Venise

Aug 26, 2009 18:16

Bon, quitte à ne pas bosser, je vais un peu parler de mes vacances à Venise avant d'avoir oublié! Je pourrai dire que j'ai écrit quelque chose comme ça... Mhh.

Nous sommes donc partis le 9 août mon frérot et moi. Comme nous devions aller en voiture à Nantes, mon frère est passé me prendre le matin et ma maman était allée acheter des croissants, donc nous avons pris le petit-déjeuner tous les trois, le truc qui n'a pas dû arriver depuis bien des années, vu que je suis partie depuis six ans, et même quand nous vivions tous ensemble, je ne suis pas sure que nous petit-déjeunions très souvent ensemble.

Après ce grand moment d'union familiale, nous sommes donc partis tranquillement à Nantes où nous avons géré comme des chefs pour avoir le parking le moins cher. En arrivant, nous savions juste que nous devions nous présenter à un guichet à une certaine heure, mais à part ça et l'heure de décollage, le reste du voyage était assez flou. Ça me stressait un peu, j'aime bien tout préparer en détail. Et puis, comme je l'ai déjà dit, je regarde trop M6 et les émissions du type "les arnaques de vos vacances", donc je suis parano. Au final, j'ai rarement vu une organisation plus parfaite. L'opérateur en charge, c'était Italowcost, et honnêtement, vous pouvez y aller les yeux fermés. Tout l'avion était pour eux, les transferts aéroport-hôtel étaient réalisés dans leurs bus, tout le personnel de l'hôtel (qui valait presque un 3 étoiles français) parlait parfaitement français et le buffet du petit-déjeuner était bon, surtout les croissants qui avaient goût de panettone! Par contre, Mestre c'est assez anecdotique comme ville. Heureusement, il y avait un bus direct devant l'hôtel pour rejoindre Venise en 20 minutes.

Le premier soir, nous étions nazes, donc nous avons juste cherché un restau. Et c'est là que nous avons découvert ce que nous allions baptiser "l'entubage totale à l'Italienne". Nous mangeons dans un restau du quartier où les prix étaient assez attractifs, mais arrivés à la caisse, au lieu des 19€ prévus, on nous demande 25,5€. Après avoir un peu protesté, devant la non amabilité crasse du personnel, nous sommes partis avec la note en nous disant que nous chercherions dans un dico ce qu'on nous avait fait payer. Et bien c'est simple. La garniture des plats est payante... Et le couvert aussi (oui, il faut payer pour s'assoir à table). Ce à quoi il faut rajouter 12% pour le service calculés une fois les autres trucs ajoutés. Youhou! Manger a été un combat de tous les jours lors de ce séjour! Bref, le « coperto » à deux ou trois euros et les 12% de service resteront dans les annales.

Bref, le lendemain, nous nous rendons à Venise en bus et arrivons par la place de Rome. Nous passons tout d’abord une bonne demi-heure à nous procurer la Venice Rolling Card et les pass 72h qui nous permettront de circuler à volonté. Si vous avez moins de 29 ans, c'est un super bon plan. La carte coûte 4€ et donne une réduction sur le pass (18€ au lieu de 33€). Donc 22€ en tout de transport, sachant que ça comprenait les trajets pour Mestre, les navettes pour Murano et le Lido, le bus sur le Lido, les vaporetto, etc. Pour information, un aller simple en vaporetto coûte plus de 6€, donc le calcul est vite fait. Ces formalités accomplies, direction le musée du Ca d’Oro. Sur le vaporetto, je trépigne comme une gamine à Disneyland, tout est trop beau, les canaux, les maisons, les gondoles! Mais arrivés au musée, déception, il est (beaucoup) plus cher que prévu. Comme le coup du restau de la veille nous avait refroidi sur les dépenses, nous renonçons à y entrer et filons à pieds vers le pont du Rialto autour duquel nous nous baladons un moment avant de reprendre le vaporetto pour la place San Marco. Là que dire, c'est vraiment magnifique, avec la basilique, le Palais des Doges, le campanile et la tour de l’horloge. Comme il était déjà plus de midi mine de rien, nous cherchons longuement de quoi manger sans nous ruiner, puis une fois sustentés, nous renonçons à entrer dans la basilique devant la longue queue en plein soleil. Finalement, nous passons près de trois heures à explorer le Palais des Doges. Sans doute la meilleure visite du séjour. Le pont des soupirs et les prisons nous ont vraiment plu. Par la suite, après un assez anecdotique musée Correr, comprenant aussi le musée archéologique et les salles monumentales de la bibliothèque Marciana, nous rejoignons la Fondementa Nuova à pieds et dinons, de guerre las, dans le McDo le plus désorganisé au monde! Non sans déconner, ça craignait. Ils n'avaient aucun hamburger de prêts, ils oubliaient les gens, ils se barraient en plein milieu de la commande. En France, ils se seraient déjà faits virer. Après cela, nous sommes rentrés à l’hôtel.

Le deuxième jour, nous commençons par une balade sur la Strada Nova où je découvre un Lush! Juste pour le plaisir de le tester, je suis entrée et j'ai acheté un savon antibactérien anti grippe A pour ma maman. Les vendeuses sont aussi soulantes qu'en France. Après, en voulant aller dans le ghetto, nous nous sommes paumés et avons atterris dans des petites ruelles bien sympa et calmes, sans touristes pour une fois. Non parce que les touristes, c'était vraiment quelque chose. Nous avons flâné un moment, avons feignassé sur des bancs puis nous avons enfin trouvé le ghetto, avons visité le micro musée hébraïque (musée c'est vraiment un grand mot) et réservé pour la visite des synagogues en début d'après-midi. Entre temps, nous sommes partis à la chasse pour le déjeuner et nous avons enfin trouvé un truc qui s'apparenterait à nos sandwiches : une demie pizza roulée. Nous avons mangé ça par terre à l'ombre comme des gueux de touristes. Mais c'était presque le meilleur repas, avec pour une fois la sensation de ne pas s'être faits avoir! Retour au ghetto pour visiter les synagogues. C'était la première fois que je rentrais dans des synagogues, ce qui était dans un sens émouvant eut égard à mon histoire familiale. Mon frère était content de devoir porter la kippa. La visite était intéressante et les synagogues vraiment belles. Ensuite, nous sommes allés à Murano. C'était hyper décevant. Le musée du verre est inintéressant et l'île est juste un grand magasin de verrerie pour touristes. Il y a la même chose partout. J'ai quand même pris deux petits bracelets en souvenir, mais vraiment, ça ne vaut pas le coup d'y aller. Nous sommes donc retournés à Venise et nous nous sommes baladés sur le front de mer, le long des Zattere, avant de nous rendre Campo Santa Margherita parce que mon guide indiquait ça comme endroit pour dîner pour pas trop cher. Et en effet, nous avons trouvé un restau sans coperto ni service. Par contre, la nonchalance des serveurs frisait l'insupportable. J'ai dû attendre 10 minutes pour qu'on m'encaisse, plantée devant le comptoir, alors que les serveurs passaient et repassaient en me regardant.

Le troisième jour, nous avons fait une matinée musée : le musée d'art moderne et le musée orientale du Ca Pesaro. Plutôt sympa même si les collections de la partie art moderne sont assez pauvres (genre un Klimt qui traîne, deux dessins peu connus de Kandinsky, etc.). Ensuite, la galerie d'art italien, l'Accademia. Je voulais y aller pour voir l'Homme de Vitruve de Da Vinci... Que je n'ai pas trouvé. Mais vu le nombre de salles en restauration... Mon frère s'est emmerdé, moi j'ai bien aimé les icônes. Mais comme j'avais pitié de lui, nous ne nous sommes pas éternisés. Nous avons mangé des pizza roulées dans le coin avant de partir pour le Lido. Là-bas, il faisait une chaleur à crever. Nous avons fait 2 kilomètres à pieds pour trouver l'ancien cimetière juif. Nous finissons par le trouver et par réussir à nous faire ouvrir les grilles par le gardien. Après un quart d'heure de balade, temps suffisant pour que les moustiques fassent un carnage sur mes pauvres jambes, nous repartons. Et là je découvre que nous nous sommes trompés et que c'est le cimetière juif actuel (enfin depuis le 18e siècle). Nous finissons par trouver le vieux cimetière, mais il est clos et nous n'avons pas le courage de retourner à l'autre demander au gardien (qui était bizarre) s'il peut nous l'ouvrir. Pour faire plaisir à mon frère, je lui dis qu'on peut aller à la plage vu que le Lido donne sur l'Adriatique. Nous traversons l'île pour atteindre le côté mer et là, dans la série entubage, les plages étaient payantes et c'était très cher. Donc nous avons renoncé. Au final, le Lido c'est vraiment "la playa", l'intérêt est très relatif. Nous sommes retournés sur Venise à la recherche du Disney Store (oui oui, on ne se refait pas!), mais malheureusement, ils étaient en train de le transférer donc il était fermé. Nous sommes donc retournés dîner au McDo qui était encore pire que l'avant-veille. Mais nous étions trop crevés pour chercher autre chose. On a su en rentrant qu'il avait fait 38°c ce jour-là, ça explique mes épaules complètement cramées. Nous sommes retournés vers le bus en passant par les jardins Papadopoli, vantés par mon guide. Au final, c'est à peine plus grand et digne d'intérêt qu'un square de quartier dans la banlieue parisienne!

Le lendemain matin, nous avons repris l'avion. Contrairement à l'aller où il s'était shooté à l'anxiolytique, mon frère a vaillamment supporté le voyage sans rien prendre comme il devait conduire après. Il m'a quand même avoué que le matin du départ, il avait pleuré et ne voulait plus venir tellement il avait peur de l'avion. J'ai été gentille et je n'ai pas ri!

Au final, Venise c'est magnifique, ça vaut vraiment le coup! Je conseillerais juste aux gens qui voudraient d'y aller d'éviter l'été, parce que la chaleur et la foule, ce n'est pas le top. Moi j'ai envie d'y retourner fin novembre pour avoir de la brume et des vrais Vénitiens dans les rues!

Les photos, même si les gens sur facebook les ont déjà vues :

Venise 1
Venise 2
Venise 3
Venise 4
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