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parlons BD, anticipation et pouillage

May 06, 2009 14:12

Au chapitre Blake & Mortimer j'ai relu récemment Le piège diabolique et L'étrange rendez-vous et je suis au regret de dire que je trouve les deux futurs dépeints incompatibles l'un avec l'autre. Mais un truc qui m'a fait vraiment froid dans le dos, c'est... pas l'apocalypse mais la réforme de l'orthographe. Je ne voulais pas y croire étant petite, mais maintenant que le langage SMS se répand comme une peste, je me demande si Jacobs n'était pas visionnaire dans son style. Ouin.

Pour corser l'affaire question cohérence ou pas, je me suis aperçue après coup qu'en plus, j'avais tendance à mélanger avec L'apocalyse de Lefranc. Que j'ai relue, du coup, quand même. Et sur laquelle j'ai bloqué longuement.

Donc, Borg et Lefranc et quelques autres sont soumis à un voyage dans le temps, d'abord par écrans interposés, puis pour de vrai pour Lefranc. Et que choisit de nous montrer l'auteur ?

- Louis XIV à Versailles, brièvement
- Hadrien et Antinoüs, les détails d'un assassinat *
- une guerre thermonucléaire générale, extraits
- Napoléon empoisonné, des détails
- la mort de Ludwig II, encore en détails *
- un épisode traumatique de l'enfance de Borg (matériel à pyschanalyse ?)
- la grand-mère d'un perso d'épisode dans un camp de la mort, brièvement
- un condottiere qui pète un câble contre un moine pour un portrait du diable qui lui ressemble
- un futur post-apocalyptique, dans lequel les êtres humains sont devenus hermaphrodites et d'apparence tous masculins *
- un adolescent asiatique, sans doute thaïlandais, qui sur les conseils de sa soeur aînée s'en va se vendre à un touriste occidental *

et une comparaison physique entre Borg et ce bon vieux Ludwig.
J'aurais dû compter le nombre de cases accordées à chaque événément décrit, tiens.

Excusez-moi si je me demande pourquoi un tel choix et pourquoi, après avoir tant insisté sur la pédérastie, l'auteur s'étonne quand on se pose des questions sur l'orientation sexuelle de ses personnages. Bien sûr, ça ne prouve rien du tout. Vraiment pas. Mais bon sang comme ça remue les méninges de les voir dans un tel contexte ! Ceci dit, le flirt de Lefranc avec un perso féminin là-dedans est absolument pas convaincant, et si ça n'est pas une preuve non plus, ça, c'est possiblement quand même un argument.

Oh, et parce que dans ce tome Lefranc était en plus content de revoir Le guépard à la télé, film dont mon prof d'histoire de terminale disait qu'il était célèbre pour ses acteurs, j'ai un trou de mémoire à vous soumettre :

j'ai le souvenir de deux personnages de BD qui se battent en duel, l'un demande à l'autre où il a appris à se battre à l'épée et l'autre répond "au cinéma ! j'adore Jean Marais"... et je n'arrive plus à me rappeler où j'ai vu ça. Lefranc ? Ric Hochet ? un autre ?

couinage, bd, nerdiness, lefranc

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