On pourrait croire, comme ça, que j'ai complètement perdu le mojo pour raconter ma vie en images sur ce journal, mais si le temps fait défaut, si j'ai accumulé un retard désormais à peu près impossible à combler, mes chroniques de voyage me manquent... et manquent à la complétude de mes souvenirs.
Dans deux jours, je repars vers le sud... et me prend l'envie de raconter un peu le nord. Il n'y aura peut-être plus grand monde ici pour le lire, mais au moins moi... et l'essentiel est là !
Le 10 mai 2019, je m'envolais en compagnie de mon père et deux amies en direction des îles Lofoten. Là haut, tout là haut, au-dessus du cercle polaire arctique, cet archipel qui pointe son long nez vers l'ouest dans la mer de Norvège. Là bas, tout là bas, ça fait un bout de voyage : il faut prendre un premier avion pour Oslo, puis un secod pour Bodø, puis un ferry pour Moskenes, vers la pointe sud de l'archipel. Un peu trop pour tout enchaîner d'un coup avec les aléas des vols : nous avons donc passé une première nuit à Bodø, le 10, puis enchaîné sur une journée de découverte des alentours avant d'embarquer vers les îles en milieu d'après-midi, le 11.
Bodø même, en grande partie détruite par les bombardements en 1940, n'a rien de particulièrement passionnant. On y trouve un musée de l'aviation, que nous ne prendrons pas le temps de visiter, un centre-ville moderne, un port de plaisance et de pêche... Le mieux est encore de prendre la voiture pour aller se balader alentour.
Sur les hauteurs au nord de la ville, tout d'abord, où quelques lacs en enfilade mènent à un beau point de vue - l'île de Landegode en arrière-plan.
Première escale au Godoystraumen, petit bras de mer qui sépare le continent de l'île de Knaplundsøya. Un coin particulièrement photogénique, avec des rochers aux formes étranges et notre premier
rorbu - cette petite cabane rouge sur pilotis, à la prolifération si pittoresque sur les côtes locales.
Un peu plus loin, entre Knaplundsøya et Straumøya, nous arrivons au Saltstraumen, où se déversent des courants de marée parmi les plus puissants du monde, jusqu'à créer parfois le fameux maelström.
Fascinant à observer depuis le pont routier qui surplombe le détroit !
Juste à côté, une petite supérette nous permet d'acheter le pique-nique, que nous retournons manger au bord du Godoystraumen. Le soleil est de retour... et à la fin du repas, un inattendu défilé de voitures anciennes détourne un temps notre attention du paysage.
Retour vers Bodø par la rive nord du Saltfjord.
Une brève flânerie sur le port de Bodø puis le temps est venu d'embarquer. Vers 16h30, le ferry largue les amarres...
Les îles, il y en a à foison. Un semis de rochers derrière lesquels s'éloigne peu à peu la côte...
...un peu plus au large, les quelques 365 îles de l'archipel d'Helligvær, semée de quelques habitations et villages...
...puis la mer s'épure...
...et surgissent enfin les Lofoten, follement théâtrales dans leur manteau de nuages tourmentés.
Et nous voici à Moskenes !
Un peu plus au nord, nous logeons pour une partie du séjour sur la petite île de Hamnøy, dans un rorbu perché au-dessus d'une baie rocheuse magnifique... qui apparaîtra sur de prochaines photos. On y accède par un escalier assez raide, devant quelques morues qui sèchent entre les pilotis. Tout est en bois, chaleureux, l'espace petit mais parfaitement optimisé et confortable, avec un grand canapé où se blottir devant les fenêtres et un petit balcon ouvrant sur la mer. What else ?
Eliassen rorbuer (cottage n°35) : je recommande vivement pour qui passerait dans le coin, car la qualité est loin d'être la même partout !
Dîner au restaurant
Gammelbua, à Reine - une bonne adresse, au cadre chaleureux. Les restaurants ici sont très chers, nous ne les fréquenterons pas beaucoup, mais du moins y a-t-il moyen de fort bien y manger.
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