Ces derniers temps, pas mal d'expositions semblent avoir été montées juste pour me faire plaisir. L'été dernier, c'était notamment le cas de
Corps et Ombres - Caravage et le caravagisme européen, partagée en deux parties entre le musée Fabre de Montpellier et le musées des Augustins de Toulouse.
Pas la porte à côté, mais parfaite occasion d'aller découvrir ces deux villes du sud que je ne connaissais pas encore.
Le 9 octobre, je débarquai donc - avec 40 minutes de retard et une crève carabinée - en gare de Montpellier, où m'attendait patiemment
taraxacumoff. Par cette ville dont j'avais entendu pis que pendre, j'ai été assez immédiatement séduite. Il est vrai que nous n'en avons sans doute vu que le plus beau, le centre ancien et son immédiate périphérie, et que les 25°C ensoleillés aidaient considérablement à tout rendre délicieux...
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Mardi 9 octobre.
Installation au
Bel Accueil, chambre d'hôtes qui mérite son nom, tout près de la gare et du centre-ville. Calme et charme se conjuguent sous les toits d'un bel immeuble du XVIIIe siècle : je conseille à ceux qui passeraient dans le coin.
Pique-nique et flânerie sur la promenade du Peyrou, sous l'égide du ravissant château d'eau XVIIIe siècle. Oui, le pavillon à colonnes corinthiennes, là-dessous, c'est bien un château d'eau - alimenté à la source du Lez par l'aqueduc Saint-Clément.
Rien que ça, je suis déjà conquise !
Après quoi, on rejoint
arcadiane (qui est là depuis la veille en compagnie de
felisoph) du côté du Jardin des Plantes.
Après avoir longuement flâné au milieu des fleurs, nous repartons en direction du centre-ville, où je finis de tomber amoureuse. C'est plein de ruelles étroites, toutes en hauteur, de petites places ombragées, d'églises, de vieux hôtels particuliers, de porches décorés ouvrant sur des cours intérieures magnifiques, de restos, de bistrots et de jolies boutiques. Des poteries d'Anduze pour décorer les rues, des gens qui flânent aux terrasses et une ambiance un peu bohème, un peu débraillée, où se mélangent le charme des siècles et la vie étudiante. Il y a un peu trop de bouteilles cassées dans les fontaines, sans doute, mais je préfère encore ça à des décors trop bien rangés.
Dans l'après-midi, on visite également
les chapelle et pharmacie de la Miséricorde. Moins pour la chapelle - un édifice du XIXe siècle un peu sinistre malgré quelques jolis tableaux - que pour l'apothicairerie, la dernière de la ville, où de vieux pots à pharmacie, d'antiques flacons de verre, exposent leurs formes étranges et leurs noms improbables sur de vieilles étagères sculptées.
Pas indispensable, mais non dénué de charme !
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Mercredi 10 octobre.
Tara et moi commençons la journée par une visite au
musée du vieux Montpellier - qui pour le coup mérite vraiment le détour. De belles collections retraçant l'histoire de la ville, mises en scène dans un magnifique hôtel particulier, tout en coins et recoins, et pour ne rien gâcher, une employée passionnée et passionnante avec qui nous discutons un bon moment sous les hauts plafonds à la française, entre une madone médiévale et l'énorme maquette d'un
navire de guerre de Louis XV.
Le midi, retrouvailles avec Arca et Féli et déjeuner au comptoir du Clapas, sympathique petit resto de la rue de l'Ancien Courrier.
L'après-midi, on enchaîne sur
l'hôtel de Cabrières-Sabatier d'Espeyran - autre hôtel particulier, bien plus grand et moderne que celui visité ce matin, qui est un peu le musée des Arts Décoratifs de la ville, et ouvre au visiteur quelques parenthèses intéressantes sur la restauration des lieux et de ses (fort belles) collections.
Et enfin, à une heure où les foules commencent à déserter les musées,
l'exposition Caravage !
Pour ce volet de l'expo, sont présentés les caravagesques du sud : beaucoup de toiles italiennes, mais aussi espagnoles et françaises, organisées autour de quelques oeuvres du Caravage lui-même. Qui, décidément, restent les plus fascinantes à mes yeux. Comme d'habitude, ces demoiselles doivent m'attendre un moment à la sortie du musée !
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Le lendemain, on part à Toulouse.
Notons au passage que
le post d'Arca complète fort bien le mien, et donne de la ville une image assez différente.