Réponse au meme "10 genres" pour
brisby_pops NOTES : mention de slash(Bruce/Dick, Clark/Lex, Tim/Kon)
1°)Terre-à-terre : Bout 02
Clark n’a jamais été un héros. Il n’a jamais rien fait dans sa vie d’exceptionnel à part peut-être coucher des mots sur du papier recyclé pour le Daily Planet. Enfin d’après le comité Pulitzer. Lui n’était pas convaincu.
Il n’a sauvé personne de la noyade, il ne vole pas au secours de gens dans des immeubles en flammes et il a une vue déplorable. Les seules choses qu’il possède dans la vie se résume à peu de choses : une mère qui l’aime, des montagnes de carnets dans lesquels il écrit des romans qu’il ne publiera jamais et Lex. Il ne sait pas comment il a réussi à avoir Lex. Il sait juste qu’il est heureux, chanceux, désespéré et perdu à la fois.
Lex est son soleil et sa nuit. Ils se sont toujours fait mal, se sont toujours aimés plus fort que le reste. Et pourtant des fois, Clark souffre si fort qu’il a envie de partir, partir si loin que personne ne le trouvera jamais, en Sibérie peut-être.
Des fois, il a envie d’être une femme pour que Lionel arrête de faire du mal à Lex en lui envoyant toutes ses insultes à la figure. Des fois il aimerait être un super héros ou un magicien. Pour sauver des gens, pour protéger Lex, leur vie, pour trouver le moyen d’avoir un bébé avec lui. Il connaît déjà son prénom, peut le voir parfois en fermant les yeux la nuit avec Lex endormi dans ses bras et il sait que la maladresse affective de Lex ne l’empêchera pas d’être un père formidable. Il veut pouvoir les faire disparaître loin de tout ça. Pour vivre ensemble, heureux et sans personne pour les atteindre.
Mais il n’est pas magicien, encore moins super héros. Ce genre de choses n’existe que dans les rêves et Clark en a assez de les voir se briser alors il n’en fait plus et se contente de ce qu’il a, même si parfois, ce qu’il a fait plus mal que ce qu’il n’aura jamais.
2°)
5. First Time : La première fois que Bruce l’embrasse Dick se demande s’il ne va pas tout arrêter tant tout est mal exécuté. Dick a eu beaucoup d’amants, de tous les sexes et de toutes les espèces humanoïdes. Cependant, aucune d’eux n’est Bruce Wayne et Dick l’aime et le désire depuis si longtemps qu’il s’attend à tout sauf ça.
Il fait des efforts, se fait une raison et se demande vraiment s’il a envie de passer à l’étape supérieur si c’est aussi maladroit. Bruce se sépare avec un sourire nerveux et embarrassé. Il s’excuse grossièrement, fait tout pour fuir sans en avoir l’air et Dick sait qu’il n’a pas été discret dans sa déception.
« Pardon, murmura Dick à son tour.
-Pourquoi ? C’est moi l’imbécile.
-Bruce.
-Tu n’imagines pas…
-Pourquoi ne m’expliques-tu pas ? Le sexe, le physique ce n’est pas tout dans une relation tu sais. On a pas besoin de…
-Toi si. Je ne suis ni sourd ni aveugle Dick. Je sais qui tu es, comment tu fonctionnes. Sans le physique tu vas partir. Tu es parti en quelques secondes à l’instant même où j’ai posé mes lèvres sur les tiennes.
-Je crois que je me fais des films depuis si longtemps, que je m’attendais à quelques choses dignes d’un film.
-Mais ce n’est pas un film. C’est la vie. Une vie où j’embrasse mon pupille et à qui je veux faire l’amour. Mais c’est une chose d’embrasser un homme, c’en est un autre de se rappeler l’enfant ! » s’indigne Bruce, en passant rageusement une main dans les cheveux.
Dick se sent embarrassé parce qu’il n’a jamais le père, jamais vu le frère, l’oncle, en Bruce. Il l’a vu lui et a vu Batman. Toujours un homme, son premier amour d’enfant, et le premier vrai grand désir de son adolescence. Maintenant il comprend pourquoi. Bruce n’est pas un mauvais embrasseur ou inexpérimenté. Bruce a juste peur et juste un peu perdu mais trop fier pour lui en avoir parler. Et Dick le connaît mieux que ça. Il aurait dû le voir. Dick s’approche et le prends par la main. Il l’embrasse tendrement sur la joue et le calme doucement.
« Je vais t’apprendre à me voir autrement d’accord ? Petit à petit ? J’ai attendu jusque là, je peux attendre un peu plus maintenant que je t’ai avec moi. Aie confiance. » sourit Dick.
Bruce le regarde longuement, pose son front contre le sien et acquiesce discrètement. Dick le prend par la main et l’emmène chez lui. Ils discutent, l’un près de l’autre, les mains jointes et quand Bruce lui dit bonne nuit en rejoignant le canapé, Dick entrevoit un bel avenir.
3°)
Quand Tim Drake-Wayne présenta Conner Kent-Luthor à Dick Grayson et Bruce Wayne, tous les paparazzis du pays prirent d’assaut le restaurant le plus chic de tout Gotham. Tim était désespéré. Il aurait été content d’arriver à les réunir tous au manoir avec Alfred tranquillement. Mais Bruce et Dick avaient des tendances sadiques qui lui faisait repenser sérieusement à la fugue. Conner se tenait si raide sur sa chaise qu’on aurait dit une équerre et les sueurs froides sur sa peau le faisait paraître malade. Bruce sirotait son verre de Château Petrus avec un regard sombre et calculateur posé sur Kon tandis que Dick avait opté pour la façade du « bon parent ».
Aucune conversation n’était vraiment nécessaire. Il connaissait tout de Kon (« que font tes parents ? » « Que fais-tu dans la vie ? » …) sauf que Dick était encore plus sadique que le reste. Tim s’obstina et embrassa Kon à pleine bouche par pur provocation et sentit son petit ami se détendre considérablement.
« Alors Kon ? Que pense-tu du mariage ? s’exclama Dick avec intérêt.
Tim se serait laisser tomber la tête contre la table s’il n’avait pas quelques apparences à maintenir pour le salut de tous.
« J’approuve mais Tim ne veut pas tant qu’il n’aura pas fini ses études.
-Kon, prévint Tim.
-Des enfants ? gronda Bruce
-Bruce ! S’interloqua Tim.
-J’en veux. Et si Tim en veux. Père doit pouvoir arranger les choses d’un point de vue technique. Papa sera trop heureux pour intervenir.
-Je vois. As-tu des aspirations à la domination du monde ?
-Non, je veux juste vivre avec Tim. »
Bruce hocha la tête visiblement satisfait, Dick passa le pain à Kon et Tim chercha le moyen le plus efficace de mettre fin à ses jours avec la fourchette à salade.
4°)
Ce n’était qu’une question de temps après tout. Le Docteur aurait du le voir venir. Surtout avec Ianto à bord. Trois cerveaux comme les leurs ne pouvaient pas ne pas y arriver. Ils ne l’avaient pas cherché au départ jusqu’au premier voyage interunivers. Ils avaient atteri dans un monde semblable et pourtant différent.
Où les gens normaux vivaient comme sur la Terre qu’ils venaient de quitter et au d’autres sautaient d’immeubles en immeubles, volaient, s’étiraient, filaient comme l’air mais toujours en costumes et collants multicolores.
Les catastrophes sur Terre étaient folles, celles qui venaient de l’espace idiotes et clichés mais il n’y avait ni Maître(un seul suffisait au Temps et à leur compagnie), ni Docteur, ni Sycorax, Dalek ou Cyberman.
La vie était finalement paisible de leur point de vue plus que de ceux qui défendaient la Terre parfois si visible de loin que c’en était ridicule. Personne ne connaissait donc la discrétion ou le bon goût dans cette réalité. Même les plus intelligents des génies, diaboliques ou non, se pavanaient en vert et mauve. Il y a avait des limites au spectre des couleurs.
Ianto s’était vite lié d’amitié avec le chef de clan d’un des arbres généalogiques les plus compliqué que le Docteur n’avait jamais vu, Kent s’il se souvenait bien et c’était généralement le cas. Le Maître conversait follement avec un dénommé Luthor et le docteur cherchait à éviter à tout prix un certain Dick Grayson qui d’après la rumeur avait trop de point communs avec Jack Harkness pour qu’il se sente en sécurité.
La fuite était donc la solution la plus sage. Attrapant ses deux compagnons par la main, il les traîna vers le TARDIS en orbite invisible près d’une station de surveillance dont Kent était l’un des fondateurs.
Le voyage inter-univers n’était pas encore une réussite. Pour le Docteur ne pouvait-il pas tomber dans un univers simple et surtout, modéré colorimétriquement.
5°)
Ce n’était pas souvent que le manoir Wayne était silencieux en présence de tout ses habitants. Alfred en était même très inquiet. Ce soir-là, il avait fait à diner pour un régiment et tout le monde s’était régalé, même Maître Bruce lui avait fait des compliments. C’était jour de fête. Jamais encore il n’avait réussi à tout les réunir sans qu’ils ne se sautent à la gorge.
Alors quand les discussions se turent et qu’aucun bruit de pas ne se fit entendre sur les marches de bois grinçantes, Alfred s’était empressé de passer sa robe de chambre pour vérifier. Aucune patrouille n’était prévue et il était plus que certains qu’ils n’y seraient pas tous allés. Gotham n’y aurait pas survécu.
Il descendit les marches sans un son, il les connaissait bien ces marches après tout. La lumière vacillaient et danser dans la salle multimédia et Alfred s’y dirigea à pas de loup. Il entra et sourit affectueusement. Sur le canapé, Damian dormait la bouche ouverte, affalé sur Maître Jason comme une tortue sur le dos sans que celui-ci ne fronce un sourcil, trop occupé à ronfler la terre en arrière contre le dossier.
Maître Bruce respirait plus ou moins fort le bras autour des épaules de Maître Dick, sur le large fauteuil. Apparemment le film était venu à bout des Wayne plus efficace que toutes les racailles des bas-fonds de Gotham.
Il fronça les sourcils cependant, tournant la tête vers le Voltaire sur le coté. Il n’était pas orienté vers la télé, enfin pas assez pour faire croire à l’intérêt porté à l’écran, mais plus vers l’intérieur de la pièce et les autres sièges. Assis droit comme un « i », les bras croisés sur la poitrine, Maître Timothy somnolait, si peu alerte qu’il n’avait même pas remarqué Alfred à ses cotés.
Alfred sourit avec plus d’affection encore. Maître Timothy était si sensible, si protecteur. Il était probablement le seul qui ne croyait pas encore à ce petit bonheur qu’on leur avait enfin octroyé et se tenait en sentinelle pour protéger sa famille. Alfred se pencha le plaid à la main. Il insista d’un main le jeune homme à reposer contre le flanc du siège, évitant un réveil immédiat de quelques mots rassurants. Il dénoua la boule de muscles crispés avec expérience et l’installa plus confortablement.
Déposant un baiser sur le front du jeune Tim, il se redressa, observant sa famille avec amour et un bonheur si grand qu’il crut que son cœur allait exploser. Alfred chérirait toujours cette image pour le reste de ses jours, tous ses fils de retour auprès de lui, heureux de vivre ensemble pour la première fois de leur vie.
6°)
Tout s’était passé si vite. Dick était devant les moniteurs de la Batcave, regroupant des informations sur le réseau quand le plafond s’effondra dans une déflagration sans explosion. Damian était déjà armé jusqu’aux dents et prêt à l’attaque quand Dick l’en empêcha. Il connaissait ce genre de bruit par cœur.
Kon le saisit par le col et le plaqua contre le clavier avec une violence qui aurait pu lui fissurer une ou deux côtes. Alfred était déjà en bas et Dick pouvait voir les yeux de Kon de derrière son masque de chauve-souris, ils brillaient de cette lueur rouge et menaçante qu’il tenait de Clark pour les pouvoirs et de Lex pour la haine.
« Kon. Tu sais où tu es ? Tu sais ce que tu fais ?
-Je suis moi, ça il n’y a aucun doute. C’est la seule raison pour laquelle tu es encore en vie.
-Ne me force pas à l’utiliser Kon, prévint-il sombrement.
-Oh tu peux y aller. La Kryptonite ne me tuera pas avant de je t’ai réglé ton compte, Dick Grayson.
-Je ne sais même pas de quoi tu parles.
-Jeune Conner, s’interposa Alfred, la main sur le bras crispé qui le retenait.
-Tout ça c’est ta faute, Dick Grayson. C’est ta faute.
-Mais enfin de quoi tu parles ! S’énerva-t-il en ôtant son masque de Batman.
-Tim est à l’hôpital. Il ne reverra peut-être plus jamais et tout ça, c’est ta faute. Tu aurais le protéger, tu aurais dû protéger ta famille ! Ne pas le laisser aller à la mort dans cette quête désespérée de retrouver Bruce !
-Quoi ? trembla Dick.
-C’est ta faute. Je ne te le pardonnerai jamais. Mais Tim t’a demandé alors je vais répondre à la seule demande qu’il a formulé depuis des mois. Je préférerai te livrer mort, mais Tim ne me le pardonnera jamais.
-Comment peux-tu imaginer une seule seconde que je voulais ça ?! Tim est mon… Tim est…
-Ouais. C’est toujours ce que vous dites, vous les Bats et il faut toujours qu’un catastrophe arrive pour vous sortir là tête du cul. Alors maintenant prend un grande respiration parce que je ne compte pas passer par un poche d’air avant qu’on arrive. Et après ça, je te conseille de ne plus jamais croiser mon chemin, Grayson. »
Une seconde, il était dans la batcave, la suivante dans une chambre équipé médicalement mais pas dans un hôpital. Timothy était dans le lit, droit et calme, les yeux protégés par des bandages d’un blanc immaculé.
« Dick ? »
La petite voix, si forte et si adulte lui brisa un peu plus le cœur et il s’assit au bord du lit pour le prendre dans ses bras, si fort et Dick versa des larmes à la place de Tim, à la place d’Alfred, à la place de Bruce.
« Je suis désolé, Timmy. Je suis désolé.
-Tu es là maintenant. »
Et même le petit sourire de soulagement de Tim ne le calma pas. Kon avait raison. Il aurait protéger sa famille. Il aurait dû veiller sur Tim. Et même s’il devait donner sa vie, Dieu lui serait témoin, il le ferait.