Titre: Kocoum
Chapitre 1 : La rencontre
Auteur: Ambrena
Fandom: Pocahontas (UA)
Personnage(s)/Pairing: Kocoum/Thomas
Rating: Je sais pas... dans les PG, vu le délire ? Mais ça partira dans le T tôt ou tard, je pense...
Disclaimer: Persos mi-Disney, mi-histoire (si on oublie toute vraisemblance historique, of course)
Résumé: Et si c'était Kocoum au lieu de Pocahontas qui avait évité la guerre entre Amérindiens et Anglais ?
Note: Merci Heera pour le plot bunny. XD Allez, balancez les patates pourries !
Kocoum
Chapitre 1 : La rencontre
"Tu es le plus valeureux de mes guerriers, Kocoum. Tu épouseras ma fille unique, je te le jure."
Les paroles du grand chef Powatan résonnaient dans l'esprit du jeune homme. Il ne voulait pas. Pas depuis qu'il avait découvert qu'il préférait la vue des autres valeureux guerriers à celle des jeunes filles en fleur. Et puis Pocahontas ne voulait pas de lui, il le savait. Elle préfèrait la liberté, s'élancer du haut des rocher, faire du canoë ou même cajoler les oursons, les colibris et les ratons-laveurs.
Mais on ne pouvait rien aux décisions du grand chef.
"Ce sera un honneur", avait-il répondu. Et en lui, quelque chose s'était brisé.
Il décida d'aller errer dans les bois, au bord de la rivière. Il avait pris son arc, ses flèches, et même son poignard d'os, même s'il ne servait qu'au corps-à-corps. Soudain, un bruit le mit en alerte. Sans doute un étranger, pour se montrer aussi peu discret.
Kocoum se cacha derrière la cascade et affûta son arc. Derrière, une autre forme se mouvait. Peu élégamment, d'ailleurs.
Quand la cible se trouva bien en vue, il jaillit, l'arc bandé. La forme mit les mains en l'air - geste étrange - et balbutia dans une langue inconnue.
C'était bien un étranger. Mais pas comme Kocoum l'avait imaginé. Au lieu du colon blond et arrogant qu'il s'était cru surprendre, il se trouvait face à un frêle jeune homme, cheveux couleur de feuille morte, qui tremblait de tous ses membres. Il baissa son arc et l'autre en fit de même avec ses mains.
Un léger moment s'écoula en silebnce, puis l'autre s'enfuit à toutes jambes lorsqu'il tenta de lui tendre la main.
"Attends !"
Mais Thomas courait vers le campement. Qu'est-ce qu'il li avait pris de s'aventurer dans la forêt sans même prendre d'armes avec lui ? Radcliffe serait furieux, s'il savait ! Et John, son grand frère d'adoption, se moquerait encore de lui, sans doute.
Il sortit de l'eau, galopa, traversa le sentier parmi quelques arbres, trébucha contre une racine, et puis... Une mélodie étrange s'éleva.
Le vent, la voix du vent, des sanglots dans le vent. Ensuite...
Kwé, kwé, natura, un jour tu verras...
Ton coeur chantera, et tu comprendras
Tu entendras sa voix, comme un cri au fond de toi...
Kwé, kwé, natura, un jour tu verras...
Une brise composée de feuilles les entoura. Thomas à terre et Kocoum qui poursuivait toujours l'Européen l'entendirent tous deux, la sentirent, en firent partie.
"Ne t'en vas pas !" fit le guerrier, tout essouflé. "Je ne te tuerai pas !"
Thomas n'en revenait pas. Il comprenait ce que disait le sauvage, celui qui l'avait menacé de son arc. Sauvage qui éclata de rire lorsqu'il le vit à terre.
"Ca va ?
- Je crois, oui...
- Tu parles notre langue ? s'étonna l'Amérindien.
- Apparemment. Je ne sais ni pourquoi ni comment.
- C'est grâce au Grand Esprit", affirma Kocoum, confiant.
Il tendit une main brunie et burinée au rouquin qui l'accepta sans hésiter. La brise se modifia en deux courants qui vinrent se nouer autour de ces mains liées.
L'histoire venait de commencer.