Titre : L'enfer des parents
Auteur :
flo_neljaCouple : Arthur/Molly suggéré
Fandom : Harry Potter
Rating : Peut-être PG-13, en cherchant bien... pas sûre.
Thème : 5-J'ai quelque chose à te dire
Disclaimer : Charlie, Bill, Arthur et Molly Weasley (et tout le reste de la famille, pendant qu'on y est) appartiennent à J.K.R.
Notes : Fic écrite pour
quatre_temps.
Si Charlie avait su quelles conséquences cela allait entraîner, il aurait fermé sa gueule.
Il avait pourtant tout fait pour avoir l'air le plus naturel, le plus désinvolte possible. Exactement le contraire de quelqu'un qui a une grande nouvelle à annoncer.
"Tiens, les parents, il faut que je vous dise... j'aimerais ramener une amie à manger ici, ce week-end... je peux ?"
Le problème n'avait pas été l'autorisation, qui avait été immédiatement accordée. Le problème avait été tout le reste.
Molly s'était exclamée "Oh mon Dieu pourquoi n'as-tu pas prévenu avant ? Le plus beau costume d'Arthur est sale et si je pouvais avoir fini la dernière petite robe de Ginny ce serait parfait, la sienne est devenue trop courte !"
Arthur avait hoché la tête d'un air raisonnable, assurant Charlie qu'il était fier de lui, d'un ton qui en disait long.
Puis Molly lui avait demandé discrètement de ne rien faire d'"inconvenant" (le dictionnaire parents-ados interne de Charlie avait interprêté ça comme "s'embrasser") devant les enfants, en marmonnant quelque chose du genre "Ron et Ginny sont trop jeunes, et Fred et George... que je suis bête, tu es assez intelligent pour comprendre par toi-même qu'il ne faut rien faire devant Fred et George qui aie la plus petite chance de les faire ricaner, du moins si ton amie..."
Enfin Arthur était venu lui dire, avec l'air embarrassé mais déterminé du père de famille qui fait son devoir : "Ce n'est pas pour te pousser à la consommation, mais il y a des philtres contraceptifs et du lubrifiant dans l'armoire à pharmacie."
Puis ils s'étaient enfuis, sans doute pour préparer quelque chose de beaucoup trop important et qui allait finir en désastre, comme souvent. Charlie était resté complètement affligé.
Bill s'était approché de lui et avait placé une main consolatrice sur son épaule. "Je t'avais bien dit qu'il ne fallait rien dire aux parents."
"Mais quand même !" s'était exclamé Charlie. "J'ai dit une amie, c'est une amie ! Pourquoi ils vont s'imaginer des choses, tout de suite ?"
"Moi, je ne leur ai jamais rien raconté !" avait souligné Bill. "Tu ne peux même pas dire que c'est ma faute !"
"J'aurais peut-être dû amener un ami en premier, histoire de les familiariser avec l'idée que ce n'est pas forcément une déclaration d'inviter quelqu'un ici ?" avait continué Charlie d'un ton affligé.
"Tu sais, ils auraient été capables de te sortir tout le discours comme quoi l'homosexualité, ce n'est pas sale !" Bill avait ri. "On peut leur pardonner, tu sais. Tu as vu l'état de la maison ? Et les habitants ? On ne peut montrer une chose pareille qu'à quelqu'un avec qui on est intime... du genre, on n'a vraiment plus rien à lui cacher."
"Je n'ai pas honte de ma famille !" s'était exclamé Charlie sans réfléchir, avant de se poser la question plus sérieusement, et de réaliser que si, quand même, parfois, un peu.
Mais quand même, quand il songeait à l'esprit mal tourné de ses parents, il préférait ne pas se demander ce qu'ils avaient fait pendant leur jeunesse.