13 avril - Sucre - D.Gray-Man (Premier baiser)

Apr 13, 2007 08:24

Titre: L'amour et la mort
Auteur: drakys
Jour/Thème: 13 avril/sucre + premier baiser
Fandom: d.gray-man
Personnages/Couple: lenalee, komui/reever
Rating: PG-13
Disclaimer: katsura hoshino
Participation au vote de fin de mois: non
Notes: hmm, encore du gros n'importe quoi. possiblement assez très beaucoup ooc pour lenalee. oops? (quoique, je ne fais sûrement pas pire que dans certains passages de l'animé... -_-;)


Personne encore n'avait osé lui demander pourquoi il avait un œil poché et pourquoi son bras droit était couvert de bandages. Pas en considérant la manière enragée avec laquelle Reever déchirait les sachets de sucre pour en verser ensuite le contenu dans son café. Au douzième, quelqu'un s'approcha pour l'avertir que le mélange devait être saturé déjà, mais un seul regard noir comme la mort et le pauvre volontaire perdit instantanément tout son courage.

Au dix-huitième sachet, la Section Scientifique eut un avant-goût de l'enfer.

Komui, complètement aveugle à l'aura de ténèbres pourtant terriblement oppressante qui émanait du commandant Reever en vagues tout particulièrement malsaines, s'approcha par derrière et osa refermer ses bras sur lui.

"Mon assistant préféré!", couina même Komui en se frottant le visage dans le dos du blond.

Le temps s'arrêta comme le choc, la surprise ou la colère s'empara de Reever, lui faisant renverser son café si scrupuleusement rempli de sucre et lui mit sur le visage un air absolument livide. Certains prétendirent par la suite que sa réaction tenait beaucoup plus de la terreur.

Quand les bras de son supérieur le libérèrent, Reever se retourna lentement dans un geste mécanique horriblement saccadé. Ce fut à peu près à ce moment-là que Komui réalisa qu'un truc clochait.

"Qu'est-ce qui est arrivé à votre visage?", demanda-t-il avec inquiétude en pointant sans oser lui toucher le côté droit du visage de l'autre homme.

Les témoins jurèrent ensuite que le silence qui s'installa à cette question était aussi glacé que la mort. Pourtant, après quelques secondes tendues, sur le visage soudain pâle de Reever s'étira un sourire mal assuré qui semblait se vouloir réconfortant.

"Je me suis cogné dans une porte!"

Le blond fut le seul à le remarquer, mais Lenalee approuva sa réponse d'un signe de tête.

La veille...
Sous un bras, il apportait les derniers papiers à signer, de l'autre main, il lui apportait une tasse de café pour s'assurer que les papiers en question seraient signés. Reever ne s'étonna pas de trouver son paresseux de supérieur endormi, bavant sur une pile de documents qui allaient devoir être recopiés une fois qu'on les aurait séchés. Le blond ne se doutait pas que cette tâche lui incomberait.

Il déposa le café, ajouta les papiers sur le sommet d'une pile et il essaya d'abord de réveiller Komui d'un ahem insistant. Il essaya ensuite de lui secouer l'épaule avec une insistance similaire à celle du ahem. Roulant des yeux après avoir cumulé deux échecs, il se pencha vers lui et demanda:

"Dites moi, pour le mariage de Lenalee, vous voulez que je le commande où votre smoking?"

Le résultat fut immédiat: Komui hurla et pleura, l'air incroyablement con avec la bave qui lui couvrait le menton. Un fois son menton essuyé et ses yeux redevenus secs, Komui avait repris une contenance à peu près sérieuse. Il prit une gorgée de café noir et l'air à peu près revigoré, il commença à fouiller dans ses documents pour péniblement recommencer à travailler sous le regard d'aigle de Reever. Il accorda un regard au blond alors que ce dernier réorganisait rapidement une pile de papiers.

"Vous ne vous êtes pas apporté un café?", demanda-t-il.

Reever sentit aussitôt le roussi. Ou plutôt, ça sentait le temps supplémentaire à plein nez. Il releva la tête, sourcils froncés et déposa les documents maintenant triés par leur priorité.

"Non", répondit-il. "Comme je ne passe pas mes journées à roupiller, moi, je pensais peut-être me payer le luxe d'une ou deux heures de sommeil!"

Komui fit la moue. Puis, haussa les épaules et le chassa d'un geste. Avant de le rappeler. Il tapota une pile de bouquins qui s'élevait depuis le plancher près de sa chaise jusqu'à son épaule, ou presque, et lui fit un grand sourire.

"Vous ne voudriez pas au moins me ranger ça?"

Son subordonné fronça les sourcils un peu plus et Komui joignit aussitôt les mains, suppliant.

"S'il vous plaît! ...Je vais pouvoir travailler plus longtemps?", plaida-t-il.

Reever roula des yeux et s'exécuta néanmoins. En soupirant, il souleva une partie de la pile pour ranger les livres dans les bibliothèques qui couvraient le mur. Il s'étonna de les voir proprement classés en ordre alphabétique et retrouva le sourire en réalisant qu'il n'allait pas passer le reste de la nuit à tout réordonner.

En se retournant pour aller reprendre d'autres livres à ranger, il crut surprendre un mouvement de Komui, mais comme l'autre homme semblait plongé dans la lecture et l'annotation d'un document, il ne dit rien. Reever continua en silence, arrivant rapidement jusqu'au dernier livre qu'il lui fallait replacer.

Il avait étiré le bras et le poussait à sa place quand des bras s'enroulèrent autour de son torse. Sa main resta immobile en l'air et il se surprit à rougir. Une part de lui était beaucoup plus surprise par le fait que Komui ait pu bouger si vite sans qu'on le poursuive avec une arme ou en menaçant de l'étrangler.

L'autre n'osait plus respirer, retrouvant un minimum de sens commun quand les doigts glissèrent sous sa chemise. Il se retourna promptement, ce qu'il considéra plus tard comme une grave erreur tactique. Maintenant, il était coincé entre Komui et la bibliothèque, hypnotisé par le sourire du premier qui était quelque part entre séducteur et prédateur.

"Erhm?", hasarda le blond.

Au lieu de lui répondre, son supérieur se contenta de l'embrasser. Reever en sentit sa mâchoire tomber, une autre erreur tactique qui permit à la langue de Komui de venir dans la plus grande facilité se frotter à la sienne.

Le problème, c'était surtout que ce n'était pas déplaisant. Avec les mains de Komui qui étaient allées s'appuyer contre les rangées de livres pour l'empêcher de se libérer, Reever avait le champ tout ce qu'il y a de plus libre pour passer les bras autour de son cou.

***

Reever retournait à sa chambre, encore ébranlé par toute l'affaire et surtout par le dernier sourire que lui avait fait Komui avant de lui souhaiter de beaux rêves, quand il l'entendit. Un grondement terrible qui lui glaça le sang. Pourtant, quand il se retourna, il n'y avait que Lenalee qui lui souriait avec son habituelle douceur. Il la salua poliment, hésitant à lui demander si elle avait entendu le bruit étrange.

Il opta contre, histoire de ne pas passer pour un horrible froussard, et comme il continuait son chemin, il l'entendit encore. Le même grondement animal suivi du bruit d'une course.

"Qu'est-ce que-"

Le coup de pied le cueillit en plein visage pour l'envoyer violemment rouler sur le sol. Il resta couché sur le dos à regarder tourner les étoiles, hébété quant à savoir ce qui venait de se passer. Quand il entendit les pas rapides, le grognement méchant, il supposa que de se retourner pour ramper prestement hors de portée n'était pas particulièrement viril, mais lui sauverait possiblement la vie.

Deux pieds s'écrasèrent sans pitié dans son dos, une expérience dont il se serait volontiers passé.

De longs cheveux noirs vinrent lui chatouiller le cou et la voix qui le tira de sa semi-inconscience, il la reconnut trop bien. Reever tourna la tête, juste un tout petit peu, juste de quoi la suivre du regard en essayant de ne pas couiner de terreur.

Un effort assez difficile à faire avec la prise de fer que la jeune femme avait sur son bras droit qu'elle tordait à un angle bizarre avec une force surhumaine et possiblement démoniaque. Il se rappela avec un frisson de d'effroi que les chinois connaissaient tout un tas de méthodes de torture absolument tordues, au point d'en avoir distillé un art.

"Si tu lui fais de la peine", commencèrent les lèvres au sourire sucré. "Je te tue", complétèrent les lèvres au sourire doux.

Le blond décida que le moment était judicieusement choisi pour un évanouissement. Une idée qu'il s'empressa d'accomplir pour minimiser la douleur qui venait faire danser des points blancs derrière ses paupières. La dernière pensée qui lui chatouilla l'esprit, c'était que les Lee devaient tous naître avec un gène spécial qui leur assurait d'être complètement taré.

(11 avril 2007)

d.gray-man, theme du mois, avril 07

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