[Fic] Guide de survie à la vie quotidienne - Épisode 5

Dec 04, 2006 21:14


Titre: Guide de survie à la vie quotidienne - Épisode 5 : Comment amorcer un magnifique sourire
Auteur: krystalyne
Rating: PG
Disclaimer: Éditions Dupuis
Notes: Un épisode spécial Noël ( :D ) !  Et, comme c’est l’anniversaire d’Amber aujourd’hui, c’est à elle que je dédie cet épisode ;)  Bonne fête, ma chère collègue de fandom !  Et que tes dessins continuent d'embellir ce LJ ^^ !

On se croirait dans un film tellement c’était beau.  La neige tombait en ce matin du 25 décembre.  Pas en gros flocons.  Ni en violentes bourrasques.  Elle était légère, moelleuse, comme le duvet des anges…  Survolaient-ils présentement la demeure de Spirou et Fantasio afin de faire le pèlerinage de l’enfant tant attendu ?

Serait-ce cette grâce divine qui planait sur ces familles hébergeant dans cette maison, ce matin-là ?  Serait-ce la raison pour laquelle Fantasio n’aurait pas placé un seul mot déplacé en présence de ses trois beaux-frères, en plus de leur préparer un petit-déjeuner mémorable ?  Magie de Noël ou pas, Seccotine vint enlacer son époux par en arrière alors qu’il s’affairait devant la cuisinière.

- Tu devrais agir plus souvent ainsi…

Il voulut répondre, mais il ne fit rien.  Il était plutôt satisfait de la réaction de la blondinette et préféra ne pas gâcher ce moment…

Un peu plus loin, assise dans la salle à manger, Luna glissa discrètement un objet dans la main de Spirou, qui y jeta un coup d’œil avant de cacher sa surprise.

- Tu… tu as osé ?

Ce chuchotement fit sourire l’Italienne.

- Avec ça sur ton oreiller, tu vas pouvoir mieux dormir.

Cette attention embarrassa le rouquin alors qu’il cacha la petite bouteille de parfum dans la poche de son peignoir.  Maintenant, il se demandait si le cadeau qu’il avait préparé pour sa bien-aimée saurait lui faire plaisir…

Ding ding ding !

Ce son cristallin ramena Spirou à la réalité, puis le fit sourire.  Il ignorait comment Spip avait attaché ce grelot à sa queue, mais il constata que cela amusait beaucoup Lily-Ann.

- Regarde comment elle rit, fit remarquer Luna.  Elle est si joyeuse, elle n’a pas conscience des horreurs du monde…

Il est vrai que l’enfance est une merveilleuse période, si naïve, si magique…  Bien qu’elle fit connaissance avec le crime assez tôt dans sa vie, la brunette ne regretta pas son âge tendre, alors qu’elle ignorait les enjeux qui étaient plus grands qu’elle.

Elle posa sa tête sur l’épaule de son amant, murmurant ce désir à peine éclos.

- Maintenant, quand je la regarde, elle me donne envie d’avoir des enfants…

Voyant son regard stupéfié, elle se ravisa rapidement :

- Mais où avais-je la tête ?  C’est encore trop tôt pour nous…

Dans son cœur, pourtant, cela n’était pas trop tôt.  Cela fera bientôt trois ans qu’ils se fréquentent, puis qu’ils partagent leur vie ensemble.  Il lui semblait impensable, après tout ce temps, de ne pas pouvoir porter son enfant en son sein.

- Est-ce que tu es sérieuse ?

Relevant sa tête, elle croisa deux yeux brillants de joie.

- Je n’osais pas t’en parler avant, avoua Spirou.  Tu étais si occupée avec ton… projet, que je craignais que tu n’en veules pas.

Elle se rappela des derniers mois, où, dans le secret, elle montait sa propre agence matrimoniale.  Tous ces papiers à remplir, afin de paraître transparente aux yeux de la loi.  Toutes ces visites, afin de trouver LE local idéal pour accueillir ces criminels en quête d’amour.  Pas étonnant que cet accaparement puisse faire douter le rouquin…

Un sourire illumina le visage de Luna.

- Ce n’est pas ça qui va m’empêcher de vouloir des enfants de toi…

À cet instant, leurs regards à tous deux se firent plus intenses, mais l’arrivée de Fantasio vint troubler ce moment.

- Hé, les amoureux ! dit-il en posant devant eux des crêpes.  Avant de vivre d’amour et d’eau fraîche, goûtez plutôt à ceci !

-xxx-

Grâce aux mains habiles Seccotine, Lily-Ann put découvrir les cadeaux offerts par ses oncles.  Les commentaires de sa mère allait du : « Oh, André !  C’est ton ourson ! » à « Tu sais, Will, elle est encore un peu trop jeune pour lire du Voltaire… », en passant par « Wow !  Marc, j’ignorais que tu avais du goût pour la mode enfantine… »

Quant à Spip, Fantasio lui montra la dernière installation fixée au sac de voyage de Spirou.

- Cette poche supplémentaire contient une distributrice pour toutes les noix que tu désires.  De plus, elle est reliée à ton compartiment.

L’écureuil, méfiant, alla jeter un coup d’œil à l’intérieur.  Il ressortit par l’ouverture, victorieux.

- Ça marche ! s’écria-t-il, tenant une noisette dans sa main.

Sous cette joyeuse ambiance, Spirou devenait de plus en plus nerveux.  Et si son cadeau ne lui plaisait pas ?  Tant pis, il devait aller jusqu’au bout…

- Luna ?

Sa compagne se tourna vers lui, souriante.

- Oui ?

Malheureusement, il n’eut pas le temps d’offrir son présent, la sonnerie retentissant dans la maison.  Fantasio se proposa pour ouvrir la porte, mais il regretta vite son geste généreux… car il reçut une boule de neige en pleine figure !

- Surprise ! cria joyeusement Gaston, tenant une espèce de mini lance-roquette dans sa main.

Refoulant sa rage pour plus tard, le blond accueillit chaudement le responsable au courrier, son épouse, ainsi que leur fils de quinze mois, Pierre.  Ce dernier semblait être parti pour ressembler à son père : des cheveux noirs, une posture décontractée…

- Dis donc, tu as un beau petit train, Pi-

… ainsi qu’un incroyable don pour les gaffes, puisque, sans le vouloir, Fantasio glissa sur le wagon qu’avait laissé échappé le bambin.

- Bobo ? demanda innocemment Pierre.

-xxx-

Alors que le malheureux infortuné se laissa soigner par Spirou, les Lagaffe firent connaissance avec les frères Frankart.  Pierre tentait tout pour montrer son nouveau joujou, mais tous les adultes étaient occupés.  Or, quelle ne fut pas sa joie lorsqu’il aperçut cette petite blondinette, qui rampait tant bien que mal vers lui.

Il voulut lui présenter ce qu’il tenait comme la chose la plus importante à ses yeux, mais il ne comprit pas que Lily-Ann tentait de poursuivre Spip, qui s’amusait à la taquiner avec sa clochette.  L’écureuil monta soudain sur l’épaule du petit Lagaffe, qui hurla de surprise.

Le cri attira toute l’attention qu’il avait pourtant recherchée.

- Spip ! s’écria nerveusement Spirou.  Laisse Pierrot tranquille.

- Pfft !  soupira le rongeur en sautant au sol.  Si on ne peut plus rigoler…

Et pourtant, une autre personne rigola : Lily-Ann.  Pierre, qui n’eut pas le temps d’admirer la fourrure de Spip, se retourna et… à la surprise générale, rigola à son tour.  Avant qu’il ne cesse de rire, la bambine s’arrêta, le temps d’afficher ses petites dents, amusée par la réaction qu’elle avait provoquée.  Une amitié venait de naître…

- Et si on essayait mon neigoka ? proposa Gaston.  Ce sera le futur fusil à eau de l’hiver !

- Euh… et si on allait glisser ? suggéra plutôt Seccotine.

- On pourrait faire les deux, remarqua Jeanne.

Un accord fut vite conclu, les hommes (à l’exception de Fantasio, étrangement) allaient essayer la nouvelle invention alors que les femmes et les enfants iraient glisser (avec Fantasio, justement).  Et pendant que les mères se démenaient pour faire habiller leurs enfants, Spirou profita du moment pour prendre Luna à part.

- Au fait… Joyeux Noël ! dit-il en lui tendant un paquet emballé.

Rassuré que son amant ne l’aie pas oublié, l’Italienne déballa son cadeau.  Elle poussa une exclamation d’étonnement en reconnaissant sa marque de parfum.

- Comme ta bouteille était presque vide et que ça coûte une fortune, commença le rouquin, embarrassé, j’ai pensé t-

Mais il fut interrompu par un baiser sur la joue, puis par un chuchotement à l’oreille :

- Le plus des cadeaux, ce sera ensemble qu’on le fera…

Il ne put s’empêcher de rougir face à ce qui l’attendait ce soir…

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