May 17, 2006 18:33
REQUIEM FOR A WERELOVE
Disclaimer : tout appartient à JKR… Persos, bénef…. Sauf mon grain de folie.
Rating : M
Longueur : 5 700 mots sous cut bien sûr
Je tiens à remercier très chaleureusement ma bêta readeuse pour cette fic, Louve26 (allez lire ses fics !!!) qui s'est engagée courageusement dans cette longue aventure (et très nombreuses corrections !).
Ceci est le premier chapitre d’une fic qui va en compter exactement 30. Car je reprends un à un les thèmes donnés dans l'ordre en écrivant un chapitre pour chaque thème. La plupart du temps, un chapitre correspond également à un mois.
C’est ma deuxième fic longue, la première en slash…. N’hésitez pas à me faire part de toutes vos remarques, j’en suis friande !
Et comme on ne change pas les bonnes habitudes, ma p’tite citation, indice sur le chapitre….
Si pas comprendre, Inutile expliquer, Si comprendre Pas nécessaire expliquer.
Maitre Kawashi
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1- Cause toujours !
" Foutu Serpentard ! Tu pourrais au moins me répondre ! Ça va pas t’écorcher la gueule ! Elle ne peut pas l’être plus que maintenant ! Il s’en est déjà chargé. Pas la peine de faire semblant d'être dans les vaps.
Je savais bien que tu n’allais pas te jeter dans mes bras pour me remercier d’avoir sauvé ta putain de p’tite vie merdique de Serpentard… et tant mieux, je ne tiens pas à ce que tu t’approches de trop près de moi. Pas d'attouchements contre nature entre nous… Ni d'ailleurs avec n'importe qui ! Mais tu pourrais quand même desserrer les mâchoires pour me dire un simple merci.
Moi non plus je ne m’en sors pas indemne dans cette histoire. Je préfèrerais mille fois… que dis-je, un milliard de fois être avec les copains au dortoir plutôt que bloqué à l’infirmerie avec toi.
Mais pourquoi tu as écouté Sirius ? Tu peux me le dire ? Tu ne l’as jamais fait avant, et pour cause ! Vous ne pouvez pas vous sentir depuis le premier jour que vous avez mis les pieds à Poudlard, il y a maintenant six ans. C’est pas aujourd’hui que ça va changer…
Alors pourquoi es-tu allé là-bas ? Faut vraiment que tu sois givré ou qu’il ait trouvé un idée suffisamment tordue pour te couillonner à ce point. "
La forme allongée sous les draps du lit voisin ne bougea pas. Seule la régulière montée et descente des couvertures indiquait que l’autre élève était bien vivant. Une partie de son visage disparaissait sous les bandages. Son bras droit, posé sur le lit, portait une attelle, attendant que la potion de Poussoss accomplisse sa tâche pendant la nuit. Ses yeux étaient clos. Mais les paupières trop fermement serrées indiquaient l’absence de sommeil. Le refus obstiné de dialogue.
Pourtant il écoutait. Oh oui ! Il écoutait ! Ses lèvres fines se serraient bien malgré lui à certaines paroles. Mais même les injures ne parvinrent pas à le sortir de son mutisme. Il refusait de répondre. Et s’il ne pouvait refuser d’entendre, il pouvait simuler son incapacité à entendre. Il ne lui ferait pas cette joie. Il ne lui ferait pas cet honneur. Pas question.
Il lui devait la vie et l’accepter était déjà beaucoup trop difficile en soi. L’un de ses pires ennemis venait de lui sauver la vie… Pourquoi ? Il le devinait bien. Pas par altruisme envers lui, c’était sûr. S’il avait pu le laisser crever sans que Lupin en subisse les conséquences, il est certain que Potter n’aurait pas bougé le petit doigt pour l'aider. Qui sait s’il n’aurait pas applaudi au spectacle. Ou pousser l'autre… l'animal… Rem…Non ! Lupin.
Non, il cherchait juste à protéger l’infâme secret de son copain en venant à son secours…
Lupin un loup-garou… Ses absences régulières auraient dû l'avertir. Il aurait dû l'avertir…
Le directeur avait accepté un loup-garou au mépris de la sécurité des élèves ! C'était inouï. Inacceptable. Il devait avertir son directeur de maison, le conseil d'administration… Ils réagiraient !
Peut-être…
Il ne se berçait d’aucune illusion.
N’empêche que, maintenant, il devait la vie à Potter. Saloperie !
Une dette sorcier. Un devoir de sang.
Merde.
- Ne fais pas semblant. Je vois bien que tu es évei…
- Je vois que vous ne dormez toujours pas Mr Potter, l’interrompit l’infirmière, Mme Pomfresh en entrant dans la chambre dortoir réservée aux élèves. Cessez votre bavardage, vous allez finir par réveiller Mr Snape. Il est plus gravement touché que vous et à besoin de repos pour se rétablir.
- gnourusejf cermu cerh mhmggrrrr…
- Avalez-moi cette potion de Sommeil-sans-rêve Mr Potter au lieu de ronchonner. Je ne veux pas vous voir éveillé la prochaine fois que je passerai contrôler que tout va bien.
- Si tout va bien, pas besoin de contrôler Madame.
- Je vois que votre sens de l'humour est de retour, signe de prompt rétablissement. Vous pourrez sans aucun doute assister à vos cours de ….
- Par Merlin, James, tu es entier ! interrompit Sirius Black pénétrant en trombe dans l'infirmerie. Tu n'as rien de grave au moins ? Tu nous as foutu une de ces frousses !
- Que faites-vous ici Mr Black ? Messieurs Black devrais-je plutôt dire. L'heure de l'extinction des feux est dépassée depuis longtemps. Retournez dans vos dortoirs.
- Je suis venu voir mon ami, Madame.
- Moi aussi, ajouta Regulus Black, élève de quatrième année, qui avait suivi son frère jusqu'ici.
- Comme si je ne l'avais pas deviné toute seule, reprit Mme Pomfresh.
Elle haussa les épaules, hochant de la tête en signe d'évidence. Seuls peut-être quelques élèves de première année tout fraîchement émoulus à Poudlard pouvaient ignorer que Sirius s'inquiétait pour son poteau Jamie. Son jeune frère Regulus, lui, collait aux basques de Severus Snape depuis trois ans déjà, juste une année après son arrivée… L'élève solitaire avait fini par accepter cette ombre d'un nouveau genre… Si de plus, l'autre Black pouvait y gagner quelques aigreurs d'estomac…
- C'est grave ? s'inquiéta le plus jeune des deux frères en voyant le nombre et la taille des pansements recouvrant son ami.
- Non, juste quelques égratignures, railla Potter. Il avait trop envie de tester son nouveau costume de momie pour Halloween.
- Pas besoin, il donne déjà l'impression d'être en croque-mitaine tout au long de l'année, renchérit Sirius.
- Ou en chauve-souris chevelue graisseuse !
Si la mâchoire de Severus se contracta un bref instant, il conserva son mutisme et son apparente inconscience. Seul James se douta qu'il n'en perdait pas une syllabe. Devant cette passivité, il anticipait le plaisir de poursuivre les provocations pour le forcer à réagir. Mais Regulus intervint le premier.
- Foutez-lui la paix ! Ah ! Ils sont beaux les Maraudeurs ! Se mettre à deux pour s'en prendre à un blessé inconscient sur son lit. Ça c'est le courage des Gryffondors ! Vous ne savez même pas ce qu'il a ! Si ça se trouve, il est dans le coma… il risque de mourir !
- Du calme Mr Black, l'arrêta l'infirmière le voyant devenir hystérique. Votre ami est certes, sérieusement touché. Mais …
- Par Salazar ! Qu'est-ce qui lui est arrivé ? Qui lui a fait ça ?
James et Sirius se jetèrent un rapide coup d'œil, tout à coup mal à l'aise. Personne ne le remarqua. Pas plus que le léger rictus déformant à peine les lèvres de Severus.
- Ceci n'est pas votre affaire ce soir. Je vous conseille d'aller rapidement vous coucher tous deux avant qu'un préfet ou un professeur ne découvre votre escapade. Vous demanderez tout ceci à votre ami demain, Mr Black. En fin d'après-midi, s'il est réveillé, il sera suffisamment remis pour recevoir votre visite. En attendant, du balai !
A contrecœur, les deux frères se résignèrent à rebrousser chemin.
- Bon bin, à demain James, lança Sirius tout en toisant Regulus. Je dois ramener la marmaille dans son lit et le border.
- Non, Mr Black.
Albus Dumbledore, le directeur de l'école venait d'entrer. Son habituel air bienveillant avait déserté ses traits. Son regard sévère immobilisa Sirius Black bien plus sûrement qu'une douzaine d'élèves de Serpentard. Le jeune homme blêmit. Il ne pensait pas devoir s'expliquer si rapidement.
- Suivez-moi, je vous prie. Vous avez quelques éclaircissements à me fournir sur ces évènements.
Sous les regards étonnés de l'infirmière et de son frère, Sirius ne songea pas un seul instant à discuter cet ordre. Perdant toute sa superbe, il suivit le directeur tête basse en tâchant de ne pas trop traîner des pieds. Qu'allait-il lui arriver ? Il se sentait déjà en grande partie responsable. Il était déjà bourrelé de remords. Maintenant, en plus, il était anxieux, terrifié à l'idée d'un renvoi, de son renvoi. D'être réexpédié sans autre formalité chez ses parents… dans sa foutue famille.
Autant crever.
Regulus le regarda sortir, un sourire mauvais en coin. Puis il lui emboîta le pas, non sans avoir jeté un dernier regard à la forme immobile alitée.
Dès le jupon de Mme Pomfresh disparu derrière la porte de communication, James ne put attendre davantage.
- Espèce de pourriture ! Tout ça c'est de ta faute ! Si Sirius est renvoyé, je te fais la peau…
Et sans attendre le lendemain et la décision directoriale pour tenir parole, il quitta son lit et se précipita sur Severus les poings en avant.
- Comme à ton habitude, tu espères régler les problèmes par la force. Avec ou sans baguette. Je frappe donc je suis. J'agresse donc j'existe. Quelle chance pour moi que Mme Pomfresh ait jugé utile de garder avec elle ta baguette. Mais je t'en prie, frappe, frappe donc puisque tu crois que ça va aider Black ! Je suis certain qu'un passage à tabac est la meilleure preuve de la bienveillance des Maraudeurs. Après l'assassin par hybride interposé, voici la brute aux poings d'abord et au cerveau après. Une fameuse bande ! Le directeur va être particulièrement sensible à ton éloquence gestuelle. Mais vas-y frappe, cogne, achève le travail de tes copains. Achève-moi ! L'idole des Gryffondors, l'idole des sixième année, l'idole du Quidditch ! Te crois-tu, tout comme ton copain, au-dessus des règles de cette école ? Si c'est le cas, ne te gêne pas, ne te retiens pas, frappe-moi. Et quel courage ! Cette fois-ci tu es seul pour accomplir cet exploit : tabasser seul un gars qui a un bras cassé. Cogne ! Frappe ! Ce ne sera qu'une fois de plus !
Heureusement pour lui, James comprit que ce serait également une fois de trop. Il s'abstint, relâcha les bandages de Snape qu'il avait agrippé pour mieux lui régler son compte. Il contempla sa main, hagard, comme si elle avait été touchée par la potion la plus répugnante jamais préparée.
La colère est parfois révélatrice de nos travers les plus sombres. Et James Potter n'avait pas apprécié ce qu'il venait de découvrir sur lui-même.
Si Severus était sorti au bon moment de son mutisme, il y retourna malheureusement, un poil trop tard… Il ne put s'empêcher d'ajouter, ricanant et triomphant :
- Vous avez voulu tous quatre vous débarrasser de moi. En fin de compte, c'est de vous que Poudlard sera soulagé. De Black et de Lupin car tu ne crois pas que….
James réfrénait son emportement depuis trop longtemps. C'était la provocation de trop.
L'inconscience de Severus Snape n'eut plus rien d'artificielle lorsque le poing du Gryffondor atteint sa destination.SSlr.o.rlSSlr.o.rlSSlr.o.rlSSlr.o.rlSSlr.o.rlSSlr.o.rlSSlr.o.rlSSlr.o.rlSS
- Ah ! Vous ouvrez enfin les yeux, Mr Snape. Cette bonne nuit de sommeil a dû vous faire le plus grand bien. Je vous ai laissé dormir tout votre saoul. J'ai conservé votre petit déjeuner, poursuivit Pomfresh en tapotant assiette et mug discrètement avec sa baguette. Une douce et odorante vapeur s'échappa rapidement du thé et des œufs au bacon. J'ai ajouté une grande cuillérée de gelée royale pour sucrer et parfumer votre boisson, reprit-elle. Elle vous fera le plus grand bien.
- J'espère que vous avez pensé à la camomille pour lui, marmonna Severus en se frottant sa mâchoire encore douloureuse, ou à la ciguë.
- Ne soyez pas grognon et mangez au lieu de parler. Vous en avez autant besoin que votre ami de sommeil. Je compte sur vous deux pour ne pas le déranger. Je crois pouvoir vous faire confiance, finit-elle avec assurance, désignant le lit juste en face des leurs.
Remus Lupin y était alité. En apercevant ses nombreuses estafilades, on devinait que la nuit avait été rude. Les deux élèves, eux, le savaient sans les voir.
Il dormait. Son léger ronflement en attestait.
L'esprit et les souvenirs de Severus remontèrent des limbes du sommeil. Il aurait préféré y en laisser quelques-uns. Les gargouillements de son estomac vinrent ajouter leur mélodie à ses sombres pensées. Les besoins vitaux reprenaient le dessus. Les soins et potions de l'infirmière ayant joué leur rôle durant la nuit. Il put ainsi déjeuner à son aise. Severus songea qu'il aurait détesté que Potter soit obligé de lui couper son bacon. Qui sait ce dont il aurait été capable, un couteau en main, si proche de lui…
Il tâcha de manger sans engouffrer la nourriture. Afficher un certain détachement était une façon de montrer son mépris pour les Gryffondors et tous ces évènements. Il prit donc le temps de déguster. Il s'interrompit pour permettre à la bienveillante infirmière de passer une pommade cicatrisante sur les dernières plaies visibles.
Tout en tournant légèrement le dos au "contenu" du lit voisin. Pour lui, il était vide…
Celui d'en face également.
Soins et repas achevés, il s'allongea à nouveau sur les conseils de Mme Pomfresh. Il était "l'innocente victime" de cette ignoble machination. Il comptait bien préserver et faire valoir son statut. Il trouverait bien le moyen et le moment pour faire payer à Potter son dernier méfait. Il savait être patient. Très patient. Plus qu'aucun d'entre eux n'imaginait…
Le dernier à l'avoir frappé jusqu'à lui faire perdre connaissance, celui là…. Mais il préféra diriger ses réflexions vers des sujets moins sensibles. Moins culpabilisants également.
Quant à Lupin…
Le sommeil ne désirant pas le reprendre sous son aile, il s'occupa contemplant le plafond, le regard vide. James, qui l'observait d'un œil, crut qu'il somnolait ou rêvassait. Mais il n'avait aucune envie de connaître le sujet de ses rêveries… trop …snivelliennes…
En fait, à chaque fois que le temps devenait son ennemi, Severus avait pris pour habitude de se réciter la liste des ingrédients composants les potions qu'il connaissait. Il en connaissait tant ! Il commença par celles apprises en première année et poursuivit… Quand il eut fini avec celles de septième année qu'il avait déjà potassées, seul, l'année dernière, il prit un instant, ferma les yeux durant trois secondes, expira lentement avant de poursuivre par celles contenues dans le grimoire vert de sa mère…
Le temps passa ainsi très vite, fort heureusement. Sans avoir ni à s'occuper de son voisin, ni à lui répondre. Ni l'un ni l'autre, pour des raisons différentes, ne souhaitaient troubler le sommeil du lycanthrope.
Parfait.
D'autant plus que, peu de temps avant midi, Mme Pomfresh vint le délivrer de la présence de Potter. Suffisamment rétabli pour elle, il pouvait prendre son repas dans la grande salle avant de retourner à ses cours.
Elle préférait garder encore Severus qu'elle ne jugea pas assez remis… A son grand dam. Il était déçu d'avoir manqué le cours de potions avec Slughorn ce matin. Rien d'irréparable, il maîtrisait déjà le programme avec brio. Le prof était le seul à ne pas vouloir le reconnaître.
Mais il était particulièrement contrarié d'être absent à celui de Défense contre les Forces du Mal, son point faible. D'autant plus qu'il n'aurait plus d'aide désormais.
Pas question qu'il continue… avec lui, ou plutôt, avec ça.
C'était une mauvaise idée…
En fait, pensa-t-il avant que la sieste ne l'emporte enfin, ç'avait toujours été une TRES mauvaise idée…
Remus n'avait pas bougé d'un poil….
SSlr.o.rlSSlr.o.rlSSlr.o.rlSSlr.o.rlSSlr.o.rlSSlr.o.rlSSlr.o.rlSSlr.o.rlSS
Severus Snape ne retrouva ses esprits que bien plus tard. Le soleil dardait ses derniers rayons à travers les hautes fenêtres. L'éclat déclinant de l'astre attira moins son attention que celui mordoré du regard de Remus. Il était réveillé. Sans doute depuis un certain temps déjà. Assis dans son lit, les bras entourant ses jambes repliés, il observait Severus.
Sans bouger.
Comme le fauve qu'il était.
Mais son teint cireux, les cernes sous les yeux et les fines lignes rosâtres couturant ses traits laissaient apparaître un fauve qui avait connu des jours meilleurs.
- Réveillé ? Bien dormi ? demanda courtoisement Remus.
La bonne blague ! pensa Severus, il n'a rien trouvé de plus neutre ni de plus évident ! Non, abruti ! Je dors les yeux ouverts. Mais il s'abstint de la moindre réponse. Ne faisant rien non plus pour fuir le regard de son vis à vis. Il se redressa, cherchant une position plus confortable. Une guerre des nerfs allait commencer. Il y était prêt.
- Je vous ai vus, James et toi ce matin, en arrivant à l'infirmerie. Le timbre de sa voix devenait plus hésitant. Vous vous êtes encore bagarrés, c'est ça ? Ça a mal tourné ?
- Tu te fous de moi ?!
- Mais… Non ? Je t'assure ! Pas du tout. Je n'étais pas là hier soir. Je ne sais pas ce qui s'est passé entre vous.
- Tu n'étais pas là …?.?.?.
- J'ai été appelé chez moi pour des problèmes… familiaux… urgents.
- Tu veux me faire croire que c'est ta petite famille aimante qui t'a mis dans cet état ? Tu me prends vraiment pour un crétin. Je ne m'appelle pas Pettigrow, moi !
- Non ! Non ! Bien sûr que non, c'est en rentrant ce matin avant le petit déjeuner. Je suis passé trop près de la Forêt Interdite et j'y ai fait une mauvaise rencontre, expliqua Lupin.
Son teint blême ne fit rien pour masquer la rougeur qui marbrait son visage en proférant cet énorme mensonge.
- C'est flatteur pour moi… persifla Severus.
Remus ne réagit pas.
Décidément, aucun talent dans le mensonge, put constater le Serpentard expérimenté. Il aurait bien besoin de quelques cours d'Occlumencie. Severus avait commencé l'étude de cet art subtil de la dissimulation depuis près d'un an, seul. Juste avec des livres. L'aide de Lupin lui aurait bien été utile pour progresser dans ce domaine également. Mais le souvenir des dernières vingt-quatre heures effaça tout projet. Tout sourire naissant également.
- Peut-on te demander ce que tu faisais dans la Forêt Interdite ? Il y a d'autres chemins pour rentrer à Poudlard que de se promener dans les bois. Et qui t'a fait ça ? ( C'était une allusion à Promenons nous dans les bois pendant que le loup y'est pas…°
- Je ne me souviens plus exactement. Il faisait encore sombre. J'étais parti chercher des Convolvulus viola.
- Tu viens de me dire que tu revenais de chez toi.
- Euh… Oui, bien sûr ! Mais en rentrant, comme je savais que j'avais besoin de Convolvulus, j'ai pensé que ce serait pas plus mal de les cueillir en passant.
- De les cueillir en passant ?
- Oui, c'est ça.
- De les cueillir en passant lorsque tu en verrais ?
- Bin, oui. C'est tout à fait ça. Tu as compris.
- J'ai surtout compris que tu me prends encore pour un abruti de première. Tu m'as pourtant répété que je pouvais te faire confiance. J'ai vu. Merci de la leçon. Je n'oublierai pas.
Et sur ses paroles énigmatiques pour Lupin, Severus s'allongea à nouveau et se tourna, signifiant la fin de l'échange.
D'aimable au réveil de Snape, Remus était passé ensuite par des états divers : embarrassé, confus, rougissant, pour finir le cerveau …lent !
Que voulait dire Severus ?
Ou plutôt, que ne disait-il pas ?
Pourquoi ces paroles incompréhensibles comme "C'est pas flatteur pour moi…" ?
Qu'avait-il vu ?
Instaurer un climat d'entente et de confiance entre eux deux avait été une épreuve de longue haleine pour Remus. Tous ses efforts pour rester serein sous les pluies de sarcasmes du sombre grincheux, au début, n'avaient pas été vains. Le porc-épic social couchait désormais ses piquants en sa présence. Enfin, quand ils étaient seuls ensemble. Car si James ou Sirius pointaient le bout de leur nez…
Nom d'un ptit loupiot aux abois, il en aurait le cœur net ! Dusse-t-il lui arracher les mots de la bouche.
- Severus…
Pas de réponse. Pas le moindre mouvement. Ce dernier appliquait la méthode qui avait si bien fonctionné avec Potter.
- Severus… Tu fais la gueule ? Pourquoi ?
Toujours aucune réponse. Mutisme total et exploration visuelle du haut plafond.
- Severus, je ne comprends pas pourquoi tu m'en veux. Je ne te comprends pas. C'est à cause de James ? Dis-moi, explique-moi s'il te plaît…
Ne pas comprendre ? Mais il se fout complètement de moi avec ses airs compatissants et attendrissants. On lui donnerait sa première baguette sans précaution. Et dire que j'ai cru moi aussi, à ses airs calmes et doux… Severus, tu t'es fait avoir… tu deviens mou, pensait-il. Il était partagé entre la rage face à la mauvaise foi manifeste de Lupin et une certaine tristesse qu'il ne comprenait pas entièrement. Il ne put fouiller plus avant ses pensées. Une présence venait de sauter sur son lit.
Remus n'était fait pas du même bois que James. Il comprit en trois tentatives que de simples mots, aussi attentionnés soient-ils, ne suffiraient pas à obtenir le moindre éclaircissement de cette tête d'hippogriffe mal léchée. Severus le découvrit assis en tailleur au bout de son lit, pâle dans son ample chemise de nuit blanche d'hôpital. Surpris et embarrassé, il ne fut feindre d'ignorer davantage sa présence.
- Severus, sincèrement, je ne comprends pas ce qui se passe, reprit patiemment Remus. Les séances de rattrapage se passent plutôt bien. Tu sais que je n'ai rien dit aux autres. Je fais très attention à chaque fois. Je pense qu'ils ne se doutent de rien.
- Que tu crois ! ne put s'empêcher d'aboyer le Serpentard.
- Je n'ai pas trahi ta confiance, Severus.
- Comme lorsque tu prêtant chercher des Convolvulus viola dans la Forêt Interdite sans doute ?
- Euh… oui, je v..
- Des Convolvulus, appelées aussi Belles de Jour ! Et toi, tu les cherches quand il fait encore nuit ? Qui plus est, elles ne fleurissent qu'en été ! Et je dois te faire confiance ? Fous le camp de mon lit, Lupin.
- Sever...
- Et je t'interdis de m'appeler par mon prénom. Seuls mes amis ont ce droit. Fous le camp !
- Je partirai, oui, mais pas avant que tu m'aies dit pourquoi tu m'en veux tant.
Un son qui devait être le plus proche pour Severus d'un éclat de rire, un ricanement guttural s'échappa de sa gorge. Comment pouvait-il le croire crédule à ce point ? Il planta son regard dans les prunelles de son envahisseur. Il ne connaissait que fort peu la Legilimencie, le pendant noir de l'Occlumencie. Mais c'était pourtant le moment idéal pour faire son premier essai. Il n'hésita que quelques secondes avant de planter son regard dans celui de Lupin. Ses yeux s'agrandirent. Ils donnaient l'impression de vouloir engloutir ceux de son vis à vis. Un pli de concentration barra son front.
Remus cilla, surpris. Une sensation désagréable effleurait l'orée de ses pensées. Mais c'était à cet instant, le cadet de ses soucis. Toutes ses réflexions étaient tournées vers la recherche d'une solution à cet épineux problème : comment retrouver la confiance de Severus sans rien lui dévoiler de son "petit problème mensuel" ? Petit problème mensuel, voilà qu'il parlait comme une fille… Il en aurait bien ri.
Il ne fut pas le seul.
Severus riait…
Remus se serait bien frotté les yeux, se serait bien donné une claque pour vérifier qu'il ne rêvait pas. C'était…. Incroyable ? Il ne se souvenait pas avoir jamais vu ou entendu le Serpentard simplement rire. Sans ricaner. Sans se moquer. Un rire clair. Il resta la bouche ouverte à le contempler.
- Comme une fille ! Tu n'es pas croyable ! Ton… comment l'appelles-tu déjà ton soi-disant problème familial ?… Ton petit problème mensuel ! Après tout, tu as peut-être raison. Comme les filles, tu as toi aussi, un net problème de pilosité…
La mâchoire de Remus se décrocha, atteignant l'ouverture "stupeur totale". Mais que venait-il de dire ? Comment… comment avait-il deviné ? Quand ? Severus ne pouvait quand même pas lire dans ses pensées…. Enfin, pas qu'il sache ! C'était pourtant ses propres mots ! Et à voir le rictus railleur barrant le visage du brun, il était bien obligé d'en convenir. Un "comment ?" tournait en boucle dans son cerveau… jusque dans son regard, au grand amusement du Serpentard.
- Alors, on donne sa langue au loup, l'hybride ?
C'était manifestement le tour de Remus de devenir muet. Mais involontairement : il était tout bonnement incapable de répondre à cette insulte.
Severus s'allongea à nouveau, intimant rageusement :
- Bouge-toi de mon lit, Lupin.
Ce dernier, face à l'âpreté de ces quelques mots, parvint à déglutir et à parler.
- Tu sais ?
- Fine déduction, les animaux ont peut-être une forme d'intelligence après tout, railla l'autre.
- Comment sais-tu ?
- Un mot de plus ! Tu accrois tes performances. Encore un petit effort et tu arriveras bientôt à baver une phrase complète.
- Bon sang ! Severus ! Comment as-tu appris pour… pour moi ?!?
L'éclat dansant dans les yeux de Lupin dissuada Severus de poursuivre dans ce sens. Ou de retourner à sa position de repli mutique préférée. Il n'abandonna pas pour autant son cynisme.
- Grâce à ton grand copain.
Mais Remus Lupin dut patienter pour avoir le fin mot de l'histoire. Elle ne vint pas de la bouche de Severus.
Dumbledore venait de faire son entrée. Le sort d'Impassabilité lancé derrière lui n'avait pas trente-six mille signification. Une discussion aussi importante que confidentielle allait se dérouler. Les deux élèves furent subitement inquiets.
Severus se sentait souvent mal à l'aise en présence du directeur. Surtout lors des entretiens particuliers. Particulièrement depuis la mort de son père. Le vieil homme donnait tellement l'impression de tout savoir, d'être informé des moindres faits, des moindres détails. Severus s'était senti enfin libre en devenant orphelin. Il n'avait aucune envie qu'une nouvelle figure paternelle remplace la première . Même si celle qu'offrait Dumbledore était un million de fois plus bienveillante.
Remus, lui, craignait qu'avec la découverte de son secret, le directeur ne soit contraint de le chasser de l'école, de Poudlard, le seul lieu où il arrivait à se sentir presque comme les autres.
Ils blêmirent tous deux sous le coup de leurs sombres pensées respectives. Ils ne devinaient pas ce qui pouvait amuser le directeur. Ce dernier s'était mis à sourire comme s'il retenait un pouffement moqueur…
Ils ne se voyaient pas : un Gryffondor et un Serpentard se tenant sur le même lit, en pleine discussion, certes animée, et dans une tenue qui aurait pu passer pour compromettante aux yeux de certains. Mais Albus savait que ces deux là étaient d'une autre trempe. Chacun combattait son démon intérieur à sa façon. Il avait subodoré leur alliance et s'en était réjoui. Les observer à cet instant, combatifs et sincères tout à la fois lui réchauffait le cœur et allumait des étincelles dans ses prunelles. La démarche qu'il allait pourtant entreprendre auprès de Severus risquait de mettre à mal leur amitié naissante et encore vacillante.
Mais il le devait.
Pour le bien des deux.
Et d'autres encore, mais ils n'avaient pas besoin de savoir.
- Mr Snape, j'ai des informations à vous donner et un service à vous demander… Non, non, Mr Lupin, vous pouvez rester. Ce que je vais dire vous concerne tout autant, s'empressa-t-il d'ajouter voyant Remus faire mine de se retirer. Mais tout d'abord, êtes-vous rétablis tous deux ?
- Je vais beaucoup mieux Mr le Directeur, mais je suis certain que vous le savez déjà. Vous avez certainement posé cette question à Mme Pomfresh.
- Votre perspicacité vous honore mon garçon. Je venais vous apprendre que Mr Black est renvoyé pour une semaine.
Deux cris fusèrent en même temps.
- Non !
- C'est tout ?!?
- Mr Lupin, votre ami étant responsable de la présence de Severus en cette infirmerie, il ne pouvait en être autrement. L'incident aurait pu avoir une issue infiniment moins heureuse sans la présence courageuse de Mr Potter.
Severus fulmina littéralement à ces mots. Remus, lui, comprenait de moins en moins. Dumbledore s'en aperçut.
- Votre ami a-t-il pris le temps de vous narrer sa mésaventure ? demanda-t-il au Gryffondor.
- Il… il vient juste de se réveiller et ce midi, c'est moi qui dormais. Il n'a pas eu le temps.
Albus apprécia à sa juste valeur l'alibi que Remus venait de fournir au ronchon personnage. Ce dernier lui lançait des mauvais sorts avec les yeux depuis qu'il avait pris la parole. Il devrait apprendre à mieux contenir son mécontentement, songea-t-il avant de reprendre.
- Il me faut donc palier ce manque car vous jouez un rôle dans cet incident. Votre ami Sirius a risqué la vie de Mr Snape dans une plaisanterie d'un goût fort douteux. Il lui a enseigné comment vous empruntiez chaque mois le passage du Saule Cogneur. Tout en sachant qu'il rencontrerait le loup-garou et non vous. Heureusement pour tous, il s'en est vanté auprès de Mr Potter qui a tout de suite compris le danger et s'est porté au secours de Mr Snape. Cependant, vous veniez de vous découvrir l'un l'autre et votre étreinte n'était rien moins que chaleureuse. Nous avons d'ailleurs récupéré votre baguette mon garçon, ajouta-t-il en se tournant vers Severus, elle n'a subi aucun dommage grâce à Merlin.
Remus était livide. Son regard passait alternativement du directeur à Severus. Ce dernier savait, connaissait son secret, et de la pire façon qui soit. Il avait rencontré son double, son moi lunaire et sanguinaire. C'est lui qui l'avait blessé ainsi… Il aurait pu le tuer. Il aurait dû le tuer. Sans James.
- Mr Snape, j'ai un service à vous demander. Vous savez garder des secrets… n'est-ce pas mon garçon ?
Ce fut au tour de Snape de devenir livide. Mais pour lui, il n'y avait guère de différence avec son teint habituel. Le changement passa inaperçu, aux yeux de Remus… tout au moins. A quels secrets faisait-il allusion ? Quand même pas à…?
- Vous souhaitez que je garde le silence sur la tentative de meurtre dont je suis la victime? Je pense que trop de personnes sont déjà au courant. Vous devriez plutôt demander à certains Gryffondors qui n'ont pas l'habitude, eux, de tenir leur langue.
- Non, mon garçon. Je parle de Remus et de son problème. Je crois sincèrement que nul ne trouverait de bénéfice à dévoiler son secret.
Severus devait-il se sentir alarmer par ces paroles ? S'agissait-il d'une menace voilée ? Cet homme maniait beaucoup trop les insinuations pour sa tranquillité d'esprit. Il tenta malgré tout une dernière carte.
- Que faites-vous de la sécurité des élèves de cette école ?
- Depuis son arrivée au sein de cet établissement, à chaque pleine lune Mr Lupin a été isolé de tout être humain. En dehors de cette école comme vous avez pu le constater par vous même. Hormis cette période, vous ne courrez aucun risque à le fréquenter, comme, encore une fois, vous avez pu le vérifier. Sauf avec la préparation de certaines potions…. Une fâcheuse tendance à l'explosion… C'est pourquoi je fus ravi d'apprendre que vous l'aidiez à combler ses lacunes dans cette matière.
Putain, cet homme en savait beaucoup trop !
Comment avait-il découvert ça aussi ?
Le lycanthrope avait sans doute laissé traîner ses poils partout, pensa Severus avec la plus parfaite mauvaise foi.
- Ce qui vient de se passer ne doit pas sortir des murs de la Cabane Hurlante et de cette infirmerie. Je suis navré que ce regrettable incident ait eu lieu. Mais il est de ma responsabilité d'en réduire les conséquences négatives, ajouta Dumbledore qui ne quittait pas Snape des yeux.
- Pour Black aussi ? lui demanda ce dernier.
Il ne digérait pas la sanction réduite dont avait écopé son persécuteur.
- Oui, pour Mr Black également. Mais son renvoi d'une semaine est une punition plus importante que vous ne l'imaginez. Sur ce point, je souhaiterais simplement que vous m'accordiez votre confiance.
- Certainement, et le jour où par mégarde, une goutte de poison mortel s'égarera dans son verre, je n'aurai que deux semaines de renvoi. Ce ne sera que justice ; une semaine pour une tentative de meurtre échouée, deux pour une tentative réussie, railla effrontément Severus. La colère lui avait fait perdre toute mesure.
- Mon garçon, je comprends votre colère. Mais elle est mauvaise conseillère. Ne vous laissez pas emporter par vos sentiments. Dans quelques temps, avec du recul, vous comprendrez ma décision et qui sait, l'approuverez.
Jamais.
Le directeur observa les deux jeunes hommes et leur adressa ces dernières paroles avant de partir :
- Mr Lupin, j'aimerais que vous cessiez de vous mortifier pour cet incident. Vous n'êtes pas plus responsable que la bûche dans l'âtre de brûler. Mr Snape, j'espère que vous poursuivrez votre entraînement avec Mr Lupin. Il a besoin de vos conseils avisés en potions. Et vous, d'apprendre le calme et le contrôle nécessaire que nous enseignent l'art de la Défense contre les Forces du Mal. Je vous fais confiance.
Un long silence succéda au départ de Dumbledore pendant lequel Remus regagna son lit, abasourdi. Ils s'épièrent à nouveau, immobiles, Remus espérant une parole de Severus, celui-ci n'aspirant qu'au silence.
- Je suis désolé, articula finalement Remus.
- C'est le moins que tu puisses faire.
- Je ne peux pas contrôler le loup-garou. Je n'ai même aucun souvenir de ce qu'il peut faire à chaque fois.
- J'avais remarqué.
- C'est pour ça que tu trouvais mes paroles peu flatteuses pour toi ! Je comprends maintenant.
- ?.?.?.?.
- Je t'avais dit que mes griffures et autres blessures étaient dues à une mauvaise rencontre près de la Forêt Interdite. Je ne savais pas que James et toi en étiez responsables, expliqua Remus, un sourire retrouvé flottant aux coins des lèvres.
- Je me suis défendu. Tu aurais préféré que je me laisse dévorer ?
- Tu sais bien que non. Je ne comprends pas comment Sirius a pu te persuader… Comment as-tu pu faire confiance ?
- Je t'ai bien fait confiance. Tu vois ce que ça m'a rapporté !
- Je suis désolé mais je ne pouvais pas te le dire. Tu comprends ?
Severus ne se l'avoua même pas à lui-même. C'était pourtant le cas.
- Dis-moi, reprit Remus après un silence gêné, on va suivre le conseil de Dumbledore n'est-ce pas ?
- Cause toujours, marmonna Severus. Il empoigna les couvertures et s'en recouvrit la tête en s'allongeant à nouveau.
La discussion était close.
Pas "l'incident"….
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à suivre avec… La santé, toujours la santé !
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J'espère que cette entrée en matière vous aura plu…
J'ai fait comme le petit Poucet, j'ai commencé à semer mes petits cailloux. Je voudrais arriver à vous surprendre un peu dans cette fic ; j'ai monté quelques théories. Quelques réponses aux questions et mystères semés par JKR…
Si vous saviez avec quelle impatience j'attends vos reviews !
Me laissez pas tomber ! Pitié !
Ou je torture mes deux persos… NA !
snape / lupin