Nerfs à vif (partie 37)

Jan 12, 2009 20:17

Titre: Nerfs à vif
Titre original : Losing it
Auteur original : Dreamsofspike
Traducteur : Sganzy
Bêta : Moi toute seule. Toutes les fautes sont donc les miennes. 
Disclaimers : Pas à moi, pas de sous
Spoiler : Post Wilson’s Heart (4x16)*
Résumé: La perte de la femme qu’il aime a changé Wilson, House en fait les frais.
Genre: Drame, Violence, Friendship (Huddy et Hameron), Angst...
Avertissement: NC-15 je dirais car cette fic est assez traumatisante au niveau psychologique et contient des scènes de violences passives.

Présence d'un scène à caractère...NC-17. Donc si tu crois que les bébés sortent du sac à dos magique de la cigogne, ne lis pas, ok? =)


Le souffle rendu court par les baisers, Cuddy trouva la force de séparer ses lèvres de celles de House. Elle l’observa, incertaine.

-         Tu es…absolument sûr de vouloir faire ça ?

Les pupilles dilatées, House parut incrédule alors qu’il essayait de reprendre son souffle.

-         C’est une blague ?, répondit-il finalement avec sarcasme. Non non, je passe mon temps à faire des remarques sur tes seins et tes fesses et je passe à ton bureau sans raison toutes les cinq minutes uniquement parce que je te trouve repoussante.

Il roula des yeux, son ton emprunt d’exaspération autant que d’affection alors qu’il concluait.

-         Evidemment que je veux faire ça. Je le veux depuis des années.

Il hésita soudain.

-         Pas toi ?

Cuddy s’adoucit devant le retour des incertitudes de l’homme. Elle se redressa sur son coude, posant sa main libre derrière sa tête pour l’approcher d’elle et l’embrasser. Les mains de House tremblaient légèrement quand elles se posèrent sur sa taille, glissant sous le haut de la jeune femme alors qu’il approfondissait leur baiser.

Cuddy ne s’éloigna que quand le besoin d’oxygène devint urgent, lui souriant alors qu’elle chuchotait.

-         J’ai l’air d’en avoir envie ?

Elle vit immédiatement le soulagement dans ses yeux alors que ses lèvres s’incurvaient en un sourire espiègle et qu’il attrapait à nouveau les siennes. Ses gestes étaient plus assurés quand il commença à défaire les boutons de sa chemise en soie. Les mains de Cuddy étaient plongées dans ses cheveux, le tenant près d’elle alors qu’elle continuait de l’embrasser langoureusement. Elle voulait prendre son temps, savourer ce moment qu’elle avait secrètement désiré depuis si longtemps.

House, apparemment, avait d’autres idées en tête.

Il se dépêcha d’enlever son haut, avant de défaire son soutien-gorge. Ses mains chaudes et rugueuses glissèrent sur ses épaules, emportant avec elles les bretelles de son soutien-gorge. Dans le même temps, ses lèvres quittèrent sa bouche, descendant le long de sa gorge avant de se poser sur un de ses seins.

Cuddy eut soudain du mal à respirer, emportée par l’intensité de ses sensations, les yeux fermés et la tête rejetée en arrière. Elle parvint finalement à retrouver un semblant de self-control et posa ses mains sur celles de House qui défaisaient déjà la fermeture éclair de sa jupe. Elle stoppa son geste, ouvrant les yeux pour croiser immédiatement ceux interrogateurs de l’homme.

-         On a tout notre temps, murmura-t-elle calmement. Ralentis un peu.

-         Je ne veux pas ralentir, grommela-t-il en recommençant à défaire sa jupe. Besoin d’oublier.

Le cœur de Cuddy se serra à ces mots, mais elle comprit qu’elle ne pouvait pas le laisser faire. Si elle permettait à House de faire de cette nuit une simple distraction, une autre drogue pour apaiser sa douleur et les trahisons qu’il avait subi, ça ne serait alors qu’une nuit sans lendemain.

Et à chaque toucher, à chaque seconde qui passait, Cuddy acquérait la certitude qu’elle voulait qu’il y ait un lendemain.

-         Cuddy…, grogna House contre sa peau alors que sa bouche se posait sur sa gorge. Ai besoin de toi…besoin d’oublier…

Gentiment, mais fermement, et avec un grand effort, Cuddy parvint à le repousser, roulant de façon à être au dessus de lui. House laissa échapper une plainte impatiente alors qu’elle tenait ses mains dans les siennes, l’empêchant de la toucher alors qu’elle l’embrassait doucement. Elle s’écarta pour croiser son regard et lui sourit tendrement.

-         Quelle ironie, dit-elle timidement. J’essayais justement de me souvenir.

La lumière se fit dans les yeux de House alors qu’il réalisait de quoi elle parlait, et son expression s’adoucit en un sourire nostalgique. Il était rare qu’il se dévoile ainsi et Cuddy décida qu’elle pourrait s’habituer à ce sourire-ci, à cette expression sincère. Il libéra une de ses mains et la posa sur sa joue.

-         Ca je veux bien m’en souvenir, concéda-t-il d’une voix rauque. C’était juste…une nuit…

-         Mais quelle nuit, exprima-t-elle pour lui.

Ils se sourirent un moment en silence, perdus dans le souvenir de leur aventure, vingt ans auparavant. Cuddy fut la première à se sortir de ses rêveries, posant ses mains sur les épaules de House avant de les glisser le long de ses côtes.

-         Tu n’étais pas mon premier, murmura-t-elle pensivement, ponctuant ses mots de baisers sur son torse. Mais tu étais….mon premier…si tu vois ce que je veux dire.

Elle suivit sa confession d’un sourire timide, rougissant en voyant la surprise sur le visage de l’homme quand il réalisa ce qu’elle voulait dire. Elle n’était pas certaine d’être prête à avouer ça, mais l’air satisfait et fier de House en valait la peine.

-         Eh bien…, commença-t-il nonchalamment, défaisant sa jupe et la glissant sur ses hanches. Ca doit être parce que quiconque est passé par là avant moi, ne devait pas savoir ce qu’il faisait.

Il était évident qu’il doutait de lui, qu’il essayait de nier son compliment en rejetant la « faute » sur l’incompétence de ses autres amants. Cuddy se souvient de toutes ces fois, il n’y avait pas si longtemps, où elle avait cherché la moindre opportunité pour le rendre moins fier, et éviter d’alimenter son égo. Malheureusement, les abus de Wilson et les traumatismes de son enfance revenus à la surface avaient laissé House dans un état inhabituel de vulnérabilité, incertain de lui-même et de ce qu’il valait. A présent, elle aurait voulu pouvoir lui montrer à quel point il méritait d’être heureux.

Ses mains suivirent les siennes, l’aidant à enlever sa jupe et la rejetant aux pieds du lit d’un coup de talon alors qu’elle s’attaquait à la ceinture de son jeans. Le drap s’était immiscé entre eux quand elle avait roulé, alors elle le fit descendre en même temps que son pantalon. Elle fut surprise quand ses mains l’arrêtèrent. Elle leva les yeux en une question silencieuse et fut étonnée de le voir si appréhensif et mal à l’aise.

-         Ne…, chuchota-t-il en détournant les yeux, secouant la tête. Viens en dessous avec moi…ne…

Cuddy fronça les sourcils, confuse.

-         Qu’est ce…

Elle secoua la tête puis, elle comprit. Elle fut envahie par la compassion quand elle saisit le problème.

Il ne veut pas que je vois sa jambe…

La compassion fut suivie par la culpabilité et elle avala difficilement la boule qui serrait sa gorge.

Comme si j’avais le droit de m’offusquer de sa cicatrice…sans moi, il n’en aurait pas…

Un silence gêné passa avant qu’elle ne posa doucement ses lèvres sur les siennes, caressant ses lèvres entrouvertes du bout de la langue, avant de l’embrasser pleinement. Elle fut soulagée en le sentant se détendre contre elle, et s’éloigna avec un sourire affectueux. Elle tendit le bras vers la table de nuit et éteint la lumière.

Elle glissa sous les couvertures, se collant à House, avide de sentir sa peau contre la sienne alors qu’elle finissait d’enlever son pantalon. Il l’aida et elle sentit ses mains trembler quand le vêtement dévoila ses cuisses. Il rejeta le pantalon, ses mains agrippant déjà ses fesses et ses lèvres se posant sur ses seins pour la distraire.

Cuddy grogna de plaisir aux contacts.

-         House, gémit-elle quand sa bouche s’empara de son téton, ses lèvres mordillant légèrement sa peau sensible avant de changer de côté.

Encouragé par les gémissements de la jeune femme, House passa sa main droite entre ses jambes, y jouant une mélodie de plaisirs qu’elle reconnue instantanément. D’un seul coup, c’était comme s’ils avaient été dans les bras l’un de l’autre peu de temps auparavant, comme si quelques jours, et non quelques années, les séparaient de leur dernière nuit ensemble.

House était moins passionné que dans son souvenir, et Cuddy réalisa avec nostalgique que ça devait être la conséquence de toutes ces années à apprendre à dissimuler sa vulnérabilité. Pourtant, ses grognements étouffés et gémissements de plaisir lui prouvèrent qu’elle n’avait pas oublié la façon dont il aimait être touché, toutes ces caresses qu’il appréciait particulièrement.

Apparemment, il s’en souvenait aussi.

Quand vint le moment où il lui demanda si elle était « prête », Cuddy était plus que prête. A vrai dire, elle était au bord du désespoir, incapable d’attendre une minute de plus. Elle acquiesça et perdit la capacité de respirer quand il s’introduisit en elle, ressortant presque instantanément, provoquant une plainte chez la jeune femme avant de replonger plus intensément.

Ils trouvèrent rapidement leur rythme, le même qu’il y a bien longtemps, parfaitement synchronisé. Chaque vague de plaisir lui faisait un peu plus perdre la tête, chaque geste la rapprochait un peu plus du septième ciel, jusqu’à ce que, finalement, ils y soient emportés, ensemble.

Epuisée, à bout de souffle, et comblée, Cuddy glissa sur le côté, laissant ses bras autour de lui alors qu’elle posait sa tête sur son épaule. Il respirait difficilement, les yeux fermés, mais ses bras entourèrent ses épaules, l’approchant un peu plus de lui. Une vague de chaleur la traversa devant cette tendresse impromptue.

-         Ca, ça valait le coup de s’en souvenir.

Peut-être que c’était la façon naturelle dont il la touchait avec affection, ou cette note d’admiration dans sa voix qui amenèrent Cuddy à prononcer ces prochains mots, mais avant qu’elle réalise ce qu’elle faisait, ils lui avaient échappé.

-         De toutes les aventures que j’ai eu, à la fac et depuis…tu es le seul qui mérite que je m’en souvienne.

Elle sentit House se figer à ses côtés…puis se détendre peu à peu à nouveau, et elle sût que sa réaction n’était que de l’ahurissement à l’idée qu’elle pense cela de leur court moment ensemble.

Qu’elle pense cela de lui.

Elle fut emportée par la détermination alors qu’elle levait la tête pour croiser son regard, touchée par l’admiration et l’incertitude qu’elle y vit, comme s’il ne se permettait pas de penser que ça pouvait être vrai, qu’elle pensait réellement autant de bien de lui.

Il est temps de voir si je peux changer ça.

-         Tu sais…je crois que depuis cette fois là…j’ai toujours comparé les hommes avec qui j’ai été…avec toi, avoua-t-elle doucement, souriant quand ses yeux s’écarquillèrent d’incrédulité. Même si je n’osais pas me l’avouer, House, continua-t-elle avec hésitation. Tu es l’homme le plus fascinant, intriguant et formidable que j’ai jamais connu…et…même si j’ai essayé…je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui t’arrives à la cheville.

-         Formidable, hein ?, répéta-t-il, douteux, un sourcil dressé et la voix prudente.

Elle acquiesça.

-         En fait…la seule chose qui pourrait te rendre plus formidable…

Elle inspira profondément, prenant du courage.

-         Ca serait…que tu en prennes conscience.

House ria ironiquement.

-         Sûr. Parce qu’il est un fait établi que mon égo n’a pas de limites, ironisa-t-il. C’est ce que t’aimes tant chez moi.

Il lui sourit narquoisement, utilisant cette technique qu’il avait perfectionné durant des années d’expérience à dissimuler ses émotions. A vrai dire, ses méthodes avaient fonctionné sur Cuddy plus d’une fois.

Mais, elle ne se laissait plus avoir. Plus maintenant.

Elle se pencha en avant, soutenant son regard aussi longtemps que possible alors qu’elle approchait ses lèvres des siennes et y déposait un baiser, se reculant immédiatement pour murmurer des mots qu’elle n’aurait jamais imaginé dire à House.

-         Il y a beaucoup de choses que j’aime chez toi.

Cuddy posa sa tête sur son torse, soudain fragile et incapable de lui faire face après une telle confession, apeurée à l’idée qu’il se moque ou lui renvoie ses mots à la figure de la façon la plus blessante et humiliante qui soit.

Quand House ne bougea et ne dit rien durant un long moment, Cuddy serra les dents, se préparant au pire.

Puis, elle sentit sa respiration trembler alors qu’il inspirait profondément, et sut qu’il tentait de contrôler ses propres émotions. Quand elle sentit une main glisser dans ses cheveux avec hésitation, elle fut envahit par le soulagement, sachant qu’elle avait pris la bonne décision en partageant ses sentiments avec lui, même s’il n’était pas encore capable de faire de même.

Dans la matinée, aucun d’eux ne put dire qui s’était endormi en premier, mais tout deux se rappelleraient toujours cette sensation de sécurité, de paix et de certitude qui les avait accompagné alors qu’ils s’endormaient dans les bras l’un de l’autre.

TBC…

fic: nerfs à vif, fic, traduction

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