Notre première journée aux Lofoten, le 12 mai, aura été la plus grise et pluvieuse. Trop pour envisager de grandes balades, mais certainement pas assez pour nous arrêter ! Journée de vadrouille en voiture, avec pauses plus ou moins longues à la faveur des accalmies, entre les petites bourgades du sud de l'archipel : Ä, Tind, Sørvågen, Reine, avant de pousser un peu plus au nord jusqu'à Sund, dans l'après-midi.
Le sud est la partie la plus sauvage et la plus âpre des Lofoten. Seul la côte est y est habitée : la côte ouest, ainsi que les quelques derniers dix kilomètres qui s'étendent au-delà de Ä, ne connaissent de l'homme que les randonneurs et les bateaux. Et même ici, il n'y a souvent pas grand chose entre la montagne et la mer, les habitations donnent l'impression de s'être accrochées comme elles ont pu en territoire hostile. Par endroits, on a l'impression d'être dans un autre siècle, et les morues qui sèchent à l'air libre absolument partout sur de grands étendoirs en bois - la saison de la pêche se termine avec l'arrivée du printemps - accentuent encore ce sentiment.
(Je vous le confirme, ça sent un peu le poisson. Rien de désagréable du côté des corps, mais quand on se balade du côté des têtes, c'est une autre affaire ! Les têtes, il paraît qu'elles sont vendues au Niger pour en faire de la soupe. Je passe mon tour...)
Si vous n'êtes pas au bord de la mer, c'est que vous êtes au bord d'un lac. Ici, l'Ävgatnet, juste à côté de Ä.
Ä, la bourgade la plus au sud des Lofoten.
On irait bien s'abriter de la pluie au musée de la pêche mais évidemment, c'est fermé.
En remontant la côte, entre Tind et Sørvågen.
Pause déjeuner à Sørvågen. Il y a de la morue jusque devant le restaurant !
Escale à Reine, entre les séchoirs et la digue.
Nous reviendrons le lendemain photographier le bourg sous un rayon de soleil.
Au nord de Hamnoy, la route s'enfonce sous la montagne, ressort en corniche au bord de la mer. Là, il n'y a plus de place pour rien d'autre !
Une dizaine de kilomètres plus au nord, une route secondaire permet de rejoindre Sund en longeant un joli mêli-mêlo de petits lacs et de bouts de fjords dentelés. A ne plus trop savoir où commence l'eau douce et où finit l'eau salée !
Le terrain est tout tapissé d'une épaisse couche de mousse moelleuse... dans laquelle on se roulerait volontiers si elle n'était autant gorgée d'eau.
El l'occurrence, on se trempe surtout les godasses !
Enfin, nous voici à Sund... l'air un peu lugubre et abandonné sous la pluie.
Il est temps de nous replier sur notre rorbu pour une soirée tranquille bien au chaud !
♠