29 janvier - âge mûr/sans dialogue - X-Men

Jan 29, 2007 20:56

Titre : ma douce
Auteur : ylg
Jour/Thème : 29 janvier/âge mûr, sans dialogue
Fandom : X-Men
Couple : Mystique/Destiny
Rating : PG -15
Disclaimer : les personnages appartiennent à la maison Marvel et les paroles de la chanson à Georges Moustaki.
Participation au vote de fin de mois : Oui
ma première et sans doute ma seule song-fic. je la trouve assez mal construite, je ne suis pas sûre qu’elle rende justice à la chanson, mais on va faire semblant de rien…

***
Une journée d’infiltration au Pentagone, véritable routine, se termine. Mystique se dirige directement vers sa chambre, prenant à peine le temps de saluer ses ‘Confrères Mutants’ Blob, Pyro et Avalanche qui s’entraînent plus ou moins consciencieusement et se chamaillent pour des broutilles.
Assise sur leur lit, Destiny attend. Raven n'a pas besoin de frapper, Irene sait déjà qu'elle arrive. Elle a toujours le geste qu'il faut, quand la porte s'ouvre. Elle sait toujours qui est là, et pour Raven elle se détourne des notes qu'elle griffonne pour l'accueillir chaleureusement.

La femme qui est dans mon lit
N'a plus vingt ans depuis longtemps.
Elle est restée belle malgré l’empreinte du temps, se dit Raven. Le temps qui passe transforme sa beauté sans l’altérer vraiment. Raven vient s’agenouiller sur le lit aux côtés de celle qui partage sa vie.

Les yeux cernés
Par les années,
Son premier geste est d’ôter les lunettes noires qui protègent du regard des autres ses iris couleur de lune. Et elle caresse du pouce ses paupières, doucement, comme pour en effacer la fatigue.

Par les amours
Au jour le jour,
Même si c’est la fatigue de toute une vie, d’une vie tumultueuse qui s’y lit souvent, la fatigue de leur vie à deux et de celle qu’elle a menée ailleurs aussi. Elle l’embrasse avec précaution.

La bouche usée
Par les baisers,
Pour baiser ses lèvres aujourd’hui elle a dû apprendre tendresse et délicatesse.

Trop souvent mais
Trop mal donnés,
Autrefois elle la couvrait de baisers voraces, dévorants d’une passion qu’il a fallu peu à peu apaiser. Le feu des étreintes passées fait place à un amour plus calme et plus respectueux.
Elle glisse le long de son cou pour nicher son visage au creux de son épaule et leurs joues s’effleurent. Elle est douce, si douce… Sous la poudre et les couleurs dont elle joue encore aujourd’hui pour se faire belle, sa peau blanchie et parcheminée est d’une douceur infinie.

Le teint blafard
Malgré le fard,
Plus pâle qu'une
Tache de lune.
Raven a beau l’assurer qu’elle est belle ainsi et qu’elle n’a pas besoin d’artifices, elle sait qu’Irene continuera à prendre soin de son apparence jusqu’à la fin. Cette volonté de plaire jusqu’au bout la lui rend encore plus précieuse, et plus fragile aussi. Le toucher de sa peau aujourd’hui froissée est aussi précieux à ses yeux que le souvenir du velouté de pêche qui était sien dans sa jeunesse.

La femme qui est dans mon lit
N'a plus vingt ans depuis longtemps.
Les années qui ont délavé son teint et marqué son visage disent tout le chemin parcouru, leur chemin à deux. Raven aime chacune de ses rides, qui disent leur vie ensemble.
Ses mains retrouvent, plus bas, cet endroit qu’elles connaissent si bien. Dans le secret de son corsage, elle ose encore dire que sa poitrine est toujours belle.

Les seins trop lourds
De trop d'amours
Si elle a perdu les formes altières de la jeunesse, c’est qu’elle a nourri la vie. Elle avait piqué une colère folle le jour où elle a appris pour cette enfant, ivre de jalousie.

Ne portent pas
Le nom d'appas,
Aujourd’hui, ils n’appartiennent qu’à elle, elle ne les montre à personne d’autre. N’importe qui pourrait les trouver tristes. Pour Raven, ils sont doux, chauds et confortables et elle aime que leur moelleux ne soit que pour elle.
C’est tout son corps, bien sûr, qui est ainsi.

Le corps lassé
Trop caressé,
La chair amoindrie et la peau que Raven continue à chérir portent l’empreinte d’une vie d’amour, dans ses bras et dans d’autres. A une époque elle avait espéré effacer le souvenir de ces autres en la faisant sienne, encore et toujours. Elle a parcouru son corps, inlassablement, s’appropriant chacun de ses détails.

Trop souvent mais
Trop mal aimé.
Quand elle la serre dans ses bras leurs corps s’épousent au plus près.
Raven sait que, devant les autres, et même pour elle, Irene veut paraître toujours fière et s’astreint à rester bien droite. Quand elles se serrent l’une contre l’autre, Raven devient le soutien de son corps usé.

Le dos voûté
Semble porter
Ses épaules portent le fardeau des ans et le poids de ses visions. Son corps comme son esprit ploient sous les myriades des possibilités d’avenir, sa propre vie, et des milliers d’autres dont elle garde la mémoire. Destiny abrite ce qui a été, ce qui pourra être, ce qui ne sera pas… tout ce qu’elle voit, tout ce qu’elle sait.

Les souvenirs
Qu'elle a dû fuir.
Et depuis toutes ces décennies, comme ça doit lui peser !

La femme qui est dans mon lit
N'a plus vingt ans depuis longtemps.
Elle les entend presque, en bas, Pyro, Blob, Avalanche. Rogue sait, elle. Mais les hommes, empreints de leur misogynie ordinaire, macho sans cervelle ou séducteur éhonté, qu’ils osent s’apitoyer et la prendre de haut, petit bout de femme usée, à l’aspect si fragile… qu’ils se lamentent qu’une femme comme Mystique perde son temps avec elle… S’ils savaient ! la force étonnante qui est malgré tout en elle… pour Raven une femme comme Destiny vaut des milliers de Blobs, de Pyros ou d’Avalanches. Encore qu’elle ne voudrait sûrement pas de ces milliers… et puis, elle-même est en fait tellement plus âgée que son Irene. Même si ça ne se voit pas. Ça fait partie de leurs secrets.

Ne riez pas.
N'y touchez pas.
Le premier qui la maltraite prend le risque de se retrouver par hasard au combat à tirer une carte aller direct pour la prison, et y restera. La fraternité mutante passera malgré tout après son amour.

Gardez vos larmes
Et vos sarcasmes.
Lorsque la nuit
Nous réunit,
Elles sont l’une à l’autre depuis longtemps déjà et pour longtemps encore. Au creux du même lit, elles s’appartiennent.

Son corps, ses mains
S'offrent aux miens

Elles ont chacune vécu leur lot de joies et de chagrins. Raven se rappelle l’avoir vue grandir et devenir femme, mûrir puis vieillir, jour après jour. En vie depuis si longtemps, elle deviendrait sans doute plus folle encore si elle ne l’avait pas à ses côtés pour lui rappeler le temps qui passe. Irene est son ancre et sa bouée, qui la maintiennent à flot dans le courant du temps.

Et c'est son cœur
Couvert de pleurs
Et de blessures
Qui me rassure.
Tant qu’elle peut rester entre ses bras, elle n’a plus peur. Ni de la vie, ni de la mort.

La femme qui est dans mon lit
N’a plus vingt ans depuis longtemps…

x-men, theme du mois, fic candidate, janvier 07, marvel comics

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