21 janvier - Enfant illégitime - Vampire Hunter D (Sans dialogue)
Titre: Un rêve au réveil
Auteur: drakys
Jour/Thème: 21 janvier/enfant illégitime + sans dialogue
Fandom: vampire hunter d
Personnage: d
Rating: PG
Disclaimer: hideyuki kikuchi
Notes: fandom obscur #18 172 238. spoiler/référence au second bouquin (raiser of gales) et avec un brin d'infos venant du sixième (pilgrimage of the sacred and the profane), avec une petite référence à une scène dans le film vampire hunter d: bloodlust. et euh- des inventions concernant l'enfance de d.
Participation au vote de fin de mois: oui
Il se la rappelait comme on se rappelait d'un rêve au réveil. Une image vaporeuse et informe impossible à saisir. Une voix douce et un peu indéfinissable qui lui rappelait une chanson mélancolique. De fragmentaires images d'elle le poursuivaient dans ses songes, comme des souvenirs douloureux qu'il avait repoussés sans leur accorder la grâce de le blesser.
Elle l'avait porté en son sein, moins longtemps qu'un enfant normal. Un peu plus de six mois à peine il avait étiré son ventre. Il lui avait appartenu, petite chose vagissante à la peau trop pâle née avec des yeux d'un rouge la couleur du sang. Belle, elle lui avait chanté pourquoi il ne devait pas haïr. Surtout pas lui, sans qui il n'aurait pas vu le jour.
Sage, elle lui avait murmuré sa force. Sans qu'il ne soit jamais aveugle aux faiblesses de sa mère, à ce qu'elle avait souffert d'aimer celui que déjà, on appelait avec respect l'Ancêtre Sacré.
Il l'avait vue lentement dépérir et s'éteindre au terme de sa vie humaine alors qu'il était condamné à vivre. Il avait déposé des roses sur sa tombe, aucune larme assez vraie pour exprimer ce que la part humaine de son cœur ressentait.
Il se rappelait d'elle comme on se rappelait d'un rêve au réveil. Une image chérie du temps où il avait eu un endroit à appeler maison. La certitude que son cœur n'avait pas toujours été enfermé dans la glace.
La revoir lui était cruel.
D'une cruauté qui lui donna envie de céder.
Entre elle et lui, il y avait un mètre à peine ou peut-être un millier des plaines de glace conjurées par son psyché. La distance ne se mesurait pas dans le piège qu'on lui tendait. Il était enfermé dans son esprit, l'image d'elle arrachée au plus profond de son cœur. Elle ne portait pour tout vêtement qu'un suaire du plus pur blanc et son visage était obscurci par ses cheveux noirs.
Les fils d'ébène tombaient jusqu'au sol. Ils s'y étalaient en rose liquide, tache de sang qui saturait le sol trop pâle. Tache de sang qui s'étirait en un océan écarlate, chaque vague venant onduler doucement jusqu'aux bottes de D. Ses mots étaient froids, sa question une arme pour le détruire. La question lui transperça le cœur comme une flèche, chaque mot un pieu qui abrutissait sa résolution.
La question fut répétée et répétée encore et D sentit son corps se tendre. Ses lèvres bougèrent, voulurent relâcher le nom demandé et accepter la mort. Le nom de son père. Le nom qui était sa malédiction.
Un enfant vampire et humain.
Un enfant de ténèbres et de lumière.
Un enfant, non, une expérience, une réussite.
D se rappela ce qu'il était et le nom qu'il avait commencé à prononcer mourut sur ses lèvres. Avec lui s'évapora le monde glacé tissé par son esprit et l'image de celle qui avait connu mieux que tous la réponse à sa propre question.
(11 janvier 2007)
Auteur: drakys
Jour/Thème: 21 janvier/enfant illégitime + sans dialogue
Fandom: vampire hunter d
Personnage: d
Rating: PG
Disclaimer: hideyuki kikuchi
Notes: fandom obscur #18 172 238. spoiler/référence au second bouquin (raiser of gales) et avec un brin d'infos venant du sixième (pilgrimage of the sacred and the profane), avec une petite référence à une scène dans le film vampire hunter d: bloodlust. et euh- des inventions concernant l'enfance de d.
Participation au vote de fin de mois: oui
Il se la rappelait comme on se rappelait d'un rêve au réveil. Une image vaporeuse et informe impossible à saisir. Une voix douce et un peu indéfinissable qui lui rappelait une chanson mélancolique. De fragmentaires images d'elle le poursuivaient dans ses songes, comme des souvenirs douloureux qu'il avait repoussés sans leur accorder la grâce de le blesser.
Elle l'avait porté en son sein, moins longtemps qu'un enfant normal. Un peu plus de six mois à peine il avait étiré son ventre. Il lui avait appartenu, petite chose vagissante à la peau trop pâle née avec des yeux d'un rouge la couleur du sang. Belle, elle lui avait chanté pourquoi il ne devait pas haïr. Surtout pas lui, sans qui il n'aurait pas vu le jour.
Sage, elle lui avait murmuré sa force. Sans qu'il ne soit jamais aveugle aux faiblesses de sa mère, à ce qu'elle avait souffert d'aimer celui que déjà, on appelait avec respect l'Ancêtre Sacré.
Il l'avait vue lentement dépérir et s'éteindre au terme de sa vie humaine alors qu'il était condamné à vivre. Il avait déposé des roses sur sa tombe, aucune larme assez vraie pour exprimer ce que la part humaine de son cœur ressentait.
Il se rappelait d'elle comme on se rappelait d'un rêve au réveil. Une image chérie du temps où il avait eu un endroit à appeler maison. La certitude que son cœur n'avait pas toujours été enfermé dans la glace.
La revoir lui était cruel.
D'une cruauté qui lui donna envie de céder.
Entre elle et lui, il y avait un mètre à peine ou peut-être un millier des plaines de glace conjurées par son psyché. La distance ne se mesurait pas dans le piège qu'on lui tendait. Il était enfermé dans son esprit, l'image d'elle arrachée au plus profond de son cœur. Elle ne portait pour tout vêtement qu'un suaire du plus pur blanc et son visage était obscurci par ses cheveux noirs.
Les fils d'ébène tombaient jusqu'au sol. Ils s'y étalaient en rose liquide, tache de sang qui saturait le sol trop pâle. Tache de sang qui s'étirait en un océan écarlate, chaque vague venant onduler doucement jusqu'aux bottes de D. Ses mots étaient froids, sa question une arme pour le détruire. La question lui transperça le cœur comme une flèche, chaque mot un pieu qui abrutissait sa résolution.
La question fut répétée et répétée encore et D sentit son corps se tendre. Ses lèvres bougèrent, voulurent relâcher le nom demandé et accepter la mort. Le nom de son père. Le nom qui était sa malédiction.
Un enfant vampire et humain.
Un enfant de ténèbres et de lumière.
Un enfant, non, une expérience, une réussite.
D se rappela ce qu'il était et le nom qu'il avait commencé à prononcer mourut sur ses lèvres. Avec lui s'évapora le monde glacé tissé par son esprit et l'image de celle qui avait connu mieux que tous la réponse à sa propre question.
(11 janvier 2007)