Chronologie: début de la saison 4: Après que Colby ait été accusé de trahison puis ait été dédouanné... Son ancienne équipe l'a sauvé, mais rien n'a été réglé... Et les mensonges d'hier planent encore et empoisonnent toujours l'atmosphère.
se situe quelques heures (au maxi 1 journée) après la fin de
ses Silences Personnage Concerné: Colby Granger/Don Eppes; mais focalisé sur Colby; suggestion de slash
Rating: Tout public.
Disclaimer: Bien évidemment aucun des perso n'est à moi (mais à CBS et les scénaristes et producteurs du show;.. et dans une certaine mesures à leurs acteurs aussi je pense..)...
Note: one shot écrit récemment (cet été) pour le thème s'écarter de la communauté
10 choix.
S'éclipser...
Il est tard, il n’y a quasiment plus personne dans les bureaux. Il ramasse ses affaires. Son fil de pêche, des photos du temps qu’il était soldat et d’autre du temps qu’il était agent du FBI et qu’il faisait partie de l’équipe, plus une ou deux babioles vont rejoindre le fond de son sac. Il fait quelques piles bien propres des dossiers, et tout le reste va à la poubelle.
Il a fini. Il est temps de partir. Il regarde lentement autour de lui, histoire de bien graver dans sa mémoire ces lieux. Malgré tout, il y a été très heureux, il s’y est senti chez lui longtemps… bien plus longtemps que partout ailleurs depuis qu’il a perdu son père et son foyer. Son regard finit par se poser sur le bureau de son ancien chef et sursaute quand il comprend que celui-ci, bien que silencieux, n’est pas vide. Ce n’était pas prévu. Il hésite un instant. La porte est fermée. C’est un signe. Il prend une pile de dossier qu’il va déposer sur le bureau de Megan, puis une seconde qu’il dépose sur le bureau de David. En revenant une dernière fois vers son bureau, il ne peut s’empêcher de jeter un œil vers celui au fond de la pièce. Un homme est là : debout, front contre la vitre, observant en silence. La porte est toujours fermée. Colby soupire et prend sur lui. Il ne craquera pas… pas ici…
Délibérément, lentement, il lui tourne le dos, attrape son sac et se dirige à pas mesurés vers la sortie. Sur le seuil de la pièce, il s’arrête. Pas de bruit de course effrénée, pas de souffle rauque, pas de cris. Putain d’espoir ! Il jette un regard en arrière. Le grand hall de bureaux est toujours aussi silencieux. Au fond, il y a toujours cette foutue porte fermée et cet homme muré dans son orgueil et ses silences le front contre la vitre à le regarder… Il ferme les yeux un instant, les rouvre. L’homme n’a pas bougé. Pas même d’un millimètre. L’espoir n’a plus rien à quoi se raccrocher… pas même avec la plus grande mauvaise foi dont il est capable. Il a perdu et il le sait.
Avec un sourire triste, Colby met la main derrière sa nuque et défait sa chaîne en argent qui ne l’a presque jamais quitté depuis 12 ans. Puis il prend son porte-carte, l’ouvre, glisse ses plaques avec son matricule de soldat contre sa plaque et sa carte d’agent du FBI, referme le tout. Il jette un nouveau coup d’œil vers le fond. Aucun changement. Il hausse les épaules. La messe est dite. Il jette le tout dans la poubelle à droite de la porte d’entrée et sort sans plus se retourner. Soudainement pressé de quitter les locaux du FBI.
Plus rien ne sera jamais comme avant. Il ne sait s’il pourra s’en remettre. Pour être honnête, il n’est même pas encore sûr de le vouloir. Mais il sait que le soldat ne pourra plus exister, pas après Dwayne et ses trafics, … ni l’agent, pas après Don Eppes et son équipe. Quant à l’homme, à Colby, il ne sait pas. Il va devoir le réinventer… essayer de combler les vides béants qu’il sent en lui, en son absence.
Il va tourner la page, il a commencé en partant. Il va tourner la page, mais ça va être dur. Il va s’insensibiliser peu à peu, se perdre souvent. Mais il va réussir, il se retrouvera. Parce qu’il ne sait pas lâcher prise, parce que c’est un résistant et qu’il a un seuil élevé à la douleur. Parce que l’espoir est un foutu traître, qui ne joue pas selon les règles…
Pourtant il n’avait jamais rêvé, jamais imaginé une seconde que sa carte et ses plaques ont été extraites de la poubelle pour rejoindre dans un tiroir cadenassé : quelques brouillons griffonnés de formules mathématiques -dans lesquels certains scientifiques pourraient reconnaître un extrait de la variable Eppes, une photo de Margaret et quelques unes de ses lettres écrites à son fils, une ou deux médailles… Les trésors d’une vie, les clés d’une âme.
Elles sont en bonne compagnie là-dedans… sans aucun doute… mais c’est quand même un foutu gâchis...
Fin.