication avec le monde extérieur, dans un chalet alpin appartenant aux parents de Loïs, là où aucun journaliste ni aucun tueur à gage n'irai le chercher, avec, en cerbère attentif, Allan Klein, garde du corps très professionnel et amant attentionné, chargé de s'assurer que, pendant trois semaines, il ne ferait rien qui ressemble de près ou de loin à son travail.
C'était la première fois de sa vie que Harold Nachberg se retrouvait, contre son grés, totalement en vacances.