Une nuit avec toi

Nov 06, 2006 07:27

Elle se retrouva seule face à lui. Son visage baissé vers elle, était caché par la pénombre, elle parvenait à le distinguer malgré son sang séché resté accroché à ces longs cils. Son front la lançait mais elle ne parvenait pas à détourner son regard du sien. Ses yeux d’un bleu glacés la fixaient. Elle se sentit frissonner et il le remarqua. Une lueur amusée anima ses pupilles assombries, il élargit lentement un sourire. Il se pencha alors doucement vers elle et prit délicatement son visage d’une main. Il l’attira vers elle l’obligeant à se lever. Douloureusement, elle se releva. Debout, son regard rivé au sien, elle ne pu empêcher un mouvement de faiblesse de ses jambes et s’agrippa aux pans de sa chemise entrouverte. Imperceptiblement, ses doigts frôlèrent sa peau. Ses yeux s’agrandir sous l’effet de ce contact. Dans un grognement, il attrapa fermement sa nuque avec sa main libre et approcha son visage du sien. Son souffle chaud la fit perdre tout bon sens. Elle passa une langue gourmande sur ses lèvres entrouvertes et lentement elle sentit sa main, sous son menton glisser sur sa joue. Alors d’un geste brusque, il pressa ses lèvres sur les siennes. Immédiatement, leurs langues se rencontrèrent dans un bal effréné. Elle gémit sous la douce torture de ce baiser violent. Elle caressa alors son torse musclé et ses doigts remontèrent sur son cou pour se perdre dans ses cheveux. Il la plaqua contre lui, et la fit reculer contre le mur. Coincée ainsi entre les pierres froides et lui, son sang ne fit qu’un tour. Elle remonta ses cuisses et cala celles-ci au dessus de ses fesses. Elle sentit alors l’ampleur de son désir pressé contre elle. Ravie de se savoir désirée, elle se mit à onduler des hanches langoureusement. Toute douleur oubliée, elle l’entendit gémir à nouveau. Il fit descendre sa main vers sa cuisse dénudée par sa robe et remonter celle-ci d’un geste, pour se retrouver sur sa fesse. Ce fut à son tour de gémir. Il s’écarta alors d’elle pour la regarder et reprendre son souffle. Ses yeux fixés sur ses lèvres qu’elle mordillait inconsciemment dans l’attente qu’il l’embrasse encore. Il effleura tendrement de sa langue son oreille et souffla d’une voix chaude et rauque :
- Je n’arrêterai pas. Le sais-tu ? J’ai tant attendu cet instant… Ton corps,…je ne l’ai jamais oublié… Il reprit son souffle. Tes blessures ne changeront rien au fait, que je te veux…je te veux ici et maintenant…
Il enfouit sa tête au creux de son cou et se mit à le mordiller, le suçoter délicatement. Elle rejeta sa tête contre le mur, se cognant presque et cria son nom, les yeux clos par la vague de chaleur qui se déversait en elle. Elle enfonça ses ongles dans la chair de ses épaules. Il glissa son autre main sous son chemisier et la posa sur son sein, à travers la dentelle. De son pouce, il titilla alors son téton durci par le désir. Elle suffoquait tant cette torture lui faisait perdre toute notion de la réalité. Elle griffa son dos, il gémit dans son cou et rendit sa caresse plus appuyée. Dans un sursaut, il la sentit desserrer ses cuisses pour poser ses pieds à terre. Elle l’éloigna. Surpris, il ouvrit la bouche pour parler mais elle posa un doigt délicat sur ses lèvres tièdes et gonflées. Elle prit sa baguette posée à terre, gardant son regard rivé au sien. Elle passa une main dans ses cheveux comme pour tenter de les recoiffer et leva celle-ci vers son front. Sans comprendre, il la vit prononcer un sort de guérison. Fasciné, il ne la quittait pas des yeux. Malgré la situation, elle tenait à être présentable. Il sourit à ce constat. Mais maintenant, il avait assez attendu. Elle le regarda amusée comprenant sa frustration. Lentement, d’une démarche chaloupée, elle se rapprocha de lui. Subjugué par ses mouvements, il réprima un sourd gémissement lorsqu’elle entreprit de déboutonner ses boutons. Il ne pouvait plus attendre, il tira sur sa chemise et la retira d’un geste rageur. Un rire de gorge sensuel la secoua. Elle fit glisser délicatement les bretelles de sa robe qui tomba à terre, faisant monter la tension volontairement en gardant ses distances. Elle savourait de voir cet être puissant sous son contrôle. Mais lorsqu’elle entreprit de dégrafer son soutien gorge, et dévoila sa poitrine offerte au regard carnassier de cet homme désiré, elle recula effrayée par ses propres sensations. Il s’approcha ravi de la voir perdre contenance. Il retira prestement son pantalon et son boxer dévoilant ainsi son membre viril et tendu vers elle. Elle ne pu réprimer un cri étouffé par ses mains devant le spectacle qu’il offrait. Il n’était plus le grand adolescent maladroit qui lui faisait tourner la tête, maintenant il était un homme dans toute sa splendeur. Des cicatrices plus ou oins récentes zébraient tout son corps. Il couru presque vers elle pour la soulever et la bloquer contre le mur afin de reprendre là où ils s’étaient arrêtés. Il déchira sa jupe et fit de même avec le dernier morceau de tissu qui entravait le contact de son corps avec le sien. Et tout aussi rapidement, il glissa un doigt dans son intimité, puis deux. Il titilla son clitoris, d’une main experte. Elle trembla sous l’effet de la caresse et murmura contre ses lèvres des supplications pour qu’il n’arrête pas. Il meurtrissait ses lèvres tant et tant, qu’une saveur suave se mêla à sa salive. Il comprit qu’il l’avait blessée mais n’en avait aucun état d’âme. Il y prit même goût et à entendre ses gémissements de plus en plus prononcés, elle aussi. De plus, elle le lui rendait bien, car il sentait ses ongles griffaient sauvagement son dos. Il bascula son bassin contre elle, pour sentir sa chaleur moite contre son membre durci. Elle fit glisser sa main entre eux et la posa sur celui-ci. Elle le caressa d’abord doucement puis avec des va et vient de plus en plus rapides, frottant délibérément celui-ci contre son intimité. Il cria son nom lorsque d’un coup, elle le fit pénétrer enfin en elle. Ses jambes de nouveau calées au-dessus de ses fesses, il reprit son souffle difficilement et la regarda mi médusé mi amusé par son audace. Son regard fiévreux, elle souffla son nom telle une plainte pour qu’il aille plus loin. Elle ondula lentement pour y parvenir seule mais de frustration, elle mordilla ses lèvres faisant part de son mécontentement. Il sourit contre celles-ci et décida qu’il était effectivement temps de donner satisfaction à cette sorcière, et aussi par la même occasion, à lui. Il se mit alors à faire de lents va et vient, acte remercié par un gémissement langoureux et son nom murmuré. Mais le désir longtemps refoulé, devint plus vif et ardent, et incapable de se contenir plus, ses mouvements se firent plus rapides et violents. Ses cris se mêlèrent aux siens. Elle ne parvenait pas à arrêter son corps, elle en voulait plus. Ses ondulations se firent plus prononcées. Elle mordait, griffait, gémissait, criait. Ses pupilles dilatées, elle renversa sa tête contre le mur à nouveau. Le choc ne l’empêchait pas de sentir son désir parvenir à son paroxysme et dans un sursaut, elle se tendit, se cambrant contre lui. Ses muscles intimes se serrèrent contre le sien et elle discerna à travers les brumes de son désir assouvi, le râle de son amant qui se libéra en elle d’un coup de hanches. Elle relâcha ses muscles mais pas assez pour lui permettre de se retirer. De toutes façons, il ne semblait pas en avoir l’intention. Elle baissa son visage contre son épaule et laissa échapper un soupir de contentement. Un long moment s’étira. Il s’écarta alors d’elle et se retira lentement. Elle émit un léger gémissement de déception provoquant un rire sensuel et rauque chez lui. Décidément, cette fille l’étonnait à chaque instant. Elle reposa ses pieds sur le sol froid et déplaça tendrement ses mains sur les meurtrissures qu’elles venaient de lui affliger. Il posa un doigt sur ses lèvres blessées par lui et les effleura lentement. Elle eut un pale sourire et murmura :
-Dent pour dent…
-Œil pour œil, ajouta-t-il plus pour lui-même. Elle passa sa langue sur ses lèvres et grimaça légèrement sous la douleur vive. Il baissa alors son visage vers le sien et les effleura des siennes comme pour les soigner. Il s’arrêta et la fixa.
-Je…je
Elle écarquilla ses yeux, soudain assombris et dans un murmure douloureux, elle souffla :
-Ne t’excuse pas, je t’en prie…
Elle ferma les yeux comme pour réprimer des larmes de couler. Il frotta son nez contre le sien et attendit qu’elle rouvre ses yeux brillants de larmes contenues.
-Je ne veux en aucun cas m’excuser, tendre et désirable sorcière… Je voulais juste te faire savoir que mes blessures aussi méritaient d’être soignées.
Ses yeux s’éclairèrent, elle sentit son cœur rebattre plus vite.
-Oh, parvint-elle à dire, dans un murmure.
Il la regardait cherchant à bien comprendre son comportement. Elle avait cru qu’il regrettait. Elle avait beau être la fille la plus intelligente qu’il n’ait jamais rencontrée et de Poudlard, elle n’était pas très futée parfois. Il sourit à cette pensée. Elle le dévisagea déconcertée par son sourire, ses joues rosies par la gêne. Il le remarqua et posa son front contre le sien pour plonger son regard dans ses yeux ambrés et chocolat qu’il aimait tant.
-Je n’ai aucun remord, aucun regret, Mione.
Elle ferma les yeux, afin de bien assimiler ce qu’il venait de dire. Entendre ce tendre surnom la fit rougir. Elle reprit son souffle lentement. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, elle comprit qu’il disait vrai. Ce bleu tant redouté auparavant, constituait dorénavant la plus belle couleur qu’elle n’eut jamais connue. Des mèches rousses lui chatouillaient le cou. Qu’elle aimait cette sensation…
-Moi non plus, Ron… murmura-t-elle. Aucun regret, ni remord...
Il la colla contre lui tendrement et sourit de la voir si menue entre ses bras, mais en même temps si parfaite…comme si leurs deux corps se complétaient. Il frémit légèrement à cette révélation. Il la sentit poser sa tête contre lui. Un sentiment de chaleur pure se répandit en lui. Etait-il heureux malgré tout ce qu’ils avaient vécu ? Il la sentit trembler. Il cligna des yeux comme pour sortir de ses pensées déstabilisantes. Il la regarda interrogateur. Elle murmura dans un sourire difficile :
-J’ai froid…
Il fronça les yeux et se rendit compte alors de leur situation. Debout et nus contre un mur glacé. Il ressentit enfin le froid de la pièce et émit un grognement, en colère contre lui-même de ne pas avoir pensé à rendre le lieu plus accueillant. Il rechercha autour de lui sa baguette et d’un mouvement accompagné d’un sort, il fit apparaître un lit gigantesque à baldaquin blanc. De nombreux coussins jonchaient le matelas. Il entendit Hermione pouffer derrière lui. Il se tourna vers elle précipitamment.
-Penses-tu qu’un lit, aussi beau soit-il, suffise à rendre cette pièce plus chaleureuse…
Et d’un geste ample sans prononcer un mot ni baguette, elle fit apparaître un feu crépitant dans une cheminée et tournant sur elle-même, il vit les murs se tapisser d’une ravissante couleur pourpre parsemée de fleurs dorées. Il ne pu réprimer une exclamation fascinée face au spectacle qu’elle lui offrait.
-Comment…
Elle eut un tendre sourire mais un regard douloureux pour lui. Elle frotta d’un geste soudain et délicat ses yeux rougis par la fatigue.
-Pas maintenant, s’il te plait… Je…je suis fatiguée, parvint-elle à articuler tout en baillant silencieusement. Il se réprima pour sa curiosité et s’approcha d’elle. Le tableau qu’elle lui offrait, nue et totalement inconsciente de sa beauté, le charmait. Il la souleva dans ses bras et la posa soigneusement sur le lit. Elle fermait déjà les yeux. Lorsqu’il se coucha près d’elle, elle poussa un léger soupir satisfait et se pelotonna contre son torse murmurant indistinctement des paroles incompréhensibles. Ses petits poings fermés pressés entre eux deux, il la serra plus étroitement dans ses bras. C’est apaisé par sa présence, qu’il se laissa alors emporté dans un sommeil serein et paisible, comme il n’en avait pas eu depuis longtemps.
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