Florence, l'hiver : après-midi au Palazzo Vecchio

Nov 27, 2017 15:19

Suite et fin de la journée du vendredi 3 février, à Florence. Après quelques hésitations - il reste encore tant à voir ! - nous portons notre choix sur un dernier grand classique de la ville pour boucler le voyage : le Palazzo Vecchio, dont les successions de salles et d'appartements peints à fresques nous retiennent jusqu'à la fermeture.







L'immense salle des Cinq-Cents, de quelques 54 mètres de long sur 24 de large, fut construite en 1494 sur l'ordre de Savonarole pour abriter le Conseil des Cinq-Cents de la République. A l'époque, elle était toutefois bien plus basse et bien moins décorée.





En 1503, Léonard de Vinci et Michel Ange ornent les murs de deux grandes fresques célébrant les victoires de la République - non sans se chamailler copieusement au passage (le premier qualifiant notamment de "sacs de noix" les nus du second. Ce qui me fait bien plaisir car j'ai beaucoup de mal avec les nus peints de Michel-Ange. Bref). Les fresques en question ne dureront qu'une cinquantaine d'années : lorsque Cosme Ier devient duc et choisit le palais comme résidence de sa cour, de grandes rénovations sont entreprises sous les ordres de Vasari. Le plafond est réhaussé de 7 mètres, orné de caissons de bois et les peintures qui célébraient la République sont recouvertes - selon certains, pour les protéger, selon d'autres par jalousie envers le talent de Léonard...



Juste à côté de là, s'ouvre le merveilleux Studiolo de François Ier de Médicis, réalisé entre 1570 et 1572 par un groupe d'artistes supervisé par, devinez qui, Vasari. Je me souviens d'un passionnant cours d'histoire de l'art à son sujet, centré sur la mise en scène du pouvoir politique à la Renaissance, mais j'en ai hélas, évidemment, à peu près tout oublié.



Au centre du plafond, Prométhée recevant les joyaux de la nature sert de point d'orgue à tout le reste.
Il est là, en effet, question des trésors de la nature et de nombreuses activités humaines liées : pêcheurs de perles, invention de la poudre à canon, découverte de l'ambre gris, alchimie, ésotérisme...



Les murs, recouverts de caissons de bois peint, dissimulent quelques placards où pouvaient être rangés objets précieux et papiers secrets.





A chaque extrêmité, se font face les parents de François : Cosme Ier de Médicis...



...et la belle Eléonore de Tolède.



Ressortons pour gagner les appartements de Léon X.






Mise en scène du pouvoir, disions-nous ? La gloire des Médicis triomphe ici, dans une succession de salles d'apparat mettant en scène l'histoire des principaux membres de la famille.

Cosme l'Ancien, dont le retour d'exil domine toute une première pièce.



Laurent le Magnifique trône sur la seconde.



La troisième, enfin, est consacrée au fils du précédent, Giovanni, qui en 1513 devint pape sous le nom de Léon X
(Si vous voulez lire un roman sur Léon X, je vous conseille au passage vivement ceci)





Montons vers d'autres aventures...




Au deuxième étage, on trouve ainsi l'appartement des Eléments et ses salles attenantes, dédiées à diverses divinités gréco-romaines.







...quelques jolies échappées sur la ville alentour...



...les appartements d'Eléonore de Tolède...



...avec leur belle chapelle peinte à fresques par Bronzino dans les années 1540.



(Sur la gauche, hors de la photo ci-dessous, noter un délicieux jeune homme qui s'asseoit sur un autre avec un regard langoureux, dans une scène censée représenter la chute de la manne. L'autre semble trouver tout à fait à son goût ce don particulier du Seigneur...)







La chapelle de la Seigneurie, avec des fresques de Ghirlandaio imitant la mosaïque



La visite se termine par la salle des Lys - symboles de l'alliance traditionnelle entre Florence (particulièrement les Médicis) et la France.





(Si par hasard vous trouvez ce post un peu maigre, quelques photos complémentaires du palais sont par ici sur all_castles. Sait-on jamais ^^)

Sortant de là, de part et d'autre du dîner, dernières flâneries nocturnes autour de la place de la Seigneurie.



Détour jusqu'à l'église Orsanmichele, via del Calzaiuoli.





Puis retour à la Signoria





Le fameux Persée de Benvenuto Cellini, dont la copie accompagne le socle d'origine au musée du Bargello.









Le Piazzale de la galerie des Offices, enfin désert.





Le corridor de Vasari, là où il enjambe la via della Ninna pour relier le Palazzo Vecchio à la galerie des Offices.







Moins prestigieux, l'entrée de notre ruelle, à deux pas de tous ces monuments, et la fenêtre de notre petit studio, en bas à gauche.



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