Florence, l'hiver : journée à la galerie des Offices (1/2)

Sep 04, 2017 10:58

Le mardi 31 janvier, nous sommes quasi dès l'ouverture devant les portes de la galerie des Offices. Avantage de la saison : il n'y a pas trop de monde et pas besoin de faire la queue pour entrer (ce qui est apparemment assez rare, réserver son billet à l'avance est très vivement recommandé).

A l'origine du bâtiment est un nouvel ensemble de bureaux commandés par Cosme le Jeune, premier grand-duc de Toscane, pour la conduite des affaires de l'Etat. La construction en est confiée à Vasari (auteur, notamment, des grandes fresques de la coupole du Duomo), qui conçoit une architecture novatrice : une longue rue (cortile) bordée de deux rangées de bâtiments que réunit, au bord de l'Arno, une galerie referrmant l'ensemble. Les travaux sont complétés en 1580 et, dans les premiers temps, seules quelques pièces sont dévolues à l'exposition des oeuvres d'art de la collection Medicis. Puis celles-ci peu à peu s'étendent, jusqu'à occuper quasi tout un étage de cet immense bâtiment.
Le musée réunit aujourd'hui l'une des plus grandes collections au monde de peinture italienne, ainsi que nombre de maîtres étrangers et de superbes sculptures, Renaissance ou antiques. Commençons par celles-ci, puisque ce sont elles qui accueillent le visiteur...





Avant d'arriver là, il faut grimper, grimper encore, jusqu'au dernier étage. Le parcours d'accès est très encadré et à moins d'être handicapé, il est à peu près impossible d'accéder à un ascenceur.





Un grand couloir ouvert par de grandes baies vitrées sur le cortile fait tout le tour intérieur de l'étage, et dessert les autres pièces d'exposition.
Réalisés entre 1579 et 1581, les plafonds sont à eux seuls une splendeur.














La Tribune des Offices, dessinée dans les années 1580 par Bernardo Buontalenti, un élève de Vasari, pour Fraçois Ier de Médicis, fut l'une des premières pièces destinées à accueillir les collections de la famille : sculptures antiques, médailles, tableaux contemporains. La mise en scène actuelle met joliment en valeur chaque objet - mais un tableau du XVIIIe siècle nous montre les lieux considérablement plus encombrés !



Ce n'est pas évident à reconnaitre sur la photo, mais chaque petit rond blanc qui orne la coupole et compose les volutes des grands panneaux bleus est une coquille de nacre.









Hadrien à l'entrée, Antinoüs ne pouvait pas être bien loin :-)









Au bout de la galerie, une petite pièce est dévolue aux médailles







Au bout de la galerie, là où les deux ailes du bâtiment se rejoignent, une belle vue se dévoile sur l'Arno.
C'est aussi de là qu'on appréhende le mieux le corridor de Vasari : cette construction toute en longueur qui sort du mur, à droite, longe le fleuve sur des arches, enjambe le Ponte Vecchio par-dessus les maisons et se perd sur l'autre rive. Un véritable couloir couvert qui relie le Palazzo Vecchio (siège du gouvernement, rive droite) au Palazzo Pitti (rive gauche, racheté en 1549 par les Médicis et devenu résidence principale de la famille), via les Offices (siège de l'administration) et l'église Santa Felicita (où Cosme Ier pouvait assister à la messe sans être vu). Le tout sans craindre les intempéries, les encombrements de la rue... et surtout les tentative d'attentat, dont les Médicis étaient plutôt familiers.
(une vue cavalière de l'ensemble est visible par ici)



Au sommet de la galerie des Offices, une terrasse s'ouvre également sur la ville, avec Santa Maria del Fiore en monument de fond et le Palazzo Vecchio sur la droite. Le restaurant du musée est installé juste là mais ce n'est pas aujourd'hui que nous pourrons manger dehors !







Palazzo Vecchio qu'on retrouve sur un décor de plafond, en reprenant la visite.



Ainsi que la basilique Santa Croce, entrevue le jour de notre arrivée.




























Cette jolie demoiselle à l'exquise chute de reins pourrait bien...



... ne pas être tout à fait une demoiselle ♥
(Hermaphrodite endormi, copie romaine d'un original hellénistique du IIe siècle avant J.C. - assez proche de l'Hermaphrodite Borghèse du Louvre)



Un dernier joli garçon, pour finir, et on passera aux tableaux au prochain épisode :-)



lieux : florence, musées, voyages, art, photos

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