Titre : dans le secret de ce bureau
Auteur : ylg
Jour/Thème : 1er mai/paresse + amour malheureux
Fandom : FullMetal Alchemist, anime
Personnage/Couples : Sloth, Pride x Sloth, mention d’Envy x Sloth et de Dante x Sloth
Rating : un bon gros R
Disclaimer : Arakawa, Squeenix, Bones
Participation au vote de fin de mois : ‘vaut mieux pas, non
Note : double repost, la première partie a été écrite pour
52_saveurs, thème #5, "quatre anneaux de lumière au plafond", et la deuxième pour
30_interdits, thème #4, "eau".
Spoil : épisodes 40 et 45.
Avertissement : dub-con et non-con. beaucoup de non-con.
***
Le bureau du Généralissime est immense, immense… mais si grand qu’il soit, il n’y a nulle part où se réfugier si Pride décide de s’arroger le droit de se comporter de manière indécente. Sloth se fait liquide, lui échappe, lui file entre les doigts. Mais elle calcule mal son élan et la masse d’eau rebondit sur le plafond, éclaboussant le lustre avant de retomber. Ce qui ne démonte pas son poursuivant pour autant :
« Allons, ma chère. Après tout, vous êtes ma secrétaire.
-Et c’est une raison suffisante ? » demande-t-elle d’un ton légèrement, très légèrement surpris, derrière la vague colère qu’elle peut ressentir. En voilà une idée !
Et pour lui, dirait-on, c’est une justification des plus valables.
« Bien sûr.
-Dois-je vous rappeler que vous êtes un homme marié ?
-Dois-je vous rappeler qu’un homme dans ma position se doit d’avoir une maîtresse ? » rétorque-t-il de son ton badin habituel.
La Paresse incarnée, Sloth ne résiste jamais à grand chose, et après tout, Paresse mène parfois à Ennui. Elle n’a que ça à faire : elle cède. Elle ne gagne rien à tenter de se dérober, il sera moins fatigant d’obtempérer ; au moins ça sera vite fini.
Le bureau du Généralissime est immense, ses canapés aussi. Elle s’y abandonne et se laisse faire sans prendre la moindre initiative, contemplant au plafond sans s’y attacher quatre anneaux de lumière projetés par celles qui restent des ampoules du lustre qu’elle n’a pas grillées en essayant de se défiler, un peu plus tôt.
***
Ce que King Bradley impose à sa secrétaire, c’est comme un devoir qu’il exige de lui-même également. S’il la fait coucher sous lui, ce n’est pas par désir, ni par envie, et surtout pas par amour. C’est juste par orgueil, parce qu’il se croit au-dessus de tous et de tout et donc que tous les honneurs lui sont dus, même ceux qu’il ne rechercherait pas spécialement en eux-mêmes.
C’est assez ennuyeux.
Juliet Douglas se laisse faire sans plaisir ni dégoût. Par devoir. Elle se dévêt docilement et s’allonge sur le canapé, simplement. Elle laisse le soin à Pride de tout faire, y compris se donner la peine de lui écarter un peu plus les jambes si elle ne lui laisse pas assez d’espace pour s’introduire.
Sous lui, elle se liquéfie à demi.
Autour de Pride, elle est juste un fourreau humide et tiédasse. Et un visage totalement indifférent, un corps froid.
Bradley y prend encore moins de plaisir qu’au devoir conjugal, car au moins, avec sa femme, il met un point d’honneur à être un bon mari.
Mais il est le Généralissime, et Pride se doit de se livrer à ces petites séances, à jouir de tous ses privilèges, y compris -ou surtout- ce petit quelque chose qui est en théorie illégal mais toléré chez les hauts personnages, voire parfois même encouragé.
Quant à Sloth, celui lui est égal. Elle a des devoirs à accomplir, elle se pliera aux ordres donnés.
Et après tout, c’est moins déplaisant que les fois où Dante exige d’elle du plaisir. Plusieurs fois par le passé, y compris à l’époque où la Maîtresse vivait dans un corps si âgé et largement gagné par la putréfaction, et plus encore quand elle a pris possession de Layla, mais presque plus depuis qu’elle s’occupe personnellement de la jeune fille de Lior… plusieurs fois par le passé, et maintenant encore de temps à autre, elle lui a demandé de la caresser et de l’emplir.
Sloth est devenue experte à cela. Lust voit ça d’un œil mauvais, par principe, mais elle n’est pas jalouse, heureusement ; Sloth détesterait avoir à se battre contre elle pour des broutilles pareilles. Elle sait quoi faire de son corps, comment jouer de tentacules d’eau. Mais elle n’y accorde pas grande importance… (seulement au rictus de haine qui déforme le visage de Dante quand elle déchire le sien à coups d’ongles en jouissant, laissant le masque d’eau se reformer aussitôt, jusqu’à ce qu’il ne ressemble plus à rien.)
C’est moins fatigant que les incartades d’Envy, qui lui, l’oblige et la force à des tas de positions toutes plus tordues les unes que les autres, juste parce qu’il veut sa part du gâteau lui aussi, et « mieux » que les autres.
Sous prétexte qu’il est l’aîné, il veut profiter des mêmes privilèges que tous les autres, et plus encore. En gros, résume Juliet Douglas, il est jaloux des jouets de Dante et de ceux qu’elle accorde aux autres comme faveurs spéciales.
Alors vraiment, se dit la jeune homoncule, ces rapports froids et mornes dans le bureau du Généralissime, ou de temps à autres les caresses dans sa voiture de fonction, c’est un moindre mal. Ça serait presque agréable, en fait, à être si simple, d’une certaine manière reposant, même, si ça ne dérangeait pas son travail, que King Bradley l’interrompe toujours au mauvais moment, au milieu d’une tache importante.