Vendredi 20 octobre sera notre dernière journée en bord de mer avant la toute fin du séjour - mais quelle journée ! Laissant derrière nous béton et plastique, nous partons à la découverte du superbe parc naturel du Cabo de Gata-Nijar, où d'austères montagnes pelées viennent plonger dans une mer d'un bleu superbe. Pointes rocheuses, petites criques, jolies plages, villages de pêcheurs aux blanches maisons carrées... il y a là de quoi passer une semaine entière à randonner, explorer, lézarder et se baigner. Option assez tentante pour de prochaines vacances !
De là où nous logeons, il faut environ une heure via Almeria, Retamar, Ruescas, pour rejoindre les abords du parc naturel. A partir de San Miguel de Cabo de Gata, la route menant au cap éponyme rejoint le bord de mer, filant entre une longue plage et une zone marécageuse. En ligne de fuite, se profile la silhouette de l'église de La Almadraba de Montevela...
Un peu plus loin, à La Almadraba de Montevela, se précisent les formes de la fameuse église.
Après quoi, la côte ne tarde pas à devenir plus rocheuse et la route, petit à petit, à s'élever...
Du haut d'un premier cap, nous dominons désormais le Cabo de Gata avec son phare et, un peu plus loin, sur la gauche, le récif des Sirènes.
La route s'interrompt au Cabo de Gata. Des chemins de randonnée partent de là, ainsi que d'une autre voie carrossable qui passe un peu plus au nord dans la montagne, mais se termine elle aussi en cul de sac. Pour continuer en voiture dans le parc, il faut revenir assez loin en arrière, contourner les marais salants au niveau de San Miguel de Cabo de Gata, contourner cette première zone montagneuse par une autre route plus avant dans les terres...
Une trentaine de kilomètres et quelque quarante minutes plus loin, nous voici à San José, ancien bourg de pêcheurs transformé en petite cité balnéaire.
Boisson fraîche en terrasse sous un grand bougainvillée, balade en bord de plage, puis baignade, pique-nique et moment de farniente sur le sable avant de repartir vers d'autres horizons.
Là encore, il faut revenir un peu dans les terres pour continuer la route.
Aux abord d'El Pozo de los Frailes, nous manquons de peu don Quichotte et Sancho, mais reste le moulin !
La première plage que rejoint alors la route est interdite à la baignade - courants violents - mais tire son nom, playa del Arco, d'un étonnant bout de rocher torturé par les éléments.
Par derrière, le paysage est toujours aussi austère, mais il semblerait que Long John Silver soit passé par là !
De fait, l'Ile au Trésor de John Hough, le film de 1972 avec Orson Welles, fait partie
des films tournés autour d'Almeria.
Un poil plus loin, sur la même baie, voici La Isleta del Moro, encore un joli village de pêcheurs, mieux préservé que San José et beaucoup plus petit.
Quelques kilomètres plus au nord-est, arrêt au Mirador de la Amatista.
Puis on repique à nouveau vers les terres...
...pour atteindre Las Negras, qui sera finalement notre dernière destination.
La lumière est belle, l'eau est douce, je me baigne encore à demi et l'on reste posées là jusqu'à ce que l'ombre envahisse la plage.
Au retour, nous loupons la première bretelle d'autoroute au-dessus de Campohermoso ce qui nous vaut de découvrir un peu l'autre face du décor. A quelques quinze kilomètres seulement de ces lieux enchanteurs, le long d'une route rectiligne où déambulent, à pied ou à vélo, des files de travailleurs émigrés, ne reste plus qu'une enfilade morose de champs sous plastique et de petites bourgades fonctionnelles dépourvues du moindre charme.
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