Jardin merveilleux et barbecue géant.

Dec 12, 2010 01:20

Suite et fin de la journée du 27 juillet, qui au terme d'une longue route se clôt de façon assez mémorable, en un lieu hors du commun.

A la sortie de Saint-Benoit-du-Sault, dans l'Indre, un portail s'ouvre sur un épais fouillis de végétation, au coeur duquel se niche une grande maison. Bienvenue au Jardin des Merveilles, mélange de musée, de jardin botanique, d'atelier et de chambres d'hôtes, royaume d'un vieil artiste peintre collectionneur de collections et passionné de botanique.

Les chambres d'hôtes, disons-le sans attendre, je ne vous les recommande pas. Elles pourraient être agréables, avec leurs larges baies vitrées ouvrant sur la nature, mais le confort est rudimentaire, le ménage aussi, et la décoration un amas de vieux trucs hétéroclites agrémentés de couvre-lits à fleurs - trois motifs différents, non-assortis à ceux du matelas et des papier peints.
En revanche, le jardin et le musée, que nous avons visité après leur fermeture au public non résident, valent le détour. D'un côté, un chemin dallé serpentant à travers les arbres, passant d'une essence exotique à un vieux vélo rouillé, d'un parterre de fleurs à une collection de sandales de plage en plastique, sans oublier le crocodile bleu ou l'éléphant de porcelaine. De l'autre, un dédale de pièces encombrées à travers lequel nous naviguons au hasard, cherchant à tâtons les interrupteurs stratégiquement placés aux endroits les plus improbables, entre deux irruptions mi-facétieuses mi-inquiètes du propriétaire des lieux.
Et peu à peu, se révèlent des collections d'à peu près tout : pierres, fossiles, bouteilles de parfum, graines végétales, livres, revues, hameçons, téléphones portables, photos, boites de camembert, vêtements... Le tout entassé dans un fouillis poussiéreux devant lequel nos pauvres mères maniaques prendraient dix ans d'un coup, mais qui possède un charme certain. A mes yeux, en tout cas.









































L'objet rouge à droite servait bien à téléphoner, oui, oui. Son frère jumeau me suivit du lycée à la prépa, et fut amoureusement baptisé "le frigo" par kali_cooper. Imaginez mon émotion en le retrouvant en ces lieux !

Il est tard lorsque nous ressortons de là, et partons à la recherche d'un restaurant. Notre hôte nous en a indiqué un, dans un village proche, tenu par des anglais, et c'est sans trop y croire que nous tombons dessus. Garons Hermione au pied d'un clocher à la toiture étrangement fendue, comme si un objet y avait roulé en spirale, entraînant les ardoises dans son sillage.

Au restaurant, nous nous installons en terrasse, à côté de quelques anglais, visiblement amis ou parents des patrons. Pas d'autres clients. Pas de choix de menu, non plus : c'est soirée barbecue.
Et le barbecue, il est à la mesure de nos anglais : gargantuesque. Un steack, un steack haché et une côte de porc, tous trois de taille généreuse, ça fait un peu beaucoup pour un même repas, et Tara ne tarde pas à trouver la parade en partageant le contenu de son assiette avec une nuée de chatons sauvages, sous le regard un brin scandalisé de la maîtresse des lieux.
"Mais ils sont tellement mignons, avec leurs petites papates, et leurs petits yeux, et leurs petites oreilles !"
Hmm. J'ai presque dû attacher la demoiselle pour éviter de finir les vacances avec une boule de poils ronronnante dans la voiture !

zamis, voyages, été 2010, photos

Previous post Next post
Up