Dirty Voice

Oct 08, 2015 23:39


Bonjour bonjour !!

Cher lecteur, chère lectrice, ami, inconnu, je viens aujourd'hui te présenter un one shot léger, sans prétention aucune.
Un genre de one shot que je n'ai, jusque là, vu que du côté anglophone de la force. Un one shot sans grande histoire derrière, sans drame, sans "cliffhanger".
Juste un instant de vie romancé. Une simplicité que j'aimerais retrouver plus souvent.

Bon bref, tu l'auras compris, pas de prise de tête aujourd'hui ! Et bon sang, qu'est-ce que ça fait du bien à écrire ce genre de trucs !
En une soirée, presque en apnée, c'était bouclé ! J'espère que ça ne sera pas trop désagréable à lire non plus...
Je m'éessaye à ce tout nouveau genre, il est très expérimental mon lj en fait !

Dedans, dans ce one shot, il y a du Sakuraiba de partout, ça dégouline de Sakuraiba ainsi que du smut, du NC-17, du lemon, appelle ça comme tu veux.

Mais comme d'hab, pas de beta, attention, parfois ça peut piquer.

Dirty Voice



[Clique ici et fais toi plaisir]

« Vous êtes bien sur le répondeur de Sakurai Sho, je ne peux répondre pour le moment, laissez un message. »

Sa voix grave, son débit rapide, son ton ferme. Même le silence qui s’en suivait était encore du Sho. Masaki retapa le numéro de son amant et retomba une nouvelle fois sur sa boite vocale.

« Vous êtes bien sur le répondeur de Sakurai Sho, je ne peux répondre pour le moment, laissez un message. »

Cette fois-ci, Masaki ne raccrocha pas aussitôt mais laissa un message.

« Sho, rappelle-moi. »

Ce matin, Masaki s’était réveillé seul dans son lit avec la voix de son amant en tête. Les deux hommes ne s’étaient pas vus depuis une semaine. Chacun ayant un emploi du temps très chargé en ce début d’année, ni l’un ni l’autre n’avaient été en mesure de dégager ne serait-ce qu’une petite heure pour se retrouver au détour d'une de leurs nombreuses obligations. Masaki était en manque. En manque de son corps, de sa présence. Mais plus que tout, ce matin-là, Aiba voulait entendre la voix de Sho, sentir son souffle tout contre son oreille, déclencher son rire, savourer ses soupirs.

Tentant de se calmer, de modérer ses ardeurs d’homme dominé par ses pulsions animales, Masaki prit une douche brûlante. L’idole aimait fixer le thermostat sur un degré plus chaud que nécessaire. Il aimait sentir les toutes petites brûlures sur sa peau et y rester longtemps pour emplir la salle de bain d’une buée chaude comme dans un sauna. Après avoir déposé une noisette de gel douche aux senteurs boisées dans sa main gauche, il se frictionna doucement le corps. Non, il ne se toucherait pas. Non pas qu’il n’en n’avait pas envie, loin de là, seulement, il savait bien qu’il pourrait voir Sho dans l’après-midi. Pas question alors de soulager sa libido malmenée avant l’heure. Aiba Masaki aimait se fixer des défis aussi douloureux qu’inutiles. Alors qu’il savonnait ses cheveux à grands renforts de mousse, il entendit son téléphone sonner. A la hâte, il s’extirpa de la cabine de verre et sans prendre le temps de se sécher, attrapa son portable.

« Allô ?

-Salut, c’est moi. Tu as essayé de m’appeler ? »

A l’instant où la voix rauque de Sho atteint l’oreille de Masaki, le ventre de ce dernier se tordit en une sensation douloureuse. Tout son bas-ventre sembla se réveiller une nouvelle fois et son souffle se fit court.

« Allô Ma-chan ? Tu m’entends ?

-Oui, oui. »

Masaki ne tenait son téléphone qu’avec deux doigts et tenait son corps éloigné pour ne pas mouiller l’appareil.

« Tu… ça va ?

-J’avais juste envie d’entendre ta voix. »

Pourquoi lui mentir ? Il avait envie de lui, ce n’était pas un crime après tout.

« Tu… Euh… Masaki, je suis un peu occupé là. »

Il était sérieux ? Il allait raccrocher et laisser son propre amant, tout seul, trempe et excité comme jamais ?! Non, Sho n’était pas si égoïste et si insensible.

« Non ! Attends ! Tu veux pas qu’on parle un peu ?

-On se voit tout à l’heure Ma-chan. Tu peux attendre un peu, non ? »

Masaki le savait, il l’entendait, il le sentait : Sho souriait. Son propre amant, son homme, son amoureux, son soleil, son espoir, sa raison d'être prenait plaisir à le torturer. Sho allait raccrocher et Masaki n’y pouvait rien. Mais dans un dernier espoir, une folle tentative perdue d’avance, l’idole reprit la parole.

« On passe la soirée ensemble ce soir ?

-On verra. Bon je dois y aller, à tout à l'heure, bisou. » Et il raccrocha.

Bisou ? Bisou ?! Vraiment ?! Masaki resta un instant interdit, nu et détrempé devant son miroir. Une bouffée de haine envers l'homme qui prétendait être son amant naquit au creux de son ventre. Il voulut envoyer son téléphone se crasher par terre en tout petits débris, vestiges de sa colère. Mais la réalité le rattrapa et il le fit tomber sur son tas de vêtements sales. On ne balance pas un Samsung Galaxy S6 à 11500 yens sans le regretter amèrement la seconde suivante.

Sous l'eau brûlante, les plus folles envies fleurirent dans l'esprit de Masaki. Il se voyait prendre Sho violemment contre un mur. Sans aucune préparation, sans aucun lubrifiant, il prendrait son pied comme jamais. Puis, il éjaculerait en lui et il étriperait son homme, mangerait ses boyaux et enverrait son cœur à sa mère pour qu'elle puisse en faire un curry.

Une vicieuse goutte de shampoing dans son œil gauche l'extirpa de ses fantasmes haineux et vint calmer par la même, son érection à la présence latente depuis le lever.

La matinée sembla passer au ralentit. Masaki était révolté par l'attitude désinvolte et ô combien irritante de Sho. Il était révolté mais il ne pouvait pas se sortir cette voix de sa tête. Cette satanée voix grave qui le hantait. Un mélange d'agacement et d'excitation que ni un photoshoot ni un entretien avec son manager ne purent faire passer au second plan. Aiba Masaki voulait coucher avec son homme, il voulait l'entendre gémir, le faire crier.

Enfin, l'après-midi pointa le bout de son heure. Masaki, conduit par son fidèle manager, se rendit dans les studios de la FujiTV pour tourner un épisode de VS Arashi. En route, durant un minute d'égarement, l'idole se demanda pendant encore combien de temps cette émission serait à l'antenne. Il ne certifiait pas que des Arashi vieillissants puissent se donner encore à fond sur des jeux aussi enfantins. A ce moment, Masaki se mit à s'imaginer en train de faire l'amour en direct à la télévision sur le plateau de VS. Sho crierait à s'en rompre les cordes vocales, sa voix grave emplirait tout le pays et percerait les tympans de toutes les jeunes filles.

Masaki se prit la tête dans les mains. Ma parole, ça vire à l'obsession...

Aiba entra dans la loge qui leur était attribuée. Nino et Jun se changeaient déjà et Ohno était assis sur un des canapés, affairé à pianoter sur son téléphone.

« Il est où Sakurai ? » Demanda Masaki sur un ton peu amène en allant s'asseoir à ses côtés.

Ses collègues et amis, surpris par la dénomination bien neutre voire menaçante que Masaki avait choisi pour parler de son compagnon, se tournèrent vers lui.

« Il arrivera un peu plus tard, il avait un rendez-vous à la Johnny's à 15 heure. » Répondit Nino en enfilant un sweat à capuche rose.

Vingt minutes s'écoulèrent. Tous avaient revêtus leurs habits de lumières et de paillettes quand la porte s'ouvrit sur Sho. Ce-dernier salua la petite assemblée d'un geste ample sans aucun regard en direction de Masaki. Ce-dernier, bien qu'ayant le corps et l'esprit en ébullition avait, su garder, malgré tout, un semblant d'amour propre. Il détourna son attention sur toute autre chose. Mais quelques instants plus tard, il entendit un souffle roque, un soupir d'aise qui mit le feu à son ventre.

« Je suis crevé... » Souffla Sho en passant une main dans sa nuque en ajoutant, une fois de plus, un gémissement éraillé. Masaki se tourna vers lui mais le rappeur prit grand soin d'éviter son regard.

Deux options s'offraient à présent à l'idole. La première consistait à sauter sur son amant afin d'assouvir ses plus bas instincts d'être humain. La seconde était tout simplement d'aller s'enfermer tout seul dans les toilettes afin de se soulager de manière solitaire mais toujours efficace. Malheureusement, Masaki n'eût pas le luxe de choisir, les cinq membres furent appelés en plateau afin de débuter le tournage.

Sho se changea en vitesse sous le regard à peine discret d'un Masaki salivant. L'idole laissa passer Jun, Ohno et Nino devant lui pour sortir de la loge mais bloqua le passage de Sho. Il se positionna face à lui, près, très près de son visage. Les yeux encrés dans ceux de son amant, Masaki s'humecta les lèvres avec sa langue.

« Arrête ce petit jeu Sakurai.

-Oh mais tu n'as rien vu mon chou... » Lui susurra ce dernier en lui caressant la cuisse avant de s'éclipser.

Masaki resta un instant le souffle coupé, les bras ballants. Cet homme l'excitait autant qu'il l'énervait et c'était peu dire... Son souffle résonnait encore à ses oreilles mais il fit un effort incommensurable pour le chasser de son esprit afin de recouvrir son sang froid. L'heure était au professionnalisme, toute autre chose devrait attendre...

Le tournage du VS Arashi fut l'un des plus compliqués que Masaki ait jamais connu. Sho, conscient de l'effet qu'un simple soupir pouvait produire sur son amant, il en joua pendant les deux heures de tournage. Il lui suffisait d'émettre le moindre petit son pour que Masaki ne tente de cacher un traître tressaillement. Même le fait de prononcer de quelconques mots anodins faisait l'affaire. Il aurait été dommage de ne pas en profiter.

A grand renfort de gémissements, rires, souffles et autres soupirs, Sho prit un malin plaisir à tourmenter son amant. Ce dernier, subissant plus qu'autre chose, serrait les dents, croisait les jambes et attendait que l'heure tourne comme un bagnard sa permission.

Alors que tous deux, assis malencontreusement côte à côte, étaient supposés regarder Nino grimper au mur d'escalade, Sho se pencha à l'oreille de Masaki.

« Je t'aime... » Lui susurra-t-il d'une voix exagérément grave au creux de son oreille. Masaki, prit de surprise, ne put retenir un petit gémissement. Sho rit silencieusement et fit un geste en direction d'une des caméras signifiant qu'il ne faudrait pas diffuser tout cela. Aiba, mortifié, repoussa Sho de la main. Abruti...

Quand le directeur décréta la fin du tournage, Masaki salua rapidement les invités, fit un geste de la main en direction du public et se dirigea à grands pas vers la loge. Il ne donnerait en aucun cas satisfaction à son demeuré d'amant. Il ne céderait pas à l'appel de la luxure, il ne le supplierait pas non plus. Il avait sa fierté et comptait bien la conserver. Alors, avec le plus grand calme, il se changea sans porter la moindre attention à Sho qui se changeait, lui aussi, tout près de lui. Il ralentit même l'allure, feignant ainsi une certaine lassitude détachée de toute excitation purement sexuelle.

Ohno et Nino sortirent les premiers suivis de Jun. Le couple n'était seul que depuis quelques secondes que Sho était déjà derrière Masaki, tout contre lui.

« On va chez toi ?

-Ça ne m'intéresse pas. » Mentit Aiba en se redressant avec grâce pour refaire son sac. Le tout était de prendre de grandes bouffées d'air pour ne montrer aucun signe de malaise. Cette voix le rendait toujours aussi fou mais il ne céderait pas à la douce pression, il ne perdrait pas à son petit jeu mesquin.

« Ah bon... » S'étonna Sho avant de se coller à lui. Il posa une main sur sa hanche et de l'autre fit pencher délicatement sa tête en arrière. Il mordilla le lobe de son oreille et émit un petit gémissement. « J'ai envie de toi... »

Au Diable sa fierté et toute autre ineptie inventée par on ne sait quel frustré, Masaki se retourna et poussa violemment Sho contre le mur du fond de la loge. Il posa sa bouche sur la sienne et frotta son bassin à celui de son amant.

« Tu n'es qu'un sadique. » Dit-il entre deux baisers.

Sho sourit et le gratifia d'un de ces clins d’œils dont il avait le secret.

« Mais tu aimes ça, Ma-chan, avoue... »

Masaki ne prit pas la peine de répondre, il se détacha de lui et lui prit la main.

« Viens, on va chez moi. »

Mais Sho, apparemment, ne l'entendit pas de cette oreille. Dans un sourire, il poussa à son tour Masaki contre le mur.

« On va y aller Masaki, mais avant, laisse moi te donner un avant-goût de ce qui t'y attend... »

Sho plaça sa cuisse tout contre l'entre-jambe de son amant. Ce dernier, se sentant réagir plus que de raison à cette simple pression, souffla et reposa sa tête contre le mur froid. Il ferma les yeux et attendit que la voix suave de Sho se fraye un chemin au creux de son bas-ventre.

« Masaki... Tu sais que j'ai vraiment du mal à me contrôler là, tu es beau que c'en est indécent. Arrivé chez toi, je ne te laisserai pas respirer une seule seconde. Je t'embrasserai sur la bouche, sur la mâchoire puis dans le cou... »

Aiba se sentait de plus en plus faible, il fallait qu'ils s'en aillent, il fallait qu'ils rentrent chez lui, à cette allure, il ne tiendrait pas longtemps. Sho parlait tout près de sa bouche, compressant con corps contre le sien, la pression de sa cuisse sur son sexe se faisant de plus en plus pressante. Sa voix était douce et ferme tout à la fois, il murmurait presque.

« Sh... Sho, quelqu'un pourrait entrer...

-On ne fait rien de mal, on parle. Ensuite, je t'enlèverai ta veste puis ton tee-shirt. On ira dans ta chambre et tu t'allongera sur le lit. Là, je me coucherai contre toi et j'embrasserai ton torse. Je t’enlèverai ton jean et tu me déshabillera. J'embrasserai ton ventre. Ou je le lécherai peut-être, tu préfère quand je joue avec ma langue non ?»

Masaki ne put retenir un gémissement, encore une fois, c’en était trop. Mais que fallait-il faire ? L'arrêter ? Il n'en n'avait ni la force ni l'envie.

« Mais très vite, très très très très vite, je voudrai sentir ton sexe dans ma bouche. Pouvoir te lécher, te sucer, tu sais depuis combien de temps j'en rêve ? »

Se concentrer, respirer... Masaki lutait contre son propre plaisir de plus en plus envahissant.

« Sentir ton sexe profond dans ma gorge. Tu aimes quand je fais ça hein ? Bon et puis ensuite je te pénétrerai et te ferai gémir jusqu'à ce que tu n'en puisses plus. Je te jure, Masaki, tu crieras mon nom si fort, tu ne pourras pas te retenir. Si tu savais comme j'ai envie de te prendre, là, tout de suite maintenant, j'ai envie de te sentir, de te faire jouir. »

Masaki ne tenait plus debout que grâce à la jambe de Sho qui le retenait.

« Ma-chan, tu as envie de sentir mon sexe en toi ? »

Sa tête tournait et sa gorge ne put que laisser passer un mince filet de voix ridicule.

« Ou... Oui. »

Sans prévenir, une des mains de Sho s'introduisit dans le caleçon de Masaki et se posa sur son sexe.

« N... Non Sho... Arrê...

-Juste pour la route... » Sourit le rappeur.

Les jambes de Masaki flanchèrent et il s'agrippa au dos de son amant en ondulant un peu plus le bassin contre sa main. Sho entama quelques vas et viens très légers sur le sexe dur.

« Allez, on y va... » Lui susurra-t-il à l'oreille.

Mais alors qu'il entamait son dernier mouvement, le plaisir de Masaki l'emporta. Sa vision se fit floue, son corps tout entier se mit à trembler et il éjacula dans la main de son amant dans un soupir rauque.

Il fallut quelques secondes à Aiba pour redescendre de son nuage de plaisir sur lequel venait de l'expédier son amant en quelques phrases et deux jeux de poignet. Quand il rouvrit les yeux, il vit que Sho n'avait pas bougé mais le regardait à présent avec des yeux ronds comme des billes et une expression de grande surprise accrochée au visage. Masaki se rendit alors compte de ce qui venait de se passer.

Quoi ?! Déjà ?! Tout ça pour ça ?! Ça ne devait pas se passer comme ça ! Sho devait le ramener chez lui et lui faire l'amour sauvagement dans son lit. Pas comme ça, contre un mur de la FujiTV en quelques minutes. Masaki, après une semaine d'abstinence et une journée en enfer, venait de vivre un orgasme au rabais et cette idée ne lui plut guerre. Il repoussa Sho en fronçant les sourcils. Ce dernier, poussé en arrière, regarda sa main recouverte de liquide chaud et blanchâtre.

« Ah bravo ! Félicitations Sakurai-san ! » S'exclama Aiba en le dépassant d'une démarche étrange, gêné qu'il était par le chaos qui régnait à présent dans son caleçon. « Tu vois où ça nous mène tes conneries de sadique ! » Il attrapa son sac.

« Mais... Je pensais pas que... » Bafouilla Sho, tout penaud en essuyant sa main dans un mouchoir et en attrapant son sac à son tour.

« Tu pensais pas, tu pensais pas, je t'avais dit de t'arrêter ! » Lui répondit Masaki d'un ton rageur en l'attendant à la porte de la loge.

« On... On va toujours chez toi ?

-Oui mais je ne veux rien entendre pendant le trajet !

-Mais...

-Rien ! C'est bon, j'ai eu ma dose ! »


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