Timing (Partie 6)

May 08, 2008 16:20

Je tiens à préciser qu'après cela, il n'y a plus rien d'écrit. Du coup, vous pourrez avoir une suite dés demain comment dans une vingtaine d'années, je peux rien promettre, suis à la disposition de mon inspiration.

Auteur: Sganzy
Disclaimers: Pas à moi, pas de sous
Spoiler: TOUT, ça se déroule cinq ans environ avant la saison 1
Genre: Drame, Huddy, AU, pré-serie

HHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

Quand elle releva la tête de son travail, il était passé deux heures de l’après midi. Elle réalisa que la maison était bien trop silencieuse et s’étonna que House ne soit pas venu lui laminer le mollet à coups de béquille pour qu’elle lui cuisine quelque chose. Il avait repris quelques kilos ces derniers jours, ou du moins, il se nourrissait. Visiblement, son manque d’appétit devait plus venir de la solitude que des opiacés et elle estimait que c’était au moins une chose qu’elle avait su faire pour lui : casser son apparence d’Auschwitzien. Certes, il devait encore un peu s’engraisser, ses cernes bien que moins creusées étaient toujours là et il n’avait pas mis la main sur un rasoir depuis le jour de son arrivée, mais au moins il était nourri, relativement propre et avait des taux d’alcool et de drogues raisonnables dans le sang. Elle posa une tête dans sa main en réalisant la manière dont elle pensait à lui comme…un tas de données, un truc à réparer…

Elle secoua la tête et se leva, coupant court à ses pensées.

En entrant dans la chambre, son cœur fit un bond en voyant House allongé sur le sol, les yeux fixés sur le plafond, une main serrant sa cuisse. Il était figé et l’espace d’une folle seconde, elle envisagea le pire. Elle se précipita vers lui et fut rassurée quand il tourna la tête pour lui jeter un regard meurtrier beaucoup trop humide. Elle déglutit et détourna les yeux le temps que son cœur se calme, réfléchissant à ce qu’elle pourrait dire ou faire. Il ne voudrait pas de sa sympathie, encore moins de sa pitié et s’énerver ne les mènerait à rien. Elle inspira profondément et opta pour la neutralité.

-         Un matelas ne serait pas plus confortable ?, ironisa-t-elle.

Il grogna et clôt les paupières une seconde, passant sa langue sur ses lèvres sèches, abîmées par ses excès.

-         Mince alors, pourquoi est ce que j’y ai pas pensé ?, répondit-il sur le même ton.

Elle retint son soupir de soulagement. Son regard porté encore de la rancœur, mais son ton n’était pas aussi froid qu’elle l’aurait cru. Elle s’accroupit et lui donna une tape dans les côtes avant de lui tendre la main. Il l’observa un moment, hésitant visiblement entre sa dignité et sa détresse. Finalement, il finit par la saisir. Elle réussit temps bien que mal à le relever et à l’amener jusqu’au lit entre râles de douleur et presque chutes. Aussitôt assis sur le matelas, il saisit sa jambe, grimaçant, transpirant, agonisant…

Elle se mordit la lèvre, réfléchissant à ce qu’elle pourrait faire pour l’aider. Elle disparut à la salle de bain et réapparut avec le tube de crème anesthésiante qu’elle lui avait prescrit. Elle aurait cru qu’il s’en serait servi, mais le paquet était encore clôt. Il était toujours assis au bord du lit, le visage levé au ciel en un grimace de douleur alors qu’il pressait sa cicatrice dans sa paume. Elle se planta devant lui, déterminée.

-         Enlève ton pantalon.

Il ouvrit un œil. Le coin de sa bouche remonta légèrement, mais elle ne put dire si c’était un sourire ou une grimace.

-         Faudrait pas que ça devienne une habitude, dit-il d’une voix rendue rauque par la souffrance.

Elle leva les yeux au ciel et se mit devant lui. Posant une main sur sa bonne cuisse, elle poussa son épaule de l’autre pour le forcer à s’allonger. Il serra son poignet, comme pour l’en empêcher, mais s’exécuta. Elle profita qu’il lève les jambes pour se mettre en travers du lit pour retirer son pantalon stretch. Elle l’entendit soupirer, cependant, il ne résista pas et ne dit rien. Il tira la couverture pour couvrir sa cicatrice et elle bloqua son geste en s’asseyant sur le drap. Il lui jeta un regard de travers et elle s’approcha un peu plus alors qu’il s’obstinait à cacher sa blessure de sa main. House fronça les sourcils en la voyant ouvrir le tube de crème, comprenant ce qu’elle souhaitait faire.

-         Je peux le faire, résista-t-il en essayant de lui piquer le tube.

-         Tu peux, mais tu ne le feras pas alors tais-toi et bouge pas.

Il voulut répliquer mais le contact de la crème froide sur sa cuisse lui coupa la respiration en un sifflement de douleur. Elle grimaça et frotta un peu plus ses mains l’une contre l’autre, espérant réchauffer la crème. Sa peau commençait déjà à la picoter et elle se blâma de ne pas avoir mis de gants. Lisa repoussa la main de House qui tentait de bloquer l’accès à sa cuisse et posa la sienne à plat sur sa peau. Il gémit de nouveau, attrapant son poignet pour l’éloigner. Leurs mains se débâtirent un moment avant qu’elle ne se recule, soupirant.

-         Continue comme ça et je vais devoir t’attacher.

-         T’aimerais bien.

Elle voulut se passer une main sur le visage, mais cessa son geste en sentant la crème sur son front. Elle grogna, frustrée.

-         J’essaie juste de t’aider.

-         Alors va me chercher de la Vicodin. Ou de la Morphine.

-         Hors de question, s’entêta-t-elle en retour.

-         Alors barre-toi et laisse moi souffrir de tes erreurs en paix.

Elle se mordit la lèvre, le regard meurtrier. Elle eut la subite envie de lui donner un pichenette dans la cuisse, mais savait que ça serait carrément puéril. Elle se redressa à genoux sur le matelas, jugeant que s’il y tenait tant, il n’avait qu’à souffrir en solitaire, elle avait d’autres choses à faire. Soudain, une idée lui vint. Pas brillante, mais de quoi le contrarier et la satisfaire. D’un geste, elle l’enjamba et s’assit sur son torse. Elle entendit un « oumph » et sourit victorieusement. Un genoux de chaque côté de sa taille, dos à son visage, elle l’empêchait de pouvoir accéder à sa cuisse. Elle saisit le tube de crème et s’en étala une nouvelle couche sur les mains alors qu’il essayait de la repousser. Elle resserra ses genoux autour de lui et commença à masser sa cuisse. Il poussa un léger cri surpris, puis un cri de douleur quand il essaya d’éloigner sa cuisse de ses mains. Elle fit pression sur le bord de la cicatrice pour y apaiser la tension et sentit les doigts de House s’enfoncer dans ses hanches.

-         Argh ! Agression sur un estropié !

-         Le téléphone est juste là, déclara-t-elle avec un geste de tête vers la table de nuit. Vas-y appelle la police. Non mieux, je t’y conduirais moi-même. J’aimerais bien voir la tête des inspecteurs quand tu leur diras que le motif de ta plainte est qu’une femme s’est assise sur toi pour te faire un massage.

Elle appliqua une nouvelle pression et il se redressa brusquement sous la crampe, manquant de peu de la faire basculer la tête la première entre ses jambes. Il la rattrapa en tenant ses hanches et quand il se laissa retomber contre le coussin, elle sentit son muscle se détendre sous ses doigts.

-         Sadique, accusa-t-il.

-         Et t’as pas encore vu mon fouet, taquina-t-elle en pressant un tendon.

Il grogna et la sensation que provoqua le tremblement de sa poitrine la fit soudainement rosir. Le rose se transforma vite en rouge vif quand elle réalisa enfin la position dans laquelle elle se trouvait. Assise sur son ventre ainsi, penchée légèrement en avant, House devait avoir pleine vue sur son postérieur. Ce matin, elle avait décidé de partir à la recherche de son invité avant de s’habiller et elle avait ensuite été trop prise dans la paperasse pour prendre le temps de s’habiller. Elle remercia le ciel d’avoir dormi en pantalon de pyjama et un débardeur plutôt qu’une nuisette. Elle commençait à avoir anormalement chaud et essaya de se concentrer sur sa tâche…ce qui étant donné la nature de sa tâche, n’aida pas vraiment.

-         J’ai parcouru le projet de département, commença-t-elle pour se distraire. C’est brillant.

-         C’est moi qui l’ai fait, répliqua-t-il comme si ceci expliquait cela.

-         Je vois que ton égo a repris du poil de la bête.

-         Outch.

-         Quoi ?, se surprit-elle.

Elle sentait les muscles se détendre sous ses doigts. Le massage associé à la crème anesthésiante devrait le soulager, le comportement de House lui prouvant que ça marchait, alors pourquoi outch ?

-         J’hésite entre une remarque sur les poils, la bête ou la dimension de ton égo arrière, précisa-t-il

Elle fronça les sourcils et sursauta quand une main glissa de sa hanche à ses fesses. Ok, il allait bel et bien mieux.

-         Si tu ne te comportais pas comme un gamin borné je n’aurais pas à user des grands moyens.

-         Grands ? Enooorrrrmmeeee, tu veux dire.

Il pinça sa fesse droite et, par réflexe, elle mit une main en arrière pour le frapper, s’appuyant sur sa cuisse gauche pour ne pas perdre l’équilibre. Malheureusement, sa main pleine de crème glissa et elle tomba en avant, son menton cognant contre ses genoux. Il gémit légèrement de douleur, mais, heureusement, elle s’était vite rattrapée de la main droite sur le matelas pour éviter de tomber sur sa jambe blessée.

-         Et agile en plus, commenta-t-il, sa voix rauque masquant à peine le sourire qui s’y trouvait.

-         La ferme, grogna-t-elle, massant son menton douloureux.

Il avait les genoux pointus ! Par automatisme, il avait essayé de la rattraper et ses mains s’étaient accrochées à sa taille, glissant sous son débardeur. Lisa se redressa et elles glissèrent automatiquement plus haut.

-         Tu sais, tu devrais dormir avec un soutien-gorge si tu veux pas que les jumelles fassent flop-flop.

Il accompagna le « flop-flop » d’un geste type « pouet pouet camion » et elle se dégagea d’au dessus de lui avec un nouveau grognement de frustration.

-         Douleur de un à dix ?, demanda-t-elle en s’asseyant à côté de lui.

-         Six.

Elle soupira, craignant que ça soit le minimum qu’il puisse atteindre. Comme captant ses pensées il ajouta :

-         Cela dit si tu es motivée pour passer la barre des cinq, je connais un bon moyen, annonça-t-il en haussant les sourcils.

Elle leva les yeux au ciel.

-         Une dose de Whisky, deux Vicodin, et une petite gâter…

-         T’es pas censée être en deuil de Stacy ?, ne put-elle s’empêcher de répliquer, se mordant la lèvre en réalisant ses paroles.

-         T’es pas censée être prête à tout pour atténuer ta culpabilité ?, répondit-il immédiatement.

Son ton était un peu plus grave, mais portait toujours cette touche de sarcasme qui la rassura. Il n’était visiblement pas si affecté que ça de sa pique. Bizarrement, elle avait même l’impression que ça le ragaillardissait…en quelque sorte. Elle le piquait, il piquait en retour et il finissait par lui sourire avec ce petit air narquois. C’était le seul sourire qu’elle parvenait à lui décrocher et s’étonna que ça n’arrive que par le sarcasme. Visiblement, House était un de ces hommes qui se complaisait dans le conflit…

-         Je viens de faire mon maximum, pour le reste, il faudra te contenter de toi-même.

-         Ton maximum étant ton cul ?…Je crois que j’ai pas bien compris la métaphore. Une démonstration serait la bienvenue.

Elle roula des yeux. Soudain, un sourire machiavélique naquit sur ses lèvres en sentant des fourmis dans ses mains, effet de la crème. Elle les leva devant lui, luisantes du produit.

-         L’expérience pourrait être intéressante, annonça-t-elle, défiante.

Il parut surpris l’espace d’une seconde avant de comprendre. Il plissa les yeux dans sa direction et elle vit un éclair de panique les traverser.

-         Finalement, je crois que j’ai saisi la métaphore.

-         Sûr ?, taquina-t-elle.

-         Yep ! Je me contenterais d’une démonstration de tes talents de cuisinière.

Comme pour appuyer ses propos, son ventre grogna et elle se leva.

-         Soupe ou pâtes ?

-         C, en fait je viens de me souvenir que ton talent est inexistant de ce côté là. Alors pizza.

-         Il est trois heures de l’après-midi, même en Amérique, on ne livre pas de pizza à cette heure là.

-         T’inquiètes, j’ai mon livreur perso, assura-t-il. Par contre, il faudrait songer à cacher les jumelles, précisa-t-il en désignant son débardeur qui laissait apparaître ses tétons qu’elle se précipita de dissimuler sous son bras. Wilson est un homme sensible.

Elle fronça les sourcils. Autant elle était heureuse que House ait l’air d’avoir retrouver un ami, autant l’éventualité d’avoir l’homme qu’elle comptait nommer chef de son département d’oncologie dans sa chambre à coucher avait quelque chose de…dérangeant. Elle n’eut cependant pas le temps de protester, House composant déjà le numéro. Elle soupira, prit des vêtements dans l’armoire et partit à la salle de bain.

HHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

Quand elle sortit de la salle de bain, House était endormi. Elle posa le flacon de Bupréphonine et un verre d’eau sur la commode à côté de lui, priant pour qu’il accepte d’en prendre.

Elle passait dans l’entrée quand elle distingua une ombre sous la porte et ouvrit la porte avant que Wilson n’ait le temps de sonner et réveiller son ami. L’oncologue sursauta, manquant de peu de faire basculer la boîte en carton qu’il tenait sur un bras.

-         Bonjour, docteur Cuddy. Je…viens voir House.

Elle sourit, amusée. Avec son air intimidé et ses paroles, elle avait l’impression d’être la maman du copain qu’il venait voir. Elle écarta la porte pour le laisser entrer et remarqua qu’il cherchait, presque désespérément, House du regard.

-         Il se repose dans la chambre, précisa-t-elle.

Wilson piétina sur place, ne sachant visiblement pas s’il était autorisé à aller dans sa chambre et quel comportement il devait adopter. Elle leva les yeux au ciel et prit le carton de pizza avant de filer à la cuisine.

Elle était en train de finir de découper la pizza quand l’oncologue apparut sur le seuil, les mains dans les poches.

-         Vous voulez boire quelque chose ?, demanda-t-elle en le voyant toujours si mal à l’aise.

-         Heu…Non. Merci. Il dort, je ferais mieux de…

-         Vous êtes quoi, son livreur ?, s’exaspéra-t-elle. Il ne devrait pas tarder à se réveiller.

Wilson s’assit, à contre cœur, à table et elle déposa une assiette en carton devant lui.

-         Il est cinq heures de l’après-midi, nota-t-il.

Elle arrêta la part qu’elle s’apprêtait à enfourner à quelques centimètres de sa bouche. Finalement, elle croqua dans la pizza. Peu importe l’heure, elle n’avait rien mangé de la journée !

-         A vrai dire, il est cinq heures moins dix, nota-t-elle.

Wilson gigota sur sa chaise. Il était censé finir le travail à cinq heures aujourd’hui, et il réalisa que se pointer chez son boss avant ça n’avait pas été une idée brillante.

-         Je..heu…j’avais fini ma tournée et heu…

Elle ne put s’empêcher de rire. House avait raison, Wilson était drôle.

-         Je ne compte pas vous tirer les oreilles, docteur Wilson, sourit-elle.

-         Ah ?

Elle secoua la tête en lui souriant.

-         Vous êtes un bon employé, je ne vais pas chipoter parce que vous quittez vingt minutes en avance….Mais que ça ne devienne pas une habitude pour autant, ajouta-t-elle.

Il se gratta la nuque, louchant vers la pizza et elle déposa une part dans son assiette avant de s’en resservir une.

-         D’ailleurs, je me dois de vous remercier, continua-t-elle après une bouchée.

-         Pourquoi ?

-         Le projet de département. J’ai cru comprendre que vous aviez aidé House à le monter.

-         C’est...heu...Faux, avoua-t-il. Quel projet de département ?

-         Le département de diagnostique, expliqua-t-elle allant chercher les documents et les posant devant lui.

Il les scanna un moment.

-         C’est House qui a fait ça ?

Elle hocha la tête.

-         Cette nuit, précisa-t-elle, stupéfaite qu’il ne se soit pas fait aider.

Les sourcils épais de l’oncologue se dressèrent. Il était parti vers onze heures la veille, House devait avoir passé la nuit là dessus.

-         Il m’avait dit qu’il s’ennuyait, mais là je suis bluffé. Quand pensez-vous le présenter au conseil ?

-         Jeudi.

-         Vous pensez qu’il sera prêt ?

-         Eh bien, je dois encore recalculer le budget nécessaire, restructurer…

-         Je parlais de House.

-         Quoi, House ?, s’étonna-t-elle.

-         Bien que je sois heureux, et rassuré, que vous lui offriez cette chance, en général, House ne fait pas bonne figure devant un public.

Elle fronça les sourcils, ne voyant pas où il venait en venir. Quel rapport avec House ? Il avait peut-être monter le projet, mais c’était elle qui comptait le présenter.

-         Je ne…Je ne vois pas où vous voulez en venir.

Wilson attrapa une serviette et essuya sa cravate sur laquelle l’olive qui trônait sur sa part de pizza était tombée.

-         De House. Ça ne va pas être évident de faire accepter l’idée de l’engager au conseil. Je veux dire, il est brillant, mais ils vont se renseigner sur son passif et…

Il se tut en voyant la jeune femme, bouche bée.

-         Quoi ?, s’inquiéta-t-il, jetant un regard derrière son épaule pour essayer de capter ce qu’elle fixait ainsi.

Cuddy se posa soudainement la main sur le front avec une légère grimace.

-         Vous croyez que c’est pour ça qu’il a fait ça ? Pour que je l’engage ?

Wilson jeta un regard à droite, un regard à gauche et finit par froncer les sourcils.

-         Pourquoi l’aurait-il fait sinon ?

Elle se mordit la lèvre. Idiote ! Evidemment que c’était pour qu’elle l’engage ! House n’avait certainement pas fait ça par grandeur d’âme, encore moins pour lui rendre un service. Il se rendait service à lui-même, c’était tout.

-         Je…Je ne peux pas faire ça. L’engager. Bon sang, il a été viré de quatre hôpitaux en trois ans. Son chef de département a du consulté un psy à cause de lui ! Je ne peux pas prendre la responsabilité…C’est MA vie qu’il va compliquer.

Wilson effectuait toujours sa petite danse des yeux de gauche à droite, ne se sentant pas à sa place. Cuddy semblait paniquée, désemparée et il ne put s’empêcher de poser sa main sur la sienne. Les jeunes femmes en détresse, ça il connaissait. Il en avait déjà épousé deux.

-         Dites-le lui.

-         Dire quoi ? « Merci de t’être décarcassé à ce point, mais non merci, finalement je crois que le docteur Edelstein mérite plus le poste que toi ».

-         C’est un bon docteur.

-         C’est un con.

-         On parle de Edelstein ou de House là ?

-         Des deux, sourit-elle légèrement.

-         Un con pour un con, autant choisir le meilleur.

Elle se tut un seconde, retirant sa main de la sienne pour remettre une mèche de cheveux derrière son oreille.

-         Il ne sera pas prêt, s’inquiéta-t-elle. Il ne s’est pas encore habitué à…Il a encore tellement à faire avant d’aller mieux.

-         Le département ne va pas se monter en un jour. Et je connais House, s’il a une motivation, il se battra.

Elle soupira. Des dizaines de petites voix lui murmuraient toutes les raisons pour lesquelles c’était une mauvaise idée, mais une, plus forte que les autres, il répétait qu’elle lui devait bien ça. Le son d’une béquille qui tombait sur le parquet résonna dans le silence. House était réveillé. Wilson semblait hésiter, prêt à bondir sur ses pieds pour aller voir son ami.

-         Vous pouvez prendre la pizza. Mais qui salit lave.

Il se leva et lui sourit nerveusement. Il prit deux assiettes et la boite et sembla hésiter à la laisser seule.

-         Le département ne se montera pas tout seul, allez-y, le rassura-t-elle, attrapant déjà les papiers.

Elle avait du travail et une bonne dose de cogitation à faire. Wilson lui offrit un sourire compatissant avant d’aller rejoindre son ami de longue date.

TBC...

fic: timing, huddy, fic, plus

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