Florence, l'hiver : journée à la galerie des Offices (2/2)
"Une des plus grandes collections de peinture italienne", disais-je l'autre jour avant de vous montrer des sculptures et des plafonds. Place, donc au sujet central de l'affaire, avec une petite collection de tableaux et de détails qui ont particulièrement retenu mon oeil, reproduits du moins mal que j'ai pu à main levée et sous un éclairage parfois assez contrariant.
Les liens inclus dans les commentaires renvoient généralement vers une reproduction générale de l'oeuvre dont je n'ai posté qu'un détail.
Simone Martini & Lippo Memmi
Annonciation avec saint Ansanus (saint patron de Sienne, dont sont originaires les deux peintres) et sainte Maxime.
1333
*
Adoration des Mages - détails d'un triptyque de Gentile da Fabriano (1423)
*
Du charme des contrastes de culture...
...avec ces deux détails d'une adoration des mages d'Hugo van der Goes
(1476 - 1478)
*
Filippo Lippi
Détail d'un Couronnement de la Vierge (vers 1437 - 1447)
(Si vous trouvez que ça ressemble un peu à du Botticelli, vous n'êtes pas bien loin puisque ce dernier entra comme élève dans l'atelier de Lippi en 1465. Botticelli forma d'ailleurs à son tour Filippino Lippi, le fils de Filippo (histoire assez rocambolesque puisque Filippo était moine et la mère religieuse, et que le couple ne se tira d'affaire que grâce à la protection de Cosme de Medicis qui les fit relever de leurs voeux. Sophie Chauveau raconte fort bien tout cela dans La Passion Lippi)
*
Filippo Lippi
Adoration du Christ avec le jeune saint Jean-Baptiste, Saint Romuald, les mains de Dieu le père et le saint Esprit en colombe
1463
*
Filippo Lippi toujours, 1460 - 1465.
*
Antonio et Piero del Pollaiolo
Détail d'un retable avec saint Vincent et saint Jacques (mes excuses à saint Eustache dont ne subsiste que le bras sur la photo)
1466 - 1467
*
Botticelli - la Fortitude (1470)
Cette peinture, l'une des premières qu'on connait de l'artiste, fait partie d'un ensemble de sept panneaux représentant les vertus cardinales, commandé par le Tribunale della Mercanzia. Les autres vertus sont dues au pinceau de Piero del Pollaiolo.
*
Botticelli
La Vierge à la roseraie - 1470
*
Botticelli - deux détails d'un retable peint pour l'église de saint Ambrogio, à Florence (1470)
*
Botticelli
Détail de l'Annonciation peinte à fresque pour l'hôpital San Martino alla Scala (1481)
*
Botticelli
Détail de l'Annonciation du Cestello (1489 - 1490)
*
Deux de mes Botticelli préférés :
La Madone du Magnificat, ci-dessus (vers 1483)
et La Madone à la grenade, ci dessous (vers 1487)
*
Encore quelques madones, qui sont autant de beaux portraits de mère...
Antonello da Messina
Vers 1470
*
Giuliano Bugiardini
"Madone au lait"
Vers 1518
*
Michel Ange
Sainte famille, dite "Tonto Doni"
Vers 1507
*
Quittons un moment la peinture religieuse pour quelques portraits d'époque :
Piero del Pollaiolo
Portrait de Galeazzo Maria Sforza
(Fils et successeur de Francesco Sforza, chef de guerre devenu duc de Milan. Allié des Médicis, fut aussi réputé pour son mécénat musical que pour sa cruauté et finit assassiné par de hauts officiers de la cour, probablement dans le cadre de la conspiration de Pazzi qui, deux ans plus tard, tenta à Florence de renverser (et assassiner) les Médicis)
(1471)
Botticelli
Portrait de jeune homme tenant une médaille de Cosme de Médicis
(Cosme l'Ancien, "fondateur" de la dynastie, et non Cosme Ier, grand duc de Toscane et commanditaire des Offices, qui vécut plus d'un siècle plus tard)
(vers 1475)
*
Hans Memling
Portrait d'homme
vers 1475
*
Jeune homme dont je n'ai pensé à noter ni l'identité ni l'auteur...
*
Lorenzo di Credi
Portrait d'homme
1490
*
Perugino
Portrait de jeune homme
(vers 1494)
Francesco Francia
Portrait d'Evangelista Scappi
(vers 1500 - 1505)
*
Une petite thématique saint Sébastien...
Par Lorenzo Costa
vers 1490
*
Giovanni Bellini
Allégorie sacrée (détail)
Vers 1490 - 1499
*
Par Sodoma, vers 1525
(remarquablement mal mis en valeur dans un coin obscur et sombre)
*
Retour à Bellini pour une belle lamentation sur le Christ mort
(1500 - 1506)
*
Christ mort qu'enguirlande vigoureusement Marie-Madeleine...
... sur cette Crucifixion de Luca Signorelli (1502 - 1505)
"Tu vois où ça mène, hein, tes histoires d'amour universel ?! Des clous ! Je fais quoi, moi, maintenant ?"
(A ce stade de la visite, et après tant de vierges et de saints, quelques libertés s'imposent.)
*
Finissons sur un détail d'un autre tableau injustement planqué dans un coin dans l'ombre, bien postérieur aux précédents, où la vigueur du mouvement l'emporte sur l'élégance formelle et le symbole.
Marco Benefial
Massacre des Innocents
(1730)
La batterie de mon appareil photo ayant à nouveau rendu l'âme, vous vous passerez des dernières salles - Raphaël, Le Titien, Véronèse, Rubens, Caravaggio, Rembrandt... et bien d'autres, admirés de toute façon un peu trop vite, le musée menaçant de fermer ses portes et une certaine lassitude se mêlant à la fatigue.
Je retiens tout de même particulièrement le jeune homme à la pomme de Raphaël, dont le regard de serpent froid me fascine. Et bien entendu, le délicieux Bacchus de Caravage, qui je suis ravie de rencontrer enfin :-)
♠
Les liens inclus dans les commentaires renvoient généralement vers une reproduction générale de l'oeuvre dont je n'ai posté qu'un détail.
Simone Martini & Lippo Memmi
Annonciation avec saint Ansanus (saint patron de Sienne, dont sont originaires les deux peintres) et sainte Maxime.
1333
*
Adoration des Mages - détails d'un triptyque de Gentile da Fabriano (1423)
*
Du charme des contrastes de culture...
...avec ces deux détails d'une adoration des mages d'Hugo van der Goes
(1476 - 1478)
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Filippo Lippi
Détail d'un Couronnement de la Vierge (vers 1437 - 1447)
(Si vous trouvez que ça ressemble un peu à du Botticelli, vous n'êtes pas bien loin puisque ce dernier entra comme élève dans l'atelier de Lippi en 1465. Botticelli forma d'ailleurs à son tour Filippino Lippi, le fils de Filippo (histoire assez rocambolesque puisque Filippo était moine et la mère religieuse, et que le couple ne se tira d'affaire que grâce à la protection de Cosme de Medicis qui les fit relever de leurs voeux. Sophie Chauveau raconte fort bien tout cela dans La Passion Lippi)
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Filippo Lippi
Adoration du Christ avec le jeune saint Jean-Baptiste, Saint Romuald, les mains de Dieu le père et le saint Esprit en colombe
1463
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Filippo Lippi toujours, 1460 - 1465.
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Antonio et Piero del Pollaiolo
Détail d'un retable avec saint Vincent et saint Jacques (mes excuses à saint Eustache dont ne subsiste que le bras sur la photo)
1466 - 1467
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Botticelli - la Fortitude (1470)
Cette peinture, l'une des premières qu'on connait de l'artiste, fait partie d'un ensemble de sept panneaux représentant les vertus cardinales, commandé par le Tribunale della Mercanzia. Les autres vertus sont dues au pinceau de Piero del Pollaiolo.
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Botticelli
La Vierge à la roseraie - 1470
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Botticelli - deux détails d'un retable peint pour l'église de saint Ambrogio, à Florence (1470)
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Botticelli
Détail de l'Annonciation peinte à fresque pour l'hôpital San Martino alla Scala (1481)
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Botticelli
Détail de l'Annonciation du Cestello (1489 - 1490)
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Deux de mes Botticelli préférés :
La Madone du Magnificat, ci-dessus (vers 1483)
et La Madone à la grenade, ci dessous (vers 1487)
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Encore quelques madones, qui sont autant de beaux portraits de mère...
Antonello da Messina
Vers 1470
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Giuliano Bugiardini
"Madone au lait"
Vers 1518
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Michel Ange
Sainte famille, dite "Tonto Doni"
Vers 1507
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Quittons un moment la peinture religieuse pour quelques portraits d'époque :
Piero del Pollaiolo
Portrait de Galeazzo Maria Sforza
(Fils et successeur de Francesco Sforza, chef de guerre devenu duc de Milan. Allié des Médicis, fut aussi réputé pour son mécénat musical que pour sa cruauté et finit assassiné par de hauts officiers de la cour, probablement dans le cadre de la conspiration de Pazzi qui, deux ans plus tard, tenta à Florence de renverser (et assassiner) les Médicis)
(1471)
Botticelli
Portrait de jeune homme tenant une médaille de Cosme de Médicis
(Cosme l'Ancien, "fondateur" de la dynastie, et non Cosme Ier, grand duc de Toscane et commanditaire des Offices, qui vécut plus d'un siècle plus tard)
(vers 1475)
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Hans Memling
Portrait d'homme
vers 1475
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Jeune homme dont je n'ai pensé à noter ni l'identité ni l'auteur...
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Lorenzo di Credi
Portrait d'homme
1490
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Perugino
Portrait de jeune homme
(vers 1494)
Francesco Francia
Portrait d'Evangelista Scappi
(vers 1500 - 1505)
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Une petite thématique saint Sébastien...
Par Lorenzo Costa
vers 1490
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Giovanni Bellini
Allégorie sacrée (détail)
Vers 1490 - 1499
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Par Sodoma, vers 1525
(remarquablement mal mis en valeur dans un coin obscur et sombre)
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Retour à Bellini pour une belle lamentation sur le Christ mort
(1500 - 1506)
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Christ mort qu'enguirlande vigoureusement Marie-Madeleine...
... sur cette Crucifixion de Luca Signorelli (1502 - 1505)
"Tu vois où ça mène, hein, tes histoires d'amour universel ?! Des clous ! Je fais quoi, moi, maintenant ?"
(A ce stade de la visite, et après tant de vierges et de saints, quelques libertés s'imposent.)
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Finissons sur un détail d'un autre tableau injustement planqué dans un coin dans l'ombre, bien postérieur aux précédents, où la vigueur du mouvement l'emporte sur l'élégance formelle et le symbole.
Marco Benefial
Massacre des Innocents
(1730)
La batterie de mon appareil photo ayant à nouveau rendu l'âme, vous vous passerez des dernières salles - Raphaël, Le Titien, Véronèse, Rubens, Caravaggio, Rembrandt... et bien d'autres, admirés de toute façon un peu trop vite, le musée menaçant de fermer ses portes et une certaine lassitude se mêlant à la fatigue.
Je retiens tout de même particulièrement le jeune homme à la pomme de Raphaël, dont le regard de serpent froid me fascine. Et bien entendu, le délicieux Bacchus de Caravage, qui je suis ravie de rencontrer enfin :-)
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