LOVE

Oct 12, 2015 14:05

Et bonjour !!

Décidément, le temps libre c'est absolument génial !
Hier, j'ai eu envie d'écrire mais je ne savais pas quoi... Alors j'ai prit un nombre au hasard dans la liste de mots : 2 ! "LOVE".
Ah bah oui, ça m'aide vachement ça...
Et puis, contre toute attente, j'ai eu une petite idée.
Le style de cet OS est assez nouveau pour moi, je ne sais pas si ça va plaire mais... J'aime essayer de nouvelles choses, il est très expérimental ce LJ... ^o^
Pas de Sakuraiba cette fois-ci, pas d'Ohmiya non plus (promis, ça viendra !) mais Miyazaki Aoi, que j'aime beaucoup beaucoup.
N'étant pas particulièrement douée pour trouver de bons titres, j'ai tout simplement appelé ce one shot : "LOVE" (Si t'es pas contente, viens, on en parle dehors !)
Comme d'hab, attention, pas de béta, ça peut piquer !

Voili voilou, l'amour, c'est ça aussi :



[Clique ici et plus si affinités]
Sho Sakurai avait connu beaucoup de femmes dans sa vie. D'abord sa mère qui lui avait transmis l'amour qu'elle portait à la condition humaine. Vint ensuite sa petite sœur pour qu'il aimait sincèrement. A l'école, il avait de nombreuses amies avec qui il aimait jouer. Leur façon de marcher, de respirer, de parler. Sho aimait la compagnie des filles. Il retrouvait, en elles, la douceur de la peau de sa mère et l'heureuse folie de sa sœur. Puis, en grandissant, il avait aimé le corps des jeunes femmes. Leurs odeurs, leurs goûts, leurs soupirs.

Adolescent puis adulte, il aimait les femmes et ces dernières le lui rendaient bien. Il avait additionné les conquêtes, sans faire d'effort. Sho Sakurai plaisait aux femmes. Que ce soit le temps d'une courte nuit ou pour plus longtemps, elles voyaient toutes, dans ses yeux, le profond respect qu'il pouvait leur porter. Même quand ses pupilles se dilataient sous l'effet du plaisir sexuel, même quand son regard se faisait dur et bestial, l'homme ne se départait jamais de cet amour qu'il portait au sexe injustement et stupidement qualifié de « faible ».

Sho, sans en prendre conscience, attirait les femmes tout simplement grâce à l'amour qu'il leur portait.

Kinoko, Mitsumi, Harumi, Eria... Autant de prénoms dans le passé de Sho qui raisonnaient tous comme de belles histoires d'amour. L'homme ne savait pas s'il était déjà tombé amoureux. Tombé en amour, comme on peut le voir dans les films ou dans les romans. Peu lui importait, il avait aimé chaque moment passé avec chaque fille, n'était-ce pas suffisant ?

Le passé amoureux de Sho Sakurai n'était pas amer. Avec sincérité et sans mentir, il pouvait affirmer n'avoir jamais souffert par amour. Bien sur, il y avait eu des ruptures. Mais à chaque fois, ces dernières s'étaient déroulées comme par logique. Comme un livre que l'on referme après avoir savourer chacune de ses pages. Comme l'impression que l'on a quand on ressort à la lumière du jour après avoir vu un beau film au cinéma.

Sho n'avait jamais versé de larme sur ses histoires passées alors, ce matin là, quand il se réveilla, l'estomac noué et la gorge serré, il ne comprit pas tout de suite ce qui lui arrivait. Quand il se regarda dans le miroir de sa salle de bain et qu'il vit une larme couler sur sa joue puis dans son cou, il ne su que penser. Aoi Miyazaki était entré dans sa vie, s'y était installée et refusait d'en sortir.

A l'hiver 2011, Sho avait été appelé à passer plusieurs semaines dans la préfecture de Nagano, plus particulièrement au sein de la petite ville d'Iiyama. C'est dans cette campagne paisible que se tournait le film Kamisama no Karute. Sho y tenait le rôle principal. La veille du premier jour de tournage, tous les acteurs avaient rendez-vous, dans un des grands bureaux loués à la municipalité pour une répétition générale et pour une dernière mise au point avant que les caméras ne se mettent en branle.

Il était encore tôt et le soleil commençait à peine à poindre quand Sho arriva sur place. La réunion ne pouvant débuter que quand tous les acteurs principaux seraient présents, ceux qui étaient déjà arrivés durent tuer le temps en entendant d'être au complet. L'idole but un café, puis deux, en discutant avec plusieurs personnes. Il fit connaissance de certains techniciens et retrouva certains acteurs croisés dans le passé sur différents lieux de tournage.

Vers huit heure, il sortit fumer une cigarette. Dehors, sur le parking, la brouillard glacial et matinal ne semblait pas vouloir se dissiper. La ville était silencieuse et au loin, en contrefort des fermes et des habitations, Sho pouvait entrevoir les rizières d'un vert intense et profond. Pour lui qui n'avait jamais vécu ailleurs que dans l'hyper-centre de Tokyo, la douce atmosphère qui émanait des lieux était pour le moins inhabituelle. Il appréciait cette froide torpeur tout en l'appréhendant. Serait-il capable de se passer de l'agitation superficielle et enivrante de Tokyo pendant ces longues semaines ?

Alors qu'il tirait les dernières bouffées de sa cigarette, il vit les phares d'une voiture apparaître sur le parking. Une vieille Suzuki Swift au revêtement gris fatigué se gara tout près de Sho. Ce-dernier éteignit sa cigarette avec son pied et attendit de voir sortir le propriétaire de la voiture.

Miyazaki Aoi vêtue d'une grosse robe pull sur d'épais collants en laine de couleur crème, ouvrit la portière. A peine eut-elle posé le pied sur le bitume sombre d'Iiyama que la jeune femme ressenti une vive émotion qui lui enserra le cœur. Elle avait grandit dans la préfecture de Nagano, non loin d'ici. Et si, avec le temps, les années passant, Aoi était devenue une véritable citadine, une part d'elle était toujours restée à Nagano, sur les plateaux d'Iizuna et Togakushi. Elle sortit de la voiture et prit une énorme bouffée d'air frais. Un air froid qui pique la gorge et fait tousser. Elle sentit l'odeur de la rosée sur l'herbe et le goudron. Elle jeta un regard alentour, scrutant la brume et les lumières dans les maisons voisines. Devant le bâtiment dans lequel Aoi avait rendez-vous, un homme attendait, tout seul les mains dans les poches de son mentaux. S'arrachant à son état contemplatif, elle s'approcha de lui et reconnu Sho. Ils s'étaient croisés auparavant, bien sûr, mais n'avaient jamais vraiment parlé ensemble. Il était tout blanc et avait les joues et le nez rouges, il avait l'air frigorifié.

« Bonjour Sakurai-san ! Enchantée de travailler à vos côtés. »

Sho regarda la jeune femme se courber légèrement face à lui en le saluant. Si Aoi Miyazaki n'était pas une totale inconnue, ce matin là, l'homme resta le temps d'un petit instant, complètement sans voix face à la jeune femme. Avait-elle changé quelque chose ou avait il été complètement aveugle par le passé ? Aoi était d'une beauté sans nulle autre pareil. Une beauté sans fard ni paillettes. L'iris de ses yeux était d'un noir profond, tranchant avec la clarté de sa peau. De très légères tâches de rousseurs étaient disséminées un peu partout sur son nez et ses pommettes. Ses lèvres fines étaient roses et avaient l'air légèrement gercées. Plus que belle, elle était jolie. Jolie comme une petite goutte de pluie sur une pâquerette. Fragile et éphémère.

« Bonjour Miyazaki-san. Enchanté de même ! Venez, entrez, on va mourir de froid dehors... »

Sho se décala légèrement pour laisser passer la jeune femme. Elle avait 27 ans mais Sho lui en donnait à peine 20, même moins. Alors qu'ils marchaient ensemble, côte à côte le long d'un couloir éclairé par de froids néons, ni l'un ni l'autre ne prononça un seul mot. L'idole se sentit tout à coup impressionné par la jeune femme à ses côtés. Aoi était d'une beauté pure et naïve. Comme un diamant brut resté intact au fil du temps. Elle avait une façon de marcher tout en légèreté et pourtant très déterminée. La tête haute, elle regardait droit devant elle quand Sho avait du mal à ne pas jeter des coups d’œils discrets en sa direction.

Les jours puis les semaines passèrent. Au delà de sa beauté, Sho découvrit en Aoi, une femme intelligente et pleine d'esprit. Faisant preuve de répartie, elle ne se contentait pas d'arborer un joli minois comme le faisait nombre de ses collègues. Si elle se révéla être une excellente actrice, elle avait aussi bien d'autres atouts dans son sac. Un master en sciences de l'environnement en poche, elle était intarissable quand il s'agissait de parler écologie. Elle était également engagée dans plusieurs associations à but humanitaire. Si elle n'en faisait pas étalage, il suffisait d'aborder le sujet pour que son visage s’illumine. Une énergie qui ne manquait jamais d'émerveiller Sho. Ce-dernier devait bien l'avouer, si il connaissait des femmes brillantes dans son entourage familial et amical, il était assez rare de rencontrer ce genre de personnes dans son univers professionnel.

Très vite, Sho se mit à rechercher sa présence. Sur le tournage, durant les temps morts, il tentait de ne jamais trop s'éloigner d'elle. Il aimait l'écouter parler, le son de sa voix, l'intelligence de ses propos. Il aimait aussi la regarder. Son allure candide couplée à des attitudes de femme accomplie charmait l'homme au plus haut point. Sho était loin de le nier, Aoi lui plaisait, elle lui plaisait énormément. Peu habitué à jouer le rôle d'admirateur secret, il tenta à plusieurs reprises de lui envoyer des messages. Des regards appuyés, des compliments appuyés, des gestes non dissimulés. Tout son répertoire d'attentions y passa mais la jeune femme n'y répondit pas. Peut-être n'était-elle tout simplement pas douée pour les jeux de séduction. Quoiqu'il en soit, Aoi restait insaisissable et ne donnait à Sho absolument aucun signe à se mettre sous la dent.

Si au début l'idole s'était amusé de la situation, bien vite, un nouveau sentiment gagna son esprit. Jamais une femme n'avait refusé ses avances. Bien sûr, adolescent il avait essuyé quelques refus mais les années passant, ces revers s'étaient espacés avant de complètement disparaître. Quand Sakurai Sho voulait quelque chose, il l'obtenait. Pourtant Aoi restait inaccessible. Une profonde mélancolie le gagna. Plus qu'un simple coup de couteau à son Ego, Sho sentait au plus profond de son cœur un vide grandissant. Plus il côtoyait Aoi, plus il prenait conscience de la douleur que lui causait son apparente indifférence. Il ne voulait pas l'accrocher à son tableau de chasse tel un vulgaire trophée. Non, ce qu'il désirait c'était la serrer dans ses bras, caresser ses cheveux, qu'elle chuchote dans son oreille, vivre avec elle plus que de petites discussions au détour de pauses café. Plus que tout, Sho voulait qu'Aoi voit en lui quelqu'un de spécial, de particulier. Il voulait faire partie de sa vie comme elle faisait déjà partie de la sienne.

Elle refusa d'aller boire un verre après la journée de tournage, évita de lui donner son numéro personnel et en vint même à éviter de croiser son regard.

La fin du tournage arriva et Sho sentait Aoi lui échapper plus que jamais. Mais pouvait-on se voir échapper quelqu'un que l'on n'avait jamais possédé ? Sho n'avait jamais penser pouvoir posséder quelqu'un, qu'il soit homme ou femme. Après tout, de quel droit pouvait-on décréter avoir le moindre droit sur autrui ? Pourtant, malgré tous ses grands principes, Sho ne désirait plus qu'une seule chose au monde ; qu'Aoi soit sienne. Pouvoir dire MA petite-amie, MA femme, MA moitié. A la tristesse de voir la jeune femme l'esquiver, un sentiment d'urgence naquit dans l'esprit de Sho. Bientôt le tournage prendrait fin et il ne reverrait que la jeune femme à l'occasion de promotions dans des émissions de variétés, sous des milliers d'yeux attentifs.

Quelques jours avant la fin, Sho chercha à s'entretenir avec Aoi. Il voulait tenter une dernière fois de retenir son attention, être clair avec elle, mettre les choses à plat. Ce jour-là, le tournage avait lieux dans un petit village au sein du parc national Chubu-Sangaku. Le soleil était haut dans le ciel de la préfecture de Nagano et l'air y était froid. La jeune femme était installée sur une terrasse en bois, face à une vue sur les Montagnes environnantes à couper le souffle. Aoi, emmitouflée sous plusieurs épaisseurs de manteaux et d'écharpes, tenait dans sa main le script de la prochaine scène à tourner. Sho s'approcha d'elle et entendit sa voix légère répéter son dialogue à haute voix.

« Aoi-chan.

-Oh ! Sakurai-kun.

-Je peux m'asseoir ? Je ne te dérange pas trop ?

-Non, non, je t'en prie. »

Elle se décala pour lui faire une place sur le banc de bois sombre, face aux montagnes. L'idole, soudainement bien timide, souffla et se lança.

« Je voudrais te parler de quelque chose.

-Je t'écoute.

-Voilà... » Inutile de tourner autour du pot pensa-t-il. Une vraie confession en bonne et due forme, comme on en voit dans les dramas, c'est ça qu'il faut.

« Tu l'as sans doute remarquer, ça fait un moment que j'essaie d'attirer ton attention. Tu as refusé que l'on se voit en dehors du travail. Je ne suis pas là pour insister mais... »

Sho fit une pause en espérant qu'Aoi lui dise quelque chose, n'importe quoi. Mais cette dernière se tenait toujours droite, face à lui, ses grands yeux noirs rivés dans les siens.

« Je tenais à te le dire... Tu me plais. Tu me plais beaucoup.

-Oh... »

La jeune femme arbora tout à coup une moue gênée. Elle baissa les yeux et se mordu la lèvre inférieure.

« J'imagine que ça veut dire que ce n'est pas réciproque... » Ajouta l'homme sans cesser de regarder la jeune femme, plus belle que jamais.

« Sakurai-kun, je suis désolée... » Elle releva les yeux vers lui. « Je te trouve très gentil et... Tu es aussi très drôle mais je ne ressens pas la même attirance. »

Ces simples mots eurent l'effet d'un coup de poing. Sho ressentit une vive douleur au niveau de l'abdomen, son cœur s'affola et il sentit de petits picotements dans les yeux. Malgré tout il se força à sourire. Le sourire le plus douloureux qu'il ait eu à feindre de toute sa vie.

« Ah ! C'est... C'est pas grave ahah ! Je... Enfin ça ne se force pas ce genre de choses ! » Répondit-il d'une voix plus forte que de raison. Il rit d'un faux rire qui ne trompait personne, surtout pas Aoi.

« Désolée Sakurai-kun.

-Oh t'excuse pas va ! Je tenais à te le dire c'est tout ! »

Le silence retomba. Un silence lourd comme du plomb et dense comme la plus sombre des nuits. Au fil des secondes, la présence de la jeune femme devint de plus en plus insupportable pour Sho. Ses mains tremblaient et il ne savait plus où regarder. L'atmosphère si paisible des lieux s'apparentait à présent à l'enfer sur terre pour l'idole.

« Bon. Je vais te laisser, on a encore du travail... Bon courage pour le... Le script. » Dit-il avant de se lever et de regagner l'intérieur du bâtiment sans même attendre de réponse.

Il avait désiré y voir plus clair, c'était chose faite : Aoi ne serait jamais sa petite-amie. Le cœur gros, Sho descendit aux toilettes, se passer de l'eau fraîche sur le visage. Comment pouvait-il se sentir nostalgique d'une histoire qui n'avait jamais eu lieux ? Pourquoi la jeune femme lui manquait-elle autant alors qu'elle n'avait jamais vraiment été à ses côtés ?

Les derniers jours de tournage passèrent comme au ralentit. Aussi attirante que pouvait l'être Aoi, Sho fuyait sa présence. L'idole n'avait qu'une hâte ; Quitter les lieux, finir ce tournage et rentrer à Tokyo.

Début Mars, l'homme retrouva son appartement tokyoïte. Quand il entra chez lui après des semaines d'absence, il espéra retrouver un peu de paix. Mais, dans le noir et le silence de l'appartement, Sho se surprit à imaginer Aoi sur le canapé, lui disant « Okaeri » avant de venir se blottir tout contre lui. Tout à coup, et pour la première fois de sa vie, il se sentit seul. Très seul. Cet appartement, semblable à sa vie amoureuse était et restait désespérément vide.

Malgré tout, l'idole reprit ses occupations. Le tournage d'un clip, les émissions hebdomadaires, l'enregistrement d'un nouvel album. Sho n'avait pas le temps de s'ennuyer et pourtant son esprit revenait toujours à la jeune femme. Plus elle était absente physiquement de sa vie quotidienne, plus sa présence était envahissante. Elle était partout, tout le temps avec l'idole.

Le temps de la promotion arriva. La première fois que Sho revit Aoi après plusieurs mois d'éloignement, la jeune femme portait une époustouflante robe en satin blanc. Tombant à peine au dessus de ses genoux, elle n'était ni trop longue ni trop courte. Un discret décolleté venait souligner sa fine silhouette et ses jambes étaient embellies par de vertigineux escarpins Louboutin. Sho en eu le souffle coupé. La jeune femme était vraiment très belle ce soir-là.

Après la conférence de presse, n'y tenant plus, l'idole apostropha la jeune actrice.

« Aoi-chan ! »

Sho ne sut ce qui le poussait à rechercher sa présence encore plus. Il n'était pas dans ses habitudes d'insister plus de raison. Il savait que c'était cause perdue mais c'était plus fort que lui ; Il voulait la revoir, parler de nouveaux avec elle, profiter tout simplement de sa présence. Pas dans l'idée d'essayer encore une fois de la séduire mais juste, si c'était possible, passer ne serait-ce que quelques secondes rien qu'avec elle.

« Oui Sakurai-kun ? »

Juchée sur ses escarpins elle était à présent légèrement plus grande que Sho. Ce-dernier en sourit.

« Je me disais... On pourrait aller boire un verre ensemble. Entre amis bien sûr ! On pourrait y aller avec Enamoto-san et...

-Sakurai-kun. » Le coupa-t-elle en levant une de ses mains fines comme pour illustrer son ton ferme. « Nous... Nous ne serons jamais amis. » Sa voix était tranchante sans se départir de son habituelle et extrême bienveillance. « Je ne voudrais pas que tu te fasses de fausses idées. Je t'apprécie beaucoup mais je crois que ça serait se voiler la face que d'essayer d'être amis. Ça ne nous ferait que du mal. » Dit-elle en lançant des regards alentours pour vérifier qu'ils étaient bien seuls.

« Je vois... » Soupira Sho en baissant les yeux. Elle avait raison, il ne pourrait pas être son amie. Il avait été stupide d'imaginer le contraire. « Je... Je peux te poser une seule petite question ? Et après, promis, j'arrête de t'embêter.

-Tu ne m'embête pas Sakurai-kun.

-Est ce que je ne te plais tout simplement pas ou est-ce qu'il y a autre chose ? »

La question était bête et Sho se sentit terriblement ridicule de la poser. Arrogance ou pas, Sho n'avait jamais essuyé un tel refus et il se demandait, depuis de longues semaines, pourquoi la jeune femme se refusait à lui.

« Tu n'es tout simplement pas le genre de garçon avec qui je me vois être en couple... » Répondit Aoi avec sincérité en esquissant un fin sourire triste.

Sho rentra tard chez lui après avoir déambuler pendant deux bonnes heures dans les rues sombres de la capitale japonaise. Tout seul dans son trop grand lit, l'idole peina à trouver le sommeil. Avec sa voix fluette, ses longs cils et son doux sourire, Aoi venait de lui administrer la plus grosse claque de toute sa vie. A présent, il se sentait laid, lourd et inutile. Comment avait-il pu imaginer lui plaire ? Comment avait-il pu plaire par le passé ? A l'aube de ses 30 ans, Sho se sentait plus pitoyable qu'un jeune adolescent.

Le lendemain, il se réveilla, l'estomac noué, la gorge serré, le visage tiré et les traits figés.

Ce matin-là, devant le miroir de sa salle de bain, alors qu'il regardait la grosse larme couler sur sa joue puis dans son cou, il se dit que si c'était ça l'amour, la prochaine fois, il passerait son tour...


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