31 aout - Ce n'est que le début - Original

Aug 31, 2008 23:17

Titre : Cela ne fait que commencer
Auteur : Solhaken
Jour/Thème : 31 aout - Ce n'est que le début
Fandom : Original - Vengeance
Personnage/Couple : Vorghan et un seigneur
Rating : NC-17 (je crois)
Disclaimer : à moi
Participation au vote de fin de mois : oui
Note : texte assez violent, pouvant choquer, sang, meurtre, et cannibalisme. cross-poster sur Le chant des mots pour le thème "Imprévu".

Le prisonnier tira violemment sur ses chaines sachant pourtant que sa tentative était, comme toutes les précédentes, condamnée à échouer. Le fer entama un peu plus la chaire de ses poignets, rouvrant les blessures qu’il s’était déjà fait ainsi. L’homme se calma brusquement et examina sa main droite, dans la pièce les autres prisonniers évitaient de lui parler, il pouvait sentir la peur viscérale qu’il provoquait en eux. Les plaies n’étaient pas belles à voir, suintantes, purulentes même, elles exhalaient une odeur qu’il savait de mauvaise augure. Un bruit de pas dans le couloir l’alerta, il recula brusquement, se recroquevillant contre le mur. La serrure cliqueta et la porte s’ouvrit.
Trois hommes entrèrent, deux gardes, et un personnage de haute taille que le prisonnier n’aurait jamais imaginé revoir en ces lieux. Pas plus d’ailleurs qu’il n’aurait imaginer la tournure qu’avaient prit les événements.

- Bonjour Vorghan… Surprit de me voir ?

La haine flamba en lui, quelque part dans une cage un fauve lui faisait échos en feulant. Le guerrier resta prostré, par un violent effort de volonté il s’interdit de répliquer. L’homme ricana.

- Il semble que tu ne sois pas au mieux de ta forme aujourd’hui… Surprenant.

Face à lui l’homme s’accroupit pour se mettre à sa hauteur, leurs regards se croisèrent, mépris et arrogance pour l’un, haine sans borne pour l’autre. Vorghan avait l'impression étrange de sentir son esprit se heurter à sa volonté. Le seigneur se releva.

- Tu es fini Vorghan. Tu vas crever ici, comme un animal, ton fauve dépérira lentement au milieu de mes collections, le roi me l’a offert…

Lyarios ! Le guerrier aurait peut-être pu garder son calme sans cette allusion. Peut-être. Il bondit. Vorghan ne savait pas exactement ce qu’il avait l’intention de faire en cet instant, il savait seulement qu’il voulait voir le sang de cet homme, sentir sa gorge se déchirer sous ses crocs et la vie s’enfuir. Les chaines entamèrent un peu plus encore ses poignets, ce fut son propre sang qui coula alors que le seigneur le fixait en ricanant.

- Trop court…

Le prisonnier laissa échapper un gémissement avant de tituber en arrière. La douleur lui rendait sa lucidité, il savait désormais exactement que faire.

- Je vais te tuer… murmura t-il.

Il ne reçut pour toute réponse qu’un ricanement moqueur. Il s’empêcha de secouer la tête. Ne rien montrer, surtout ne rien montrer qui puisse leur donner la moindre idée de ce qu’il pensait. Le monde tournait à l’envers et il devrait faire avec. Un autre aurait sans doute essayé d’obtenir des informations, lui voulait seulement tuer.

- C’est terminé Vorghan…

Quelque chose se brisa dans l'esprit du guerrier. Une vague de haine et de sauvagerie l'envahit, cette fois il s'y abandonna, sachant que cette fois il s'agissait d'un acte irrémédiable. Vorgan sourit et ses doigts griffèrent l’air.

- Oh non… Cela ne fait que commencer…

Face à lui l’homme le fixait avec stupéfaction, il baissa les yeux sur sa poitrine, quatre griffures barraient son torse. Le seigneur regarda avec stupéfaction le sang qui assombrissait le précieux tissu de sa tunique. Vorghan le regarda tomber à genoux, puis s’effondrer, avec une joie sauvage.

Quelqu’un l’avait trahit, il se vengerait, cette mort marquait un tournant dans sa vie, et ce n’était que le début. Terrorisé les gardes avaient reculé, claquant la lourde porte ils avaient prit la fuite. Dans le cachot les prisonniers avaient reculé tant qu’ils le pouvaient pour s’éloigner de cet homme qui n’en était visiblement pas un. Indifférent à tout cela Vorghan avait d’un geste amené le cadavre à lui, déchirant le tissus il banda soigneusement ses poignets, puis, poussé par la faim, il commença à manger. Les règles qui avaient jusque la régit sa vie venaient d'être piétinées, les lèvres du guerrier s'étirèrent en un sourire carnassier alors que le sang tiède qui coulait dans sa gorge lui donnait l'impression de revivre.

original, fic candidate, aout 08

Previous post Next post
Up