[Ficlettes] Mème à geeks - Complilation multifandom

Oct 10, 2014 00:04

Titre : Mème à geeks (compilation de 12 ficlettes)
Auteur : soleil_ambrien
Fandoms : Avengers (post-film), La Trilogie de Bartiméus (spoilers tome 3), The Big Bang Theory, Death Note, Dr Horrible, Flander’s Company (en crossover avec Lilo & Stitch), Harry Potter (+ AU Harry Potter and the Methods of Rationality), mythologie grecque (modern AU), Thor (Marvel), X-Men.
Rating : G à PG.
Warnings : Spoilers Trilogie de Bartiméus (tome 3), Death Note (final) et Flander's Company (saison 4)
Disclaimer : Les fandoms appartiennent à leurs auteurs respectifs.
Prompts : ici
Notes : Je reposte avec un retard fou, parce que je les ai écrit avec un retard fou - mais le les ai tous écrits !

Pour chonaku55 :
X-Men - Kitty & Kurt - Les lois de la physique et leurs conséquences
Théoriquement, lui explique Kitty lors d’une longue conversation à propos de leurs pouvoirs respectifs, la téléportation est possible. Chacune de des molécules de Nightcrawler ne « disparaît » pas, comme ce que l’on pourrait croire si on ne se fie qu’à l’aspect optique du phénomène : en fait, elle se déplace dans l’espace, à un endroit différent, et se recombine ensuite. Sans doute doit-elle avoir la mémoire du lieu où atterrir, et c’est pour cela que Kurt doit avoir déjà visité l’endroit où il se bampfe ; pour cela aussi que cela le fatigue tant de transférer quelqu’un avec lui.

La physique quantique est elle aussi de mise si l’on veut expliquer le talent qu’a Shadowcat de phaser à travers la matière : les atomes de son organisme, loin de s’effacer, se dilatent de manière à laisser passer la surface à laquelle ils sont confrontés. « C’est un peu comme du sable, tente d’illustrer Kitty, du sable qu’on fait passer dans un tamis. L’espace entre chaque grain de sable est si grand que finalement, ils peuvent s’écouler. » Finalement, leurs mutations ne se jouent pas des lois qui régissent ce monde, mais les exploitent plutôt d’une manière inattendue - et imprévue.

Harry Potter and the Methods of Rationality - kid!Harry - Harry Potter et la découverte de la science

“Remember how I taught Harry to bend spoons?”

« Maintenant, expliqua patiemment Michael, la structure moléculaire de la cuillère est déjà affaiblie, mais les spectateurs ne le savent pas. Tu peux d’ailleurs renforcer l’illusion qu’elle est intacte si tu la tapotes contre une table, ou ce genre de surface. Attention, hein ! Il ne faut pas la casser. »

Pétunia entra dans la chambre (ou plutôt le pseudo-labo) alors que la démonstration pipo-scientifique se poursuivait.

« Mais qu’est-ce que vous fabriquez donc ? s’enquit-elle devant le chantier.
-Papa m’apprend à tordre les cuillers par la pensée ! répondit son fils adoptif, plein d’enthousiasme. Je te montre ? »

Harry Potter - Severus et Lily - Cours de potion
« Franchement, j’y arrive pas, Sev’, se plaignit la petite Lily. Je sais pas comment tu fais pour retenir toutes ces plantes ! Poudre de quoi, infusion de quoi ?
-Poudre de racine d’asphodèle et infusion d’armoise, compléta Severus en souriant. Et pour la mémoire… Bah, j’ai pris des notes dans mon livre de potions, c’est tout. Toi tu te souviens du nom du résultat, c’est déjà ça.
-Ouais !, pouffa la rouquine. La Goutte du Mort-Vivant. On dirait un titre de mauvais film d’horreur moldu… »

Ils eurent un fou rire et faillirent laisser le somnifère infuser trop longtemps.

The Big Bang Theory - Penny/Leonard, Sheldon - Maths dans la vie courante
« Whaou, tu croiras jamais la super affaire que j’ai faite sur Zappos !, s’exclama Penny en désignant d’un air entendu son ordinateur.
-Je suis pourtant tout disposé à te croire, mais bon, je t’écoute… répondit Leonard avec indulgence.
-Deux paires de chaussures à 120 dollars ! révéla la jeune femme avec le ton de celle qui vient de découvrir le vaccin contre le cancer. À la première paire achetée, on bénéficiait de 15% de réduction. Et à la deuxième paire achetée, c’était 20% de réduction sur le total de la commande !
-Encore une application pratique des mathématiques dans la vie courante, en somme, résuma le scientifique.
-Désolée mais j’vois pas le rapport, haussa-t-elle les épaules.
-C’est pourtant simple, commença le physicien de ce ton bien connu des élèves pas matheux qui voulait dire pour eux ‘bel et bien impigeable’. Combien t’a coûté la première paire ?
-60 dollars, pourquoi ?
-Si on additionne 60 et 90 (le total de ce que tu as payé, donc), et qu’on le multiplie par 0,8 - l’équivalent de tes réductions, on obtient effectivement 120 dollars, expliqua un Leonard tout fier.
-Ouais, mais le site te donne déjà le prix à payer, non ? contesta Penny, dubitative.
-Certes… »
-Si je puis me permettre, intervint Sheldon avec son sans-gêne coutumier, je n'obtiens jamais 120...
-Tiens donc, ironisa son colocataire.
-Tout à fait », confirma-t-il sans remarquer l’ironie. Il prit un stylo-Velléda et écrivit sur le tableau blanc :

(60*85/100 + 90) * 80/100 = 112,8

Les deux autres se prenaient déjà la tête dans les mains.

« Ça, c’est si la première réduction est valable pour la première paire. Par contre, si les deux réductions ont lieu sur toute la commande, alors on applique la réduction de 20% sur les 51$ de la première (après réduction) et sur les 90$ de la seconde. »

Parti sur sur sa lancée, il continua sa démonstration inutile :

(90 + 60) * 85/100 * 80/100 = 102

« Dès lors, je comprends mal comment tu as pu payer 120$. Tu ne te serais pas fait arnaquer par hasard ?
-Sheldon ! rugit Leonard, exaspéré.
-Peut-être que le site ne cumulait pas les réductions ? » contra Penny d’une petite voix.

Bartiméus - Bartiméus/Ptolémée - L’attrait des découvertes
« Est-ce vrai ce qu’on dit sur les grains de beauté ? me demande Ptolémée, l’air grave.
-Qu’est-ce que dit qui sur quoi ? lui réponds-je en esquivant partiellement la question.
-Les gens racontent que les grains de beauté ou les taches de naissance, c’est la marque de l’endroit où on a été tué dans sa vie précédente. Est-ce la vérité ou non ?
-Bien sûr que non ! fais-je en riant. C’est des variations de mélanine. »

Il prend attentivement des notes sur tout ce que je peux bien dire.

« De la mélanine ? Explique-moi ce que c’est. »

Du coup, je me tortille, mal à l’aise. Je maîtrise moins bien l’anatomie humaine que l’Essence de ceux de mon espèce.

« Tu ne veux pas plutôt parler de l’Autre Lieu ?
-Oh, riposte-t-il en riant, je suis sûr que tu me mens quand tu me le décris. »

Pour sofi_cerise :

Avengers - Bruce+Tony, les autres - Science au ptit déj’
(Ce n’est pas exactement de la physique, mais c’est relevant au film, donc j’espère que ça t’ira quand même ^^)

Il n’est même pas huit heures A.M. et c’est (malheureusement) Thor qui s’est occupé du petit-déjeuner, donc au lieu de céréales et de thé, on aura du hareng fumé et de l’hydromel - mais ce n’est pas le plus grave. Là, le souci, c’est surtout le tube à essai rempli d’une substance bouillonnante, qui n’a rien à faire sur la table.

« Qu’est-ce que c’est que ce petit flacon bizarre, Bruce ? plaisante Hawkeye. On avait dit ‘Pas de chimie avant dix heures du mat’ ! »

Sans se démonter, le scientifique explique la démarche :

« Je crois que j’ai trouvé pourquoi les soldats Chitauris ont été neutralisés en même temps que le vaisseau-mère.
-Oui, enchaîne Tony, on n’est ni l’un ni l’autre biologistes, encore moins xénobiologistes ; ceci dit, on a soumis des échantillons à JARVIS et l’explication est venue toute seule. »

Bon, bah le discours théorique allait sans doute s’enchaîner, maintenant. Natasha se prend la tête dans les mains tandis que Clint soupire, blasé, et que le dieu du tonnerre écarquille les pupilles dans l’espoir d’y piger au moins un truc. Quant à Steve, il se contente de souffler quelque chose qui ressemble beaucoup à « Oh non, pas encore… ».

« Nous avons donc synthétisé le liquide organique qui s’apparente au sang de ces aliens, poursuit Bruce sans se soucier des réactions de ses petits camarades, et on s’est rendu compte qu’ils partagent la même structure ADN que celle de certains insectes, ce qui pourrait nous laisser penser qu’ils s’organisent de manière symbiotique.
-Passionnant, se retient de rire Œil-de-Faucon. Du sang alien à table.
-C’est pas pour le boire ! s’insurge Tony. Mais on aimerait savoir comment il réagit dans un environnement hostile.
-La bouffe viking, ça compte ? murmure la Veuve Noire de derrière ses mains.
-Ça dépend… nuance Clint. Avec ou sans café préparé par Thor ?
-Eh !
-En tout cas, tranche Bruce sans se soucier des chamailleries ambiantes, on pense vraiment que les Chitauris étaient tous reliés les uns aux autres - d’où leur mort soudaine quand on a détruit le vaisseau-mère.
-Est-ce que c’est utile en combat ? s’informe le Nordique, histoire de ne pas sembler totalement largué.
-Tout à fait ! se réjouit Tony. Si jamais cet ennemi se représente, on pourra mettre en place une technique offensive ciblée sur le cœur symbolique de l’organisme que constitue cette armée.
-Aaah, fait mine d’avoir compris Thor.
-Bon, on mange ou pas ? J’ai faim, moi ! »

Pour petite_laitue :

Thor (movieverse) - Frigga & Loki - Leçons de magie
Un éclat de voix plus fort que le reste attira son attention, ainsi que son intuition de mère. Il y eut aussi un choc sourd dans le ballon en lévitation, puis un geignement de petit garçon qu’on chassait hors du terrain de jeux.

Frigga quitta posément la bibliothèque, et le trouva sur les marches, les genoux sales et écorchés, en train de regarder les autres enfants-dieux s’amuser.

« Loki ? » demanda-t-elle d’une voix très douce.

Il se tourna dans sa direction, et elle vit à ses yeux rougis qu’il avait probablement un peu pleuré, même s’il le nierait sans doute. La dispute habituelle avait sans doute resurgi.

« Pourquoi tu ne joues pas avec les autres, mon chéri ? murmura-t-elle gentiment.
-Thor veut bien, mais les autres y disent que j’suis trop nul, grogna Loki. J’ai j’té leur stupide ballon dans le champ.
-Allons, allons, fit-elle en posant la main sur son épaule. Oublie tout ça, je t’emmène à l’atelier. »

Le visage de son fils s’éclaira soudain. Il la suivit docilement, non sans se retourner une dernière fois vers son frère, Sif et les autres. Ils ne lui prêtaient aucune attention, ce qui l’attristait manifestement, mais un Galdr fredonné à voix basse chassa la tristesse du petit.

Une fois à l’atelier d’alchimie, Frigga lui montra un sortilège très simple pour faire disparaître les éraflures de ses genoux, puis ils étudièrent ensemble la magie curative. Ensuite, ils firent un peu d’art notoire - l’enfant aimait beaucoup contempler les images, même s’il peinait encore à lire les runes.

« J’peux sculpter une amulette ? »

La question avait fusé, spontanée, et Frigga sourit.

« En quoi ? En bois ou en pierre ?
-Non, non, en métal ! s’enthousiasma l’enfant-dieu. Montre-moi comment faire avec du métal ! »

Elle guida donc ses petites mains pour forger magiquement une protection spirituelle, à partir d’un bout de fer brut - essayer à partir d’une matière noble, comme le bronze, l’argent ou l’or, aurait été trop épuisant pour commencer.

« Mère, tu penses que j’ai progressé ?, demanda finalement Loki, un peu inquiet.
-Tu maîtrises mieux le Seidr qu’avant, oui, l’encouragea-t-elle. Je vais te donner ce livre, comme ça, tu pourras étudier tout seul, aussi.
-Ouais ! »

Il prit le vieil ouvrage comme si elle lui confiait un trésor.

« Tu seras fière de moi, Mère, je te le promets. Et Père aussi.
-Mais pas de bêtises, hein, comme la dernière fois ? »

Ses joues se teintèrent de rose.

« C’était juste pour plaisanter… se défendit-il.
-Je te taquine, mon chéri. Allez, sauve-toi ! »

Il dévala les escaliers, le volume serré contre le cœur, un sourire malicieux aux lèvres, et elle espéra soudain qu’il ne jouerait pas trop de mauvais tours.

*

Le livre que lui tendait Mère, écorné et poussiéreux, avait été l’un de ses tout premiers. Loki se souvenait encore des heures et des heures qu’il avait passé à s’user les yeux sur les runes tortueuses, la bougie de suif encore allumée alors que toutes les autres lueurs d’Asgard étaient éteintes, ravi du somptueux cadeau de sa maman adorée.

Apprendre à les chanter, Odinson,
Te prendra beaucoup de temps
Mais ils te seront secourables si tu les comprends,
Utiles si tu t'en sers,
Nécessaires si tu en as besoin.*

À l’époque, il apprenait surtout les tours de magie les plus amusants ainsi que les farces ; Thor en riait avec lui tandis que Pèr… qu’Odin le grondait parfois pour ses frasques.

« Mère, je ne suis plus un enfant », asséna-t-il d’une voix sifflante.

Le sourire de Frigga se figea à mi-parcours, puis disparut totalement.

*Extrait d'un livre de magie nordique. Références ici :
http://germanie.wikidot.com/seidr
http://www.vikinganswerlady.com/seidhr.shtml
http://norse-mythology.org/concepts/magic/

Dr Horrible - Billy - Science is cool !
Blouse blanche, gants et googles : check. Micro installé : ouep. Eclairage en place : yep.

Enfin prêt, Billy se pencha pour allumer la webcam, puis entama la nouvelle vidéo de son live-blog.

« Être un scientifique, c’est aussi excitant, créatif et intéressant que d’être un artiste. En fait, c’est être un artiste, mais avec un point de vue différent, qui va analyser et repenser - et créer, aussi, oui ! créer, mais d’une manière différente, bien qu’à la portée de tous si elle est correctement expliquée. Les émotions que l’on ressent à ce moment-là sont fondamentalement les mêmes ; je me sens aussi libre dans mon labo qu’un sculpteur à l’atelier, ou qu’un écrivain devant son ordinateur - ou sa feuille blanche. »

Il fit une pause, avant de trop se laisser emporter, puis continua :

« Lorsqu’un peintre contemple un coucher de soleil, il y discerne de splendides nuances, dues à la diffraction de la lumière solaire dans l’atmosphère et aux dégradés de rouge ou d’orangé qu’elle engendre. Moi aussi, je rêve en en voyant un. J’imagine la manière dont mon cerveau se représente les couleurs magnifiques qu’un autre aurait représentées sur la toile, je me représente la rotation de la Terre qui cause cette si belle harmonie, je rêve à propos de la courbure de l’horizon. Oui, c’est comme cela que je vois le monde. C’est comme cela que certains d’entre vous le voient déjà, mais je parle aussi pour les plus sceptiques de mes followers : la science, c’est cool ! »

À bout de souffle, il but un verre d’eau avant de reprendre.

« Car la science, c’est aimer l’univers et tenter de le comprendre dans le moindre de ses aspects tout en sachant que l’on n’y parviendra jamais, de même que la teinte parfaite ou la phrase idéale n’existent pas. De nos jours, la science sort des labos - même si les labos, c’est chouette aussi. Elle est diffusée dans les journaux, à la télé, sur Internet… Tout le monde peut se saisir de données jusque-là hermétiquement protégées, faire ses propres expériences chez soi (avec un bout de papier et un verre d’eau pour faire un arc-en-ciel, pour prendre un exemple à la fois simple et merveilleux - essayez donc chez vous, vous verrez, c’est super joli !) et apprendre des tonnes de choses inédites. »

Le jeune homme enthousiaste fit une pause théâtrale dans son monologue.

« Mais cela, ce n’est que la face cachée de l’iceberg ! Saviez-vous qu’il est maintenant très facile d’embrasser une carrière scientifique ? Comme moi, par exemple ! »

De nouveau, il s’arrêta, mais cette fois-ci par pure hésitation.

« Êtes-vous prêts à renverser le statu quo avec moi, grâce à la science ? »

Flander’s Company (+ Lilo & Stitch) - Caleb, Truman, Jumba Jookiba - Mad Science [post-saison 4]
Plus sombre et moins humouristique qu'attendu, à cause de la fin de la saison 4, donc spoilers !

Aux détours des couloirs méandreux de la Flander’s, Trueman a soudain le déplaisir de se retrouver face à face avec un gros alien bleu et rose, péniblement vêtu d’une blouse de laboratoire, qui discute passionnément avec son propre résidu de glande scientifique officiel.

« Dr. Jumba Jookiba ? s’étonne le PDG qui en lâche presque sa sucrette. Je croyais que vous aviez été radié de la Confrérie des Ombres…
-À un niveau intergalactique seulement, nuance le savant fou, de son accent chantant et inidentifiable. Ravi de vous revoir, directeur. »

Trueman essaye un « Moi de même » mais les mots se bloquent dans sa gorge. L’expérimentation génétique, depuis qu’il a une petite fille mutante, ça ne le met pas trop à l’aise.

« Vous parliez de quoi ? tente-t-il à la place.
-Des différentes manières artificielles de modifier le phénotype. » répond un Caleb béatement enchanté.

Bingo. Là on est parti pour du lourd, du très lourd.

« Ho mais attendez, conteste Trueman, sûr de lui. Vous, vous faites de la physique quantique. Ça n’a strictement rien à voir !
-Au contraire, explique calmement la machine à café sur pattes. À un niveau moléculaire, des molécules lambda ou des cellules disposent de la même structure atomique. Dès lors, mon propre champ d’études permet parfaitement d’apporter une vision nanotechnologique enrichissante au Dr. Jookiba.
-On pourrait reprogrammer un organisme entier, si seulement on comprenait mieux la théorie du chaos ! s’enthousiasme l’extraterrestre.
-Oh, je suis certain qu’une stabilité structurelle se cache derrière tout cela.
-Et que pensez-vous des équations de transition d’une dynamique régulière vers un système global de… »

Le PDG se retire sur la pointe des pieds, la tête déjà bourdonnante. Il veut bien apprendre par cœur des courbes de marché ou des graphes statistiques mais là, il se sent dépassé.

Il va quand même essayer de garder un œil sur ces deux gugusses. Caleb n’est pas trop nocif, mais l’autre…

Pour andersandrew :

Death Note - Matt, Mello/Matt - Video Games

combining shapes,
puzzling over contours, putting colors next to colors.
twisting signals to new screen sections,
listening to music.
(“Virus” de Neil Gaiman, recueil Smoke and Mirrors)

Il joue. Sur Playstation, sur GameBoy, sur Nitendo : peu importe le flacon, tant qu’il a l’ivresse. Il entre dans des univers colorés, addictifs, emplis d’action, de quêtes et de magie ; loin de son monde clos, terne et gris, aux enquêtes mornes qui pleurent d’ennui.

Matt, lui, a tout le royaume d’Hyrule à explorer, des Empires à construire dans Age of, plein de Peach à délivrer ; il enrichit son Pokédex à tour de bras, dépense sa Mana en sorts et explore une multitude de ruines avec Lara.

Virtuellement, il fuit l’orphelinat, sa banalité, ses codes étroits. Pourtant, il apprend par les jeux vidéo des éléments forts utiles à un spécialiste : l’informatique, bien évidemment ; mais aussi l’esquive, la capacité de concentration, l’esprit d’innovation.

Il pioche régulièrement dans ses céréales tout en passant les niveaux. Lorsqu’il sera plus âgé, ce sera aussi des frites, des hamburgers, de la pizza : n’importe quoi tant que ça se picore. Mello se moque de lui parce qu’il avale le chocolat sans même le savourer - au contraire de son petit ami si jouisseur. En tout cas, les deux sont probablement bourrés de carences alimentaires.

D’ailleurs, ce qui sauve Matt de l’obésité, c’est que le plus souvent, il oublie de manger. La faim, les crampes, même le mal de tête : cela s’efface lorsqu’on est fasciné par des graphismes extraordinaires, par une énigme insoluble, par un boss final imbattable.

Parfois, il s’énerve, aussi. Quand les ennemis respawnent sans cesse et sont donc pratiquement invincibles ; lorsque les plateformes sont bugguées et que son avatar passe au travers ; devant des PNJ vraiment trop cons. Il rigole devant la stupidité des jeux à licence, se plaint de la dégradation en qualité des Final Fantasy, râle quand certains opus de Pokémon ne sortent qu’au Japon. Des fois, le CD est rayé, ou alors la Playstation se met à bourdonner, et il doit temporairement arrêter.

Mais il ne décroche jamais vraiment. C’est comme une drogue. De l’évasion pure.

Les manettes pas prévues pour les gauchers l’agacent ; il saute au cou de Mello le jour où il lui en trouve une - et pourtant, d’ordinaire, il n’est pas du tout démonstratif. Le moment de tendresse ne dure pas et très vite, le revoilà collé devant sa console. Avec l’évolution du gaming, il apprendra sur les modèles plus récents à switcher les boutons, afin que l’hégémonie droitière ne l’handicape plus.

De temps à autres, Mello veut jouer avec lui, mais il est vraiment nul. Ou plutôt, le degré d’expertise auquel Matt est parvenu est si élevé qu’il a considérablement nivelé la différence par rapport à un débutant relatif. Alors le blond peste, et jette la manette au sol.

Il l’abandonne à son domaine vidéoludique, fascinant et virtuel, où rien n’a plus d’importance bien qu’il faille faire attention à tout. Ces espaces où on réalise des sauts périlleux par quelques combinaisons de touche, où les réserves de flèches ou de balles deviennent illimitées avec le bon cheat, où les vies se ramassent par terre ou dans des coffres.

Là où on peut mourir dix fois, et renaître sans conséquences, aussi.

À la toute fin, Mello se souvient de ces écrans noirs de Game Over, et regrette amèrement de ne pas pouvoir appuyer sur Continue, d’être obligé de choisir End.

Mythologie grecque - Hermès, Dionysos/Hermès - Collé à son ordi
Prompt d'andersandrew + une idée de chonaku55

Mon cher jeune cousin, s’il est une chose que j’ai apprise au fil des éternités, c’est qu’on ne peut pas renoncer à sa famille, même si elle fait tout pour vous en donner l’envie. Peu importe si les membres de ta famille te détestent, s’ils te mettent dans des situations gênantes, ou si tout simplement ils ne savent pas apprécier ton génie quand tu inventes Internet… (Hermès, Percy Jackson, tome 2, « La Mer des Monstres »)

S’ils étaient présents, Papa l’aurait probablement engueulé parce qu’il avait le visage trop près de l’écran, et Apollon parce qu’il écoutait le dernier album de Dionysos à fond - autrement dit, de son point de vue, « du bruit ». Mais les deux étaient en virée à Soho. Ganymède les avaient invité à un bar gay ou un truc du style, ce qui aurait pu brancher Hermès si les videurs de ce type de lieux V.I.P. ne trouvaient pas systématiquement sa tenue (ses baskets Nike cadeau de sa grande sœur, notamment) trop triviale pour lui permettre d’entrer. Comme quoi, l’heure de gloire des geeks en slim déchiré et T-shirt Star Trek Voyager n’était pas encore totalement arrivée.

Non, l’ère souriait aux hipsters genre Apollon, gravure de mode aux ongles et au sourire étincelants, sapée à la dernière mode - apparemment, ce mois-ci, l’ambiance pivotait autour du teint nude et de l’écru lin. Papa aussi pouvait s’inscruster n’importe où mais bon, c’était Zeus, quand même… bonne chance à quiconque se mettait en travers de sa route s’il flairait de la chair fraîche. D’après ce qu’Hermès en avait compris, Gany était plutôt fidèle mais avec une grosse tendance à l’esbroufe et à la picole, ce qui, allié à son physique de choc, lui laissait carte blanche pour l’établissement de son choix.

En tout cas, le p’tit roublard/escroc/chien errant/rayez la mention inutile était resté sur le carreau. Quelque part, c’était pas dommage. Deux mille ans avec les mêmes gens (tous un peu tarés, lui compris, en plus), ça portait vite sur les nerfs.

Il aurait toujours pu inviter Diony au duplex dont il volait le loy… qu’il louait ; le souci, c’était que comme toujours, le dieu de l’ivresse honorait son titre. À une heure aussi tardive, il devait être écroulé dans une ruelle sordide, dans une mare de vomi éthylique. Quant à Athéna, elle l’agonirait probablement d’injures parce qu’elle devrait se lever tôt le lendemain pour une réunion stratégique, un entraînement au dojo ou son club de crochet. Et il se sentait moins d’affinités avec les autres, même s’ils s’étaient tous à peu près bien casés dans le monde actuel.

Résultat final : écouteurs vissés aux oreilles, les fameuses baskets Nike battant la mesure, Hermès tapait en rythme sur son clavier. Incroyable comme grâce à un seul et unique objet, il pouvait assumer ses trois fonctions principales. Commerce, voyage, vol.

En l’occurrence, les trois à la fois, comme lors de la complexe transaction financière - détournement de fonds du Qatar aux Maldives en passant par la Suisse - qu’il assurait à l’instant. Il ne manquait plus que la corde du psychopompe pour que son arc (ou plutôt son luth, sa propre invention d’ailleurs) soit complet. Il devrait probablement racheter une entreprise de pompes funèbres ou un truc dans le genre, si Anubis lâchait un peu du lest comme promis. Il avait instauré un de ces monopoles ! Même Hel avait dû se recycler dans les Zombie Walks - ça avait l’air de lui plaire mais elle avait toujours été à demi bizarre, de toutes manières. Le fou rire quand elle avait découvert que son nom était synonyme des Enfers ! « Niflheim », c’était trop compliqué, n’est-ce pas ?

Lui, par contre, il avait eu moins de bol. C’était totalement débile d’avoir donné son nom à une usine de maroquinerie ! À part l’idée qu’il vendait quelque chose, et qu’en plus, c’était assez cher payé pour pas grand’ chose afin d’être digne du nom de « vol », peut-être… Mouais, ça se justifiait peut-être, finalement.

*

Il fut tiré de sa rêverie par le court signal sonore qui indiquait un nouvel SMS. Lorsqu’il en découvrit l’expéditeur, il sourit largement. Dionysos n’avait pas totalement changé son sang en alcool, cette nuit, finalement. C’était pourtant pas faute d’avoir essayé !

Jpeu pa rentré. Vi1 me cherché.

Il répondit laconiquement :

T’es où, boulet ?

Suivit une adresse impigeable… Il allait encore devoir demander de l’aide à Iris.

Il s’entendait comme chien et chat avec cette dernière, parce qu’elle l’accusait de lui avoir piqué son boulot ; mais avec les découvertes scientifiques en optique et tout le remue-ménage autour des photons, elle lui en voulait moins. En plus, la communauté LGBT avait fait de l’arc-en-ciel son étendard, ce qui l’emplissait d’une douce félicité.

Quelques mails à son irisée demi-sœur et le voilà prêt à aller trouver Dionysos, effondré comme prévu à la porte d’une brasserie d’où il s’était fait jeter. Soûl comme un dauphin, il essaya de l’embrasser sur la bouche dès qu’il le vit, mais Hermès le repoussa.

« Moi aussi je t’aime, mais là tu as trop mauvaise haleine.
-C’t’ait de la reconnaissance », maugréa l’autre dieu, vexé.

Il s’appuya sur son épaule et ils avancèrent ainsi, cahin-caha, au milieu de la nuit. Certes, en volant, cela aurait été plus vite ; mais les ailes aux talons ne permettaient pas un équilibre démentiel, et son frère aurait vite fait de se sentir malade.

« C’est gentil d’être venu me chercher, articula ledit frangin.
-Ne te flatte pas trop, l’avertit le messager. D’ailleurs je rate des tas de trucs biens sur Tumblr à cause de toi, là.
-Désolé. »

B-B-BONUS ROUND

X-Men - Kitty et Kurt - Revue scientifique
(Un drabble qui n'allait nulle part... Pour info, l’étude biologique en question existe vraiment : http://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-2003021/Why-X-men-Scientists-discover-60-new-genetic-mutations-EVERY-person.html)

Kurt surgit derrière elle dans un ‘Bampf’ retentissant.
« Qu’est-ce que tu lis ? lui demanda-t-il, curieux.
-Une étude sur les variations génétiques, répondit Kitty avec un sourire. Nous ne sommes plus si seuls ! Il paraît que chaque être humain contient potentiellement une soixantaine de mutations dans ses gènes.
- Ça en fait, des mutants, dis donc ! siffla-t-il, ébahi.
-Oui, fit la jeune fille en s’assombrissant, mais ce sont souvent des maladies génétiques, hélas. Pas des gens qui passent à travers les murs, font de la télépathie ou se téléportent…
-Dommage… Mais je suis certain que Moïra bosse dur, pour leur rendre la vie plus facile ! »

fandom : harry potter, fandom : mythologie grecque, fandom : disney, [drabbles], [pi day], fandom : death note, fandom : thor, fandom : x-men, fandom : the big bang theory, [fanfiction], fandom : dr horrible, fandom : bartimeus, fandom : flander's company, fandom : avengers

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