[Fic] Neverwhere - L'Emissaire - chapitre 6 - PG

Mar 24, 2013 15:08

Titre : L’Émissaire (partie 6/15)
Auteur : soleil_ambrien
Fandom : Neverwhere
Persos/Couple : Richard, le Marquis de Carabas, brève apparition de Porte, OCs
Rating : PG
Disclaimer : Tout appartient à Neil Gaiman.
Prompt : Richard apprend à vivre et non plus simplement survivre dans London Below... en s'inspirant plus qu'un peu de la technique du Marquis.
Notes : Début ici.
Warning: Slash hinté.


6. Baronscourt

Ils reprirent la ligne de District pour descendre deux stations plus loin, à Baronscourt. Lorsque le Marquis avait dit qu’ils iraient maintenant à la cour du Baron, Richard s’était senti très fier de ne pas avoir demandé « Quelle cour ? » ni d’avoir souligné qu’il était impossible qu’une cour siège dans une station de métro. Après tout, il venait d’en voir une. Peu à peu, son esprit apprenait à accepter l’incroyable. En fait, il devenait même blasé.

Le Marquis ne fit aucun commentaire à propos de sa double allégeance, ni de Lord Portico. Une fois de plus, la horde d’interrogations sauvages envahit le cerveau de Richard. Quelques jours plus tôt (ou lors de son dernier séjour dans l’En Dessous, en tout cas), il ne les aurait pas écoutées et aurait considéré l’échec de sa dernière prise d’informations à propos de Carabas comme définitif. Maintenant, au contraire, il avait envie de lui poser des questions un peu indiscrètes, et tant pis si le Marquis les éludait. Il se sentait assez fort pour insister - enfin, plus que tout à l’heure. C’était peut-être à force de côtoyer un tel personnage qu’il prenait peu à peu de l’assurance, d’ailleurs.

La question la plus évidente, celle qui clignotait en rouge dans son esprit, se fraya un chemin jusqu’à sa bouche avant même qu’il ait eu le temps de faire passer le feu de circulation au vert.

« Quelles étaient au juste vos relations avec le père de Porte ? Je veux dire, le Duc a mentionné que vous étiez très proches. Et vous vous souveniez par cœur de bouts entiers de ses discours, comme si vous les aviez entendus mille fois…
-C’est difficile de ne pas prêter attention à quelqu’un qui parle dans son sommeil », lâcha Carabas d’un ton indolent.

L’une de ses jambes était étendue sur la place d’en face, l’autre repliée et en appui contre le bord du siège. Il croisa les bras, placide, et eut un petit sourire en coin. Richard se demanda s’il se payait sa tête. D’un autre côté, les sous-entendus du Duc Corbeau n’avaient pas vraiment été subtils, donc c’était relativement plausible.

« Ça veut dire… que vous… que vous avez…
-Joué aux échecs avec lui, termina-t-il à sa place. Tout à fait. J’ai fait d’excellentes parties d’échecs avec Lord Portico. D’ailleurs, je tiens à préciser que c’était un très mauvais perdant. J’aimais beaucoup ses petits cris de dépit quand je lui prenais sa reine, ou même sa tour. »

Oui, sans doute, il se fichait de lui. L’expression du Marquis était à la fois goguenarde et sardonique. Un cocktail détonnant.

« Tu poses beaucoup trop de questions, finit-il par dire d’un ton doucereux. Et tu es tenace, aussi.
-Disons que j’ai un bon professeur », répliqua Richard.

Carabas n’aimait pas admettre lorsqu’il était surpris, mais en l’occurrence, c’était le cas. Il recomposa bien vite son visage, mais son interlocuteur avait eu le temps d’y lire un mélange d’étonnement et de fierté. L’obstination avec laquelle Richard se renseignait sur lui ressemblait bel et bien à son propre tempérament. Le Marquis n’abandonnait jamais rien, ne lâchait rien, sauf s’il s’avérait que ce n’était plus rentable, ou inutile. Et sans doute, c’était utile de savoir des choses sur la personne avec laquelle on travaillait.

Quand on y réfléchissait bien, il savait tout de Richard - du moins, tout ce qui était important dans le Londres d’En Bas. Il connaissait son caractère, ses allégeances, et même ses armes. L’inverse était loin d’être vrai. Le jeune homme avait été clairement stupéfait en découvrant qu’il se rattachait à la cour du Corbeau.

Il n’était pas au bout de ses surprises.

*

Lorsqu’ils atteignirent Baronscourt, la première chose qui marqua Richard, ce fut la température. L’air était glacé. Il faisait très sombre, aussi - comme souvent dans les souterrains de la Londres d’En Bas. Néanmoins, ici, c’était comme si les ténèbres s’étaient donné rendez-vous. En un mot, le lieu était lugubre.

Ensuite, il entendit la musique. C’était une mélodie répétitive et lancinante, toujours la même. Des percussions sourdes, envoûtantes, combinées à un son de clochettes rythmées. À ces instruments différents mais complémentaires s’alliait une voix de femme, qui ne ressemblait à rien de connu, pour Richard. On y sentait un mélange de transe et de détermination farouche. Le solo féminin était appuyé de chœurs au son sourd, qui semblaient répéter « Jou baré’m, jou baré’m, jou baré’m, jou baré’m, é’m, é’m ».

Ici aussi, le sol était noir, mais contrairement aux dalles immaculées de Ravenscourt, il était émaillé de dessins à la craie. Richard remarqua que le Marquis faisait très attention à ne pas les piétiner, et il se décida à l’imiter. Dans la foulée, il l’interrogea également sur la nature de ces ornements.

« Ce sont des vévés, expliqua-t-il sommairement.
-Ce qui veut dire ? » s’entêta Richard.

Le Marquis soupira profondément, en levant les yeux au ciel.

« C’est un plaisir de voyager avec toi, déclara-t-il. On a tout de suite l’impression d’être très cultivé, et d’une intelligence sans bornes. »

Mortifié, Richard tenta de deviner. Peut-être que la musique était un indice.

« Bon, c’est des sortes de pentacles, c’est ça ? » proposa-t-il en considérant un cœur stylisé, orné de spirales, de boucles et de points. Un trident était posé sur le symbole, encadré de deux lignes fermées par des croix. On avait dessiné un triangle sous le cœur. Il avait la pointe vers le haut.

« Pas exactement, mais tu t’approches, fit-il en souriant. En fait, ce sont des dessins réalisés en l’honneur de loa. De dieux, si tu préfères. Et nous allons bientôt en rencontrer un, donc tu as intérêt à bien te tenir.
-En rencontrer un ?! répéta Richard, interloqué.
-Eh bien quoi ? le railla-t-il. Il y avait bien un ange à Angel, pourquoi pas un loa à Baronscourt ? »

Même s’il comprenait la ‘logique’ de l’assertion, l’association d’idées ne faisait pas sens chez Richard. Il osait en tout cas espérer que le loa valait mieux que l’ange. Ce fut ce qu’il affirma au Marquis. Frappé par une idée soudaine, ce dernier s’arrêta net. Richard, qui le suivait de près, faillit lui rentrer dedans.

« En fait, cette fois-là aussi, c’est moi qui vais parler, déclara-t-il sans ambages.
-Je croyais que je devais m’exercer… » rappela Richard - mais pas trop fort.

En fait, cette décision l’arrangeait beaucoup. Même s’il avait un peu gagné en assurance, il ne se voyait pas discourir devant un parterre tout entier. Aussi loin qu’il s’en souvienne, il avait toujours détesté parler en public, même si ce n’était que pour dire quelques mots lors d’une fête. Quand il avait accepté la mission de Porte, il n’avait pas pensé à ça, d’ailleurs. Mince.

Avant qu’ils ne progressent davantage dans le couloir, le Marquis sortit une petite croix dorée de l’une de ses poches et la noua autour de son cou. Ensuite, il en prit une autre, d’argent, cette fois, et la lança à Richard.

« Je vais encore vous devoir quelque chose ? s’inquiéta ce dernier.
-Ça se pourrait, susurra-t-il en réponse.
-Alors, je n’en veux pas », professa Richard en faisant le geste de la lui rendre.

Agacé, Carabas siffla :

« Ne sois pas stupide.
-Mais c’est quoi, au juste, une protection ? s’enquit-il.
-Non. Mais il sera content de la voir autour de ton cou, c’est tout.
-Content ? »

Il ne comprenait plus rien.

« Le loa que nous allons voir est responsable de la mort et des carrefours, expliqua le Marquis. La croix est l’un de ses symboles. »

Peu rassuré, Richard attacha la fine chaîne d’argent autour de son cou.

La mélopée entêtante jouait de plus en plus fort. Une odeur d’encens surgit soudain et leur monta à la tête. Le tunnel qu’ils arpentaient déboucha sur une vaste salle souterraine, éclairée à la chandelle. Un poteau était planté au centre de la pièce, qui était remplie de gens au visage maladif, habillés de complets en lambeaux. Les femmes étaient vêtues de blanc, de la tête aux pieds, et arboraient des colliers de rocaille. Elles avaient la tête couverte, des mines cadavériques et des yeux rougis.

« Ce sont des zombis ? chuchota Richard, anxieux.
-Non. C’est juste la cour du Baron, qui est déguisée en Gédés.

Il ne préféra pas demander ce qu’était un Gédé. Mais en y regardant de plus près, les visages verdâtres étaient effectivement dus à du maquillage. Il se sentit un peu mieux, même si le sentiment de malaise qu’il éprouvait ne s’estompa pas totalement.

Au fond de la salle, un homme efflanqué, à la peau sombre, était assis sur un trône couleur d’ivoire. À y regarder de plus près, celui-ci était composé d’un assemblage d’os. Richard n’osa pas se demander si c’était des ossements humains. L’homme portait un costume à queue de pie, des lunettes de soleil et un haut de forme. Il tenait un luxueux cigare de ses doigts maigres. Sur le mur qui se trouvait derrière le trône, on discernait une grande croix dessinée à la craie, qui surmontait un autel stylisé, encadré de deux cercueils.

« Bawon, men moun-ou. Baron, voici votre serviteur », déclara le Marquis avec respect, en mettant un genou à terre.

Là encore, à l’intonation employée, on eut dit des paroles rituelles.

Baron Samedi descendit de son trône de tibias et s’approcha de celui qui lui était dévoué. À cette occasion, Richard remarqua que le loa avait du coton dans les narines - détail incongru s’il en était. Il ne se trouvait plus qu’à quelques centimètres du Marquis. Il lui releva le menton d’une main et le prit par l’épaule de l’autre. Lorsqu’il se releva, ils étaient incroyablement proches.

Un doigt osseux et glacé vint caresser le lobe de l’oreille du Marquis, puis son cou, avant de descendre vers l’épaule et de souligner la clavicule saillante, puis la gorge. Cette dernière était enroulée dans un long tissu crasseux, pour cacher la vilaine plaie.

«Tu t’es fait trancher la gorge, à ce que je vois », constata-t-il sur un ton badin.

Sa voix était basse, profonde et étrangement envoûtante.

« Elle est en train de guérir, expliqua Carabas. Je suis allé à Streatham.
-Pff… Cet ersatz de fontaine miraculeuse ? Tu aurais mieux fait de venir me voir tout de suite. »

Il lui caressa encore le cou, et la blessure se résorba totalement. Le Marquis posa sa main sur celle du loa, toujours nichée sur sa gorge, et inclina la tête en signe de remerciement.

« Si je comprends bien, tu t’es fait tuer, c’est ça ? Tu veux que je te sépare de ta vie, une fois de plus ? De toute façon, je refuse de creuser ta tombe. Ça devrait suffire pour te protéger des maléfices.
-Je n’étais pas mort à cause d’un maléfice, la dernière fois, articula le Marquis. Mais je vous remercie.
-Bah, j’estime que tu en vaux la peine, murmura-t-il en lui caressant les cheveux de la main que le Marquis n’avait pas prise. C’était aussi une bonne idée d’avoir caché ta vie quelque part, approuva-t-il. C’est exactement ce qu’il faut faire, dans ce genre de cas. »

Richard comprenait moins d’une phrase sur trois. Cela ne l’empêchait pas d’écouter attentivement.

« Bien entendu, dans ce cas, tu me devras une faveur encore plus grande. Libre à toi d’ensuite me vendre les tiennes pour la payer.
-Pas aujourd’hui, l’interrompit le Marquis. Je suis venu vous parler au nom de la Maison de l’Arche.
-Tiens donc… siffla le Baron. Alors comme ça, tu me fais des infidélités ? »

Ce n’était qu’une colère de théâtre, car il se tenait toujours tout contre Carabas.

« C’est pour la bonne cause, Baron, se défendit-il mollement.
-J’espère bien.
-Dame Porte est venu vous proposer de conclure une alliance. De rejoindre le Consortium.
-Oh, mais je conclurai avec plaisir, roucoula le loa sans même savoir à en apprendre davantage. Tu sais très bien que je ne peux rien te refuser. Et puis, cela aggravera ta faveur, qui est déjà considérable. »

Le Marquis s’humecta délicatement les lèvres, comme s’il allait dire quelque chose qui ne plairait pas à son maître.

« C’est-à-dire que… commença-t-il. Personne d’autre ne nous a demandé de faveur pour avoir rejoint la confédération.
-Oui, eh bien moi, je le fais, insista-t-il. Je vais perdre des droits sur toi, non ?
-Non, contra calmement Carabas. Pas plus que le Royaume-Uni sur Londres, en entrant dans l’Union Européenne.
-Hum, tant pis, s’obstina le Baron. Au moins, je suis sûr d’y gagner.

Le Marquis soupira discrètement. Le Baron se détacha enfin de lui, même s’il le tenait toujours dans ses bras squelettiques. Il jeta un coup d’œil à Richard, qu’il avait ignoré pendant tout ce temps.

« Au fait, c’est qui, lui ? se renseigna-t-il d’un ton peu amène. L’un de tes amants particulièrement bas de gamme ? La jalousie ne fonctionne pas avec moi, ne l’oublie pas.
-Mais non, s’amusa le Marquis. C’est un chevalier avec lequel je travaille.
-Chevalier, hein ? grinça le Baron. Adoubé par le Comte, je présume. Il ne peut pas s’en passer. C’est son plaisir secret.
-Ce n’est pas faux, sourit-il.
-Et il a fait quoi pour le mériter, celui-là ?
-Quelque chose d’intéressant, pour une fois, reconnut-il. C’est lui a qui a tué la Bête de Londres. »

L’expression du Baron se modifia radicalement.

« Ah, c’est le Guerrier ? s’exclama-t-il avec admiration. Je ne l’aurais jamais deviné. En général, quand on a un tel statut, on évite de choisir ses vêtements dans les poubelles du peuple des Egouts. »

Richard baissa la tête, humilié. Il était vrai que ses habits avaient beaucoup souffert du passage dans l’En Bas. Ses baskets ne ressemblaient plus à rien ; son jean était taché et déchiré ; son T-shirt, maculé de boue et sa veste de cuir, usée. Il était temps qu’il change de garde-robe - radicalement, si possible.

Le Baron le détailla des pieds à la tête, méprisant. Toutefois, son regard s’adoucit lorsqu’il aperçut le pendentif argenté en forme de croix.

« Enfin, au moins, il porte une kat’ chimen. C’est toi qui la lui as donnée ? »

Carabas acquiesça, d’un air absent.

« C’est bien. Mais il devrait porter du rouge, aussi. Bon, passe-moi ton bout de papier. »

Le Marquis tendit la convention à son maître, qui s’en empara, non sans attarder ses doigts sur les siens. Quand il prit le papier, il y laissa sa signature la plus compliquée que Richard ait jamais vue. C’était le même vévé que celui du mur : un autel surmonté d’une croix et flanqué de deux cercueils. Ils reprirent le parchemin et le Marquis s’inclina de nouveau.

« Nou ka soti, Bawon », annonça-t-il solennellement. Le principal concerné leur fit un geste vague de sa main osseuse, pour les autoriser à sortir de la pièce, et ils partirent. Avant qu’il ne disparaisse totalement de leur champ de vision, le Baron baisa le bout de ses doigts étiques et souffla, pour envoyer le baiser vers le Marquis.

La mélopée lancinante devint de plus en plus faible, puis disparut.

*

Ils retournèrent à Temple avec la sensation du devoir accompli. Lorsque Porte leur permit d’entrer à la Maison de l’Arche, ils leur expliquèrent fièrement que le Consortium comptait désormais trois baronnies de plus : le théâtre du Globe, Ravenscourt et Baronscourt.

De son côté, Porte avait réussi à convaincre pas moins de quatre groupes, à savoir la Cité Blanche, le Val des Perles, la reine Victoria et Kilburn.

« Kilburn ? Vous voulez dire la rivière de Kilburn ? C’est la 19ème légion romaine dont vous m’aviez parlé ? », se renseigna le Marquis.

Porte acquiesça.

« Fort bien, se réjouit-il. Demain, nous irons voir Old Bailey, les Parle-aux-Rats et le peuple des Egouts.
- Shepherd’s Bush sera sur votre chemin, nota Porte d’un ton qu’elle voulait détaché.
-On verra », la coupa-t-il.

On distribua les chambres, et tout le monde alla se coucher - ce qui ne fut pas facile à organiser, car on ne pouvait se déplacer de pièces en pièces que grâce aux deux sœurs. Le Marquis dormait dans la chambre de Lord Portico, et l’avait déclaré comme si c’était une évidence. Quant à Phalène, la sœur d’Accès lui avait rigoureusement interdit de passer la nuit avec la fillette, parce qu’il s’était comporté de manière douteuse avec elle, et il devait donc se contenter de la salle centrale. Quant à Richard, il ne dormit pas très bien, et ce n’était pas seulement parce qu’on lui avait attribué la chambre d’Arch, le frère défunt de Porte. C’était parce qu’il était claustrophobe et que la pièce n’avait pas de portes, et aussi parce qu’aucune des destinations qu’ils visiteraient demain ne lui semblait engageante.

D’abord, Old Bailey. Même s’il appréciait le Robinson des toits, Richard avait le vertige, et récemment, le chemin périlleux n’avait pas vraiment été une expérience agréable. Sans parler de sa toute première visite au Vieux Rempart. Pour le peuple des Parle-Aux-Rats, il avait l’impression de leur être redevable. Anesthésie n’était jamais revenue de Night’s Bridge, et il s’en sentait responsable. En ce qui concernait le Peuple des Egouts, il dégageait une telle puanteur qu’il était difficile de respirer à leurs côtés au Marché Flottant. On imaginait sans peine ce que cela devait donner dans leurs domaines. Pour finir, les bergers de Shepherd’s Bush faisaient partie des choses qu’il était censé oublier et ne pas chercher à connaître, tant elles étaient terrifiantes, et voilà qu’il se précipiterait à leur rencontre.

Lorsqu’il parvint enfin à trouver le sommeil, tourmenté par ces idées, il fit d’horribles cauchemars. Il se vit dévoré par les Parle-aux-Rats en guise de vengeance, tomber dans le vide infini du Vieux Mur, chassé par de féroces bergers, assistés de chiens redoutables. Finalement, il rêva d’une Anesthésie, vêtue de tissus multicolores. Son collier de perles de quartz était complet, et elle souriait.

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4 ( part. 2)
Chapitre 5
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11

fandom : neverwhere, [fanfiction], fanfic : l'émissaire

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