Titre : une équipe de rêve
Auteur :
ishimeFandom(/Groupe) : Naruto, les personnages créés et joués avec sakoni sur
ce forum-rp là et en passant, on a désespérément besoin de joueurs, de bons joueurs, parce qu'on est plus que deux à poster TT__TT
Rating : un bon PG-13, voire un léger R pour quelques allusions obscènes et beaucoup de angst.
Disclaimer : Naruto appartient à Masashi Kishimoto. Yume, Kowai, Sakyuu et Honoo sont à moi. Kenka, Araki, Hibachi, Jiu, Kôbaï et Yumi sont à
sakoni.
Note 1 :
Les phrases 51 à 72 ont été écrites sur les thèmes 1 à 22 de la table "thèmes normaux" de
une_phrase.
Note 2 = présentation des personnages :
Yume (mon perso, genin) :
petite, brune, quatorze-quinze ans, physique et attitude de gamine ; a passé son enfance enfermée dans une cage, dans la cave-labo d'un vieux shinobi-savant-fou (qu'elle appelait le vieux, parce qu'il ne lui avait pas donné son nom, et lui interdisant d'en avoir un) qui voulait fabriquer des ninja superpuissants et qui l'a immunisée contre le poison des vipères à cornes, avant d'en mettre plein sa cage, puis l'a opérée pour augmenter artificiellement ses aptitudes au genjutsu, a été libérée par un autre cobaye qui a tué le vieux, est arrivée à suna et y a été gardée comme shinobi ; est restée un peu dérangée, parle d'elle à la troisième personne et adore les onomatopées en tous genres, claustrophobe au dernier degré ; porte deux vipères à cornes sur elle (Kowai et Sakyuu) et une troisième dans son sac (Honoo) ; porte un attrape-rêve (appelé Kekkai) qui lui permet de sceller
ses cauchemars
Jiu Akino (perso de sakoni, genin) :
blond sable, teint hâlé, de taille moyenne, yeux bleu clair, membre d'un clan d'empoisonneurs invoquant les scorpions, accompagné depuis tout bébé par un scorpion d'une vingtaine de centimètres, Yumi, ce qui pose des problèmes d'héritage (il est le fils cadet du chef de sa famille, mais la rumeur veut que les individus liés sans le pacte de sang habituel à un scorpion deviennent chefs de famille), son père le déteste, son frère aîné, Kôbaï, le harcelle et empoisonne tous ses plats (en fait, il le fait pour le protéger, mais Jiu ne s'en rend pas comte), taciturne et associal, légèrement sarcastique
Kenka Jagaajaku (perso de sakoni, juunin)
grand, cheveux violets (si j'me souviens bien...), brutal, aggressif, grande gueule mais bon fond, adore la bagarre, complètement sociopathe, son seul "ami" est Araki, et il a été "promu" prof de Yume et Jiu contre son gré, en représailles d'une soirée de beuverie riche en délits d'ivrogne
Araki Gendo (perso créé par Sakoni, joué par moi, chuunin) :
très calme, très gentil et doux, surtout avec les enfants, a une patience légendaire, mais aime charrier Kenka ; a comme passe-temps de faire des origami ; faisait partie de l'équipe de chuunin qui a récupéré Yume évanouie dans le désert, et a gagné sa confiance et son affection ; a autrefois fait partie de l'équipe de Kenka (quand il était chuunin)
Hibachi :
la hyène géante avec laquelle Kenka a passé un pacte d'invocation, possède en gros le même caractère que lui ; elle a autrefois rencontré un humain qui l'a fascinée et lui a donné un nom, a été rejetée par sa meute pour s'être laissée nommer par un humain, a vécu en solitaire après la mort de cet humain jusqu'à sa rencontre avec Kenka
Yume, Kowai, Sakyuu et Honoo
31 Remise à zéro
Yume sait qu'elle n'est pas née dans le laboratoire du vieux, malgré ses souvenirs effacés, dispersés aux quatre vents, aussi facilement que si elle avait porté un bouton pour réinitialiser sa mémoire, depuis qu'elle est enfermée dans cette cage - elle ne saurait déjà plus dire depuis combien de temps exactement.
12 Tu souffres et je souffre
Yume serre contre son ventre les trois serpents miniatures, seuls survivants sur la centaine d'oeufs qui ont éclos il y a deux jours ; la fuite devant des congénères plus forts, qui menacent de vous dévorer à chaque instant, elle connaît, elle ne comprend que trop bien ce que doivent resentir les petites choses froides et glissantes qui s'agitent contre sa peau ; c'est la première fois qu'elle se sent proche de qui que ce soit, et la première fois que sa vie apporte une compensation à la souffrance.
37 Une odeur métallique
Le laboratoire du vieux était imprégné d'une puanteur bien spéciale, que Yume pourrait reconnaître n'importe où : les odeurs mêlées de chair et de sang, d'alcool et de formol, de plastique et de caoutchouc, les relents de sueur, d'urine, de pourriture et de chair brûlée, de saleté et de maladies, et par dessus - ou peut-être bien derrière - tout cela, l'entêtant parfum, suave et légèrement métallique, de la mort.
05 Inconnu
Yume ne sait pas à quoi ressemble Celui-qui-a-tué-le-vieux, pourtant elle a l'impression de le connaître mieux que s'ils avaient vécu de longues années ensemble : cet inconnu est le seul être humain auquel elle accorde, instinctivement, le statut de congénère.
63 Mort
Elle marche calmement, en ignorant les protestations de plus en plus violentes de ses muscles ; elle marche en regardant droit devant elle, sans prêter attention aux cris de fauve affamé de son estomac ; elle marche, pose un pied devant l'autre dans le sable de plus en plus brûlant, inlassablement, parce qu'instinctivement, elle a compris que s'arrêter, c'est la mort.
08 Au jardin de rêve
Lorsqu'elle s'est emparée de Kekkai, Yume souhaitait de tout son cœur être délivrée de ses cauchemars ; l'attrape-rêve a réalisé son vœu et fait plus encore : depuis qu'elle l'a pris, elle parcourt un univers entier de merveilles, un monde dans lequel les maisons mangeuses d'hommes poussent comme des fleurs carnivores dans le désert, dans lequel il pleut des perles sur les dunes de miettes de soleil et de cœurs brisés, dans lequel la lune crie ou sourit à d'invisibles monstres aux yeux d'étoiles, dans lequel le sang est du sirop et le sirop du sang ; un monde dans lequel l'obscénité elle-même se teinte des couleurs chatoyantes du rêve.
09 De jours anciens
De tout ce qui a précédé son arrivée au village, Yume ne veut retenir qu'une seule chose : la vie qu'elle mène à Suna est une vie de liberté, parce qu'elle l'a choisie, et peu importent ce qu'en penseront les gens, devenir shinobi est sans doute la meilleure chose qui lui soit arrivée.
19 Au nom du désir
Yume ne désire rien ni personne, et elle ne se laissera pas désirer : c'est toujours par désir que les humains détruisent, parce que le désir ne se contente pas de respect ou d'amour, c'est la soumission absolue qu'il faut pour le satisfaire, rien de moins.
21 Dans tes bras
Kowai aime s'enfoncer dans le sable du désert, retourner à ce qui l'a fait naître et lui donne le goût de vivre, mais il ne s'éloigne jamais beaucoup de la petite chose à demi humaine qui chantonne, assise au sommet d'une dune : si fort que soit l'appel du désert, sa place est quelque part entre les bras de Yume.
22 Le sort qui se brise
La lanière de cuir brun se casse avec un claquement sonore, le monde se met à danser autour de Yume ; elle crispe désespérément ses poings sur l'anneau de Kekkai, mais déjà le sortilège s'efface, la folie douce qui l'entoure et la protège se brise aussi net que le filet de l'attrape-rêve, la laisse seule face à la raison, folie cruelle, amère et mordante, qui la ramène droit à ses cauchemars.
70 Liberté
Parfois, Yume se demande ce qu'elle fera quand elle rencontrera Celui-qui-a-tué-le-vieux : elle a beau réfléchir, elle ne trouve rien qui puisse suffire à lui montrer combien elle lui est reconnaissante, à part peut-être protéger de toutes ses forces la liberté qu'il lui a offerte.
Jiu et Kôbaï
25 Ta destinée t'appelle
"Va, mon frère, devenir le plus redoutable shinobi de tous les temps ; quand la destinée t'appelle, il ne faut point hésiter !" clame Kôbaï avec des mines d'acteur chevronné, et Jiu se retient à grand peine de se jeter sur ce crétin quand il entend les ricanements pas si discrets de Kenka et de sa hyène derrière les applaudissements ravis de Yume.
35 Point de congélation
Il y a toujours un moment, une étape de leur conversations où Jiu et Kôbaï restent immobiles, figés, comme si la froideur de Jiu les affectait physiquement, et puis Kôbaï a un grand sourire et trouve une imbécilité de plus à sortir, et leur chamailleries reprennent comme si de rien n'était.
40 Noir et blanc
Jiu est encore à un âge où les choses paraissent toutes noires ou toutes blanches, pense Kôbaï avec indulgence, il finira bien par s'apercevoir, un jour, de tout ce que son crétin de frère aîné a fait pour lui ; d'ici là, Kôbaï saura être patient.
Kenka
28 Une pomme qui tombe
"Eureka !" s'écrie le jeune Kenka, qui vient de trouver le moyen d'échapper à la surveillance de son vieil imbécile de sensei pour aller flanquer une bonne rouste au kamikaze qui a osé le traiter de gamin, pendant l'entraînement de cet après-midi.
30 Libre
Personne ne peut être complètement libre dans un village ninja, mais tant qu'il y a de la castagne, Kenka n'en a rien à faire - il sait bien, lui, que dans n'importe quelle autre ville on l'emprisonnerait au bout de trois jours, à la première bagarre d'ivrognes.
41 Arc-en-ciel
"Après la pluie vient l'arc-en-ciel," disent les gens, et Kenka ricane : à Suna où la pluie est si rare, si précieuse, et où l'arc-en-ciel marque le retour de la sécheresse du désert, cette expression est délicieusement ironique, et tristement vraie.
13 En silencieux gestes
Le ton agressif de Kenka empêche les rares personnes qui oseraient vouloir s'y risquer de lui dire quoi que ce soit d'affectueux, ou simplement de gentil ; il n'y a pas eu de mots, le soir où Araki est devenu le centre de son univers, juste ses mains fines et blanches pliant soigneusement une feuille de papier pour en tirer une forme parfaite, digne d'un vrai professionnel, puis qui la lui ont tendue, et ce léger sourire sur les lèvres du chuunin, qui a réduit à néant toute la légendaire mauvaise volonté de Kenka.
24 Des lois secrètes
Jusqu'à une période très récente, Kenka croyait encore qu'il était possible d'imposer des lois rationnelles, réfléchies, à ses sentiments ; depuis le petit chien origami, il a pris conscience que le cœur ne suit jamais que ses propres envies, et que si le sien semblait ne pas en posséder, c'est qu'il les cachait pour mieux le prendre au dépourvu le jour où il a décidé de se manifester.
36 Loin de toi
Kenka a passé la journée du voyage de retour à se préparer psychologiquement à ne PAS se plaindre devant Araki d'avoir dû partir en mission sans lui, même si sans le chuunin, tout est moins drôle ; quand il déboule sur le petit balcon, ivre mort, et qu'Araki le salue en souriant, il n'a même pas le temps de se remémorer ses serments avant de les rompre.
Hibachi
07 Des jours mauvais
Il y a eu quelques brefs moments de bonheur, et puis l'humain est mort, et l'éternité de solitude, loin de sa meute, sans aucun espoir d'avoir des enfants pour la rompre un jour, s'est avérée être un prix bien élevé pour de si petites joies.
26 Je te suis
"C'est d'accord, l'humain," concède Hibachi, haletante, couverte de bleus et de coupures, à un Kenka guère en meilleur état, "je te suis."
44 Fantôme
Parfois - bien trop rarement à ses yeux - Hibachi a la sensation d'être observée, observée par quelqu'un de familier, qui ne lui veut que du bien, et elle doit se faire violence pour ne pas se retourner : si le peu qu'il lui reste de son précieux premier humain disparaissait, ou si elle devait s'apercevoir qu'il ne s'agissait que d'une illusion, elle n'est pas sûre qu'elle pourrait le supporter.
48 Au fond des cieux
Depuis que Kenka a mentionné devant elle ce paradis quelque part au dessus de leurs têtes, Hibachi passe des heures à observer le ciel, la nuit, avec le mince espoir - qui sait ? - d'apercevoir quelque chose, un signe, qui lui montrerait où, sur quelle étoile, est parti l'humain qui a changé le cours de son existence.
71 Vie
Un jour, impulsivement, Hibachi a expliqué à Yume pourquoi elle n'aime pas regarder son ventre, et la petite fille pelotonnée entre ses pattes a ri en répondant : "ombre le jour, chaleur la nuit, deux fois donnée, déjà, la vie."
Araki
14 Éclat de gaité
Quand Araki croise dans les rues de son quartiers un père avec son enfant, des civils qui rient, jouent, plaisantent, heureux, les échos de leur gaité sont autant d’éclats de verre qui s'enfoncent dans la blessure encore ouverte de son cœur.
50 Je ne veux plus pécher
Quand Araki croise le regard de la petite fille qui hurle de terreur, attachée à l'une des chaises de la salle d'interrogatoire, son cœur manque un battement ; il sait que si elle est là, c'est qu'elle est suspecte aux yeux du village, il sait, rien qu'à la regarder, qu'elle est à demi-sauvage, que gagner sa confiance et comprendre ce qu'elle fait ici sera dur, mais quels que soit les efforts à fournir, il ne laissera plus jamais un enfant mourir devant lui.
06 Tout ce que j'ai voulu
Quelle ironie du sort, vraiment, qu'il obtienne la vie de famille qu'il avait autrefois tant désirée - au point d'interrompre sa carrière de shinobi pour se condamner à nager dans la paperasse - précisément au moment où, à cause du départ de sa femme, Araki s'est résigné à ne plus jamais avoir d'enfants.
Team
11 Intimes Désastres
Dès la première seconde, Kenka a senti que ses élèves étaient taillés dans un bois un peu particulier, une espèce d'arbre rachitique au tronc noueux, qui survit sans que personne ne comprenne comment, au milieux de tout un tas de catastrophes et de désastres ; oui, ces mioches sont du bois dont on fait les pires têtes de lards, et les meilleurs assassins.
18 Gratuit
Jiu trouve sa nouvelle équipière à la fois insupportable et terriblement attachante, parce que tout ce qu'elle lui a fait partager, ses cris et ses éclats de rire, ses parcelles de rêves doux-amers et ses vérités nues et blessantes, son amitié et sa cruauté enfantine, tout, absolument tout était gratuit.
20 Ta volonté s'effrite
Au début, Kenka pensait effrayer un peu ses gosses, casser beaucoup les oreilles de ses chefs, et se débarrasser rapidement de cette charge soit-disant honorable - tu parles ! - de professeur, mais plus le temps passe, moins il en a envie.
65 Proximité
Le plus difficile, dans la formation de ces deux drôles de gamins, c'est d'arriver à leur faire accepter la proximité physique, inévitable pendant les missions : personne ne les a donc jamais simplement touchés sans les frapper ?
68 Vitesse
Yume reste béate d'admiration devant la vitesse à laquelle Jiu exécute les kata que leur a appris Kenka-sensei ; Jiu, lui, est d'avantage impressionné par sa rapidité à comprendre - même partiellement - le charabia de son équipière.
67 Larmes
C'est quand même paradoxal, pense Jiu, qu'une froussarde comme Yume ne pleure jamais ; c'est quand même bizarre, pense Yume, qu'il y ait tant d'eau dans les yeux de Jiu et qu'elle ne déborde pas.
43 Question fondamentale
La question de la confiance entre les membres d'une équipe est fondamentale, fon-da-men-tale, plus encore dans le cas d'un professeur et de ses élèves, se raisonne Kenka en enlevant ses chères geta pour conduire ces deux petits emmerdeurs - avoir peur d'une paire de chaussures ! - à l'onsen.
38 Douleur
Jiu s'est souvent moqué de la panique de Yume à l'idée d'avoir mal, l'a traitée de bébé pleurnichard avec Kenka - jusqu'au jour où elle a utilisé sa technique sur l'un de ses souvenirs.
72 Jalousie
Certains jours, quand il a mal dormi, qu'il a la gueule de bois, qu'il n'a pas pu voir Araki, arriver sur le terrain d'entraînement pour trouver les gosses en train de rire, de se chamailler, de s'amuser à toutes ces choses qu'ils ne font qu'entre eux est presque blessant, alors il crie, les traite de larves, de nuls, et tente désespérément de se persuader qu'il n'est PAS jaloux.
39 L'ombre de la mort
L'une des grandes craintes de Kenka, quand on lui a confié ces deux morveux était de devoir les habituer à la mort - arracher des enfants au peu d'innocence qu'il leur reste pour les placer dans l'ombre du shinigami, c'est toujours pénible ; à présent qu'il connaît Jiu et Yume, il ne pense pas qu'un cadavre les fasse seulement sourciller ; bizarrement, l'image l'attriste plus qu'elle ne le soulage.
47 Loin du monde diabolique
En entrant pour la première fois dans la maison d'Araki-san, Jiu comprend pourquoi Yume et Kenka y passent aussi souvent : il se dégage de chacune de ses pièces un calme, une impression de sécurité absolue, à tel point qu'il se demande si elle n'a pas été construite sur un ancien temple.
01 Oui
Oui, cette gamine est folle, oui, le gamin et elle font la paire, oui, ce sont d'affreux sales gosses, oui, ils sont insupportables, oui, leur faire faire un seul malheureux exercice relève de l'exploit, oui bordel, oui, et oui, malgré tout ce qu'ils ont pu trouver pour le rendre dingue, Kenka les aime bien.
02 La douceur de la soie
Kenka et Jiu regardent passer les jolies filles endimanchées, lorgnant sur leurs courbes mises en valeur par leurs vêtements de fête ; Yume interrompt leur rêverie en s'approchant de l'une d'elle, en lui prenant la manche et en remarquant - de son ton à la fois distrait et pensif, accompagné d'un sourire adorablement gamin - que le tissu n'est pas seulement très joli, qu'il est doux aussi, arrachant à la demoiselle un sourire amusé et flatté, et Kenka et Jiu remercient le ciel de fourrer des questions saugrenues dans la tête de Yume, en saisissant le prétexte pour aborder à leur tour la jeune femme.
03 Tempête
Les soirs où le vent souffle vraiment fort, soulève des dunes entières et fait du désert une mer de sable houleuse, Jiu jette des coups d’œil inquiets à la fenêtre de sa chambre, se demande où peut bien être Yume et comment elle s'abrite du sable, elle qui ne supporte pas d'entrer dans les maisons.
04 Des cris silencieux
"Si, possible, possible, que c'est, de crier en silence, même que Jiu le fait déjà," explique Yume à son équipier, et lorsqu'elle ajoute "quand il parle de la faaaamille, Jiu crie en silence, crie avec le cœur et les yeux," la moue dubitative du garçon s'efface pour laisser place à une grimace - le don de Yume pour toucher du doigt ce qui fait mal sans jamais vraiment appuyer dessus non plus le met mal à l'aise, mais au fond il sait que cette nervosité-là est saine, parce que quand elle s'efface, il a parfois l'impression fugace de se sentir un peu plus léger.
10 Profonds et vides
"Dans la souffrance, celle des autres, qu'on trouve la vérité, ils imaginent, les humains," a un jour déclaré la petite à son équipier, et Hibachi a secoué sa grosse tête avec amertume : les abîmes de la douleur sont aussi creux et dépourvus de sens - de sens, d'espoir, de vie même - que profonds, et ce vide est bien la seule vérité que les humains sont capables de répandre.
15 En cœur
"HEEEEEH ?!!!" s'indignent Hibachi, Yume et Jiu quand Kenka leur annonce, l'air morose, qu'ils ne pourront pas combattre ces ninjas, parce que comme leur client a menti sur le niveau de la mission, elle est annulée, et qu'ils ont ordre de rentrer immédiatement au village.
16 Verse le vin
"Doucement, Yume," proteste Araki en la voyant remplir le vingt-septième verre de Kenka, "je sais qu'il est drôle quand il est saoul, mais je préfèrerais éviter qu'on le retrouve mort d'un coma éthylique sur mon tapis..."
17 Un baiser
"Et alors, alooors, leurs bouches, qu'ils ont collées, l'une sur l'autre, collées, plotch, et ils ont commencé à tortiller la langue, slapa-slap, les deux en même temps, et de la bave, qui coulait, sur leurs mentons, sur le tapis, sur les origami, et...." et Jiu se tient les côtes tant il rit - il sait qu'il devrait faire taire Yume, qu'ils sont dans la rue, que des gens pourraient les entendre, que Kenka-sensei pourrait avoir des ennuis, mais l'entendre décrire un baiser avec ses mots incongrus est un tel plaisir qu'il n'a plus du tout envie de se montrer raisonnable pour elle.
23 Trop s'en faire
Kenka a souvent l'impression que depuis qu'il est professeur, Araki passe son temps à s'inquiéter pour ses élèves - et ça l'énerve, parce que c'est complètement stupide, ces mioches ont au moins autant de caractère que lui, chacun à sa façon ; parfois, quand il a beaucoup bu, il reconnait in petto que ce n'est pas si stupide que ça, mais qu'il est simplement jaloux qu'Araki se soucie d'eux plus que de lui.
27 Comme un pion
Les ninja sont comme de vulgaires pions, de simples pièces entre les mains des puissants, lui a dit Araki-hebi, le jour où il a essayé de lui apprendre à jouer aux échecs, et Yuma a souri en lui répondant : si elle doit être une pièce d'échec, elle ne sera pas un pion, elle sera le fou, et elle zigzaguera là où personne ne pourra la suivre ou l'attraper.
29 Hésitant à tendre la main
Jiu hésite toujours un peu à tendre la main à Yume, d'abord parce qu'une fois, son serpent s'était glissé dans sa manche et l'a mordu quand elle l'a attrapée, et ensuite parce que quand elle la prend, elle a une fâcheuse tendance à ne pas vouloir la lui rendre - ou alors pas avant de l'avoir fait participer à tout un tas de choses compromettantes pour sa dignité.
32 La rosée du matin
"Et quand Yume s'est réveillée, une grosse perle d'eau, qu'il y avait, juste devant elle, sur la branche, alors qu'il a pas plu," s'émerveille la petite devant le spectacle de la prairie couverte de rosée, ôtant presque toute l'envie de ronchonner à ses compagnons de voyage.
33 Onirique
"Non, Yume," explique patiemment Jiu, en se retenant de rire devant son air dépité, "on n'a pas encore réussi à pousser Kenka-sensei dans le puits : tu as rêvé."
34 Instinct
Jiu ne demande aucune explication à Yume quand elle lui attrape la main pour fuir leur professeur : quant il s'agit de détecter ses colère, l'instinct de sa drôle d'équipière est aussi infaillible que celui de Yumi.
42 Compétition
"Et comment tu veux que je profite de l'effet d'émulation," tempête Kenka en faisant les cent pas dans la chambre d'Araki, "si le seul moment où ils se sentent en compétition, c'est quand ils essaient de me rendre dingue ?!"
45 Des bruits de la terre
Quand ils sont dans le désert, Hibachi envie un peu les petiots : leurs bestioles peuvent détecter le moindre bruit, la moindre vibration dans le sol à des kilomètres à la ronde, ce qui l'aiderait grandement, quand elle tente de chasser.
46 Mordu d'un désir joyeux
Jiu a beau se répéter qu'il n'est pas sensé aimer sortir, qu'il ne devrait pas aimer se gaver d'autant de sucre, qu'il n'aime pas se trouver au milieu d'un tas de gens inconnus, et surtout pas dans une ville inconnue, qu'il est ochlophobe, bon sang de bonsoir, rien à faire, ce stupide sourire crétin refuse de quitter son visage, et continue de le narguer à chaque fois qu'il se regarde dans une vitrine, quand Yume daigne interrompre leur cavalcade d'une échoppe à l'autre.
49 Rêves étranges
Yume a l'art de donner à tout ce qu'elle décrit la poésie absurde de ses rêves d'enfant prisonnière d'un monde adulte, qui en a déjà trop vu, même sans comprendre, pour revenir à l'innocence béate ; et si Jiu apprécie la beauté des visions délirantes de son équipière, Kenka fait la grimace, et ne peut s'empêcher de trouver cette beauté-là malsaine.
51 Réconfort
Pour la plupart des gens, approcher à moins de trois mètres d'animaux si venimeux serait une épreuve terrible, mais pour Yume ou Jiu, la présence de leurs compagnons a longtemps été l'unique source de leur réconfort.
52 Baiser
Quand Jiu lui a expliqué qu'on embrasse les gens qu'on aime le plus et que Yume a roulé une pelle à son serpent, il n'a pas été dégoûté - pas vraiment, il est le mieux placé pour comprendre l'attachement envers ce genre de compagnons - mais il a senti quelque chose s'agiter quelque part au fond de son ventre, comme une pointe de jalousie.
53 Douceur
Araki-hebi est doux, doux comme la peau neuve d'un serpent après la mue, ou comme un bébé scorpion tout juste sorti de l’œuf ; c'est à se demander ce qu'il fait parmi les humains, et surtout ce qu'il peut bien trouver à cette brute de Kenka-sensei.
54 Souffrance
Araki aimerait voir les gosses oublier ce qu'on leur a fait subir par le passé, leur solitude, leur peur du monde qui les entourait ; Kenka, plus réaliste, s'efforce de les endurcir pour leur permettre de les surmonter, et d'affronter les souffrances à venir.
55 Pomme de terre
"Dégage, hé patate," marmonne Jiu quand Kôbaï se fait trop insistant, et il regrette un peu que l'autre gamine ne soit pas là : ce serait amusant de la voir chantonner "patate, patate" en pointant son cher frère aîné du doigt.
56 Pluie
"Pluie, pluie, averse, perles qui tombent du ciel, pluie, pluie, averse, jolie," fredonne Yume en sautillant en zigzag le long de la route, devant son sensei et son équipier ronchonnants, et c'est bien la seule à se réjouir de voyager par un temps pareil.
57 Chocolat
"Cassée, la queue, pas solide que c'est," explique Yume d'un air déçu en tendant un scorpion en chocolat en deux morceaux à Jiu, qui se mord la lèvre pour ne pas laisser un sourire idiot s’étaler sur son visage.
58 Bonheur
Araki-hebi dit que le bonheur est fait de petites choses - une soirée entre amis, un origami réussi ; Kenka-sensei dit que le bonheur, ce serait d'être débarrassé de ses bons à riens d'élèves et de recevoir des missions dignes de ce nom ; Jiu ne dit rien mais quand Yumi claque des pinces et que Yume l'imite en riant, ce qu'il ressent pourrait aussi être appelé bonheur.
59 Téléphone
Quand un de ses collègues lui demande s'il a vraiment une femme et deux maîtresses, Araki s'amuse de l'effet téléphone arabe ; quand Jiu et Yume lui demandent si lui et Kenka-sensei étaient vraiment en train de "baiser comme des lapins" la dernière fois qu'ils ont interrompu leur discussion en arrivant, il a des envies de meurtre.
60 Oreille
"Regaaaaaaarde ce que j'ai trouvé sur ton toit," beugle Kenka pour couvrir les hurlements de Jiu et Yume qu'il traîne dans la chambre chacun par une oreille ; et pendant quelques secondes, Araki envisage de le jeter dehors avec gosses, perte et fracas.
61 Nom
Les humains ne choisissent pas leur nom, on le leur donne, et comme personne n'a voulu en donner un à Yume, elle en a choisi un elle-même ; seulement, maintenant qu'elle connaît des gens qui pourraient lui en offrir, elle se dit qu'elle en voudrait bien un deuxième.
62 Sensuel
Yume trouve qu'il y a quelque chose de fascinant dans certains mouvements de Jiu, elle ne comprend pas pourquoi Araki-hebi pense qu'il l'attire ; elle connait sur l'amour suffisamment de détails techniques pour horrifier Kenka-sensei lui-même, mais la sensualité est un concept qui lui échappe complètement.
64 Sexe
"La bosse, qu'il avait, Jiu, ce matin," explique doctement Yume en tendant son index en l'air, et Hibachi hurle de rire en voyant les deux mâles de l'équipe s'étrangler de concert.
66 Faiblesse
Yume est petite, manque de force et d'endurance pour un shinobi, elle est puérile et dissipée, pose des questions absurdes qui le distraient pendant les leçons ; pourtant, Jiu ne l'échangerait contre aucun autre aspirant, si faible qu'elle soit.
69 Vent
Jiu et Kenka n'ont pas tout de suite compris ce que voulait dire Yume en parlant de cet assassin quand elle leur a dit qu'elle avait fait souffler le vent dans son crâne.