Arbres à drabbles en retard

May 08, 2012 19:43

Je viens de retrouver des restes d'arbres à drabbles que je n'avais jamais compilés ici faute de temps/envie/courage/mémoire ? (je ne sais plus, ça date de trop longtemps). Il y en a deux, je pense, dont un pour lequel je n'ai pas de dates ...

Le premier est de décembre/janvier 2011 :

D'abord les fandoms :


Cirque - Clown Blanc, Auguste - G
c'est notre devoir de les divertir.

« C'est ton devoir de les divertir, tu le sais … Je t'ai préparé un nouveau tour pour ce soir ! Je suis sûr que je réussirai à me jouer de toi cette fois ! »

Le clown blanc repousse les pitreries de son collègue et ami d'un geste vague. Sa belle tunique à paillettes paraît moins brillante lorsqu'il est prostré sur une caisse.

« C'est peine perdue Auguste, tu sais que tu ne réussis jamais à me prendre par surprise. Cela m'ennuie. »

Auguste secoue la tête en entendant les spectateurs applaudir M. Loyal.

« Peut-être mais si tu ne bouges pas, ce sont eux qui vont s'ennuyer ! »

De Cape et de Crocs - Captain Boone, ses pirates - G [Spoiler tome 7]
Assez harangué, faites moi sauter cet immeuble !

« Assez harangué, faites-moi sauter cet immeuble, garçons ! »

Tout l'équipage s'affaira dans un relatif silence à charger les canaux de barils de poudre, mètres de mèches, pierres à feu, à les faire descendre du navire pour ensuite les faire rouler jusqu'au pied du bâtiment sélénite, et mettre en place une quantité suffisante d'explosifs pour faire voler en éclats les fondations de l'innocente mais populaire - et riche - auberge qui leur servait de cible.

« Tout de même Captain, attaquer une auberge, pour des pirates …
Ecoutez, Monsieur Cigognac, j'aurais compris votre objection, si notre bâtiment n'était pas en ce moment même monté sur roues ! »

Good Omens - Aziraphale, Crowley - G
Une moustache à la vierge, je crois...

« Une moustache à la vierge, tu crois ? Mais … pourquoi me dis-tu ça ? »

Crowley haussa les épaules, l'air bourru.

« Tu fais une collection de bibles ratées, je pensais que les icônes détournées t'intéresseraient.

-Ce n'est pas si simple : des tableaux taggués, il y en a des centaines, des milliers ! Les bibles particulières - je ne dirais pas « ratées » - sont des objets exceptionnels !

- Ah ! Tu ne me prendrais pas pour un amateur, quand même ? Quand je te parle d'une moustache à la vierge, je parle bien d'une moustache authentique du XIVè - le pire, n'est-ce pas ? - dessinée par un moine saoul. Ça, ça a de la gueule ! »

Soul Eater - Stein, Spirit - PG
En réponse à la bravade, lentement, elle fit non de la tête.

Il fit non de la tête, frénétiquement. Stein se rapprochait de plus en plus, lentement, comme le serpent hypnotisant la grenouille.

« Allons mon ami, tu n'as pas à t'inquiéter, tu me connais ! Et ce n'est pas comme si tu allais en mourir. »

Spirit essayait de s'éloigner subrepticement, mais c'était peine perdue : le médecin lui attrapa le poignet et l'attira à lui.

« Tu me déçois mon cher …
- Je m'en fiche ! Je les connais tes expériences, justement ! La dernière fois tu as essayé de remplacer un de mes poumons par des branchies pour voir si je pourrais respirer sous l'eau ! »

Puis les originaux :


Original (L'Asile) - le directeur, Eymeric - G
c'est pas avant vendredi.

Vendredi 24 juin
Je n'ai pas eu le temps de m'occuper d'Eymeric aujourd'hui. Il n'a pas bougé de la journée, d'après les gardiens.

Samedi 25 juin
Toujours pas de temps. Même situation.

Lundi 27 juin
Encore débordé, mais on m'a rapporté un incident ce matin. Eymeric aurait été en contact avec un rat de l'asile hier et aurait joué avec lui (je peine à le croire). Bryan a abattu l'animal et affirme qu'Eymeric a pleuré après ça. C'est bien la première fois qu'il a une telle réaction à un événement de son environnement. Serait-ce une évolution ? Situation intéressante, à surveiller.

Original (L'Asile) - le directeur, Eymeric - G
c'est pas avant vendredi.

Vendredi 26 août
Aujourd'hui a été calme, j'en ai profité pour m'occuper d'Eymeric.
Deux mois ce sont écoulés depuis la dernière fois qu'il a exprimé quelque chose de plus que son autisme habituel, plus rien depuis. J'ai donc essayé quelques stimuli susceptibles de le faire réagir.

D'abord, les habituels dessins : de lui, du rat, de l'extérieur, rien. J'ai tenté de lui parler, comme à un jeune enfant : moi, ma famille, la vie au-dehors. Il me regardait et ne bougeait pas, comme s'il écoutait, mais sans comprendre le moindre mot, la moindre syllabe. Je lui ai même prêté une peluche de rat, aucune réaction. J'aimerais vraiment comprendre ce qui se passe dans sa tête.

Ces deux-là ne sont pas terribles, mais je n'arrive à rien sur cette histoire.

Original (Irish Car Bomb) - Dieter, Evan - PG
Ha... Et que ça saute !

« Et que ça saute ! Bouge, vite ! Vite ! »

Dieter se jeta dans la voiture en riant alors même qu'Evan démarrait en trombe. Ils étaient tout juste assez éloignés lorsque l'explosion se produisit, faisant déraper la voiture. Le conducteur ne ralentit qu'une fois arrivé dans un quartier plus calme. Il en profita pour s'allumer une cigarette et jeter un regard noir à son passager dans le rétroviseur.

« La prochaine fois, tu garderas tes jeux de mots de merde pour toi !
Hey, calme ! C'est pas parce que Yurih n'est pas là que tu dois te sentir obligé de prendre sa place de casse-burne ! »

Original (Irish Car Bomb) - Dieter, Elyssie - PG
J'espère que notre fils sera un peu moins intelligent que toi...

« Toi, tu vas me faire le plaisir d'aller aux urgences aujourd'hui ! »

Cela faisait plus d'une semaine qu'Elyssie, tous les jours - voire plusieurs fois par jour - tannait son homme pour qu'il aille faire soigner sa lèvre ouverte, sans résultat apparent : elle commençait à s'infecter. Ce jour-là ne faisait pas exception à la règle.
« Ouais, ouais, j'irai … un de ces jours ... »

Furieuse, elle l'attrapa par le col, le forçant à la regarder.

« Non. T'as intérêt à y aller aujourd'hui, sinon tu pourras toujours te gratter pour rentrer, et t'auras plus qu'à supplier Evan pour qu'il te laisse squatter chez lui ! »

Original (Lásceris) - Selyan, Naelle - G
c'est notre devoir de les divertir.

« Divertissez-vous, ma Dame, profitez-en. »
La mage de l'air, assis légèrement en retrait du fauteuil de la princesse désigna d'un geste large l'assemblée captivée par la voix chaude du ménestrel. Les convives étaient assis en demi-cercle autour de lui, appréciant la fête organisée au château, oubliant - ignorant parfois - la préparation des navires de guerre dans le port, à quelques dizaines de perches à peine, et qui l'avaient mené là.

L'artiste finit sa ballade, et sous les applaudissements, entama une épopée d'une voix grave, plus adaptée aux pensées de Selyan.

« Oui, profitez-en. Cela risque de ne pas durer. »

Original (Lásceris) - Yzak, Morgane - G
c'est notre devoir de les divertir.

Divertir les gens était leur occupation principale, à l'un comme à l'autre, bien que chacun dans des registres tout à fait différents.

Yzak charmait ses spectateurs de sa voix grave et douce, chantant épopées pour ces seigneurs, ballades romantiques pour ces dames, chansons entrainantes pour les jeunes gens, accompagné par son propre talent à la lyre ou au luth.

Morgane, elle, utilisait plutôt son aspect inhabituel, ses pupilles oranges, sa peau caramel pour faire passer ses tours de passe-passe pour de la véritable magie. Exploiter la crédulité de jeunes nobliaux était rapidement devenu sa spécialité.

Original (La Vie d'une Cellule) - une cellule - PG
Et là je ne retrouve plus l'accroche, mais je ne l'avais pas sortie de nulle part ! (du moins, je ne crois pas)

Cette fois, c'était certain. Elle avait testé partout autour d'elle, essayé d'aller chercher plus loin. C'était fichu, elle manquait de fibronectine : elle ne pouvait plus tenir, s'accrocher à son environnement.
Elle avait bien tenté d'en produire, mais elle n'était pas faite pour en synthétiser des tonnes, il ne fallait pas espérer des miracles. En désespoir de cause, elle avait envoyé des signaux de détresse à ses voisines. En vain.

Elle s'était rendue à l'évidence. Il lui fallait se détacher complètement ; s'autodétruire, plutôt que se laisser mourir sans rien faire. Résignée, elle entama le long et fatidique programme de son propre suicide.

Original (La Vie d'une Cellule) - des lymphocytes, un macrophage - PG
Mais il n'est pas tout seul, ensemble, ils peuvent le vaincre, il le faut.

Il n'est pas tout seul, ensemble, ils peuvent le vaincre. Il le faut. Ils ne vont pas se laisser déborder par un être aussi primitif qu'un virus, tout juste vivant !

L'auxiliaire analyse l'antigène que lui apporte une cellule présentatrice, et commence à envoyer ses ordres, prenant les choses en main. Que les lymphocytes B compétents se mettent dès maintenant à proliférer, pour que les plasmocytes soient prêts le plus rapidement possible. Que les lymphocytes T s'activent pour que les redoutables tueurs puissent se mettre en marche.

Les messages fusent, et l'auxiliaire supervise. Un peu comme un vrai chef de guerre.

Ensuite le deuxième, pour lequel je n'ai pas été productive.



Original (Irish Car Bomb) - Dieter/Elyssie, Freddy - PG-13
Tu es à moi !

« Tu es à moi ... »

Ces quelques mots, murmurés à son oreille, font l'effet du meilleur des aphrodisiaques ; elle plante ses ongles dans le dos de Dieter avec un gémissement.
Comme ça, sur l'oreiller, ils ne veulent pas voir que c'est faux. Elle n'est pas sienne, elle appartient à Freddy, qui la loue au plus offrant comme il le ferait pour un vulgaire appartement, quand il en a besoin, en en profitant de temps en temps - oh, comme Dieter pouvait le haïr pour ça !
Ils préfèrent tous deux rester dans l'illusion, entre leurs respirations haletantes et l'odeur de leur sueur.

Original (Les Huit Immortels) - Kanaël/Iris - PG
En comprenant que dans son ton, il y avait l’absence d’une amie, la mort de camarades et un peu de peur, il la serra davantage.

En comprenant que dans son ton, il y avait l’absence d’une amie, la mort de camarades et un peu de peur, il la serra davantage contre lui, bien qu'il ne fût guère plus apaisé. Au fond, ils avaient tous peur. De ne plus voir le lendemain à cause d'un attentat, d'un bandit attiré par les pillages ; à cause de la guerre, en fait.
Il aurait tellement voulu pouvoir voir son sourire qui ne serait pas assombri par l'angoisse de l'annonce d'une nouvelle perte. Pouvoir la prendre dans ses bras sans que cela ressemble à du réconfort, et sans trembler lui aussi.

drabbles, écriture, originaux, fandoms

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