Titre : Les enquêtes de l'Auror : Severus - Chap1
Auteur Dkado ou Dekado dans la vrai vie
Type : fanfic
Défi : Cluedo, défi en cours
Pairing : Severus Snape / Harry Potter
Rating : Tout public
Disclaimer : tout appartient à jk rowling, même moi
Nombre de mots : cela devrait faire au total environ 4000 mots découpés en 4 chapitres.
Note : Je poste pour elle suite à des soucis informatiques mais le texte n'est point de moué.
Chapitre 1 : Une mort annoncée
Hermione s’échina à faire lâcher Harry.
Le jeune homme restait cramponné au corps sans vie recouvert d’un drap blanc, braillant comme un veau et se tapant la tête contre la table de dissection.
« Seeeeeveruuuuus ! Meurs pas ! je ne peux pas vivre sans toi ! ». Harry, déchiré par le chagrin, était l’image même du désespoir, embrassant sans fin le drap, mouillant de ses larmes tout ce qui l’entourait. S’il avait été Alice, il se serait noyé dans son épanchement, inondant la morgue et peut être plus encore.
« Harry, lâche le, ce… ». Un huhulement interrompit Hermione, Harry n’en pouvait plus d’être désespéré et ne trouvait plus les braillements pour le dire, il passait donc au ton au dessus, le cri aigu qui ne veut rien dire mais a le mérite de faire du bien à celui qui l’émet.
« Harry, lâche le, ce n’est pas le bon corps. Celui de Severus est sur la table à côté ».
Grand silence soudain, qui reposa les oreilles de tous les individus présents dans cette morgue, quelques soupirs de soulagement discrets s’échappèrent même des casiers à cadavres.
D’un geste tremblotant, le jeune homme découvrit le visage de celui à qui il venait de déclarer son amour posthume, révélant une trogne d’ivrogne légèrement édentée. D’avoir fait des bisous à ce mort inconnu était particulièrement dérangeant. Harry alla soulever délicatement le drap d’à côté avant de se laisser aller à re-brailler comme une veau et à pétrir le corps comme une pâte qu’on voudrait faire lever.
« Harry, ça suffit, tu es auror, Severus a été assassiné, redeviens professionnel ». Hermione se voulait dure en disant cela, espérant étouffer le chagrin d’Harry par une quête de vengeance. Harry était le meilleur auror du moment, on l’appelait l’Auror avec une majuscule ; les médisants rajoutaient même que c’était pour compenser sa minuscule. Quoiqu’il en soit, si quelqu’un pouvait trouver l’assassin de Severus, c’était bien lui.
Et de faire ça dans la légalité l’empêcherait de flinguer des innocents.
En tant que LégisteMage, Hermione avait déjà beaucoup vu de cadavres. Des suicidés, des accidentés, des trop vieux et aussi quelques fois des assassinés, mais rarement aussi bizarrement assassinés que Le Maître des Potions cette fois-ci.
Elle n’avait pas eu besoin, lorsqu’on lui avait amené le corps, de lancer un sort « Révèlio » pour deviner de quoi était mort Severus. L’arme du crime était bien visible, encore présente dans le corps parce que très enfoncée, et complètement improbable. D’ailleurs sa première réaction avait été le fou rire idiot, accompagné de jeux de mots adaptés et inconvenants.
« De quoi est-il mort ? ». Harry posait enfin la question tant redoutée. S’essuyant les yeux d’un revers de manche fatigué, il commençait à vouloir ôter le drap pour dévoiler autre chose que le visage. Hermione ne l’en empêcha pas et se tint coite, observant la réaction de l’Auror.
Souvent, lors des prémices de ses enquêtes, sa première remarque était pertinente, révélant le Professionnel hors pair qui sommeillait en lui.
« … il a un balai dans le cul… !... ». Le silence qui s’ensuivit faisait presque regretter les braillements précédents. Harry se reprit… « eh bien, elle est raide celle-là ! ».
La remarque était en effet pertinente, mais ne révélait pas le Professionnel hors pair, certainement trop profondément endormi en lui. Peut être plus tard…
« Un accident de balai ? ». Tout en disant cela, le jeune homme n’arrivait pas à concilier la notion de meurtre annoncée par Hermione à celle d’une mort par « empalement sur balai ».
« Tu sais bien qu’il ne prenait jamais le balai, il avait le vertige. Il n’a jamais joué au Quiddich non plus… et puis, le ménage et lui, ça faisait deux. En plus, il y a cette lettre que j’ai reçue ce matin, juste avant qu’on m’amène son corps. ». Hermione tendit un bout de parchemin froissé à Harry.
Chère Miss Je-Sais-Tout,
Vous êtes la seule personne à qui je puisse m’adresser en toute confiance. Il y a quelques semaines, alerté par Hagrid, j’ai mené une enquête personnelle sur un trafic de peaux de dragons et j’ai remué la boue sur mon passage.
Depuis je me sens menacé, épié, suivi.
S’il m’arrive quelque chose, comme je sais que j’atterrirai sur votre table de dissection, je compte sur vous pour démêler cette affaire et confondre mon assassin.
Signé : Severus Snape, Maître des Potions, et drogues en tous genres
PS : dites à Harry que je l’aime.
« Qu’en penses tu ? ». Hermione eut à peine le temps de se retourner pour regarder Harry que ce dernier avait déjà transplané dans un grand envol de robes et d’éclaboussures diverses : larmes, morve, rognures d’ongles, et un reste de gomina.
Il avait tellement perfectionné son transplanage depuis quelques années, qu’il était devenu extrêmement rapide. Si rapide qu’il laissait, suspendus dans l’air, d’infimes fragments de sa personne. Hermione pu constater qu’Harry avait recommencé à se ronger les ongles, et qu’il n’avait toujours pas réussi à discipliner son épi.
La morgue résonnait encore du bang provoqué par le départ de l’Auror. Hermione se pencha sur le corps de Severus, posant tendrement une main sur le front glacé, … « Comptez sur moi, Severus… je ne vous décevrai pas ».
Puis elle resta là, sans rien dire.
Le recueillement lui allait bien.