14 Mai - Âme sœur + politique - Original

May 14, 2010 23:58



Titre : Comme un véritable expresso italien
(j'ai décidé de mettre le passage le plus débile de cette fic en titre, gabylc  m'a soutenue)
Auteur : preskunange 
Jour/Thème : 14 Mai - Âme sœur + thème du mois: politique
Fandom : Original
Personnages/Couple : Harold Nachberg, Sonia/Harold, Harold/Allan
Rating : PG
Warnings : j'ai trop regardé "Le coeur a ses raisons" ces derniers temps
Nombre de mots: 1000
Participation au vote de fin de mois : Non.


Notes: gabylc  m'a fait remarquer que le thème du mois était "politique". J'ai un OC politicien (le mutant sur mon icône). Je me suis donc lancé le défi stupide d'écrire le maximum de texte sur lui ce mois ci... Voilà le sixième (au dernier moment comme d'habitude, blabla)

- Ai-je mentionné que j'avais trop regardé "Le coeur a ses raisons" ? Non, mais c'est un avertissement à prendre au sérieux XD

***

- J'ai pas envie d'y aller, geignait Harold comme un petit garçon.

Sonia se glissa derrière lui en souriant et passa ses bras autour de ses épaules.

- Qu'est ce qu'il y a ? C'est loin d'être ton premier débat télé, tu devrais être rôdé maintenant.

- Les maquilleurs vont encore vouloir me rajouter double couche de fond de teint alors que je ressemble déjà à une statue de cire...

- Oh, arrête de râler là-dessus à chaque fois ! S'ils ne le font pas, tu fais peur à tout les enfants avec ta tête de vampire et les producteurs sont obligés de faire passer leur émission politique en deuxième partie de soirée, interdit aux moins de 12 ans...

Harold eu un petit rire, mais continua à bouder.

- Qu'est ce qu'il y a ? C'est ton adversaire ?

- Je n'aime pas Lancaster. Je n'aime pas être face à lui. Il manie les média beaucoup mieux que moi. Et il m'énerve. Il sait parfaitement comment m'attaquer pour me faire réagir. Il va encore me faire perdre patience, puis jouer sur "l'impulsivité des mutants", "pas assez posés pour faire de la politique"... Il m'énerve avec son brushing bouclé et ses mines de mannequin... Un jour je vais vraiment finir par lui envoyer mon poing en travers de sa jolie gueule, et ce jour là...

- Tu seras vraiment dans la merde, oui, mais tu vas éviter de faire ça ce soir, hum ? le réconforta-t-elle de sa voix chaude et douce en lui massant la nuque. Lancaster est un incapable juste bon à poser pour les journalistes, tu ne dois pas le redouter. Amènes le sur des sujets sociaux, c'est là qu'il est le plus mauvais et c'est ton terrain. Il va forcément se planter, comme ces énormités qu'il a sorti sur le chômage, la dernière fois. Allez, ne me fais pas croire que tu as peur de ce gamin bellâtre...

Harold renversa la tête en arrière et regarda un instant sa plus précieuse collaboratrice.

- Merci.

- Pourquoi ?

- Pour... je ne sais pas... Pour tout, pour être tout le temps là. Pour me comprendre. Pour me masser la nuque...

Sonia détourna les yeux en souriant et se releva, songeant qu'être noire lui donnait au moins l'avantage de pouvoir rougir sans que personne ne s'en aperçoive - sans qu'Harold, au moins sans aperçoive, car pour l'instant ils étaient seuls, tout les deux, dans la loge de studio télé qu'on avait prêtée au sénateur pour la soirée.

- Tu devrais y aller, sinon tu vas être en retard...

Harold hocha la tête, se leva sans un mot et enfila sa veste pour partir.

- Attends.

Harold s'arrêta, et laissa Sonia s'approcher de lui pour réarranger son col à gestes maternels. Un peu plus grand qu'elle, il avait une vue agréable sur son décolleté. Il tâcha de ne pas trop y prêter attention: il était avec Allan à présent. Homme et femme, on ne peut pas tout avoir, la société étant essentiellement monogame, il faut savoir faire des choix.

En homme bien éduqué, il parvint presque sans peine à détacher ses yeux de la poitrine généreuse de sa collaboratrice. Mais quand elle releva son visage vers lui, il fut beaucoup plus difficile de ne pas plonger dans son regard noir et puissant -comme un véritable expresso italien.

C'est presque malgré lui qu'il murmura:

- Qu'est ce qui m'a pris, le jour où je t'ai quittée...?

Sonia baissa les yeux.

- Tu ne m'a pas quittée, c'est moi qui ne t'ai pas suivi... Je ne voulais pas d'un homme qui ne pense qu'à son travail...

- C'est vrai. Je suis désolé.

- C'est rien, tu es comme ça, c'est tout...

- Il y avait tes enfants, aussi... Je me trompe ?

- Non, c'est vrai... J'ai pensé à eux.

- Tu penses que je ne faisais pas un bon père pour eux ?

- C'est un rôle qui ne te vas pas du tout...

- C'est vrai, j'y suis très mal à l'aise.

- Tu es meilleur dans le rôle du politicien. Allez, vas-y, file. Et ne les mords pas si ils insistent pour le fond de teint... acheva-t-elle avec un sourire pour bien signifier que la minute de nostalgie était terminée.

Harold soupira, et ouvrit la porte.

- Allan ? Tu n'étais pas obligé de rester planté là, tu sais...

- Je surveillais, répondit le garde du corps dans son habituel style laconique et bourru.

- Bien, c'est ton métier, rétorqua Harold, d'un ton un peu désagréable, gêné qu'Allan ait pu entendre sa conversation.

Il s'éloigna dans le couloir, les mains enfoncées dans les poches, laissant Allan et Sonia.

- Oh, ça va, ne me regarde pas comme ça ! lâcha Sonia au bout d'un moment, sous le regard menaçant du gigantesque garde du corps. Qui est-ce qui couche avec lui en ce moment ? C'est toi. Bon. Allez, va le rejoindre...

Allan grogna mais s'exécuta. Quand il arriva au niveau d'Harold, celui-ci le gratifia d'une caresse sur l'épaule. Excuse bien suffisante pour le grand mutant, qui se pris immédiatement à regretter toutes pensées négatives qu'il avait pu avoir contre son amant, son maître.

Sonia les regardait en essayant de ne pas prêter attention à la vague amertume qu'elle ressentait, quand son portable sonna. C'était sa fille aînée.

- Oui, Esther ? Il y a un problème ?

- Maman, c'est sur quel chaîne qu'il est Harold, ce soir ?

- La 36.

- Merci maman ! C'est la 36, tu vois, je te l'avais dis ! lança-t-elle a son frère hors du combiné.

Sonia s'apprêtait à donner les recommandations classiques de mère avant de raccrocher, mais quelque chose la poussa à demander autre chose auparavant.

- Esther, je peux te poser une question ?

- Oui, maman ? On s'est brossé les dents et on a fait la vaisselle !

- C'est pas ça, ma chérie. C'est... Est-ce que... est-ce que tu trouvais qu'Harold était un bon père pour ton frère et toi ?

La jeune fille se tut un instant pour réfléchir à la réponse.

- Ouais, pas mal. Pas non plus tout le temps suuuuper super, je veux dire, il était un peu barbant des fois. Mais il était déjà vachement mieux que le vrai... Pourquoi ?

- Non, pour... pour rien. Bisous, ne vous couchez pas trop tard tout les deux. Je ne veux pas vous voir encore devant la télé quand je rentrerai, d'accord ?

- Pas de problème, bisous maman.

Esther raccrocha et alla se laisser tomber sur le canapé, à coté de son frère.

- La 36.

- Ouais, ça va, je sais, je l'ai mis déjà.

- Aaaah, l'amour...

- Hein ?

- Nan, rien...


original, theme du mois, mai 10

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