Titre : Et ses silences, ses silences…
Auteur :
neo_mirageJour/Thème : 31 janvier - Le paradis perdu
Fandom : Glee
Personnages : Quinn & Puck
Rating : PG
Disclaimer : Tout à RIB et la FOX
Participation au vote de fin de mois : Non
Et ses silences, ses silences…
Quinn était une grande fille, et elle était si grande qu’elle regardait tout le monde de haut, depuis son perchoir de dignité.
Personne ne le savait bien sûr, ou peut-être qu’on s’en doutait, mais elle se demandait, parfois, ce que ça faisait d’être en bas.
Ce n’était pas une question de popularité, même pas une question de poids ou d’argent. Toute sa grandeur, c’était d’elle-même qu’elle la tenait, et quand elle était enceinte, quand elle avait les cheveux roses, quand elle pleurait, quand elle se détestait, son menton était toujours dressé vers le ciel, obstiné.
Elle était très bien comme ça, et bien sûr, le fait de penser à Beth, c’était comme sauter à pieds joints sur son cœur, mais quand elle n’y pensait pas, c’était presque une vie normale, et son visage était tout lisse, et comme elle était fière, alors.
Et puis quand elle ne s’y attendait pas, il y avait Puck au détour d’un couloir, il y avait Puck qui chantait, il y avait Puck et son regard était un coup de massue qui fissurait lentement sa figure pâle, et tous ces petits bouts d’elle-même s’éparpillaient au vent, et ses mains qui cherchaient à les retenir, qui cherchaient à les agripper, ne se refermaient toujours que sur du vide.
Elle avait des flashs dans la tête, ça clignotait dans son cerveau, et il y avait Beth, et il y avait Puck, et il y avait tout un tas de sourires éclatants et une jolie maison, et son visage ne semblait plus si dur là-dedans.
Ce n’était même pas de l’amour, il n’y avait bien que pour Beth qu’il lui en restait un peu, à la folie, mais quelque chose s’égosillait à l’intérieur quand il était trop près, quelque chose suppliait, et même si elle était toute secouée, toute renversée, elle ne le disait jamais.
Elle se taisait beaucoup, Quinn. Et ses silences, ses silences…
Ses silences hurlaient à la mort.