Couleurs
Genre : angst, mention de slash
Fandom : Velvet Goldmine
Censure : G
Personnages : Arthur.
Mots : 260 mots
Date : Novembre 2008
Disclaimers : Velvet Goldmine et son univers appartiennent à Todd Haynes.
Notes : Pour
ashkaa***
Le réveil sonne. Il ouvre les yeux, repousse doucement les couvertures avant de les tirer derrière lui pour refaire le lit. Il passe à la salle de bain, tourne de robinet d’un quart de tour pour l’eau froide, deux pour l’eau chaude. Il se lave, rince ses cheveux, se brosse les dents. Il se sèche étend le drap de bain sur la tringle de son rideau de douche. Il ouvre l’armoire, sors des vêtements -sombres toujours- et les enfilent. Il prend ses clés, ferme de deux tours en haut et un en bas et descend les vingt-huit marches.
Il prends son temps sur le chemin, prend son métro. Dehors, il fait gris. Dedans il fait gris. Il sors marche encore un pâté de maisons jusqu’à l’immeuble du journal. Trois étages ou quatre-vingt-dix marches pour atteindre son bureau gris, trois minutes pour un café, deux heures pour la réunion de pagination, sept heures avant le bouclage, trois étages ou quatre-vingt-dix marches, un paté de maison, trente minutes de métro, quatre minutes de trajet à pieds, vingt-huit marches, deux tours en haut, un en bas.
Et ça recommence tous les matins et finit tous les soirs de la même façon. Il est habitué. Il le fait depuis six ans. Toujours pareil, toujours en nuance de gris, jamais d’improvisation, jamais de contretemps.
Jusqu’à aujourd’hui, quelque part en février où ses habitudes, sa vie réglé comme une horloge suisse et terne n’explose en des milliers de couleurs plus brillantes les unes que les autres, dans ce bar miteux derrière une salle de concert.
FIN
Billet
Genre : Slash
Fandom : RPS SUPERNATURAL
Censure : PG-13
Personnages : Jared/Jensen.
Mots : 407 mots
Date : Novembre 2008
Disclaimer : Jared Padalecki et Jensen Ackles s'appartiennent. Je ne fais qu'extrapoler et je ne veux causer de tord à personne. Ceci est juste de la fiction.
Notes : Pour
ashkaa***
Jensen courait dans tous les sens encore une fois. Il s’était pour une fois levé dès les premières notes échappées de son réveil matin. Il était prêt en temps et en heure, les sacs attendant dans l’entrée, les chiens déjà partis la veille avec Megan pour le Texas. Tout était prévu pour qu’il n’y ait aucune anicroche. C’était sans compter sur Jared.
Jared qui avait complètement oublié qu’ils devaient partir pour la tournée annuelle de promotion de la saison. Jensen l’aurait tué. Eric allait le tuer. Jared avait protesté comme un gamin quand Jensen l’avait enfermé dans la salle de bain sans un bonjour.
« JARED !
-HURLE PAS ! »
Jensen se retourna vers les escaliers, les oreilles blessées par l’éclat de voix rendu. Il se mordit la lèvre, boudeur. Jared avait fait exprès de mettre cette tenue. Il voulait lui faire payer son indifférence. Mais il était en retard. Il allait briser des cœurs à New York tout à l’heure.
« Alors ?
-Parfait, bouge tes fesses ! grogna Jensen en se retournant.
-Hé pas si vite. »
Jared l’attrapa par le poignet et le tira contre son torse. Il l’embrassa derrière l’oreille et Jensen réunit tout son self-contrôle pour ne pas fondre ici et maintenant. Ce n’était vraiment pas le moment. Les grandes mains caressèrent ses hanches, suivant les coutures de son pantalon jusqu’entre ses jambes.
« Bonjour, amour, roucoula sensuellement Jared dans son oreille.
-Jared… »
Jared pressa plus fort sur son sexe couvert, relâchant toutes les inhibitions de Jensen d’un geste, d’une pressure au bon endroit qui le fit gémir. Jared sourit contre sa gorge mordillant son cou sans pitié. Jared était vraiment en train de le pousser à bout. Jensen réunit toute sa volonté pour tenter de le repousser et ne réussit qu’à se coller plus contre l’érection couverte de Jared. Il allait céder d’un baiser à l’autre…
… Quand le klaxon hurla juste derrière leur porte, les faisant sursauter brusquement. Jensen le repoussa violemment l’envoyant presque dans les marches d’escaliers. Il réajusta sa chemise et son pantalon, se saisit de son sac et ouvrit la porte à la volée.
« Jensen !
-Va te faire voir ! On est en retard !
-Mais attends ! »
Jensen s’installa à l’avant aux coté de Bob leur chauffeur. Il eut juste le temps d’entendre Jared jurer « MERDE LES BILLETS ! » avant de claquer la porte. S’ils rataient l’avion, Jared pouvait toujours rêver de lui, il ne le reverrait pas de si tôt dans son lit.
FIN
Les murs ont des oreilles
Genre : flansgt, Slash, get together
Fandom : RPS SUPERNATURAL
Censure : PG-13
Personnages : Jared/Jensen
Timeline : Été-Septembre 2008
Mots : 1 260 mots
Date : Novembre 2008
Disclaimer : Jared Padalecki et Jensen Ackles s'appartiennent. Je ne fais qu'extrapoler et je ne veux causer de tord à personne. Ceci est juste de la fiction.
Notes : Merci à
ashkaa pour sa bétalecture. Pour
shakeskp***
Depuis que Jensen avait emménagé chez Jared, il n’avait défait qu’un seul carton de tout ce qu’il avait récupéré avant de quitter l’appartement de Mike. Contrairement à ce qu’on lui avait dit au départ - surtout Tom -, Mike était encore plus facile à vivre qu’avec sa propre famille. Il était reconnaissant, la vie dans l’hôtel devenait terriblement morne et impersonnelle. Mike lui avait donné une porte de sortie et maintenant c’était Jared.
Jensen savait que Jared adorait cette maison, avec ou sans Sandy. C’était son coup de cœur, la concrétisation du rêve des milliers de petits texans : avoir sa propre terre. Ce n’était qu’une petite maison en bordure de Vancouver, un jardin, une balançoire rouillée au fond de la cour avec un abri pour le barbecue dont ne se séparait jamais son meilleur ami mais c’était à lui et Jensen ne pensait pas que Jared s’en séparerait un jour.
Jensen avait six cartons en tout. Il avait déballé la valise avec ses vêtements et le carton le plus lourd qu’il avait emporté. A coté de son lit trônait Shakespeare, Hemingway, Blake, Poe, Wilde et Dickens. Il y passait des soirées entières.
Il avait toujours eu du mal à dormir, depuis qu’il était enfant. Sa mère désespérait de le coucher avant qu’il n’apprenne à lire. Dès lors, son frère décida qu’il était grand temps qu’il ait sa propre chambre. La lumière l’empêchait de dormir.
Alors, dans cette maison que Jared avait décrété comme la sienne, Jensen n’avait eu besoin que de ce carton pour prétendre être dans son monde. Il écoutait les bruits de la maison après le coucher, écoutait les chiens s’installer pour la nuit. Jared fermait deux tours à l’avant et à l’arrière.
Plongé dans les lignes de Wilde ou des autres, Jensen entendait les pas lourds de Jared dans le couloir, rejoignant sa chambre sans totalement fermer la porte, comme s’il savait quelque part qu’on l’écoutait, laissant la possibilité d’entrer. Il entendait toujours des tas de choses bizarres. Les chansons ridicules et disco qu’il entonnait le matin lui auraient paru insupportables à une époque, maintenant elles le réveillaient bien avant que Jared ne lâche Harley et Sadie dans sa chambre.
« Allez ma princesse. Il est l’heure d’aller dire bonjour à ton miroir magique.
-Va-t-en, » grognait Jensen.
Jensen était un bon acteur. Jared ne s’était jamais douté qu’il était éveillé depuis que qu’il était sorti de son lit.
Jensen était une collégienne en mal d’amour. Complètement ridicule. Il obéit encore ce matin-là. Et toute la journée reprit sa routine quotidienne.
Jusqu’à l’interview.
« Jensen a cet espèce d’énorme crush pour moi alors… »
Jensen était blessé et en colère. Le soir de la sortie de cette interview, il claqua la porte de la voiture à la tête de Jared. James, leur chauffeur, était un ami, tout resterait entre eux. Jared cria et Jensen claqua la porte d’entrée avant qu’il ne rentre, puis celle de sa chambre, avant qu’il n’ait eu le temps de fermer la première.
Jensen sortit son sac de sport de sous le lit et l’ouvrit en grand sur les couvertures.
« Tu vas m’en vouloir longtemps ? C’était une blague ! s’énerva Jared de l’autre coté.
- Va te faire foutre.
- C’est ça ! Reste derrière ta porte, enfermé dans tes bouquins à attendre encore et encore que quelque chose se passe !
- Je ne vois pas de quoi tu veux parler ?
- Tu crois que je ne sais pas, hein ? » lança Jared avec défi.
Tom l’hébergerait. Juste le temps qu’il rebondisse.
« Tu t’es jamais demandé pourquoi je faisais tant de bruit ? Pourquoi je chantais a cappella alors que j’ai la pointe de la technologie HI-FI dans ma salle de bains ? »
Jared laissa la question en suspens et Jensen se mordit la lèvre, marqua une courte pause. Il jeta ses quelques livres préférés dans son sac. Il enverrait un coursier pour le reste de ses affaires.
« Tu t’es jamais demandé pourquoi je laissais la porte ouverte ? » murmura la voix devenue brusquement timide de Jared.
Jensen retomba sur le matelas, la tête dans les bras. Il n’avait pas le droit de faire des trucs pareils.
« Si tu savais et que ça t’importait un tant soit peu, tu n’aurais pas fait ça. Ce n’est pas une chose avec laquelle on plaisante, Jared ! Encore mois de la manière dont tu l’as fait.
- J’en ai marre que tu fasses comme s’il n’y avait rien ! Comme si j’étais un débile aveugle !
- Tu aurais dû m’en parler. Tu n’aurais pas dû me dire d’emménager, chuchota si faiblement Jensen qu’il doutait que son ami ait entendu.
- Je te regarde tout le temps, Jensen, pourquoi tu ne vois pas ça ? »
Jensen se releva, en colère, et ouvrit la porte brusquement, furieux.
« Qu’est-ce que tu crois qu’il va arriver hein ?! Que je peux me permettre de mettre tout ça en péril ?! Tu crois pas qu’il y a plus à perdre ! Mon travail ?! Notre amitié ?! Que je t’aime, c’est vraiment le cadet de mes soucis ! Je t’aime et c’est comme ça. J’ai fait avec ! Et je t’interdis de te jouer de ça ! Je ne le permettrais pas ! hurla Jensen.
- Parce que tu penses que c’est pas réciproque ! Que je serais là, maintenant si je ne t’aimais pas ? répliqua Jared.
- Et après ?
- Comment ça et après ?
- On va se tomber dans les bras et vivre heureux pour toujours ? Cachés, jusqu’à ce que tu en ais assez ou que Supernatural s’arrête ? Je ne suis pas celui qui se croit dans un roman, Jared. Toi oui. »
Jensen fit demi-tour, agrippa son sac en vitesse. Il n’avait pas atteint l’escalier que Jared le saisissait par le poignet, le repoussant violemment contre le mur. Le sac s’effondra à terre et son dos le lança douloureusement. Jensen allait lui décocher une droite quand les mains de Jared caressèrent ses jours et ses lèvres recouvrirant les siennes.
Il avait envie de pleurer. Jared n’avait pas le droit de faire ça. Pas quand il n’était pas assez fort pour le repousser. Jared se pressa contre sa poitrine, le cœur battant contre son torse, relâcha tendrement sa bouche. Il posa son front contre le sien, les yeux fermés, les doigts crispés autour de ses biceps.
« On écrit notre histoire, Jensen. Dans mon histoire, il n’y pas de tragédie comme tu en fais, il y a des disputes, du sexe passionné, de l’amour assez grand pour recouvrir la planète. Il y a nous et il y a le monde et tout ce que je te demande c’est de bien vouloir essayer de la lire.
- Jared…
- Je t’en supplie. Pas de cache-cache, plus personne l’oreille collée à la porte, plus de blagues vaseuses pour te faire réagir. Juste pour embêter Kripke et les autres. Juste toi et moi.
- Ca ne marchera pas… protesta Jensen très faiblement.
- Ne te fie pas à la couverture. Mon histoire se battra pour sa fin heureuse. »
Jensen laissa échapper un rire mouillé. Jared le serra fort contre lui et toutes les réticences de Jensen disparurent. Il s’effondra dans ces bras qui le tenaient et rendit désespérément l’étreinte.
« Je te préviens, je suis un critique dur à convaincre… bredouilla-t-il contre le cou de Jared.
- Je suis plein de bons arguments et les « Happily ever after » c’est ma spécialité. »
Jensen essaya de sourire mais préféra l’embrasser à la place. Pour oublier que l’épopée ne faisait que commencer, et qu’il est bien connu que même les plus belles histoires d’amour finissaient mal.
FIN