Des espoirs (partie 8)

Sep 06, 2009 15:25

Titre: Des espoirs
Auteur: Sganzy
Bêta: Vicodinaddict
Disclaimers: pas à moi, pas de sous
Spoilers: Both Side Now et tout ce qu'il y a avant. 
Genre: Drame, Friendship...et à peu près tout ce qui peut exister. 
Résumé: Plusieurs mois après "Both Side Now", qu'est devenu House?
N/A: Partie très courte, mais pour ma défense, la suivante est très longue et implique du huddy, donc réfléchissez avant de sortir les fusils, vous pourriez le regretter X-)

HHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

Wilson grimaça sous les rayons du soleil qui l’aveuglaient. Il s’arrêta et sortit ses lunettes de soleil de la poche de sa chemise. House leva la tête, se demandant ce qu’il se passait. Les yeux bandés, installé dans une chaise roulante, il malmenait la cravate de Wilson pendant que ce dernier le poussait à travers le parc de l’hôpital.

Encore une idée du docteur Gordez : changer d’environnement.

Il ne voyait pas ce que ça pourrait changer puisque House n’y voyait rien, de toutes façons. Mais au moins, il pourrait lui raconter ce qu’il se passait autour d’eux, il avait désespérément besoin d’un sujet de conversation. Ses monologues s’épuisaient vite maintenant qu’il avait fait le tour de tout ce qui pourrait éventuellement intéresser House.

Wilson repéra un banc, à l’ombre, dans un coin du parc. L’endroit était assez reculé pour qu’ils soient au calme, mais orienté de façon à ce qu’ils puissent voir ce qu’il s’y passait. Il s’assit et installa la chaise roulante à côté de lui. Il n’aimait pas voir House là dedans, mais avec les yeux bandés et une patte folle, il n’aurait pas été bien loin.

Wilson avait prévu de raconter à House ce qu’il voyait, mais à présent, il trouvait le concept bizarre. Comment était-il censé faire ça ?

-         Tu veux enlever ton bandeau ? Voir un peu ce qu’il se passe ? Crois-moi, dans le jardin d’un asile, y a de quoi se distraire.

House ne répondit pas, tournant légèrement la tête, comme s’il écoutait quelque chose au loin. Wilson espérait que c’était bien quelque chose et pas quelqu’un…comme quelqu’un qui n’existait pas, par exemple….

Le docteur Gordez était convaincu que les hallucinations avaient disparues, mais Wilson ne le croirait que le jour où House l’affirmerait…Ce qui ne risquait pas d’arriver de sitôt puisque House était convaincu que la moitié de ce qu’il vivait était dans sa tête.

-         Si tu me donnes ton bandeau, je te donne mes lunettes de soleil, ok ?, suggéra Wilson.

Si House ne voulait pas croiser son regard, il pouvait tout aussi bien se cacher derrière des verres teintés. Wilson attendit une réponse, envisageant déjà d’acheter sa propre paire à House s’il disait oui. Des lunettes de soleil, une idée de génie.

Les espoirs de Wilson s’écrasèrent quand House secoua la tête.

Evidemment, le problème ne se résumait pas à l’envie d’éviter les regards, mais bien de voir les choses. Les voir en plus sombre ne changerait rien.

-         D’accord. Ca fait rien, soupira Wilson, ne cachant pas sa déception.

Jusqu’ici, il avait voulu épargner House de ses sentiments, mais le docteur Gordez pensait qu’il valait mieux être honnête. House n’était pas en verre, avait-il dit, même si son état était fragile, il pouvait encaisser plus qu’il n’y paraissait. Mieux, le sensibiliser à un peu d’empathie ne lui ferait pas de mal. Wilson grogna. Il commençait à entendre la voix du psychiatre un peu trop souvent à son goût dans sa tête ces derniers temps.

Les deux hommes sursautèrent en cœur quand un homme se mit à crier, courant à travers le jardin en se tenant la tête.

-         C’est quoi ?, demanda House, légèrement affolé, cherchant la provenance du son en remuant la tête.

-         Un homme qui court en hurlant. Je suppose que ça doit arriver souvent parce que personne ne réagit.

Voyant les mains de House se crisper autour de la cravate, Wilson continua.

-         Il ne vient pas vers nous, il fait des allers-retours devant les portes de l’hôpital, à une cinquantaine de mètres, le rassura-t-il, l’air de rien. Outch, ajouta-t-il. Il vient de tomber, les infirmiers en profitent pour le ramener à l’intérieur.

House soupira légèrement de soulagement.

D’un seul coup, le fou réapparut, ressortant de l’hôpital en hurlant de toutes ses forces. House sursauta et se mit à tâtonner l’air, jusqu’à trouver le genou de Wilson. Surpris de cette réaction, l’oncologue hésita avant de poser la main sur celle de son ami. C’était étrange, ce genre de geste avec House, mais quand son ami la serra en retour, une bouffée de satisfaction monta en Wilson. Les progrès viendront petit à petit, répétait le docteur Gordez dans sa tête.

-         Il est parti ?, interrogea anxieusement House.

Wilson ouvrit la bouche pour répondre, mais se retint à la dernière minute, se rappelant que le but n’était pas de le ménager, mais de l’aider à se reprendre en main.

-         Si tu veux savoir, regarde par toi-même, suggéra-t-il à contre cœur, effrayé à l’idée que House puisse se sentir repoussé.

Au contraire, la main de House se resserra autour de la sienne. Un moment passa avant qu’il ne lâche la cravate et n’amène une main à ses yeux. De sa paume, il appuya sur le bandeau et le releva, juste assez pour libérer un œil.

-         Il est là, désigna Wilson de sa main libre.

House observa les infirmiers injecter un produit dans le bras d’un homme agité. Presque aussitôt, l’homme cessa de se débattre, tombant comme une poupée de chiffon. Deux infirmiers le guidèrent jusqu’à l’intérieur.

-         Il est fou, nota House avec une pointe d’ironie.

Wilson sourit.

-         Totalement timbré.

House acquiesça, mais garda sa main sur son front, tenant le bandeau qui libérait son œil droit. Wilson se mordit la lèvre pour se retenir de suggérer d’enlever totalement le bandeau. Il sentait qu’il ne valait mieux pas pousser, il y avait déjà du progrès.

TBC

fic: des espoirs, fic

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