Troisième journée à Malaga, où l'on prend de la hauteur

Jan 20, 2018 14:17

Lundi 16 octobre, nous passons l'essentiel de notre dernière journée malaguène à grimper - et de plus en plus haut. D'abord, sur les toits pommelés de la Manquita, la cathédrale. Ensuite, jusqu'à l'Alcazaba, palais arabe fortifié qui domine la ville du haut d'une première éminence. Enfin, sur les hauteurs du Gibralfaro, citadelle bâtie quelques siècles plus tard au-dessus de la précédente pour en assurer la protection.
D'abord, des éléments d'architecture étonnants, une plongée vers les toitures vernissées, les terrasses intérieures et les patios. Puis des jardins enchanteurs où murmurent les fontaines, d'enceinte en enceinte et de cour en cour. Enfin, un grand fouillis d'arbres et de végétation plus sauvage dans un corset de remparts élancés, d'où la vue se libère jusqu'aux premières montagnes.





Sur le chemin du centre-ville, où nous attaquons comme la veille par un solide petit-déjeuner à la Bella Julieta.



A vrai dire, nous n'avions prévu ce matin que de visiter la cathédrale - mais l'option découverte des toits nous ayant été proposé à la billetterie... pourquoi s'en priver ?!
Nous voici donc parties pour notre première grimpette de la journée, qui nous permet au passage de découvrir l'intérieur des tours circulaires des porches latéraux.

















Ordonnée par les rois catholiques lors de la conquête de la ville en 1487, la cathédrale n'est commencée qu'en 1528, sur les plans d'un certain Diego de Siloé - dont nous connaitrons le nom par coeur à la fin de voyage vu qu'il est l'auteur d'à peu près toutes les églises notables du coin.
La construction se poursuit jusqu'en 1782, la laissant inachevée l'une des deux tours et le fronton. Manque de budget ? Budget détourné à des fins politiques, plus exactement : les fonds originellement destinés à compléter la cathédrale servirent en effet à soutenir les Etats-Unis lors de la guerre d'Indépendance, à partir de 1779.

Cette étonnante succession de coupoles qui forme la toiture trouve sa justification, vue d'en-dessous.


 




 

Entre la grimpette et la visite de l'intérieur, le temps a eu tout le temps de filer.
Pause sandwich en compagnie de Picasso, plaza de la Merced, avant de s'attaquer aux forteresses.



L'Alcazaba de Malaga fut érigée vers le XIe siècle, sur les vestiges d'une forteresse romaine que complétait un théâtre, aujourd'hui partiellement restauré.



De porte en porte et d'enceinte en enceinte, la montée se fait en pente assez douce, très minérale d'abord puis de plus en plus gagnée par la végétation.










 







Premier jardin, en arrivant vers le coeur du domaine, ouvert par une grande terrasse du côté de la mer.





Pour rejoindre le palais, il suffit de remonter le fil de l'eau. Un petit escalier dissimulé derrière une fontaine...





...et nous voici devant la dernière enceinte.



Une dernière porte coudée...





...et nous arrivons à un second jardin, plus fermé à l'extérieur que le précédent, sur lequel s'ouvre le palais.













Evidemment, la vue devait être nettement plus agréable lorsqu'il n'y avait pas ces infâmes barres d'immeubles pour gâcher le paysage.



Tournons plutôt nos regards vers l'intérieur. A l'enfilade des jardins, succède celle des patios, deux belles cours rectangulaires où il doit faire bon flâner.
















La lumière commence à s'allonger, il serait temps de redescendre si on ne veut pas arriver trop tard au Gibralfaro.
D'autant que si les deux forteresses sont liées par un vieux mur d'enceinte, celui-ci n'est plus en état de faire passer les visiteurs. Il faut donc rebrousser chemin jusqu'au pied de la colline... puis tout remonter encore plus haut.





Pour les courageux, ceux qui ont la flemme d'aller chercher le bus ou ne veulent pas payer un taxi, le Gibralfaro se gagne à pied en contournant l'Alcazaba par le paseo Don Juan Temboury puis en montant une rampe parfois assez pentue aménagée au flanc de la colline.






Juste à côté de la forteresse, est aménagé le Parador de Malaga. Parfait pour flemmarder dans un cadre délicieux, un peu moins pour visiter activement la ville vu qu'il faut à chaque fois se taper le chemin, payer un taxi ou attendre le bus.



Et voici le Gibralfaro .
Bâtie par Yusuf Ier de Grenade au XIVe siècle, la forteresse tire son nom d'un phare phénicien construit à cet endroit - Jbel-Faro, la montagne de la lumière.





L'Alcazaba est à nos pieds, en premier plan, étrangement petite vue de là-haut.







Le lendemain, c'est par ce bout de côte que nous engagerons la suite du voyage...
Dîner en centre-ville et retour au bercail assez tôt.

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