Voyage au Portugal : Lisbonne, entre l'Alfama et le musée Calouste Gulbenkian (16 septembre 2019)

Jul 04, 2020 11:42

Ce matin, le ciel est gris, rendant un peu plus mélancoliques les si pittoresques ruelles de l'Alfama par lesquelles nous descendons rejoindre le centre-ville et le métro. Le quartier est un dédale où l'on s'égare assez vite et c'est tant mieux, car occasion de mille découvertes... dont de nombreuses oeuvres de street-art poétiques, malicieuses et colorées.





Les selfistes n'ont qu'à bien se tenir ! (Comme je rêve de faire ça...)







Mais comment un si grand machin peut-il pousser dans un si petit pot ?!






















Au bas de la colline, l'ambiance change du tout au tout. C'est bien plus large, plus aéré, plus rectiligne, plus élégant... mais non sans quelques détails insolites, comme les toitures improbables de cet immeuble en réfection de la Praça da Figueira, qui émergent derrière la statue équestre de Jean Ier.



Sur la Praça dom Pedro IV - le Rossio -, se dresse la façade du théâtre national.



En arrière-plan, les restes du couvent médiéval des Carmes, partiellement détruit par un séisme en 1755 et jamais rebâti.



Au nord-est de la place, s'ouvre la grande avenue de la Liberté.
Ce superbe bâtiment est la gare centrale de Lisbonne.





C'est là que nous prenons le métro pour gagner, quelques kilomètres plus au nord, le musée Calouste Gulbenkian.

Au coeur d'un ravissant jardin, un grand bâtiment moderne expose les collections d'art d'un homme d'affaires arménien qui mourut à Lisbonne en 1955. Et quelles collections ! Céramiques, peinture, sculpture, mobilier, art antique, islamique, oriental, européen, monnaies romaines et bijoux Art-Nouveau... c'est d'une richesse remarquable, et complété depuis 1983 par un centre d'art moderne que nous laisserons de côté, préférant nous réserver pour ce que nous préférons.



A l'entrée, trois grâces accueillent le visiteur, puis la découverte se fait par ordre chronologique et géographique.



On commence par les collections d'art antique, où je remarque particulièrement une chatte de bronze allaitant ses petits, un buste fascinant de Néron, et de très belles monnaies en or qui ne rendent rien en photo.





Du côté de l'art islamique, je dois me faire violence pour ne pas repartir avec quelques uns de ces merveilleux plats en céramique turcs.















Le temps de soupirer sur les antiquités et les vases, il est déjà l'heure de déjeuner.
Pause au restaurant du musée, devant de grandes baies vitrées ouvrant sur le jardin... où le soleil a fini par revenir et dont nous sortons faire le tour avant de finir la visite des collections.

























Retour aux collections, côté art européen.







Parmi les tableaux, il y a un superbe Turner, où la mer et le ciel en furie semblent se rejoindre dans une grande gerbe d'eau que redouble un envol d'oiseaux blancs. Quillebeuf, l'embouchure de la Seine (1833) (photo piquée sur le site du musée)



L'ombrageuse Pallas Athena de Rembrandt (1657)



Un des beaux portraits d'Hélène Fourment de Rubens (vers 1630)



Mais aussi ce joli Portrait de mademoiselle Duplant, par François André Vincent (1793)...



Cette toile délicieuse - Femme et enfant dormant dans une barque - de John Singer Sargent, qui m'avait déjà séduite à l'exposition Loisirs et Impressionnisme du musée des Beaux-Arts de Caen, il y a quelques années.



Ou encore un très beau Burne-Jones - le Miroir de Vénus (1877) - tout en jeux de reflets





Et des tas d'autres belles choses que vous pouvez aller découvrir sur le site du musée.

Nous terminons la visite par une salle de bijoux Art-Déco, sur laquelle règne un grand miroir enchevêtré de serpents...



Lorsque nous ressortons, il est 17h bien tassées, trop tard pour pousser la balade dans le parc Edouard VII comme nous en avions eu l'intention.
Nous reprenons donc le métro pour nous avancer un peu, puis finissons de descendre à pied l'avenue de la Liberté - équivalent lisboète des Champs-Elysées, avec les marques de luxe et les grands hôtels, mais bien moins frénétiques et racoleurs, bien plus paisibles et colorés, que l'avenue parisienne.













Dans la très touristique rue São José, on retrouve les petites ruelles pentues et les vieux trams si pittoresques,
ainsi que tout un alignement de belles façades anciennes.











De là, nous regagnons bientôt la praça da Figueira, dominée par les murailles du château São Jorge.
Au pied du mur d'enceinte, juste au-dessus de la cheminée blanche centrale, on aperçoit la terrasse supérieure de notre hébergement.













19h30... c'est l'heure du Mojito et bientôt de dîner ! Nous reprenons les ascenseurs vers les hauteurs de l'Alfama et, au sommet du second, faisons escale sur la grande terrasse panoramique du Zambeze pour siroter un verre face au soleil déclinant.
Pour dîner, nous poussons un peu plus loin et, après quelques explorations infructueuses, finissons par trouver au Solar dos Mouros une autre terrasse, plus petite, plus intime, pleine de charme, doublée d'un fort bon repas.


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