31 août - ça n'est que le début - Saiyuki

Aug 31, 2008 23:57

Titre : Le premier jour de sa nouvelle vie
Auteur : ylg
Jour/Thème : 31 août/Ce n'est que le début
Fandom : Gensōmaden Saiyūki
Personnage/Couple : Chin Yi-sō/Cho Gonō
Rating : PG -13
Disclaimer : propriété de Minekura Kazuya, je ne cherche pas à les lui disputer.
Warnings : tout plein de violence (enfin, c'est inclus dans « Yi-sō » ? ^^; )
Participation au vote de fin de mois : Non.

***
Pour Chin Yi-sō, croiser cette fille dans les couloirs du château, enchaînée, entre deux gardes, entre la chambre de son cher papa et les cachots, a pu être le point de départ, même s'il n'a pas su le reconnaître sur le moment. En y repensant plus tard, il se dit que ça n'était que les prémices.
Il s'est amusé à la torturer verbalement, juste pour passer le temps. Apparemment, le temps de trouver un nouveau jouet, Hyakugan Mao avait simplement oublié qu'il avait celui-là qui traînait dans un coin et n'a pas pensé à la dévorer. Mais ça lui reviendrait peut-être plus tard. En y réfléchissant à l'époque... Yi-sō se disait que ça lui était égal. Elle avait quelques détails intéressants à lui présenter, mais il pourrait facilement se passer d'elle si elle venait à disparaître.

Rencontrer Cho Gonō... là, oui, la vie de Chin Yi-sō a vraiment pris un sens à ce moment-là. Grâce aux bavardages -enfin, bavardages, il se comprend : sanglots, cris de colère, délires enfiévrés- de la fille aux yeux verts, il avait quelques a priori sur lui ; avant même de l'avoir en face, il l'attendait.
Il se rappelle les premières paroles de la fille à son propos, oh oui : les protestations crânes -mon mari m'attend à la maison- les appels au secours -Gonō, Gonō !- les menaces -mon frère viendra me chercher- et ses propres moqueries. « Trois hommes rien que pour toi. Ton mari, ton amant et ton frère ? Mais... contre nous tous ? » Le regard de la fille à ce moment-là... là, il l'a regardée pour de vrai. Quelque chose en elle l'intriguait.
« Tous les trois. Ça serait le même homme ? He bien he bien, si j'avais su dès le départ que tu cachais un tel secret, ma jolie... »

Il se rappelle aussi comme Kanan, puisqu'il lui accordait désormais son prénom, avait changé d'avis. Restée trop longtemps prisonnière et incapable de se tuer elle-même, elle n'attendait plus rien.
Non, Gonō ne viendra pas. Gonō est un gentil garçon. Il aime étudier. Il aime sa soeur. Il ne sait pas de battre.
Il s'est amusé à enfoncer le clou, bien sûr : « Et puis aucun humain ne sait où se trouve notre château. Aucun n'en est reparti vivant. Même s'il tentait de te courir après, il ne te retrouverait jamais. Oublie-le. »

Pour passer le temps, juste pour passer le temps, il faisait du mal à cette fille. Papa Hyakugan souillait son corps, il démolissait son esprit. Pour voir ce que ça donnerait.

Et rencontrer finalement « Gonō » en chair et en os...
Ce garçon avait finalement bel et bien retrouvé le château. Sans se faire éliminer par les gardes. Au contraire, il avait éliminé sans distinction tous ceux qui se trouvait sur son chemin.
« Un gentil écolier qui partage son temps entre étudier par correspondance puis faire la classe aux petits pouilleux du bled le jour, et faire l'amour à sa soeur la nuit ? Vraiment ? Kanan jolie, es-tu sûre qu'on parle du même ? Parce que ce bonhomme, là, est en train de massacrer -créativement en plus, oh regarde, celui-ci, il lui a arraché les tripes et s'en sert pour étrangler le suivant- les soldats de mon père. Et sa nouvelle concubine. Oh, et un homme à tout faire qui passait par là par hasard. »

C'était inattendu. Mais Chin Yi-sō qui passe sa vie à s'ennuyer était content de la surprise. Bonne ou mauvaise ? Ça lui était égal. C'était une visite surprise, point. Il en profitait comme telle. Et l'étonnement que ça provoquait ne faisait que le renforcer dans cette position :

« Quoi ? Aller les aider ? Tss. C'est bien mal me connaître. Pour quoi faire ?
» Mes amis ? Ma famille ? Bah !
» Je suis le prince, le fils du maître. Je n'ai pas envie d'aller me battre. Aux soldats de faire leur travail.
» Non vraiment, ça m'est égal. Je m'ennuie affreusement, dans ce château. Alors pour une fois qu'il y a un peu d'animation, je ne vais pas me priver de regarder. C'est un spectacle assez... divertissant. Oh oui. »

Jusqu'ici, Kanan était la seule à avoir presque rompu son ennui. Le nouveau venu, Gonō, promettait encore plus. S'il survivait pour venir jusqu'à lui, bien sûr.
Et, effectivement, il ne l'a pas déçu. Même l'Acte Final de Kanan qui s'ensuivit réussit à l'amuser. Elle était encore plus brillante avec un partenaire qu'en solo. Mais au final... Gonō tout seul lui plaisait encore plus que tout ce qu'il avait pu voir faire à sa soeur-épouse.

Dans cette cave, insensible aux centaines de cadavres jonchant le sol du château entier plus haut, Yi-sō sentit enfin son coeur se réveiller et battre.
Il commençait enfin à vivre. À avoir envie de vivre. Après toutes ces années où il n'avait été qu'une larve, ça n'était qu'aujourd'hui qu'il éclosait. Au prix du massecre de son clan ? Pourquoi pas... si ça lui permettait de se trouver des ailes. Après tout, on dit bien que les naissances se font dans le sang. Pourquoi pas sa renaissance à lui, son éveil ?

C'est d'ailleurs avec cette pensée qu'il a versé son sang sur Cho Gonō, pour voir si, comme on disait, il était lui aussi en pleine renaissance. Et il en a été récompensé au-delà de ses espoirs.

Dommage quand même, se fit-il la réflexion juste avant de mourir, qu'il ait eu si peu de temps pour en profiter. Quand même. Ça serait trop bête. Il ne pouvait pas abandonner maintenant, alors qu'il avait enfin un but dans la vie ? Oh non. Ça n'était que le début. Il avait encore beaucoup à faire avec Cho Gonō. Non, il ne mourrait pas si facilement. Quel qu'en soit le prix... il avait le moyen de préserver son corps, un moyen terrible. Mais bah : quelqu'un comme Cho Gonō méritait bien qu'il tente l'expérience.
Et il aurait ensuite l'éternité pour le poursuivre, l'observer et le faire souffrir.

aout 08, saiyuki

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