2 juin/Vent - Spirou et Fantasio - N'est pas bandit qui veut

Jun 02, 2006 11:11

Titre: N'est pas bandit qui veut
Auteur: drakys
Jour/Thème: 2 juin/Vent
Fandom: spirou et fantasio (univers alternatif)
Personnage/Couple: voir ci-dessus
Rating: PG-13
Disclaimer: éditions dupuis
Participation au vote de fin de mois: non
Notes: bah... comme un de mes genres favori est le fantasy, je me suis dit que ça pourrait... être marrant?


"Hey tiens!", appela le rouquin en lui lançant un paquet.

Fantasio se redressa pour l'attraper et entreprit de défaire les coins du tissu.

"C'est pas une tête coupée, j'espère?", demanda-t-il. "Je croyais qu'on donnait dans le détroussement de voyageurs, pas dans les primes offertes pour la prise de nos confrères.

- T'inquiètes", répliqua Spirou en grimpant dans l'arbre à son tour, se hissant sur la large branche qui servait de perchoir au blond. "Du pain acheté en toute légalité, avec nos dernières économies. J'espère que tes renseignements sont bons..."

L'autre homme défit la miche en deux parts égales et lui en tendit une moitié.

"La confiance règne", soupira-t-il avant de mordre dans le pain avec appétit.

Il leva un doigt pour souligner son propos.

"Le comte de Champignac doit passer et il passera!"

Le rouquin en secouant le tissu pour le débarrasser des miettes. Il le rattacha le bandana sur sa tête et commença enfin à manger. Il détacha un morceau de pain pour la lancer à l'écureuil qui les observait.

"Et combien de jours encore devra-t-on camper sur cette branche inconfortable avant de détrousser l'honnête voyageur?", interrogea le rouquin.

Le blond se leva debout et il mit une main en visière pour regarder la route qui disparaissant sur la ligne d'horizon. Il engouffra son dernier morceau de pain et pointa.

"À en juger par ce beau nuage de poussière qui flotte dans l'air, je dirais que dans quelques minutes, la sombre besogne sera fait accompli."

Spirou s'avança et mit à son tour une main en visière, remarquant lui aussi l'air brouillé: signe qu'un carrosse s'était aventuré sur la route réputée dangereuse. Il lança ce qui lui restait de son repas à l'écureuil qui s'enfuit avec.

"Comme quoi tout arrive!", s'exclama-t-il avec enthousiasme.

Il enleva son carquois et le fixa à la branche sous lui. Il attendit d'entendre le bruit des sabots des chevaux claquant contre le sol avant d'encocher une flèche sur son arc.

"Rappelle-toi, on ne-

- Tue personne. Je sais, môsieu Sans Fortune mais Plein de Morale!"

Le blond lui fit un petit salut exagéré et sauta en bas de l'arbre. Il atterrit sur le toit du carrosse et envoya un bon coup de botte au visage du conducteur qui s'était retourné. Le pauvre tomba de son perchoir et Fantasio alla reprendre les rênes pour arrêter les chevaux.

Il cogna sur le toit.

"Messire, votre cocher semble avoir eu un petit malaise. J'en profiterai donc pour gracieusement vous demander l'aumô-"

L'épée qui creva le toit du carrosse l'interrompit dans sa demande et il se rejeta en arrière pour éviter qu'un coup au hasard décide de le décapiter pour de bon.

"Je sais pas trop", commenta-t-il en dégainant son épée, sautant en bas du carrosse. "Dans mon idée, ça se passait pas mal mieux que ça..."

Une flèche siffla, venant se ficher dans le battant qui s'était entrouvert.

"Je vous conseillerais de ne pas sortir!", cria Spirou et pour ses efforts il faillit recevoir un carreau d'arbalète en pleine poitrine. "Fantaaasiooo!", hurla-t-il en se mettant à couvert, descendant rapidement en bas de l'arbre en s'aidant de nœuds dans son tronc.

"C'était pas prévu!", répliqua le blond en voyant le redoutable homme de loi sortir du carrosse.

Il recula devant Zorglub, épée levée devant lui et parant plus ou moins habilement la première attaque. Le shérif sourit méchamment et le blond regretta assez de s'être levé le matin.

"Alors euh...", commença-t-il en bloquant la violente attaque qui suivit. "Vous n'avez pas de petite monnaie sur vous?"

Spirou dégaina et voulut venir à son aide, passant un peu trop près du carrosse au passage. La malchance frappa et le battant s'ouvrit brusquement, le ramassant de plein fouet et le projetant par terre.

"Unghh", grogna-t-il en essayant de reprendre son épée.

"Eh bien", fit le comte de Champignac en sautant par terre, mettant un pied sur la lame. "Mon cher Zorglub, je crois que j'en ai un peu assommé un!", s'exclama-t-il avec un enthousiasme tout juvénile qui cadrait peu avec son apparence.

Il dégaina son épée et la posa avec insistance sur la gorge du voleur roux.

"Je vais mener bonne garde en attendant que vous-"

Le comte s'interrompit en voyant justement l'arme s'envoler hors des mains de Fantasio et ce dernier lever les bras en l'air pour éviter d'être haché menu.

"Ah bah voilà, parlez-moi d'une affaire rondement menée!", sourit le vieil homme. "Et maintenant que faire de ces malandrins?", voulut-il savoir.

Zorglub sourit de cet air un peu méchant qui terrorisait plus d'un vilain.

"Il y a surement une cellule obscure qui sera à la convenance de ces messieurs pour leur faire cuver leur stupidité", remarqua-t-il en faisant signe au blond d'aller se mettre aux côtés de son compagnon.

Spirou lui lança aussitôt un regard noir, levant finalement les mains en l'air une fois que le comte lui eut permis de se relever.

"Mais pourquoi je fais pas comme si j'entendais juste le vent quand tu parles!? Pourquoi faut toujours que j'accepte de participer à tous tes plans foireux!?

- Oh allez", répliqua le blond. "Toutes mes idées ne sont pas mauvaises!", sourit-il d'un air un peu forcé.

"Non, mais beaucoup trop nous ramassent en prison!"

(02 juin 2006)

juin 06, spirou

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