Auteuse :
yun_loupioteTitre : Effeuillage
Fandom : Beck
Genre : Kawaiiii
Couple : Minami Ryuusuke/Taira Yoshiyuki
Rating : G
Thème : Thème 11~Fleur
Disclaimer : Pas à moa, mais un jour ... un jour peut être ! Je perds pas espoir
Valaaa, un autre thème de fait ! En espèrant que ça vous plaira
Effeuillage
Ryuusuke fixait d’un œil morne la pâquerette qu’il tenait entre ses doigts. Il loucha dessus un moment et approcha doucement son autre main près des pétales. C’est presque en tremblant qu’il arracha le premier pétale alors que le début d’un petit air s’imposait à son esprit : « Il m’aime … »
-Un peu … souffla-t-il.
Il allait enlever un nouveau pétale mais stoppa son geste, « je suis ridicule » pensa-t-il en secouant la tête, « je ressemble à une collégienne énamourée … vraiment risible venant de moi … ».
Il soupira et jeta la fleur dans l’étang à poisson près duquel il s’était installé. Il se sentait étrangement perdu par ces sentiments qu’il éprouvait à l’égard du bassiste de leur groupe. Il n’avait jamais rien ressenti de pareil pour une autre personne. Il se sentait un peu honteux aussi, ils étaient deux hommes et l’homosexualité n’était pas vraiment bien vue au sein de la société japonaise. Rien que d’y penser, tout cela lui donnait la migraine, il se prit la tête entre les mains, ses doigts empoignant subitement ses cheveux pour tirer dessus. Il les relâcha presque aussi rapidement qu’il les avait pris. Ce n’était pas en se faisant du mal que la situation changerait. Il se redressa et porta son regard sur le sol où une autre petite pâquerette le narguait de façon insolente. Ses doigts s’agitèrent frénétiquement, alors que son cerveau était en ébullition, il hésitait mais peut être trouverait il réponses à ses questions par l’intermédiaire des pétales blancs. Il trouva cette pensée encore plus stupide que les précédentes, mais on disait bien que seul celui qui ne tente rien n’à rien, non ? Il glissa un regard nerveux à l’entrée de la propriété, puis à la fleur et de nouveau à l’entrée, personne n’avait l’air d’arriver. Bien. Il s’empara d’une autre fleur avec avidité et ferma les yeux, il se sentait de plus en plus idiot. Il prit une grande inspiration et commença son effeuillage en récitant les mots que toutes jeunes filles avaient prononcés au moins une fois pendant leur enfance.
-Il m’aime …
Il arracha un premier pétale.
-Un peu …
Un deuxième.
-Beaucoup …
Il se sentait bizarrement angoissé, comme si le résultat de cet effeuillage pouvait changer quelque chose à sa vie.
Il en ôta un troisième.
-Passionnément …
-A la folie …
-Pas du tout …
Il avait eu le temps de répéter au moins cinq fois le rituel avant d’arriver aux derniers pétales, il n’en restait qu’un, et avant celui-ci il y avait eu « passionnément ».
-Peut être qu’au final Taira …
-Que je quoi ? Demanda le bassiste faisant sursauter Ryuusuke.
Il leva brusquement la tête. Il était tellement absorbé qu’il ne l’avait pas entendu approcher. Il rencontra le regard doux et rieur de Taira, celui-ci fixa tour à tour son visage puis la fleur et plongea ses yeux bruns dans ceux bleutés et incertains du guitariste. Il se leva gardant toujours ses yeux ancrés dans ceux de Taira, il avait l’impression qu’il pétillaient. Le blond s’avança doucement sans lâcher le contact visuel. Il réduisit un peu la distance qui les séparait et pencha légèrement sa tête sur le côté. Il avança son visage, toujours avec la même lenteur qui laissait à Ryuusuke le choix de se reculer s’il le souhaitait. Mais il n’en fit rien, et c’est avec délicatesse qu’il passa son bras autour de la taille du blond pour coller son corps au sien. Le bassiste passa ses bras autour de son cou. Ryuusuke fit disparaître les centimètres qui restaient entre eux deux et soudèrent leurs lèvres en un doux baiser qui devint rapidement plus passionné alors que leurs corps se frottaient sensuellement l’un à l’autre.
Ils rompirent le baiser avec la même douceur qui avait accompagnée leurs gestes. Taira se recula un peu et prit la main de Ryuusuke qui tenait toujours la fleur, il la lui enleva du bout des doigts et arracha le dernier pétale.
-A la folie … murmura-t-il à l’oreille de son guitariste.
FIN