(no subject)

Jul 23, 2006 02:30

Personne ici ne prie car personne ici n'est dieu

Sans un son te voici mouvante pres de nous
Si pres de nos depouilles avec tes crocs luisants
Que faut il donc faire pour eviter l'ankou
Cet être de silence surgissant du neant

Sur ce mur de granit, tu montres le passe
Cette cours de recre ou nous jouions bambins
Les terrains delaisses, les lieux inhabites
Ou nos plus grandes joies sont gravées dans l'etain

Le vent souffle l'asphalte ou nous etions heureux
Nos rires cristallins venaient crever les murs
Les passions desunies qui animaient nos jeux
Furent les briques du demain que nous ne savions dur

Le temps souffla ici pour un alexandrin
Pour nous faire reluire le doux peche des mots
Ceux qui blesserent les uns mais nous firent malins
Ceux qui envenimerent le sang de ces marmots

Tu nous montre alors comment infants cruels
Firent de ce soleil notre ultime merveille
Celle qui nous a laisse pour un joyau de sel
Faisant secher les larmes en un dernier sommeil

Le temps delaissera les paroles des enfants
Il oubliera comment les feuilles trepasserent
Les mandragores naitront d'un souvenir poignant
Une derniere lueur pour desserer nos fers

Prisonniers de l'abime nos erreurs a nos yeux
Voici la lente mort d'un peuple delaisse
Le trepas lancinant de ce peuple amoureux
De leurs mains tachetees de ce sang oublié
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