4 juin/Scolaire - Spirou et Fantasio - Leçons particulières

Jun 04, 2006 21:59

Titre: Leçons particulières
Auteur: drakys
Jour/Thème: 4 juin/Scolaire
Fandom: spirou et fantasio (univers alternatif)
Personnage/Couple: voir ci-dessus
Rating: R
Disclaimer: éditions dupuis
Participation au vote de fin de mois: non
Notes et avertissements: situation m/m, pas graphique, seulement fortement suggérée. note to self: drakys, s'il te plaît, si t'as mal au crâne, n'écris pas des trucs moches comme ça.


Le blond regarde ses étudiants ramasser leurs affaires et se lever lentement.

"Et n'oubliez pas les lectures, cette fois!", leur rappelle-t-il. "Je sais bien que vous avez tous autre chose de plus intéressant à faire, mais quand même, ça vous aiderait si vous avez un peu l'intention de passer ce cours!"

Il secoue la tête, une mince sourire aux lèvres en les entendant râler. Il est déjà passé par là et il se rappelle bien ne pas avoir été le lecteur le plus assidu. Il remonte ses lunettes sur son nez et commence à mettre en ordre ses papiers et ses livres quand il sent sa présence, juste derrière lui.

"Oui?", demande-t-il sans se retourner, mais il ne peut s'empêcher de se tendre et une prière se forme dans sa tête: pas ici, pas ici!

Et les mains apparaissent à sa taille et il se tend un peu plus quand la tête se niche entre ses omoplates.

"Spirou…", souffle-t-il.

"Tu ne m'as pas rappelé", accuse le rouquin et Fantasio se défait de son étreinte.

Il ne veut pas se retourner, il ne veut pas croiser son regard. Le blond retire ses lunettes et essuie les verres, nerveusement, n'importe quoi pour ne pas le confronter.

"C'était une erreur", confesse-t-il. "Nous- Je n'aurais pas dû-"

Il s'interrompt quand la tête rousse apparaît dans son champ de vision, sourcils froncés. Fantasio remet ses lunettes en place et recule d'un pas, pour mettre un peu de distance entre eux. Il baisse la tête et ferme les yeux une seconde.

"J'étais… j'étais saoul et-", commence-il.

"Et quoi? Qu'est-ce que ça change?", l'interrompt Spirou en le faisant reculer contre le tableau, menaçant tellement il est sûr de lui. "Les relations professeurs élèves ne sont plus tolérées entre adultes consentants? Je ne suis pas un gamin!", souligne-t-il.

Le blond relève la tête lentement et il le regarde trop longtemps. Il voit sa jeunesse et son enthousiasme et aucune marque d'espoirs déçus. Il voudrait regretter de l'avoir rencontré, mais n'y arrive pas. Il cherche une excuse, n'importe laquelle, pour qu'il réalise qu'il ne fait pas le bon choix.

"Mais je suis vieux et- et-"

Il passe une main sur ses joues et son menton, il sait que c'est vraiment lui le problème au fond parce qu'il ne croit pas pouvoir avoir une chance pareille. Surtout que même saoul, ce n'est pas lui qui a fait les premiers pas et qu'il a peut-être peur de se réveiller ou que Spirou éclate de rire et l'abandonne.

"Et-", bafouille-t-il, se sentant stupide.

Stupide et vulnérable et condamné à faire les mêmes erreurs à répétition. Les lèvres sur les siennes le surprennent dans ses pensées noires et il peut encore moins continuer à essayer de se justifier.

"Ça ne me dérange pas", murmure Spirou contre son visage, ses doigts soulevant les lunettes avant qu'il l'embrasse à nouveau. "Si tu es vieux, si tu es mon professeur."

Il pose les lunettes sur le bureau et l'agrippe d'un poing par sa cravate pour l'attirer à lui, près, encore plus près, tout contre son corps. L'autre main glisse entre ses jambes et ce sourire sur le visage du rouquin est trop plein de délicieuses promesses, tentation empoisonnée.

"Ça ne me dérange pas, tu entends?", répète Spirou comme un défi à le contredire. "Peu importe les raisons que tu trouveras, je vais les contredire", lui assure-t-il.

Et la fermeture-éclair de ses pantalons est soudain ouverte et Fantasio sait bien qu'il devrait paniquer, parce que la porte de la salle de classe est encore ouverte. Mais il n'y arrive pas, pas quand le regard du rouquin lui fait des yeux comme ça. Et il pense tout croche des pensées qui ne font plus grand sens, parce que les doigts, oh les doigts.

Il ferme les yeux et oublie de se plaindre, oublie de râler parce qu'on n'a pas le droit de dire quoi que ce soit de mal quand on est au paradis. Et cette damnée porte peut bien restée ouverte, personne ne passe jamais entre les cours.

"Et c'est pratique, si j'ai besoin de leçons particulières", sourit Spirou avant de plaquer encore ses lèvres sur celles du blond.

(04 juin 2006)

juin 06, spirou

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