À la memoire de mon ami François Tremblay

Sep 03, 2015 23:36



В память о моем друге Франсуа Трамбле.

Hier j’ai appris avec une grande tristesse de la mort de mon ami, François Tremblay, à Québec. Il est mort le 20 avril 2015.

François avait 80 ans, mais il m’a toujours fait l'impression d'être en bonne forme, car il avait l'habitude de faire de longues marches et bien se nourrir. Maintenant, je sais qu'il souffrait de leucémie, mais il ne m’en a jamais dit.

J'ai rencontré François pour la première fois peu après mon arrivée à Québec en 2003 comme immigré reçu. Je me trouvais alors dans l'épicerie Métro près de la rue Christophe Colombe, où j’avais une chambre, et cherchais du pain. François m'a aidé de trouver un bon pain pas cher, et nous avons fait connaissance.

Puis je lui rendais de visites à son appartement sur la rue Franklin, voisine de Christophe Colombe. Les dernières années il habitait sur la rue Kirouac dans le même quartier de la Basse-Ville de Québec. Pendant le temps que je l’ai connu, il vivait seul.

Lors de nos rencontres, nous parlions de nos vies, ainsi que des événements politiques et sociaux, surtout en Russie et au Québec. Comme moi, François était pour l’indépendance du Québec. Il n'aimait pas non plus la politique des États-Unis et les conservateurs canadiens. Pour lui la justice sociale était une chose importante. De plus, il s’intéressait beaucoup à la Grèce. Il avait visité ce pays plusieurs fois et savait la langue grecque.

Concernant sa langue natale, le français, pour lui c'était important de bien la savoir. Sa manière de parler était très claire et il évitait des québécismes inutiles. Il m’a souvent dit que pour bien parler français il fallait lire à voix haute.

Il était très intellectuel et s’intéressait particulièrement à la philosophie, surtout grecque, et au bouddhisme. Son appartement était plein de livres. Il avait aussi beaucoup de CDs de la musique classique. Son journal préféré était le Monde diplomatique, auquel il s'abonnait. Parmi les journaux québécois je sais qu'il lisait l'Aut'Journal.

Il aimait la nature et se promenait souvent dans des parcs et le long du fleuve. Je me souviens le jour au début d'un bel été quand nous sommes allés ensemble dans le parc Domaine de Maizerets, c’était magnifique. Sur son balcon il faisait pousser de légumes et avait aussi un petit terrain près de la maison pour le jardinage.

De plus, il m’a souvent fait goûter de la bonne nourriture et du vin. Moi aussi, j’ai acheté du vin pour lui.

Après mon départ de Québec en 2007, nous parlions de temps en temps au téléphone, chaque fois durant une heure et plus. C’était toujours moi, qui lui téléphonais (par Skype) parce qu’il n’utilisait pas d’Internet et d'ordinateurs. Il n’avait pas de téléviseur non plus. Il ne voulait pas apprendre des nouvelles technologies et évitait la culture de masse.

Je l’ai vu pour la dernière fois l’été de 2014, quand je suis allé de Montréal à Québec avec un groupe de gens pour participer dans une manifestation. J’avais peu de temps avant de départ de l’autobus et il est allé avec moi dans le centre-ville pour montrer le chemin le plus court. Il marchait si vite que je pouvais à peine lutter de vitesse avec lui. Nous sommes arrivés de bon temps et pouvions parler pendant que la manifestation continuait.

Après mon deuxième départ du Québec en automne 2014, je lui ai encore téléphoné plusieurs fois et nous avons eu de longues conversations.

Il était toujours intéressé par ma vie en Finlande et il me disait que chaque matin quand il s'est levait, il pensait de moi et me envoyait des bonnes souhaits.

Cependant, depuis le printemps 2015 c’était impossible de le joindre par téléphone. L’auto-répondeur disait que son numéro n’était pas desservi. J’avais des craintes pour lui et cherchais son nom parmi des avis des décès, mais à ce temps je n’ai rien trouvé. Donc je lui ai envoyé une carte postale dans laquelle je le félicitais avec son 81-ère anniversaire que était dû à la fin de juillet. Sur la carte, j'ai laissé aussi mon adresse courriel.

Hélas, cet anniversaire il n’a pas pu voir. Hier, j’ai reçu un courriel envoyé par le nouvel habitant de son appartement. De ce message j’ai appris de la mort de mon ami.

François étais une personne parmi les plus importantes pour moi. Maintenant, je sens qu’une grande partie de ma vie que je vivais en contact avec lui est soudainement et irréversiblement devenue le passé. Je manquerai beaucoup de sa personnalité, de son humour et de ses bons conseils.

Je sens que je n’ai pas fait pas assez pour lui, et ça m’attriste beaucoup. J’ai dû plus lui téléphoner, lui écrire et, quand j’étais au Québec, de le voir plus souvent.

Maintenant, cela n’est plus possible de changer. Ce que je peux faire est me souvenir de lui et suivre ses conseils. Je voudrais aussi apprendre plus des sujets qui étaient chers à lui tels que le Québec, la philosophie, la langue française, la langue et la culture grecques.

Adieu, mon cher ami.

my friends, québec, me

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