6 mars - Accident - D.Gray-man (Fandom rare)

Mar 06, 2007 08:29

Titre: Les responsabilités, ça fait mal
Auteur: drakys
Jour/Thème: 6 mars/accident + fandom rare
Fandom: d.gray-man
Personnages: komui et reever, très fugitive apparence de quelques autres de la section scientifique
Rating: PG, pour un peu de sang versé
Disclaimer: katsura hoshino (et mention honorable à densetsu, dentsu inc, TMS entertainment et TV tokyo, donc l'animé, pour avoir rendu komui encore plus crétin que dans le manga)
Participation au vote de fin de mois: non
Notes: subpar d.gray-man crack. mille excuses d'avoir été influencée par le dernier filler de l'animé.


"Nooon!", gémit la voix et c'est vraiment quelque chose de voir Komui s'accrocher aussi désespérément au cadre de la porte. "Je suis désolé!"

C'est bien pire de l'entendre s'excuser, quand Reever continue de le tirer sans pitié pour lui faire lâcher prise. Ni Johnny, ni les autres n'osent tenter quoi que ce soit. La Section Scientifique a appris depuis longtemps qu'il vaut parfois mieux ignorer ces deux-là. Même si la moindre des choses serait de demander au blond si ça va, vu le sang qui lui coule sur le visage.

"Arrêtez de faire l'enfant!", hurle l'australien en resserrant sa prise.

"Nooon! Je veux paaas!", réplique Komui en lui échappant presque.

"Lâchez ce cadre de porte!", lui intime sèchement Reever. "Lâchez-le!", crie-t-il.

65 flotte dans leur direction, mais une main charitable lui barre la route. Mieux vaut ne pas s'en mêler, vraiment. Komui couine d'une façon de plus en plus pathétique et l'autre homme l'attrape de justesse par le collet avant qu'il ne lui échappe. Il le tire en arrière d'un coup sec et résolument, le force à reprendre le chemin de son bureau.

Une demi-heure plus tôt…
Le presse-papier qui lui atterrit dans le front, Reever le trouve bien pire que le cri suraigu que l'autre homme pousse apparemment sans raison. Mais avant de pouvoir se poser des questions sur le pourquoi de la terreur inexplicable de Komui, il s'écroule, assommé. Et il lui vient une dernière pensée, en voyant la pile de papiers qui constitue l'énorme rapport qu'il apportait s'éparpiller comme au ralenti, et cette pensée-là est plutôt un fantasme de violence.

"Reever?", appelle une voix lointaine.

Quelque chose lui tapote la joue et le blond ouvre les yeux avec un grognement de douleur.

"Commandant Reever?", répète la voix, un peu hésitante. "Ah! Vous êtes de retour!", sourit Komui. "Vous avez fait une vilaine chute, dites donc.

- Une chute?", répète le blond, un peu déconcerté par la situation et les étoiles qui clignotent et tourbillonnent dorées et jolies autour de sa tête.

Il porte la main à son front qui lui fait étrangement mal et regarde avec un air de confusion au visage ses doigts couverts de sang. Ses yeux errent jusqu'au presse-papier coupable qui est resté près de son pied droit, contemplent la mer de documents maintenant désordonnés qui s'étend autour d'eux et il revoit ce qui s'est passé.

La scène défile image par image devant ses yeux qui ont un peu de difficulté à lui rendre clairement l'image de Komui derrière les étoiles qui dansent encore. Il revoit le projectile lui heurter violemment la tête et les papiers si soigneusement classés lui échapper. Il repense à toutes les heures de travail perdues, donc à toutes les heures de travail supplémentaire qui l'attendent. En moins d'une seconde, il est assis par terre et a solidement empoigné Komui avec en bonus, une veine qui lui bat dangereusement à la tempe.

"Vous essayez de me tuer maintenant?", gronde-t-il et l'autre homme avale de travers.

"Non non non, ça ne s'est pas du tout passé comme ça!", le sourire sur les lèvres de Komui s'étire un peu plus comme il se dégage du poing qui le retient. "Vous voyez, j'étais si concentré sur mon travail que vous m'avez fait peur en entrant! Je ne voulais pas vous blesser!"

Le visage du chinois s'obscurcit, devient diabolique comme il lève un doigt pour continuer.

"Si j'avais vraiment voulu vous tuer, j'aurais plutôt-"

Il n'a pas le temps de poursuivre, parce que Reever l'interrompt.

"Concentré… sur votre travail?", demande-t-il frappé un peu à retardement par l'incohérence pourtant évidente de la phrase.

L'expression sur le visage de Komui change légèrement. Ses yeux évitent nerveusement ceux de l'autre homme et il s'éclaircit la gorge.

"Ah, ce n'est pas un mensonge convaincant?

- N'admettez pas aussi facilement que c'est un mensonge au moins!", grogne Reever avant de soupirer bruyamment. "Aidez-moi plutôt à remettre tout ça en ordre!"

Komui se relève en s'époussetant.

"C'est votre boulot, ça… Moi, j'ai… des choses… à faire", réplique-t-il d'une façon un peu trop vague au goût de l'autre homme. "Des… documents à lire, à signer, tout ça…"

Comme Komui retourne en sifflant joyeusement derrière son bureau et disparaît derrière des piles de documents, Reever se dit que si au moins il travaille sans qu'il doive lui hurler dessus, ce n'est pas si mal. Il commence, lentement, à remettre de l'ordre dans les papiers tombés par terre quand il entend un couinement effrayé.

Puis un autre.

Il fronce les sourcils quand il réalise que le coup a dû porter plus fort que prévu, parce que Komui qui retourne travailler de son propre gré tient de l'impossibilité la plus complète. Sans bruit, Reever dépose les documents en cours d'être reclassés, il s'approche du bureau, contourne le meuble et jette un coup d'œil par-dessus les piles de rapports divers.

Quand il le voit plongé dans la lecture d'un roman d'horreur, Reever fronce les sourcils, dangereusement.

"Grand intendant Komui…", gronde-t-il, voix basse et menaçante.

"Arghh!", hurle Komui en sursautant, lui envoyant instinctivement le livre par la tête.

Quand le coin de la reliure s'enfonce dans la blessure qu'il a déjà au front, Reever hurle à son tour. Le Oops! de Komui ne le réconforte en rien, surtout pas quand, en ouvrant les yeux, il découvre le bureau soudainement vide des piles de documents que l'échange violent vient de faire chuter.

Komui a le front de se lever lentement, prudemment et de lui adresser une grand sourire.

"Je vais aller vous chercher un café, pendant que vous commencer à réorganiser tout ça."

Il n'a pas fait trois pas que son livre lui rebondit derrière la tête et que Reever émet un grognement de bête féroce. Il se jette sauvagement sur son supérieur, qui esquive assez gracieusement.

"Ha ha~! C'est les coups à la tête qui vous ralentissent, mon petit Reever?", rigole Komui.

Il sautille sur place, tout énervé et tout sourire. Jusqu'à ce que son pied glisse sur un des papiers restés par terre.

"Oops!", a-t-il le temps de dire avant de tomber en arrière, dans une immense pile de documents qui s'effondre, en entraînant une autre, puis une autre encore. "Ouf! Une chance que c'était là, tout ça! Sinon j'aurais pu me blesser gravement!"

Reever regarde la scène, de plus en plus blanc. Sa pâleur causée beaucoup plus par un sentiment d'horreur irrépressible que par le sang perdu. Il regarde Komui se relever et s'épousseter sommairement, avant de lui jeter un autre de ses grands sourires.

"Vous me reclasserez tout ça, commandant Reever! Vous êtes si efficace, ça ne devrait pas vous prendre trop de temps!

- Vous croyez qu'avec si peu de flatterie, je vais vous laisser vous en tirer?", réplique sèchement le blond en faisant un pas en direction de son supérieur.

Le chinois hausse les épaules.

"Ça valait la peine d'essayer! Mais de toute façon, tout ça c'est votre faute, commandant Reever! Si vous n'aviez pas éparpillé ces documents partout, on n'en serait pas là!"

Reever laisse échapper un petit rire nerveux.

"…Ma faute?", répète-t-il lentement.

Komui se tait soudain en voyant le regard noir et le tremblement irrépressible qui agite le corps de l'autre homme. Devoir y mettre un nom, il hésiterait entre fureur et rage. Il avale de travers quand il ressent les pulsions meurtrières et l'aura complètement oppressante et il esquisse un pas aussi prudent que rapide vers la porte.

"Ah non, vous avez raison, c'était un accident hein? Un accident!", insiste Komui.

Le sourire complètement sadique de Reever le terrifie beaucoup plus que toutes les scènes les plus effroyables de tous les romans d'horreur qu'il a jamais lu en cachette. Le chef de la Section Scientifique se sent tout petit devant l'autre homme et il glapit pitoyablement quand la bête devant lui approche pour l'affronter.

"Nooon!", hurle-t-il en prenant la fuite.

(04 mars 2007)

d.gray-man, theme du mois, mars 07

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